mercredi 19 mai 2021
mardi 18 mai 2021
lundi 17 mai 2021
Shahla Dadsetan / Une expression silencieuse
Shahla Dadsetan
Une expression silencieuse
Un tableau convie à une expérience particulière, un face à face entre celui qui regarde et l’image. Un tableau relie le peintre et le regardeur. Face aux toiles de Shahla Dadsetan, cette relation s’instaure de façon immédiate. Ce que le regard perçoit à travers les couleurs et les formes, le mouvement des lignes, l’émotion esthétique que nous éprouvons, c’est l’expression personnelle de l’artiste.
L’idée que devant un tableau, nous faisons l’expérience d’une présence intemporelle lui est chère et c’est pour cette raison même que Shahla Dadsetan a choisi la peinture comme forme d’expression artistique. Ce qui caractérise sa peinture c’est le souci du tableau comme restitution sensorielle de l’instant de la rencontre entres toutes les forces d’énergies constitutives de l’univers qui nous anime pareillement, structurant notre rapport au monde et notre relation aux autres.
Ce thème au croisement de la philosophie, depuis l’antiquité, et de l’astrophysique, qui questionnent l’interaction de l’homme et de l’univers pour penser le sens de notre « être au monde », nourrit et imprègne son activité créatrice. Les toiles récentes sont une variation sur ce thème.
Sur des fonds noirs monochromes s’inscrivent des lignes fluides dont les ondulations vibrantes insufflent un mouvement et une vitalité à la composition. L’élan du geste noue le noir et le blanc d’où surgit une lumière irradiante.
L’osmose entre les différents éléments picturaux -la matière, la couleur, la ligne, le format- rend palpable l’énergie et le mouvement. Cette recherche de synergie répond au désir de Shahla Dadsetan d’exprimer la sensualité qui se dégage de cette fusion chromatique. De même, il semble que dans chaque tableau, retenti une sorte de sonorité cosmique ; un son pictural produit par le fin tracé des lignes, qui, ondulant ensemble, font penser à une partition musicale.
Les toiles sont ainsi un voyage pour le regard qui se meut à la surface. Pour Shahla Dadsetan, chaque tableau est une « galaxie » que le spectateur, faisant l’expérience de l’immersion dans la peinture, habite, le temps d’un regard.
Riche d'une triple culture: père iranien, mère polonaise, études universitaires d'architecture, Architecture Intérieure et Design de Fach Hoch Schule Köln (1962 - 1967) en Allemagne. Son métissage culturel, par ses origines (Perse, Pologne), sa formation (en Allemagne puis en France), a favorisé une transdisciplinarité créatrice, grâce à l'approfondissement de l'Architecture, du Design et des Sciences Appliquées.
Après de nombreuses réalisations architecturales, Shahla Dadsetan a choisi de s'exprimer par la peinture. Elle a alors effectué des recherches poussées sur la couleur, le technique, l'abstraction, réalisant des dessins. Période de travail préparatoire et de réflexion. En 2000 elle s'est pleinement investie dans la peinture, continuant à approfondir son art afin qu'il exprime au plus près sa pensée la plus intime.
Elle a notamment exposé à l’espace des Coutures Saint Gervais (Paris) en 2017, Galerie Grk en 2015, galerie Charlotte Norbert en 2013, au Château de fernelmont en Belgique, au Salon européen de Cantanhede (Portugal), Galleria La Pigna Roma, au Beffroi de Bruges. L’artiste exposera ses tableaux récents à l’occasion de P/CAS – Paris contemporary art show by Yia Art Fair.
Pascal Pistacio / Une poétique de la fragilité.
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Lucia Kempkes / Mindscape Universe
Vincent Corpet / Fuck Maîtres
Thomas Lélu / Formes diverses
Shahla Dadsetan / Une expression silencieuse
dimanche 16 mai 2021
Joël Person / Le cheval : objet du désir
Joël Person
Le cheval : objet du désir
Si bien qu’au départ, les dessins de Joël Person portent sur ce point d’interférence avec l’histoire de son enfance qu’il croise avec l’histoire de l’art.
Le dessin conjure, en quelque sorte la distance. Le désir intervenant dans le champ de la création artistique, il n’a dès lors de cesse de transgresser l’interdit en s’appropriant la figure du cheval au moyen de la pratique traditionnelle du dessin au fusain.
« Le dessin n’est pas la forme, il est le moyen de voir la forme » selon Degas. Cela passe par un questionnement sur les moyens inhérents à la pratique du dessin. Quels dispositifs peuvent opérer la mise au jour d’une forme ?
Pour Joël Person, avant toute apparition de la figure, le support du dessin, la feuille de papier, ne peut être une surface vierge. Elle fait l’objet d’inscription d’éléments divers, dessins de nus, annotations, formules mathématiques, qui se superposent formant ainsi un palimpseste.
Celui-ci joue le rôle d’outil de révélation de la figure. Elle semble surgir de cet enchevêtrement de signes, métaphore de la distance que le dessin abolit.
Le cheval prend corps, le travail du trait au fusain soulignant sa morphologie.
Il évoque ainsi ce processus créatif visible en tant que tel : « Le cheval est pour moi une puissance entravée, essentiellement empêchée de faire. Mon dessin le libère au moment où j’exprime moi même ma liberté dans le dessin ».
Autre dispositif destiné à créer l’intensité d’une présence par un effet de cadrage. Le « cob normand » également intitulé « cheval à la barre » en est l’exemple.
Il n’est pas surprenant que Joël Person fasse référence à la Tête de cheval blanc de Géricault, tableau dont le traitement formel aboutit à la constitution d’un portrait.
Il en est de même pour la composition du « cheval à la barre ». Derrière la figure, un vide noir d’une profondeur caravagesque, un espace irréel et abstrait. Devant elle, une barre ferme l’espace au niveau de ses yeux. Le corps du cheval prend place dans cet espace réduit qui met en valeur la puissance de son animalité rendue par le travail du trait qui sculpte la figure. La barre, métaphore de l’enfermement de l’animal matérialise d’autre part la séparation entre l’espace du dessin et celui du spectateur. Elle induit l’idée d’inaccessibilité malgré la composition en plan serré, une forme de présence/absence dans laquelle l’animal renvoie à une figure de l’altérité que Joël Person évoque ainsi : « Quelle différence entre lui et moi ? ».
D’autres dessins, à l’inverse, instaurent une dynamisation de l’espace. C’est le cas des Chevaux de l’Apocalypse aux dimensions d’un écran de cinéma. Des chevaux au galop, disposés all over, semblent projetés en avant de l’espace et se porter au-devant de nous, en un flux de corps en mouvement. Celui-ci est généré par la texture noire du fusain qui insuffle une intense vitalité au motif et en modèle la puissance.
L’attention constante portée au jeu d’ombre et de lumière, entre le noir, le gris, le blanc, participe du désir de Joël Person de faire advenir, sous toutes les formes possibles, la figure du cheval.
En cela, les dessins s’imposent par leur force plastique.
Biographie
Joël Person est né en 1962 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il vit et travaille à Paris.
Diplômé des Beaux-Arts de Paris avec les félicitations du jury, il se consacre d’abord au portrait avant de privilégier les thèmes du cheval et les poses érotiques. L’artiste compte plusieurs expositions personnelles et collectives en France et en Chine et nombre d’institutions se sont intéressées à son travail. Son œuvre fait partie notamment de la collection Hermès qui expose ses dessins et peintures à Paris, Milan, Istanbul, Tokyo, Shanghai, Dubaï et Las Vegas ; de la collection du Musée Jenisch à Vevey en Suisse.
En 2020, il a exposé à la galerie Bertrand Grimont à Paris, la galerie Art Sablon à Bruxelles, à la Conciergerie de Paris à l’occasion de la foire « Drawing Now », au Haras du Pin.
La galerie Loo & Loo, 20 rue Notre Dame de Nazareth à Paris lui consacrera une exposition personnelle du 30 mars au 8 mai 2021. Y seront exposés parallèlement aux chevaux, la série Bruits du monde et Confinement.
Ses « portraits et autoportraits » seront visibles au Le Musée Jenisch à Vevey au printemps 2021.
Ron Mueck à Paris
Pascal Pistacio / Une poétique de la fragilité.
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Lucia Kempkes / Mindscape Universe
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samedi 15 mai 2021
vendredi 14 mai 2021
mercredi 12 mai 2021
mardi 11 mai 2021
Gerry / Une mort au cinéma
5 février 2021
3. Il est rare que la mort soit si choquante, provoquée par de simples mots sans effusion. Combien de morts fictives voyons-nous en un jour, une semaine ? Des dizaines, une centaine. Posons-nous la question : quel film ne tue pas ? Sokurov avouait être fatigué du cinéma ; trop de sang, de corps qui jonchent la pellicule; ça ressemble à une guerre. Netflix est un grand tombeau.
Et pourtant, cela ne nous fait rien. Nous sommes indifférents. Comme toute chose au cinéma, on le sait, la mort appartient à un code, respecte une signalétique. On ne nous montre pas la mort mais son substitut maitrisé, lénifié par convention. Si à l’occasion, on s’y arrête, on le fait pour manifester des sentiments : le mort n’est plus ; l’effusion sentimentale, le cri de douleur, eux sont et prennent toute la place. Ils sont rassurants : nous comprenons la détresse, nous comprenons la peine et la souffrance. Comme rarement, ici la mort échappe au code: elle se révèle. Elle se donne avec une simplicité insoutenable, réduit à une expression décharnée. Tout le film y concourt, tout le film n’est qu’une grande sécheresse en vue de cet effet final, inoubliable. Souvent au cinéma, la mort est fortuite, elle s’introduit comme un événement banalisé parmi d’autres et structure plus ou moins le récit. La mort dans Gerry, la mort de Gerry est nécessité, anankè, destin ; une flèche tendue qu’atteint le rien.
Martin Morend est un philosophe dont le but est d’explorer le cinéma afin d’en montrer les enjeux philosophiques, sociaux et imaginaires. Ce blog lui permet de proposer des cycles d’articles thématiques ou dédiés à certains réalisateurs classiques et contemporains.
dimanche 9 mai 2021
Michael Keaton de retour dans le costume de Batman 33 ans après Tim Burton
Michael Keaton de retour dans le costume de Batman 33 ans après Tim Burton
L'acteur américain de 68 ans, qui a incarné Bruce Wayne dans deux films au début des années 1990, est en pourparlers pour reprendre son rôle dans The Flash, avec Ezra Miller.
Il y a des rôles qui collent à la peau de certains acteurs. Celui de Batman n'a pas fini de poursuivre Michael Keaton. Et pourtant, cela fait plus de trente ans que le comédien américain n'a plus enfilé la combinaison de latex noire du justicier masqué, défenseur des opprimés à Gotham City, sous l'œil expert de Tim Burton, dans Batman (1989) et sa suite, Batman le défi (1992).
À 68 ans, Michael Keaton pensait sincèrement avoir remisé au placard la cape et le masque de l'Homme chauve-souris, créé par Bob Kane. Il avait même réussi le tour de force de conjurer le sort qui le maintenait attaché au sombre super-héros vengeur, dans la comédie dramatique Birdman, réalisée en 2014 par Alejandro González Iñárritu.
La figure d'un Batman auréolé de succès
Sélectionnée à la Mostra de Venise, Birdman était d'ailleurs centré autour d'un acteur has been, connu pour avoir autrefois interprété un justicier masqué. Le film avait valu à Michael Keaton une nomination pour l'Oscar du meilleur acteur. Malgré ce puissant exorcisme, l'ombre de la chauve-souris aura continué à planer au-dessus du comédien, qui aura donc tenté une tactique radicale... «passer à l'ennemi» chez Disney-Marvel, en incarnant le super-méchant Adian Toomes alias le Vautour dans Spider-Man Homecoming avec Tom Holland sorti en 2017.
Pourtant, rien à faire, on ne se défait pas comme ça d'un personnage aussi emblématique. Selon une information du site The Hollywood Reporter, 28 ans après Batman le défi, Michael Keaton est à nouveau en pourparlers avec la Warner pour reprendre le personnage de Batman dans le film The Flash, que DC comics et Warner Bros vont bientôt mettre en chantier.
L'acteur Ezra Miller, qui a incarné le super-héros rouge écarlate plus rapide que son ombre dans Justice League (sorti en 2017) reprend le rôle de Barry Allen, alias Flash. Le long-métrage sera réalisé par le cinéaste argentin Andy Muschietti (réalisateur du remake de Ça d'après Stephen King).
En tout état de cause, Ben Affleck ayant jeté l'éponge (après trois films diversement appréciés, dont deux ont été réalisés par Zack Snyder, Batman v Superman: Dawn of Justice (2016), Justice League (2017), et Suicide Squad (2016), la firme américaine préfère revenir à la figure d'un Batman auréolé de succès dans le souvenir des fans et de la franchise.
Selon les informations de The Hollywood Reporter, le Batman incarné par Keaton dans The Flash aurait plutôt un rôle de mentor. Pour l'instant, Warner n'a fait aucun commentaire.
Selon le site The Wrap, l'histoire du film The Flash se concentre autour du jeune Barry Allen/The Flash (Ezra Miller) qui voyage dans le temps pour tenter d'éviter la mort de sa mère. Par un caprice temporel encore mystérieux, Flash se retrouve dans un univers parallèle protégé par un Batman (Michael Keaton, donc) qui est maintenant plus vieux de 30 ans... Le long-métrage The Flash devrait sortir en 2022.
jeudi 6 mai 2021
Le premier comics de Batman vendu 2,2 millions aux enchères
Le premier comics de Batman vendu 2,2 millions aux enchères
Sorti en 1940, l'exemplaire avait été acheté 3000 dollars en 1979. Le prix astronomique atteint, en salle des ventes, à Dallas, le 14 décembre, représente un record pour une bande dessinée de l'homme chauve-souris.
Par Le Figaro
Bob Kane et Bill Finger, les créateurs de Batman pouvaient-ils s'imaginer en 1940, que leur bande dessinée, distribuée à 10 cents le numéro, rapporterait des millions ? Un exemplaire du premier comics de l'homme chauve-souris a atteint le montant de 2,2 millions de dollars, plus de 80 ans après sa sortie, le 14 décembre, lors d'une vente aux enchères, à Dallas.
L'ancien propriétaire de l'exemplaire, Billy T. Giles, a eu du flair quand il l'a déniché pour la somme de 3000 dollars dans au propriétaire de la librairie Camelot, à Houston, en 1979. Les millions d'entrées enregistrées par chacun des films de la série, depuis ceux réalisés par Tim Burton jusqu'à ceux de Christopher Nolan, ont certainement joué leur part dans cette plus-value astronomique, réalisée par William, le fils de Billy.
Avant Noël, l'exemplaire de Batman n°1 avait déjà fait l'objet de plusieurs enchères. Dans ce numéro d'introduction à la légende Batman, l'éditeur DC Comics présentait également les personnages du «méchant» Joker et de Catwoman, la cambrioleuse, aux côtés de Bruce Wayne et de Robin, son fidèle acolyte.
Un record mondial
Une copie du numéro 27 de Detective Comics, datant de 1939, vendue 1,5 million de dollars, détenait jusque-là le record pour une BD de Batman. Le justicier volant y était un personnage secondaire, avant de devenir le héros de sa propre histoire, publiée par l'éditeur DC Comics, par ailleurs à l'origine de Superman. L'acheteur à l'origine de ce nouveau record mondial, selon la salle de vente Heritage Auctions à Dallas, souhaite rester anonyme. Le titre de comics le plus cher au monde est toujours détenu par Action Comics #1, vendu 3,2 millions de dollars en 2014.