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lundi 25 décembre 2017

"Joyeux Noël" et pas joyeuses fêtes

On baigne vraiment dans une drôle d'ambiance.
En cette période si particulière qu'est l'Avent et aujourd'hui Noël, les gens se regardent en biais avant de se souhaiter quelque chose. Dans les magasins, ces jours-ci, c'était les "Joyeuses fêtes" qui fusaient. Noël brûle les bouches. Le dévoiement du laïc est tel, qu'il n'est même plus question de glisser l'allusion la plus timide au fait religieux chrétien. Même Noël sent la peste, c'est dire où nous en sommes arrivés!
Qu'on le dise donc, que "laïc" veut désormais dire "athée" et au moins, ce sera clair. On saura pourquoi on enlève les croix un peu partout.

A Ploërmel, le Conseil d'Etat a tranché le 25 octobre 2017: la commune doit enlever la croix et verser 3000 euros d'amende à la fédération morbihannaise de la libre pensée.

Cimetière de Brou, septembre 2012. Une nouvelle élue exige le retrait de la croix qui orne l'entrée du cimetière. Le maire abasourdi est forcé d'obéir: la croix et le cimetière ont été installés après 1905. Il est interdit de faire figurer le moindre signe religieux à l'entrée des cimetières s'ils sont postérieurs à cette date.


On interrompt les séances de cinéma quand les petits risquent d'être contaminés par l'horreur chrétienne.

C'est sûrement un nanard niaiseux, mais ce n'est pas une raison.
 
Oui, mais alors là, laïc = athée, c'est embêtant, parce qu'il faudrait interdire toutes les religions et ça non, c'est pas possible.

Mosquée du cimetière musulman de Bobigny, inauguré en 1937.  

Synagogue du Consistoire de Paris, inaugurée en 1907.

C'est encore plus drôle à l'école.
Là, se souhaiter "Joyeux Noël" relève de la résistance politique. Les parents qui me l'ont souhaité ainsi (et à qui j'ai répondu de la même façon) arboraient un air de connivence qui ne trompe pas: "Elle va le dire? Oui, elle va le dire. Aaah elle l'a dit, donc elle est des nôtres".

Se souhaiter joyeux Noël est devenu un acte de résistance politique.


JOYEUX NOËL MES AMIS!

 




jeudi 17 août 2017

Retour des lionceaux de Daesh? Pas de problème, l'école est là.

Le presse s'alarme du retour des djiadistes vers la mère patrie. Il semblerait que finalement, l'herbe soit plus verte en France qu'en Syrie. Ainsi, ces gens qui ont tranquillement torturé, massacré, réduit leur prochain en un esclavage effroyable vont revenir et bien entendu, pas question de les refuser, puisqu'ils sont français.

Déjà là, je tique.

Manuel Valls, du temps de sa splendeur, avait parlé d'"état de guerre" et je crois me souvenir qu'il avait encouragé les braves gens à s'y habituer. Bien. Dans ce cas, si état de guerre il y a, les djiadistes locaux ou réimportés relèvent du conseil du même nom et devraient être purement et simplement passés par les armes.

La France ne le fera pas, c'est évident.
Donc ces gens vont revenir avec leurs enfants.
Que faire des enfants?

Bien entendu, pas question de les soustraire à leur famille, qui va donc continuer à leur bourrer le crâne avec l'idéologie qu'on imagine. Si l'herbe est plus verte ici, c'est aussi parce qu'on laisse les gens radicaliser leurs petits sans les tourmenter. Liberté, égalité, fraternité, hein?

Le Figaro d'aujourd'hui alerte.

"Le rapport du réseau européen Radicalisation Awareness Network (RAN, créé par la Commission en 2013), citant des «responsables français», donne un chiffre d'environ «460 mineurs, dont la moitié a moins de 5 ans et un tiers y est né» dans le territoire contrôlé par l'État islamique".


Bon, alors qu'est-ce qu'on fait? 

Pas de problème, on va les mettre à l'école et tout va rouler.

"Au-delà d'un indispensable suivi psychologique, RAN plaide, en particulier dans le cas d'enfants en bas âge, pour une normalisation, notamment grâce à l'école (ce qui suppose une information et un accompagnement des structures éducatives), pour éviter d'aggraver la situation et d'aboutir «à des problèmes psychosociaux et éventuellement à des risques de sécurité importants pour l'avenir»

Je rappelle qu'un maître d'école n'est absolument pas formé aux réalités telles que l'autisme, les troubles de l'attention, l'hyperactivité, les dyspraxies, dyslexies, dysmachintruc et j'arrête la liste qui est longue. Outre les fantaisies changeantes des programmes, il se coltine déjà les enfants "handicapés". Passons sur les enfants en fauteuil, malvoyants ou dysmachin: ils sont gérables, même sans formation. Mais que dire de ceux qui présentent des troubles du comportement costauds? "L'école inclusive" les impose au même titre que les autres: merci Chirac, d'avoir autorisé cette mascarade bien-pensante, destinée en réalité à fermer les classes spécialisées  et à faire des économies.
A partir de maintenant, dans un univers de bisounours où il n'est pas question de heurter les familles musulmanes, il va falloir se préparer à accueillir les rejetons fanatisés dans la joie et la bonne humeur.

On peut compter sur l'aide active de l'éducation nationale pour ça.

Photo extraite du Figaro. Credits photo: Balkis press/ABACA




mercredi 31 mai 2017

LA CONQUETE RAMPANTE DE L’ISLAM






 Si l’envie me prend de causer de mes plantes de balcons, je n’y réfléchis même pas, j’en cause.
De l’islam, on ne cause pas comme ça. Pourtant, nous sommes dans un pays de libertés. Personne ne m’empêche de m’avachir dans mon canapé et de me lancer. C’est à coup sûr ce que me feront observer les gens de bonne volonté.
Oui, mais non.
Pas si simple.

Mettons qu’un beau matin, je me dise : « Tiens, si je déballais mon sentiment à propos du Ramadan, de la lâcheté des politiques face à l’invasion de l’islam dans les rues, des prières sur le trottoir, de ce que j’en pense au fond… » le choix est vaste. Aussitôt, je ferais machine arrière : « Attention, il va falloir faire gaffe à ce que je dis. On ne rigole pas avec ce sujet-là ». Et puis finalement : « Je laisse tomber, pas envie de m’embêter à orpailler mes mots, j’ai des copies à corriger, mes rosiers à arroser, ma copine à appeler… »
Ça s’appelle de l’auto censure.
Il va de soi que je ne suis pas seule à éprouver cette gêne face à l’islam. En société, à moins d’être entre intimes ouverts, le sujet est devenu pratiquement tabou, sauf s’il s’agit d’en faire la promotion sous un jour apaisé et rassurant.

 Ainsi lundi une chaleur féroce avait envahi l’école. 29°C moites à huit heures du matin dans ma classe ; on se serait cru dans le golfe du Bengale. A 10 heures, tout le monde était à plat, en sueur, et se lamentait en salle des maîtres. C’est alors qu’une brave collègue, pour dire quelque chose, nous appela à compatir avec les fidèles de Mahomet, qui venaient de commencer le Ramadan. Il y eut un silence. Le mien s’interprétait comme suit : « Je n’en ai rien à secouer, du Ramadan, qu’ils se démerdent avec et transpirent sans nous faire ch…. »
Je ne sais ce que signifiait celui des autres, mais, en soft, « Nous aurions des choses à dire, mais nous préférons nous abstenir » suintait. Je laisse la version corsée à l’appréciation de vos imaginations.

 Une collègue mariée à un mahométan a bienheureusement rompu ce silence pesant en nous faisant savoir qu’effectivement, son mari en bavait. Par devers moi, je me suis dit qu’il ne l’avait pas volé puisque le saint homme avait voulu zigouiller leur chat, qu’il ne faisait jamais la vaisselle ni le ménage et qu’il décidait souverainement des dates et lieux de vacances de la famille.

En réalité, nous passons notre temps à détourner pudiquement le regard et les mots dès qu’il s’agit d’islam.

Voilà quelques années, à Aulnay, une collègue n’avait pas osé faire de remarque à un élève qui portait un tee shirt à la gloire de Mohamed Merah, ni convoquer ses parents. Sans tomber dans cette extrêmité, nous passons notre temps à mesurer notre langage pour ne pas devenir la cible de garde rouges criant au racisme. Allez dire à un sagouin d’élève qu’il écrit comme un cochon, vous risquez d’avoir de sérieux ennuis s’il s’appelle Omar. Allez proposer des bonbons à un anniversaire, à tous les coups, un môme va émettre des doutes sur leur hallalité, des fois qu’ils contiendraient de la gélatine de porc. Je n’en suis plus à mon premier et maintenant, j’envoie valser en lui suggérant de réserver ces questions-là à sa famille et de ne pas en manger. Mais au début, j’étais surprise et très mal à l’aise.

 Comment en est-on arrivés là ? Nous sommes en train de subir ce que l’écrivain algérien Boualem Sansal appelle « l'expansion sans bruit ni fumée de l'islam ». Il ajoute que « c'est le moins connu des phénomènes…puissamment soutenu par les pays musulmans et les grandes organisations islamiques (OCI, LMI). Le but est l'enracinement de l'islam sunnite en Europe." Il va de soi que c’est aussi le plus dangereux puisque, observe-t-il : « Le résultat est remarquable: l'islam progresse dans tous ses segments, plus vite qu'il ne le fait dans les pays arabes, où l'islamisme dominant empêche son déploiement, ou en Afrique noire et en Amérique, où les évangélistes font barrage. »

A l’appui de son analyse, j’ai observé comment certains musulmans et en particulier certaines musulmanes ( c’est à elles que j’ai affaire, en général) ont affûté leur stratégie de séduction pour amadouer l’infidèle. Ces stratégies portent des noms : taqiya, tawriya, kitman, muruna*. Toutes sont des armes de guerre destinées à duper le non-croyant pour lui donner une fausse image de la religion musulmane et l’inciter à baisser la garde. Nos politiques s’y sont si bien englués que quiconque émet des doutes sur les possibles intentions réelles d'un adepte de Mahomet est aussitôt taxé de salopard. Il y a quelques années de cela, à Aulnay, toute l’école a subi une collègue qui pratiquait cet art avec une maestria sidérante. Elle nous offrait de petits gâteaux, nous parlait de ses traditions avec bonhommie, de la multiplicité des origines de sa famille et se présentait comme ouverte et sympathique. Jusqu’au moment où nous avons découvert qu’elle couvrait les mamans voilées de compliments appuyés sur leur beauté, qu’elle complotait avec les mêmes à propos des sandwiches hallal de la kermesse en des termes sans équivoque. Pire, elle avait réussi à dresser l’inspectrice contre nous en lui faisant croire que nous la traitions mal ; laquelle, ouvrant le parapluie, nous avait morigénés comme des gosses et avait menacé la directrice de lui envoyer des associations anti-racistes. La naïve était loin de se douter que cette  collègue  hurlait après ses élèves de 6 ans en arabe et qu’elle les terrorisait. Une fois la zizanie semée dans l’école – nous n’avons plus jamais réussi à entretenir des relations de confiance avec les parents musulmans après ça - et notre hiérarchie définitivement persuadée de notre islamophobie crasse, elle s’en est allée sévir ailleurs. Cet exemple-là est le plus frappant, mais il y en a d’autres. Au point que je me méfie comme de la peste des propos tenus par les musulmans de la caste dominante désormais, tant je doute de la pureté de leurs intentions.

 Nous devons accepter de troquer une juste colère contre l’exposition de bougies ridicules quand une bombe explose.
Nous subissons ad nauseam les interviews et déclarations sinueuses des Tariq Ramadan et autres imposteurs en costume.
Nous subventionnons des associations telles que l’UOIF, ou le CFCM, maîtresses du double discours et tentacule expert dans la propagation de cette confusion d’idées.
Nous acceptons la tenue de la RAMF (Rencontre Annuelle des Musulmans de France) du Bourget, où plusieurs prédicateurs haineux sont venus répandre la bonne parole sans être inquiétés.
Quiconque émet une réserve ou une critique est conspué et prend le risque d’être traîné en justice, tels Cécile Pina ou Georges Bensoussan .

Ils sont forts, ces musulmans.

Nos lois protègent leurs excès.
Nos journalistes préservent leur chatouilleuse sensibilité (Arte vient de supprimer une émission qui dénonçait l’antisémitisme des musulmans).
Nos ministres ne pipent mot lorsqu’un barbu moyenâgeux, Idriss Sihamedi dégoise en leur présence (ici, Najat Valleau-Belkacem).

Nous-mêmes en sommes à contrôler, jusqu’en famille, notre pensée et nos propos à leur sujet.

Ils sont très forts. Si forts que nous en sommes arrivés à nous croire coupables d’oser ne pas penser dans le même sens qu’eux.


*Tous ces termes sont doctement expliqués avec toutes sortes de citations. Je vous invite à aller les consulter. Ici, je résume.

 
Taqiya:  Autorisation religieuse donné à tout musulman de mentir et de tenir un discours inverse de ce qu'il pense pour ne pas attirer l'attention ou la colère des non-musulmans auprès desquels il vit.

Tawriya: Distorsion de la formulation tant que la lettre demeure. En gros, un musulman peut jouer sur les mots pour faire passer une vérité qui n'est pas celle qu'on pourrait croire.

Kitman: Dissimulation mensongère d'une part de la vérité.

Muruna: Possibilité de ne pas obéir à tous les commandements pour mieux dissimuler ses intentions.

Nous sommes bien loin de l'idéal de vérité et de transparence professé par les Chrétiens et les autres, tout autant imprégnés de culture judéo-chrétienne.

mardi 27 décembre 2016

Noël décalé

Je sais, honte à moi, je suis restée dans mon trou de souris au lieu de souhaiter un joyeux Noël à tout le monde.

C'est un peu délicat à expliquer.

J'en vois certains lever le sourcil et se demander quelle mouche me pique.

Levons d'emblée tout malentendu: j'aime partager avec ma famille ce moment si particulier où nous nous retrouvons loin des folies du monde pour échanger des cadeaux, prendre notre temps, faire un bon repas sur une nappe somptueuse brodée par une amie aux doigts d'or.


Pas grand chose de chrétien là-dedans. Mes filles ne mettent jamais les pieds à l'église et seraient assez gênées si nous mêlions le religieux à nos petites habitudes franchement païennes: petits gâteaux de Noël, sapin, bougies, bonne bouffe et pied de nez à la nuit et à l'hiver...

Ça ne m'empêche pas d'être sincèrement touchée par ceux de mes amis et connaissances qui m'envoient des cartes, de voeux et me manifestent leur amitié ce soir-là. A ceux qui fêtent le Noël chrétien et je m'associe en pensée, sinon en actes, avec chaleur.

Répondre est une chose évidente.
Envoyer en est une autre, parce que ce serait une sorte d'imposture.

Mon Noël du 24 décembre n'est pas chrétien.
Mon Noël chrétien sera le 6 janvier et là, oui, j'irai à l'église.
Seulement c'est un Noël décalé, confidentiel qui, pour presque tout le monde, tombe comme des cheveux sur la soupe. D'ailleurs, mes filles évitent le sujet. Ce sont les affaires de leur mère,voile pudique.
Quant à mon beau-fils, je parie un strudel aux griottes qu'il ne nous accompagnera pas.

Ce soir-là, donc, le noyau dur de la réunion familiale, c'est mon mari et moi. Ma belle-mère habite en province, ma belle-soeur n'est pas du genre à hanter les églises, quant à ma famille à moi, elle oscille entre catholicisme flou et athéisme ferme et définitif. Alors pas de bonne table. Pas de sapin. Nous irons tous les deux dans notre petite église russe en bois, en dehors du temps, pour célébrer la naissance du Christ.


Encore que...cette année, rien n'est comme d'habitude.
Les Choeurs de l'Armée Rouge sont morts au premier Noël. Que voilà un triste symbole de tout ce que l'existence peut avoir d'écrasant.
Ma belle-famille se réunira au complet au deuxième Noël et peut-être un petit bout de ma famille à moi. C'est une première, un autre symbole de ce que la vie nous réserve d'espoir et de chaleur.

Et là, j'aurai très envie d'envoyer des Joyeux Noël à tout le monde, et tant pis si ça tombe à plat, parce qu'on se demandera ce qui me prend, de me réveiller treize jours en retard.

 


mardi 7 janvier 2014

C'est Noël...chez les orthodoxes!

J'ai découvert cette merveille de chant de la Nativité.

C'est un chant orthodoxe arabe.

Une pensée pour les chrétiens d'Orient, si mal en point, me traverse l'esprit.

C'est Noël



lundi 6 mai 2013

Quand les oeufs se pomponnent

En certaines grands occasions, les oeufs se font beaux. 



Des mains expertes les décorent si bien qu'ils se mettent à chatoyer comme des rubis.



Hier, c'était Pâques chez les orthodoxes.

Un grand moment, auquel les oeufs sont invités, et priés d'être bien mis.







vendredi 30 novembre 2012

Du vent dans les voiles

Depuis 2004, sous Chirac, le voile est viré de l'école.
Vu de l'extérieur, ça semblait pas mal comme idée, parce que dans les banlieues, des gamines commençaient à tenter le forcing en se pointant voilées au collège. Ça sentait l'enlisement pas franc et le remugle de Gaza.
Sauf que cette loi était tellement mal écrite que rien dans le fond n'était vraiment clair.
Que dit le BO*? (traduction en français: le bulletin officiel, la Bible du fonctionnaire, la référence absolue)

"2.1 La loi interdit les signes et les tenues qui manifestent ostensiblement une appartenance religieuse 
Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu’on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive."

Donc, les gamines ne peuvent plus venir voilées. Le reste, c'est pour pas avoir la LICRA, le CACA et le MRAP sur le dos. Bien.
Mais quid des parents?
Là, c'est le grand brouillard opaque.
Le texte se débarrasse de la question. Ça va comme ça.

"2.3 La loi ne modifie pas les règles applicables aux agents du service public et aux parents d’élèves
(...)La loi ne concerne pas les parents d’élèves(...)."

S'ensuit un énorme flou gênant.
Car se pose l"épineuse question des sorties scolaires.
La kippa agressive ou la croix démesurée sont rarement un problème, donc qu'est-ce qui reste?
? ..... Voilà (D'accord, le jeu de mot est nul).

La loi est ultra courtoise, parce que jamais, au grand jamais, elle ne se permettrait d'imposer quoi que ce soit aux chefs d'établissements. A eux de se démerder de juger.
Et c'est d'autant plus sympa que les mamans voilées, elles, sont rarement disposées à laisser couler. Donc, entre une hiérarchie frileuse et des mères épidermiques--> dans ce genre, c'est vite choisi: on ne refuse pas les mamans voilées en sorties scolaires.
D'autant que dans certains coins, si on les refuse, outre le risque de se faire défoncer le portrait, on ne sort plus les gosses.

Hollande président, résignés à tous les déculottages  heureux de nous livrer aux joies de l'alternance, nous nous attendions à en remettre une couche.
Et bien pas du tout!
A la surprise générale, une circulaire de rentrée annexe publiée sur Eduscol (le portail national des professionnel de l'éducation, en français) durcit le ton. Elle est aussi bien planquée dans les méandres du Net qu'un micro film d'agent double, elle peut faire sa méchante. Que dit-elle?

Au chapitre "laïcité": "Il est recommandé de rappeler dans le règlement intérieur que les principes de laïcité de l'enseignement et de neutralité du service public sont pleinement applicables au sein des établissements scolaires publics. Ces principes permettent notamment d'empêcher que les parents d'élèves ou tout autre intervenant manifeste, par sa tenue ou ses propos, ses convictions religieuses, politiques ou philosophiques lorsqu'ils accompagnent les élèves lors des sorties et voyages scolaires."

Stupeur!
Incrédulité devant une pareille prise de position!
On a même téléphoné à l'avocat de l'Autonome ( en français, l'organisme d'assurance spéciale auquel tout enseignant soucieux de son cuir est affilié), pour lui demander ce qu'on risquait si on passait outre. Le gars a été laconique: le pénal.

Qu'on se le tienne pour dit.
Désormais, tout le monde va guetter la bonne occaz de tomber sur le râble des profs: les parents laïcards hérissés par le voile et de l'autre, les voiles qui vont hurler au racisme si on leur refuse les sorties, qu'on leur presque toujours ouvertes jusqu'à maintenant.

Comme personne à part les enseignants (et les parents laïcards--> dans ce genre,  qui savent toujours tout) n'a jamais entendu parler de cette circulaire et que depuis 2004, on trouve très chouette que les mères voilées accompagnent les mômes en sorties, il va y avoir du steak sur les murs.

Qui a une meilleure solution?

*Réf. : L. n° 2004-228 du 15-3-2004 (JO du 17-3-2004) 
CIRCULAIRE N°2004-084 Du 18-5-2004 JO du 22-5-2004

dimanche 11 novembre 2012

Voilà ce que je pense du "mariage pour tous"

Je pense que cette histoire est un rideau de fumée.
Hollande revient sur ses promesses. Une par une, elles retombent comme des soufflés.
Alors qu'est-ce qui reste?
Deux-trois mesures pâlotes, piètres paravents aux vrais problèmes. Mais Hollande et ses lieutenants entendent nous les imposer pour ne pas se déjuger complètement.
Franchement, qui en France fait de cette question du mariage des homosexuels une priorité? Est-ce bien le moment? Nous vivons une crise de société grave, c'est désormais l'ère du chacun pour soi, des communautarismes, des angoisses et des violences... Le maire de Sevran est en grève de la faim, parce que sa commune est condamnée dans l'indifférence générale à une banqueroute permanente, les adolescents se suicident, se scarifient, boivent, baisent ou se réfugient dans les écrans cotonneux. Au lieu du consensus autour d'une règle commune, chacun forge les siennes propres et on transgresse à tout va.

Quand on nagera dans le calme et l'opulence, alors, on en reparlera. Mais mettre sur le devant de la scène une question aussi futile, dans un contexte pareil claque comme un crachat en pleine poire. D'autant plus qu'il n'est pas question de référendum.
Le message est clair: Français, votre avis, on s'en fout et vos problème aussi. Casquez, démerdez-vous et bouclez-la.
Place à cette grave question, importante entre toute: le mariage pour tous.

Déjà, le terme fait réfléchir. Place aux euphémismes si chers aux adeptes du politiquement correct. "Mariage homo", c'était trop violent, alors on lui préfère "pour tous", même si ça sous-entend qu'on va désormais pouvoir épouser son frérot ou son chien.
Ensuite, on brandit toutes sortes de chantages pour nous imposer ça.
Quiconque est contre devient un ennemi de la modernité, de l'égalité, de l'amouuuuur, des libertés, de la laïcité, un homophobe, bref: un parfait salaud.
Pour compléter le tableau, nos beaux penseurs enfoncent le clou avec le "droit à l'enfant". Au nom de l'égalité peut-être? La nature est une garce qui n'a pas accordé aux hommes le même pouvoir qu'aux escargots: l'hermaphrodisme. Il faut un homme et une femme au commencement du début d'un enfant.Vacherie! Alors on chosifie le gosse et c'est parti.



Le mariage est une chose sérieuse.
Pour les croyants, c'est un sacrement. Respectons au moins ça!
Sinon, c'est le seul socle un peu solide qui permet à ce qui reste de notre société pour ne pas voler en éclat. C'est tout de même une institution qui tient la route depuis plus de 5000 ans et ce, aussi bien chez nous que chez les Dowayos ou les Bachkirs: un papa et une maman pour les enfants, un cadre stable, des règles de filiation claires, un engagement à vie par la promesse faite en public devant tous...


Pour faire voler en éclats une telle assise, il faut des raisons solides.
La perspective de se refaire une virginité électorale par ce moyen, en agréant une infime minorité de revendicateurs me semble être un argument un peu mince.
Je crains que Monsieur Hollande et sa suite ne se servent de la cause homosexuelle pour servir ce qu'ils croient être leurs propres intérêts. S'ils voulaient rendre la vie des gays plus facile, qu'ils revoient le PACS et les mesures de protection au dernier vivant, par exemple. Ça serait déjà un début.

Contrer cette initiative irréfléchie et dangereuse n'implique en rien qu'on soit homophobe, liberticide ou facho. C'est juste un réflexe de bon-sens.

A toutes fins utiles, je signale qu'il existe une pétition qui réclame un réferendum sur cette question.
Le lien est ---> ICI

Une manifestation est organisée le 17 novembre prochain, au départ de la place Denfert Rochereau à 14h30. Toutes les précisions sont sur ce lien ---> ICI.

mercredi 19 septembre 2012

On croit rêver

Il existe en Europe une tradition de la dérision, de la liberté de penser et de s'exprimer qui n'a pas l'heur de plaire aux ressortissants de certaines minorités.
On caricature, on crache et on dégoise à tout va depuis des lustres sur tout et rien. C'est de mauvais goût souvent, bien envoyé parfois, et alors? C'est notre droit de déconner, non?
Loin de déplorer la vague pisse-froid, certains de nos officiels l'encourage en appelant à " ne pas discriminer", à ne pas "provoquer" et autres mots d'ordre qui reviennent ni plus ni moins à baisser la garde devant un obscurantisme insupportable.
Cette veulerie va si loin, que c'est à se demander où est la part d'opportunisme et celle de bons sentiments nauséabonds.

Début juin 2012, Courrier International, dans son numéro 1126 rapportait qu'Amnesty International dénonçait la discrimination à l'encontre des Musulmans perpétrée dans des pays comme la France, la Belgique, l'Espagne, les Pays-Bas ou la Suisse. Le voile est présenté comme un vêtement traditionnel qu'il est intolérable d'interdire, la construction de minarets comme un droit et le taux de chômage des Musulmans est présenté comme un avant-goût d'apartheid.
J'avoue avoir du mal à comprendre comment on peut être aussi aveugle, aussi empressé à se fourrer la tête dans le sable.
L'islam ne fait pas la part des choses entre politique et religion et tout naturellement, les musulmans ont tendance à adapter ce mode de pensée aux pays qui les accueillent. C'est d'autant plus frappant qu'en général, les gens qui émigrent ne sont pas les plus éduqués.  C'est ainsi, admettons. Mais on en rajoute encore une couche en les présentant comme des victimes d'un ostracisme fascisant.

Qu'on nous foute la paix!

Que chacun fasse ce que bon lui semble avec sa religion chez soi. Mais à partir du moment où on nous en impose une de manière aussi sournoise et sirupeuse, en nous faisant croire qu'on est coupable d'être incommodé, alors c'est détestable. Surtout quand on sait à quel point les moins fins de cette communauté ont l'invective facile. Combien de fois ne les ai-je entendu, à bout d'argument, cracher du "racisme" à la figure des gens qui leur refusaient un passe-droit? Du "sale Blanc" ou d'autres vilains mots, des coups de poings incidieux dans les transports ou des sifflements d'hostilité à l'encontre d'un jeune fille non voilée, autant de violences dont Amnesty ne parle jamais.

Notre pays est laïque.
On aime ou on n'aime pas.
Si on n'aime pas, personne ne retient personne. Seulement nos politiques ne veulent pas admettre que cette manie de la tolérance outrancière à tout et n'importe quoi, assis qu'ils ont été sur nos principes de laïcité, a mené à une situation dangereuse. On comprend bien qu'ils n'aient pas envie de voir des furieux descendre dans les rues.

Mais au moins pourraient-ils avoir la décence de ne pas culpabiliser ceux qui ne demandent rien d'autre qu'un peu de neutralité.







jeudi 23 août 2012

Soir de paix

Voilà où plane mon esprit ce soir.

Revenons à l'essentiel.





samedi 18 août 2012

Overdosés de Pussy Riot, unissez-vous!

Tout ce battage autour des Pussy Riot commence à m'écoeurer.

Au début de cette histoire, voilà à peu près une semaine, mon coeur a penché vers un soutien. La provoc, même lourdingue (là, ça l'était), balancée à la face des autorités russes, ça a quand même plus de gueule que la pseudo contre-culture hululée dans la bienveillance benoîte.

Les trois nanas avaient pris des risques pour dénoncer la collusion entre l'Eglise et le pouvoir, donc Poutine. Leur action: hurler des insanités dans une église, était certes discutable, mais on a la contestation qu'on mérite. Violence contre violence. Un point partout.
Une des trois est d'ailleurs mariée (oui, mariée) avec un membre du collectif Voina, Piotr Verzilov, dont j'avais parlé voilà quelques mois.
Les actions de Voina, parce qu'elles témoignaient d'un mélange de culot et d'humour, me plaisaient assez et j'observe que plusieurs de ses membres sont allés en prison dans l'indifférence générale.
Alors par quelle magie les Pussy Riot, si besogneuses soient-elles, ont-elles réussi à griller au poteau les esclaves du monde entier ou les condamnés donneurs d'organes chinois?

Car tous les médias d'Occident d'une seule voix émue, se sont mobilisés avec l'insistance que l'on sait contre la sort fait à ces jeunes femmes.
C'est là que j'ai fait machine arrière.

Qu'est-ce qui leur prenait de déclencher un pareil branle-bas de combat pour une affaire, sommes toutes bien dérisoire, comparée à d'autres drames aucunement relayés?
Depuis deux jours, on ne parle plus que de ça: trois jeunes femmes, dont deux mères de famille (on s'en fout), sont envoyées au "Goulag", après un procès digne de l'"Inquisition", pour avoir dénoncé en musique la collusion entre Poutine l'immonde et l'Eglise orthodoxe chevelue et corrompue.
Braves gens, le Moyen Age est parmi nous. Ailleurs, tout va bien.
Nous sommes coincés entre les Pussy Riot et la prétendue canicule qui menace nos vies depuis 48 heures.

Amnesty International, Mac Cartney, Madonna, l'inévitable Bernard Henri Levy et toute la Nomenlatura du show biz bien pensant sont sur le coup. On organise des manifs. On fait circuler des pétitions. On se déguise en Pussy Riot.

La version des faits est ainsi présentée et répétée inlassablement. Du martèlement sans explication, sans rappel du contexte ni de l'histoire de ce pays, comme chaque journaliste en a pourtant le devoir.
Le Goulag n'existe plus. Elles sont condamnées à deux ans de camp pénitentiaire. Ça ne sera pas la joie, mais ce n'est pas le Goulag.

Alors les foules s'apitoient. C'est normal et c'est de toute évidence le but escompté. Pourquoi?

Comparons nos deux mondes:
En France, l'Eglise est tolérée et elle est priée de se faire discrète. On peut la ridiculiser à l'avenant dans l'indifférence générale. Elle a été persécutée à peu près dix années, pendant la Révolution française et sous la Terreur.
En France l'individu est considéré comme un être adulte, doué de raison et détenteur de droits depuis..allez, la vague humaniste, pourvu qu'il soit dans le rang. A la louche, quatre cents ans.

Ah oui! N'oublions pas ce détail: si le séjour en camp pénitentiaire russe n'est certes pas une sinécure, il convient de rappeler que les détenus français ne sont pas à la fête non plus.

Prison de femmes à Ryazan. Russie. Jane Evelyn Atwood

En Russie, le servage a été aboli en 1861 par le Tsar Alexandre II, assassiné par les Bolchéviques par la suite. Le statut d'individu n'était reconnu qu'aux gens instruits. Les autres "appartenaient" à leur maître. Lisez "les âmes mortes" de Gogol. Tout y est dit.
On sait ce qui s'est passé par la suite. l'Eglise russe a subi des persécutions d'une extrême violence plus de soixante-dix ans et le pouvoir en place n'a guère valu mieux que le précédent (avec la bénédiction des communistes de chez nous).
Aujourd'hui, en France, la laïcité est la règle. Le fait religieux est sensé appartenir à la sphère privée, même si souvent, l'islam passe allègrement outre.
Aujourd'hui en Russie, l'Eglise est devenue le symbole de l'unité nationale. La plupart des gens y sont très attachés. Que pouvons-nous y comprendre, nous, Occidentaux depuis longtemps affranchis de ce lien? Nous nagions dans le lait et le miel quand les Russes survivaient dans la terreur d'un système qui leur niait toute initiative, toute liberté?

S'attaquer à l'Eglise de Russie comme l'ont fait les trois donzelles, c'était non seulement dangereux, mais à peu près insoutenable aux yeux des Russes les plus simples. Ceux qui ne demandent que la sécurité et le retour à une certaine dignité. Ceux-là aiment Poutine. C'est leur droit.

Notre presse ne nous explique rien de tout cela. Serions-nous donc trop bêtas?
Elle oublie aussi de nous rappeler que la Russie est notre adversaire indirect dans la guerre qui fait rage en Syrie, puisque nous soutenons les rebelles sunnites, tandis que la Russie soutient le parti alaouite en place et avec lui, toutes les minorités religieuses, dont les chrétiens locaux.

Dans ces conditions, même si je trouve que les juges russes sont sévères, je revendique le droit à ne pas soutenir les Pussy Riot. Je l'aurais peut-être fait si elles étaient restées dans l'ombre, mais ce matraquage m'assomme.

Elles ont joué et perdu.
C'est ainsi.






vendredi 17 août 2012

Restez polis!

Ma banlieue réserve parfois des surprises décapantes.
Ainsi, cette affiche.
Au premier abord, rien que de très normal pour le secteur.
Mais à y regarder de plus près.....


Le halal "Plukon", ça ne s'invente pas.
Et c'est une vraie marque.
Pas une blague.

Si j'étais publicitaire (Dieu me garde d'un job pareil), je ne pourrait m'empêcher de transposer les paroles de l'antique chanson de Richard Anthony "buuuuvons buvons buvons le sirop Typhon..." par
"mannnnnnnngeons mangeons mangeons le poulet Plukon..." et la suite à l'avenant.
Mais ça finirait mal.




dimanche 1 juillet 2012

Fatwa sur la tomate!

Spéciale dernière!
☩ La tomate est chrétienne ☩.
INTERDITE AUX MUSULMANS!
Haram!
Mal!

Ça y est, vous vous dites que la pauvre Io a laissé des plumes dans sa précédente affaire de pirate maltais et qu'il est peut-être temps qu'elle se repose.
PAS DU TOUT!

La christianisme patent de la tomate a été révélé sur Facebook par un groupe salafistes égyptiens, la  Popular Egyptian Islamic Association, appelant par-là même les Musulmans à s'abstenir de cette saleté impure   de tomate.
Depuis que cette affaire a été révélée, les docteurs de la Foi ont fait machine arrière et leur page Facebook n'est plus accessible. C'est regrettable: j'aurais bien voulu m'instruire.

Je pense qu'en effet, il est important de guider les fidèles sur le droit chemin.

C'est pourquoi je m'en fais faire quelques suggestions de fatwa bien senties à la Popular Egyptian Islamic Association.
La pomme coupée: une horreur. On n'a pas idée d'exhiber ses pépins comme ça! Haram!



La fraise: presque pire. Impudique! Arrière Sheitan!



L'abricot, bon, je m'abstiendrai de commentaire, sinon on va me traiter d'obsédée. Les gens de la Popular Islamic Association seront assez perspicaces pour comprendre tout seuls.



Les kiwis et les oranges font encore pires que la tomate: ils nous infligent un soleil! On nage en plein paganisme! Lapidation! Ecrabouillage!




Les fruits de mers me coupent le souffle tant ce qu'il suggèrent est atroce. Double fatwa!


Je ne dirai rien contre la banane, parce que j'y vois...un magnifique croissant.
Pas vous?

Sur ce, je m'en vais me faire une salade de fruits blasphématoires.

Et pendant que j'y pense, avant d'aller me vautrer dans le péché, je ne saurai trop vous recommander cette saine lecture.



mercredi 20 juin 2012

Bac allégé

Notre regretté ministre Luc Chatel avait décidé d'alléger le vieux bac, jugé indigeste, coûteux, truqué et j'en passe.
Revoir le machin pourquoi pas?
On pourrait peut-être commencer par se demander à quoi il sert, puisque de toute façon, on s'arrange pour que presque tout le monde l'ait.
Chez les uns, on pratique une circoncision hard*. Chez nous on passe le bac. Chacun ses coutumes.

Donc, cette année, les premières victimes  la première fournée d'heureux bénéficiaires de l'allégement annoncé ont passé les épreuves anticipées du baccalauréat.

Il se trouve que ma fille cadette est en première S. C'est une heureuse bénéficiaire. Grâce à elle, je vais pouvoir livrer mes observations en avant première.
D'abord, il a fallu s'avaler le programme de deux années d'histoire-géo en un an. L'an prochain, terminé.
Chatel l'allégeur commence donc par gaver l'oison à mort.
Les mômes ont dû s'envoyer ce genre de thème sympa:
"Comment le Cosmetic Valley fait-elle de la Beauce un territoire de l'innovation?", ou encore "Pourquoi Mayotte fait-elle le choix de la France et de l'Union européenne?",
"Comment la Baltique profite-t-elle de nouvelles formes de coopération régionale?",
et même"L'Islande et les Balkans: deux poids, deux mesures?"!!!...
Tout le bouquin de géo est écrit en tout petit avec plein de croquis savants.
Il a dû coûter bonbon.
Les éditeurs disent merci à Chatel.

Les cobayes candidats un peu moins.
Car l'issue du gavage fut un dégorgeage en trois sujets.

Un candidat à l'agrégation n'aurait pas renié le premier: "la guerre d'Algérie" ou "Les mutations de la population active en France de 1850 à nos jours".
Ensuite, les gamins étaient priés de croquer les réseaux de transport en France métropolitaine et de leurs connections avec l'Europe et le monde.
Il fallait restituer un truc de ce genre:


Enfin, pour le dessert, un texte d'Himmler:"Discours d'Himmler devant les dignitaires nazis, Posen, octobre 1943. Après avoir situé le document dans son contexte, montrez son 
apport pour la connaissance de la politique nazie d'asservissement et d'extermination. "

Tout ça en quatre heures!!!!!!


                                                        Tu parles d'un allégement.

Le candidat à l'agrégation, lui, dispose de sept heures et n'a à traiter qu'un seul sujet à la fois. Quel feignant!

Là, les gosses sont sortis de l'arène complètement étrillés et dégoûtés.
On les comprend.
D'autant qu'on leur gonflera leurs notes pour éviter le désastre et que tout ça ne voudra plus dire grand chose.
Le plus ballot, c'est que l'allégement à la sauce Chatel va être annulé. De l'histoire-géo, on n'en parlera simplement plus. On ne comprendra plus rien au monde qui  tourne toujours plus vite, et moins que rien à nos racines. Tant pis. Les cobayes auront trimé pour des clous et les éditeurs se pourlèchent déjà du nouveau bouquin qu'on va leur demander d'éditer.

Les méthodes Namchi ont du bon, finalement.



* Comme par exemple les Namchi du Cameroun qui font subir aux jeunes garçons une opération bien croquignolette. Ne comptez pas sur moi pour vous donner les détails bande de sadiques!

dimanche 15 avril 2012

Pâques aux oeufs

La campagne présidentielle bat son plein: les Français sont suspendus à l'actualité politique palpitante. Le monde est agité par toutes sortes de grelots affiolants: Al Kaida qui promet de mettre le Mali à feu et à sang, la Syrie pilonnée - heureusement, les observateurs de l'ONU arrivent donc nous sommes rassurés - , la sortie de Titanic 3D.... on en redemande.

Et puis, accessoirement, aujourd'hui, c'était Pâques.
On m'objectera que la semaine dernière aussi, c'est vrai. Je n'en disconviens pas mais je persiste et signe.
Aujourd'hui, c'est la Pâque orthodoxe.
Aux mécréants, je signale que les orthodoxes sont chrétiens et qu'ils suivent le calendrier julien. Enfin pas tous... Les Grecs ne le suivent que pour Pâques (mais pas les moines du Mont Athos), les orthodoxes finlandais ne suivent que le calendrier grégorien (le nôtre). Bienvenue en terre byzantine!
Tout le charme du calendrier julien tient au fait qu'il attribue à l'année 11 minutes et 12 secondes de plus que ce qu'elle dure réellement. D'où le décalage.

Bon bref. Laissons l'astronomie.
Place aux oeufs.
Du concret!

Les orthodoxes ont une bien jolie tradition: ils peignent les oeufs.
Certains sont de véritables artistes: voilà ce que j'ai glané sur les sites de différents amis.

              Ceux de Tinatin Tincho, dont la photo m'a été transmise par Eka Tsindelani.
              Ceux de Viki Aligrudic, dont la photo m'a été transmise par Zlatan Jankovic.
                                                         Ceux de Viktoria Jankovic.
                  Ceux de Mirjana Colic, dont la photo m'a été transmise par Goran Mitrovic.

Moi, je n'avais pas le temps de consacrer autant de temps à mes oeufs. Alors, je me suis contentée de les teindre en rouge avec des pelures d'oignons. La base de la base de la tradition. Le retour aux sources originelles. Je ferai mieux la prochaine fois, mais ça va être difficile de faire aussi bien que les aguerris sus nommés.

J'ai acheté 2kg d'oignons tout ce qu'il y a de classique à la superette du coin. J'ai épluché tout ça et j'ai mis les pelures dans un grand faitout.


Ensuite, j'ai recouvert le tout avec le l'eau et j'ai laissé bouillir à peu près 30 minutes.


J'ai filtré, vinaigré avec du vinaigre blanc et plongé mes oeufs dans cette eau rouge. Je les ai cuits 10 minutes, puis laissé tremper toute la nuit.



Au bout du compte, en les enduisant d'une lichette d'huile, ça donne ça.
Pas si moche que ça, même sans ornements, non?

L'an prochain, je m'attaque aux fioritures.
En attendant, va falloir les manger les oeufs, maintenant.

Quant aux oignons  restants, j'en ai fait une pissaladière: une tarte aux oignons niçoise. J'allais quand même pas les laisser perdre!


                                  Joyeuses Pâques!