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mercredi 14 juin 2017

L’histoire des Pink Floyd, un groupe iconique


L’histoire des Pink Floyd, un groupe iconique

Paris Match||Mis à jour le 


Le groupe Pink Floyd, formé dans les années 1960, est devenu une véritable institution du rock. Avec leur son d’abord psychédélique, puis leur musique conceptuelle, ils se sont imposés dans l’industrie musicale. Pourtant, après la folie progressive de leur leader Syd Barrett dès 1968 puis le départ de Roger Waters - nouvelle tête pensante à l’origine de «The Dark Side of the Moon», «Wish You Were Here» ou «The Wall» - Pink Floyd a été mis à rude épreuve. C’est donc sans Roger Waters que Nick Mason, Rick Wright et David Gilmour continuent l’aventure. Si tout le groupe se retrouve pour un dernier concert caritatif en 2005, le live 8 à Londres, pas question de reformer l’ancienne équipe pour autant. 
Roger Waters s’est confié à Benjamin Locoge sur ses années Pink Floyd et ses nouveaux projets en solo. Pour retrouver cette interview, rendez-vous en kiosque pour le prochain Paris-Match du 27 août mais aussi dans votre salle de cinéma pour une séance unique du film «The Wall». 

mardi 13 juin 2017

Pour les Pink Floyd, les souvenirs ne sont pas roses







Pour les Pink Floyd, les souvenirs ne sont pas roses.

Paris Match|
Parismatch.com
Après vingt ans de brouille, Roger Waters et David Gilmour se sont retrouvés en 2005 pour un concert unique. Aujourd'hui, ils viennent séparément présenter un disque. Mieux vaut ne pas les ramener en arrière. «Ça ira » (Sony Classics). Roger Waters jouera « The Dark Side of The Moon » le 14juillet à Magny-Cours, avec Nick Mason à la batterie. Concert unique.
Roger Waters“ "Je n'ai jamais été ami avec David, ni avec Rick. Je voulais prouver qui était le meilleur"
”Comment avez-vous vécu la réunion de Pink Floyd ? Vous étiez au bord des larmes.
Peut-être pas à ce point, mais c'était un moment très émouvant. Rejouer ces chansons a été un vrai plaisir. Il y avait une telle attente du public pour nous revoir tous les quatre. Nous avons livré une bonne performance. Pour moi, c'était une occasion que je ne pouvais pas laisser passer. Je devais retrouver ma légitimité par rapport à ce groupe. Comme vous le savez certainement, l'histoire n'a pas toujours été facile…
Pourquoi avez-vous claqué la porte en 1983 ?
Nous avions trop de différends. Nous sortions d'un disque, “The Final Cut”, qui contenait de bonnes chansons, certains fans l'adorent encore. Mais il n'y avait plus grand-chose entre nous. Je tenais à avoir un propos très violent envers le gouvernement Thatcher d'alors. Les autres n'adhéraient pas forcément… Alors que l'album n'était que le prolongement de “The Wall”…
Pendant que David Gilmour, Nick Mason et Rick Wright jouaient ensemble sous le nom Pink Floyd, vous vous êtes retrouvé un peu seul.
J'ai quand même fait pas mal de tournées en solo, qui ont eu un certain succès.
Parce que vous interprétiez votre ancien répertoire.
J'aurais pu donner des concerts sans interpréter du Pink Floyd. Mais toutes ces chansons, je les ai composées, écrites, interprétées pour la plupart. Alors pourquoi les ignorer ? D'autant que mes fans aiment les classiques…
Avez-vous douté durant ces années difficiles ?
Dire la vérité ne plaît jamais. J'ai eu des doutes sur l'accueil, les gens me demandaient : “Pourquoi des textes si étranges ou si politiques ?” Mais je n'ai pas à me justifier. Si vous n'aimez pas, écoutez autre chose ! Qui aurait osé aller voir Van Gogh et lui dire : “Pourquoi peins-tu ainsi ?”
Etes-vous intéressé par la création actuelle ?
Pas vraiment. Mon rapport à la pop music est étrange. J'entends beaucoup de choses à la radio qui me plaisent, mais je franchis rarement la porte d'un magasin de disques pour me procurer l'album. Lorsque je le fais, je suis généralement déçu. Une bonne chanson pour combien de médiocres ? Je me souviens très bien d'avoir acheté le dernier Coldplay, dont les singles me plaisaient. J'ai trouvé l'album ennuyeux. Ils ont quelques chansons efficaces, mais ça ne va pas plus loin.
Aujourd'hui, les icônes du rock vivent sur leur passé. Mick Jagger ou Paul McCartney ont même été anoblis… Qu'en pensez-vous ?
C'est leur choix. Pour être tout à fait honnête, ayant été élevé en Angleterre, et même si je déteste l'admettre, j'aurais la tentation d'accepter. Même si, aujourd'hui, on peut acheter des titres de noblesse, une décoration relève de l'acte social, qui prolonge l'organisation en classes de la société anglaise, ou plutôt qui la maintient. C'est quelque chose de très vif dans ce pays.
Vous êtes devenu très virulent à propos de Tony Blair…
Blair est un personnage absolument dégoûtant. Les artistes l'apprécient, généralement.Il aurait tellement aimé être une pop star ! N'importe qui de toute façon ferait un meilleur Premier ministre que Blair. J'aime beaucoup Robin Cook, mais il a quitté le gouvernement. Charles Kennedy avait quelques atouts, mais il a dû démissionner. Regardez le programme social de Blair, c'est un désastre… Il est passé au centre uniquement par calcul partisan. C'est le genre de politicien actuel qui se soucie de son image avant tout. Le paroxysme ayant été son attitude sur l'Irak, il a été le dirigeant le plus aveugle au monde, le plus fuyant…
Pourquoi ne pas reformer Pink Floyd pour un concert anti-Blair ?
Je serais très content de me retrouver sur scène avec David dans des circonstances semblables à celles du Live 8. Nous verrons. Mais ne vous méprenez pas, je n'ai jamais été ami avec David, ni avec Rick. Nous arrivions à créer quelque chose de plus fort que nous, ensemble, parce qu'il y avait de l'orgueil, et l'envie de se surpasser, de prouver aux autres qui était le meilleur. Seul Nick a toujours été en dehors de ces querelles…
Avez-vous lu son livre de souvenirs ?
Il me l'a envoyé avant parution pour que nous vérifiions certaines choses. Mais c'est bourré d'erreurs ! Aucun d'entre nous ne peut se rappeler exactement ce qui s'est passé. Nous avons chacun notre vision de l'histoire. C'est sa vérité, et je n'en suis pas sûr. Mais lui non plus.
Avez-vous des nouvelles de Syd Barrett ?
Pas directement. Ma mère vit à Cambridge, donc j'ai des nouvelles par elle. Je crois qu'il va bien. Peut-être mieux que nous quatre, qui sait…
«Ça ira » (Sony Classics). Roger Waters jouera « The Dark Side of The Moon » le 14juillet à Magny-Cours, avec Nick Mason à la batterie. Concert unique.