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jeudi 17 août 2017

Retour des lionceaux de Daesh? Pas de problème, l'école est là.

Le presse s'alarme du retour des djiadistes vers la mère patrie. Il semblerait que finalement, l'herbe soit plus verte en France qu'en Syrie. Ainsi, ces gens qui ont tranquillement torturé, massacré, réduit leur prochain en un esclavage effroyable vont revenir et bien entendu, pas question de les refuser, puisqu'ils sont français.

Déjà là, je tique.

Manuel Valls, du temps de sa splendeur, avait parlé d'"état de guerre" et je crois me souvenir qu'il avait encouragé les braves gens à s'y habituer. Bien. Dans ce cas, si état de guerre il y a, les djiadistes locaux ou réimportés relèvent du conseil du même nom et devraient être purement et simplement passés par les armes.

La France ne le fera pas, c'est évident.
Donc ces gens vont revenir avec leurs enfants.
Que faire des enfants?

Bien entendu, pas question de les soustraire à leur famille, qui va donc continuer à leur bourrer le crâne avec l'idéologie qu'on imagine. Si l'herbe est plus verte ici, c'est aussi parce qu'on laisse les gens radicaliser leurs petits sans les tourmenter. Liberté, égalité, fraternité, hein?

Le Figaro d'aujourd'hui alerte.

"Le rapport du réseau européen Radicalisation Awareness Network (RAN, créé par la Commission en 2013), citant des «responsables français», donne un chiffre d'environ «460 mineurs, dont la moitié a moins de 5 ans et un tiers y est né» dans le territoire contrôlé par l'État islamique".


Bon, alors qu'est-ce qu'on fait? 

Pas de problème, on va les mettre à l'école et tout va rouler.

"Au-delà d'un indispensable suivi psychologique, RAN plaide, en particulier dans le cas d'enfants en bas âge, pour une normalisation, notamment grâce à l'école (ce qui suppose une information et un accompagnement des structures éducatives), pour éviter d'aggraver la situation et d'aboutir «à des problèmes psychosociaux et éventuellement à des risques de sécurité importants pour l'avenir»

Je rappelle qu'un maître d'école n'est absolument pas formé aux réalités telles que l'autisme, les troubles de l'attention, l'hyperactivité, les dyspraxies, dyslexies, dysmachintruc et j'arrête la liste qui est longue. Outre les fantaisies changeantes des programmes, il se coltine déjà les enfants "handicapés". Passons sur les enfants en fauteuil, malvoyants ou dysmachin: ils sont gérables, même sans formation. Mais que dire de ceux qui présentent des troubles du comportement costauds? "L'école inclusive" les impose au même titre que les autres: merci Chirac, d'avoir autorisé cette mascarade bien-pensante, destinée en réalité à fermer les classes spécialisées  et à faire des économies.
A partir de maintenant, dans un univers de bisounours où il n'est pas question de heurter les familles musulmanes, il va falloir se préparer à accueillir les rejetons fanatisés dans la joie et la bonne humeur.

On peut compter sur l'aide active de l'éducation nationale pour ça.

Photo extraite du Figaro. Credits photo: Balkis press/ABACA




vendredi 14 octobre 2016

Terroristes tenez-vous bien, l'Education nationale est là!

Presque trois ans que j'ai laissé mon blog. Je prie mes lecteurs de m'en excuser, je les ai lâchés comme des sacs de sable.
Toutes sortes d'événements m'ont happée hors de la sphère bloguesque et ensuite, j'ai eu du mal à m'y remettre. J'ai déménagé, vendu ma maison, changé d'académie, changé de mari, recommencé à lire...bref, pas mal de choses prenantes.
Aujourd'hui, j'ai eu comme un chatouillis d'inspiration et me revoilà.
On ne se débarrasse pas de moi comme ça.


J'ai eu envie de vous raconter une histoire rigolote.
Comment on apprend à se protéger des terroristes dans les écoles élémentaires publiques.
On va passer un bon moment, vous allez voir.

D'abord, le dispositif possède un joli petit nom, c'est le PPMS*. Ceux qui connaissent n'ont pas le droit de souffler. Les autres, réfléchissez un peu et si vous séchez, c'est en bas de page.
L'idée, c'est d'apprendre à protéger les enfants, et éventuellement soi-même, en cas d'intrusion de cinglés fanatiques surarmés aux intentions assassines. Les autorités compétentes nous ont fait comprendre sans ambiguité que le prochain carton, ce serait une école. Nous sommes donc invités à nous entraîner activement à la riposte.

Seulement les écoles ne sont pas des châteaux forts et les enseignants, bien que supposés polyvalents, peu formés au maniement des armes à feu.
Mais comme il faut montrer aux parents que leurs enfants sont en sécurité à l'école, alors on dégaine le PPMS.


Dans l'académie de Paris, où j'ai l'honneur d'exercer désormais, en haut lieu, on n'a pas encore réussi à nous concocter un signal d'alarme clair. Alors les directeurs s'arrangent. Certains font retentir la même sonnerie que celle du feu, en la bidouillant un peu. D'autres soufflent dans la corne de brume, signal d'une catastrophe naturelle et/ou d'un exercice de sécurité de regroupement dans le préau (c'est un autre PPMS, celui-là). Si par hasard, les méchants sont là, alors on leur envoie direct les gamins dans le viseur. C'est réglé.
Les directeurs finauds, comme le mien, préfèrent pas de signal du tout. De fait, en cas d'attaque, on imagine sans peine qu'on entendra canarder. Difficile de confondre avec l'alerte incendie.

C'est maintenant que ça devient rigolo.
On nous demande de verrouiller la porte de la classe, laquelle est du genre léger et en grande partie vitrée. Admettons.
Comme les autorités se rendent tout de même compte que lesdites portes pourraient ne pas être un obstacle sérieux, on nous prie de les obstruer en faisant glisser les armoires pleines de bouquins devant. A ma connaissance, l'Education nationale n'a pas encore songé à organiser des stages de musculation, ce qui s'imposerait pourtant, vu les nouvelles compétences que supposent le PPMS. Il paraît que de toute façon, la peur décuple les forces. Admettons.
 
                                          La maîtresse d'école de demain, fin prête pour le PPMS

Ensuite, le fait que les classes communiquent entre elles par l'intermédiaire de portes encore plus vitrées et fragiles, non-équipées de verrous, c'est un détail. Pas question de les murer, c'est pour la sécurité incendie. N'en parlons pas et avançons.
La classe étant donc à l'abri des armes lourdes, grâce aux armoires poussées devant les portes vitrées verrouillées, on nous recommande tout de même de planquer les élèves et de ne pas faire de bruit. Il va sans dire que les armoires ont été déplacées avec légèreté, dans un silence de coton.
Mettre les gosses aux abri sans bruit, c'est autre chose.
Alors on s'exerce à les mettre sous les tables en fin de journée, en tâchant d'éviter le boxon général. Il va sans dire qu'il est fortement déconseillé d'expliquer la raison pour laquelle on organise régulièrement cette récréation bruyante en classe. Avec les petits, on joue au silence. Bien.
Avec les grands, à qui il est tout de même moins facile de bourrer le mou, il a bien fallu cracher le morceau et là, ils ont posé des questions fallacieuses, ces petits salopards.
Par exemple: "Sous les tables, on nous voit, non?"  "Comment on va faire pour pousser les armoires?" "Maîtresse, Etienne il fait du bruit".

Et la pire: "Et s'ils entrent quand même, qu'est-ce qu'on fait?"

* PPMS: Plan Particulier de Mise en Sécurité