'Dans les yeux s'allume une ville,
qu'on n'a jamais pris la peine de visiter.
Louise DUPRÉ'
'Le plus difficile c'est le premier siècle.
Rendu à trois, la racine est profonde.
Voilà ce que chantent les enfants
l'été
Félix LECLERC
(1914–1988)'

'Tu me manque
De toujours
Tu es l'ombre de l'Absente
Tu es ce passé sans toi.
Jean ROYER'
'Il est sur le sol d'Amérique
Un doux pays aimé des cieux,
Où la nature magnifique
Prodigue ses dons merveilleux.
Octave CRÉMAZIE
(1827–1879)'
'Nous écrivons
dans la grande noirceur
d'un siècle qui siffle
en s'écroulant.
Nous écrivons
en guise d'accompagnement
de la terre.
Paul Chanel MALENFANT'
'...
veaux vaches cochons couvées
et préoccupations fi de vous et fi d'elles
à mon pays seul je suis fidèle
Gérard GODIN
(1938–1994)'
'Un enfant est en train de bâtir un village
C'est une ville, un comté
Et qui sait
Tantôt l'univers.
Il joue
Hector de Saint-Denys GARNEAU
(1912–1943)'
'La Mer navigue/
La Terre marche/
Le Ciel vole/
et moi, je rampe pour humer la vie...
Rita MESTOKOSHO'
'Je n'ai pas appris de Poucet
Le secret de marquer la route
Qui reconduise où l'on passait.
Alfred DESROCHERS
(1901–1978)'
This piece, concerning the sound of the Aurora Borealis, is written in Inuktitut by Emily Novalinga, who died the year after the artwork was created.
'Tu es la ville engloutie
sous les rumeurs pourtant je vois
il n'y a que toi parlant
et la passion que tu y mets
Hugues CORRIVEAU'
'Le travail n'est pas liberté
Le travail es dans la liberté
Claude GAUVREAU
(1925–1971)'
'L'homme...
Il se construit
Des milliers
Des millions
De milles
De câble blond
Et il leur a donné
Des millions
De milliers
De nœuds
Pour attacher la mer
Cécile CLOUTIER'
'Pleurez, oiseaux de février.
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.
Émile NELLIGAN
(1879–1941)'
'La nuit est une neige
qui tombe à l'envers.
Jean-Paul DAOUST'
'Il ne sait plus si sa propre mémoire
le garde vivant, si ses rêves
le nourisssent ou le dévastent.
Pierre NEPVEU'
'Je traversais sa nuit
et j'en rêvais le jour
je ne sais plus ce soir où va
la poésie
mais je sais qu'elle voyage
rebelle analogique
Claude BEAUSOLEIL'
'Petit jardin que j'ai planté,
Que ton enceinte sait me plaire !
Joseph QUESNEL
(1746–1806)'
'Hold me close
and tell me what the world is like
I don't want to look outside
I want to depend on your eyes
and your lips
Leonard COHEN'
'Seulement près de toy en cette saison dure.
Marc LESCARBOT
(1570–1642)'
'Chacun se débrouille seul
à rafistoler des bouts de rêves.
La table est mise.
Voyez. Venez.
Paul CHAMBERLAND'
'Là où ses petites histoires,
mine de rien, s'emboîtent
les unes dans les autres.
Denise DESAUTELS'
At the end of all this is a two-paragraph description of the work by Michel Goulet:
'Pour ce quatre centiéme,
quarante chaises domestiques
créent un parcours
dans l'espace, le temps
et les pensées furtives.
Quarante voix poétiques disent,
le temps d'une pause, ce que nous
avons été, ce que nous sommes
et le bonheur de la rencontre.
Ici pas seulement des
spectateurs sollicités mais des
personnes qui prennent part
activement à la construction
d'un rêve en y jouant un rôle
essentiel, en faisant le trajet d'un
point à un autre, de la representation
géographique du fleuve qui
lie deux pôles du pays et l'ouvre
sur le monde et la représentation
de nos habitats fragiles, la Terre
et le domicile, ici, mis à l'abri.
M. Goulet, sculpteur'