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samedi 12 novembre 2016

Dernier cri de la mode féline, tendance russe

En direct de Russie, salon du grand chic félin, tendance hiver 2016.

Les frimas commencent, tes temps sont moroses, il est temps de penser au confort du seigneur du salon. La Russie rivalise de talents pour l'élégance et le bien-être des matous, nous vous les présentons aujourd'hui en exclusivité.

Tout d'abord, pour les soirées habillées, à l'attention des chatounes délicates et coquettes, une délicieuse robette à volants. Plusieurs tailles disponibles selon l'embonpoint de votre chère demoiselle.


Nul doute qu'elle goûtera les délices d'une couche à sa mesure pour son repos précieux, toute en couleurs subtiles.


Pour les goûters, les anniversaires ou les carnavals, votre matou appréciera cette tenue amusante de petite abeille.
Elégance et originalité, voilà le secret de la réussite sociale de tout chat respectable.


Une autre tenue de Bambi est disponible, si votre chéripounet s'agace à l'idée de revêtir une tenue de mouche à miel. C'est bien compréhensible.


Une soirée s'organise. Ciel! Chachou n'a rien à se mettre!

Voilà une mise royale pour un chat éblouissant.

Un prince apparaît.


Pour le repos du félin exigeant, cette charmante gamme donnera toute satisfaction.

Le char soviétique (très apprécié à Donetsk):

Le véhicule de prestige (plébiscité des chats dont les maîtresses sont équipées de dents en or)


D'autres merveilles venues de l'Est attendent les toutous à l'occasion d'une prochaine présentation.
Ne dévoilons pas tout et rêvons un peu.



mardi 25 octobre 2016

Vincent Munier

Je vous présente Vincent Munier.

Il est photographe et il a sillonné le monde, en quête d'animaux à enfermer dans sa petite boîte.

Gris, blanc, noir... Je suis sous le charme.





mardi 30 avril 2013

Acte contre nature

Il est beaucoup question de nature, ici, en ce moment.
C'est la saison qui veut ça. Bourgeonnements, sève qui pète sous les écorces, hormones à pleins tubes.

Ceci explique qu'après six mois de solitudes glacées, je passe l'essentiel de mon temps à béer devant mes plantules ou à fourcheter du compost.

Il se trouve que je viens de me livrer à un acte que la morale réprouve: je n'ai pas laissé la loi de la nature s'imposer dans mon jardin. 


J'AI DÉMOLI LE DÉBUT D'UN NID DE PIES.

Les écolos me voueront aux gémonies, tant pis. De toute façon, un jardin n'a rien d'un espace naturel.

Désormais, tout le monde sait qu'un cerisier géant trône au beau milieu des mes trois cents mètres carrés. Il est l'objet de la convoitise féroce de tous les volatiles frugivores du secteur, qui y réservent leur place dès l'apparition des micro fruits. Par ailleurs, j'ai pris soin de border mon empire d'arbustes à petits fruits variés, parce que j'aime bien les oiseaux et je voulais leur offrir refuge et nourriture.
A ma grande satisfaction, toutes sortes de passereaux y baguenaudent ou s'y abritent: moineaux, mésanges charbonnières, bleues et à longue queue, merles, rouges-gorges, rouges-queues, un troglodythe mignon, un roitelet (que mon salopard de chat a tué il y a peu). Parfois d'autres que je ne connais pas.

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          Alors? Qui est capable de dire qui est quoi?
Toujours est-il que l'an dernier, j'étais réveillée aux aurores par des pies jacassantes, perchées sur le cerisier convoité. Elles faisaient savoir au voisinage qu'elles entendaient se le réserver. 



Moi, je n'en pouvais plus et j'ai eu beau leur lancer des patates à cinq heures du matin, sous l'oeil goguenard de mon chat, j'en ai eu pour mes frais.
Ensuite, elles ont tenté de s'en prendre à la nichée de mésanges à longue queue - des petits bouchons de duvet tout mignons - qui prenait le soleil au fond du jardin. Leurs minuscules parents les défendaient courageusement en criant si bien, que je me suis dérangée.

Je n'aime pas qu'on trouble ma paix ni celle de mes locataires. Surtout qu'ils m'avalent force chenilles et pucerons.

Aussi, quand par hasard, j'ai découvert qu'un couple de pies avait entrepris de bâtir un nid en haut du cerisier de la discorde, j'ai vu rouge.
Au diable la magie sacrée de la Nature, la chaîne alimentaire et tout le bazar.

J'ai commencé par balancer quelques pierres dans l'édifice naissant. Raté. C'est haut, un nid de pies.
Alors j'ai pris rageusement l'échelle et le grand manche téléscopique. Je me suis installée dans le cerisier et à coups  de manche, j'ai si bien fourragé dans les fondations du nid que tout a été dérangé.
Maintenant, la guerre est ouverte. 
La pie revient et je la guette. Dès que je la vois, je lui lance un "pchhhhht!" féroce et elle s'en va...pour revenir quelques temps après.
J'espère qu'elle finira pas se décourager. Pas de chance pour elle, je suis en vacances et je vais lui pourrir la vie pendant quinze jours.





mercredi 28 novembre 2012

Plomberie, canard fatigué et cours d'Assises

Nos existences sont tissées de fils contrastés. En général, le traintrain ronronne et la pendule fait tic tac. Et puis de temps en temps, tout s'emballe, le coucou sort de la pendule en braillant et le train se prend pour un avion.
C'est aléatoire comme un poème surréaliste.

Je ne sais pas s'il faut m'en réjouir, mais chez moi, le coucou est aphone depuis longtemps à force de s'égosiller et le train a perdu ses freins.
Il se passe toutes sortes de choses tout le temps. C'est devenu un mode de vie.
C'est aussi la raison pour laquelle je viens de sombrer dans une sieste de dimension mexicaine.

Voilà un échantillon.

La série a démarré en mode tuyauterie.
Ma chaudière a rendu l'âme il y a peu. Nous avons eu froid.
Mon évier de cuisine s'est bouché et le tuyau d'évacuation s'est cassé alors que le débouchage avait eu lieu avec succès (le siphon était tapissé de cheveux boueux). Me voilà donc en plein jonglage entre seaux et bassines.




















Il y a deux jours, en sortant mes poubelles, je vois un canard en train de dormir sur le paillasson de la porte de mon sous-sol.


Un superbe col-vert qui a claqué du bec et s'est bouffi en me voyant approcher. Je n'avais pourtant que de bonnes intentions.
Je lui ai donc préparé une bassine d'eau propre au cas où il aurait eu envie de faire des ablutions et quelques miettes de pain. Là-dessus, je suis partie faire mes courses.
Au retour, il était toujours là, endormi, le bec dans les plumes.
J'ai voulu voir si tout allait bien et il a encore eu peur. Il s'est réfugié derrière mon vélo et j'ai décidé de le laisser tranquille.


La nuit est tombée et le lendemain, il était parti vivre son destin de canard.

Hier, j'ai reçu une lettre du tribunal de grande instance de Bobigny.
Je suis désignée pour faire partie d'un jury de cours d'Assises.
Voilà quelques temps, on m'avait avertie de ce que j'étais tirée au sort pour être éventuellement désignée. Ça y est. Je suis bonne pour aller voir de près ce qui se passe: deux viols et un assassinat en magasin.


A côté de ça, je tente de louer l'entresol de ma maison, pourtant impeccablement refait en joli petit deux-pièces sur jardin: rien. Choux-blanc complet et je ne comprends pas pourquoi. A croire qu'il n'est pas destiné à ça, sous peine de je ne sais encore quelles péripéties. J'en ai pourtant bien besoin pour payer le chauffagiste, le plombier et je ne sais quoi encore: le couvreur peut-être?

Parce que la canard ne m'a pas donné un radis pour l'hôtel et je ne crois pas que ma présence en cours d'Assises me permette de m'offrir des vacances aux Seychelles.


lundi 12 novembre 2012

Bientôt Noël: idée de cadeau

Les déjections canines jonchent votre trottoir? Vous empoisonnent la vie? Vous obligent à des contorsions insensées?

Voici l'alternative élégante.

Il suffit de demander au père Noël qui se fera un plaisir.


L'objet peut aussi tenir lieu d'arme de défense dans les transports en commun, quand une poussette indélicate vous projette violemment contre votre voisin irascible. Il permet de dégommer ensemble la poussette et le voisin, car le père Noël fournit un pied droit et un pied gauche.

C'est possible de boire du champagne dedans.


dimanche 24 juin 2012

Comment la fauvette m'a emmenée au marché

Ce matin était encore tout gris.
La petite fauvette à tête noire récemment installée dans mon fouillis feuillu a néanmoins entonné sa jolie chansonnette.
Courageuse petite bête...



 Du coup, je me suis secouée et je suis allée au marché.
J'aime bien les marchés: toute cette boustifaille offerte me réjouit les sens et on trouve là un concentré de société  à l'humeur bonhomme.

J'ai la chance de disposer de plusieurs marchés, près de chez moi. L'un est réduit, peuplé de commerçants onctueux qui vendent cher aux petites dames à chien.
L'autre est vaste et plus popu. Les commerçants s'invectivent et engueulent les clients, s'il faut, avec des accents bigarrés: du parigot à la Audiard, de l'arabe, du vietnamien, du portugais... et le client est aussi varié que les reflets sur le plumage d'un canard.
De la gitane, du vieux stal ruminant la belle époque, du bourgeois, du mendigot rom, de l'enfoulardée... D'accord, la marchandise n'est pas toujours de première qualité: il faut être vigilant.
Mais on rigole bien et les prix sont presque deux fois moindres que chez ceuss qu'on un manche à balai dans le derrière.

Ce matin, j'ai eu de la chance, parce qu'en plus, je suis tombée sur un destockeur qui fourguait du vin.
Je ne suis pas experte es pinard, mais celui-là avait l'air correct et le marchand pas trop voyou.

Rien de révolutionnaire: quinze bouteilles en tout, dont deux de Monbazillac 2008 et trois d'un petit négociant bien coté sur le net (Côte du Rhône Jacques Wallut 2005), et puis aussi trois de Saint Emilion 2006, pour quarante euros. Par là-dessus, trois modestes Entre-Deux-Mers, deux mystérieuses Cuvées Réservées de Bordeaux, deux petits Bordeaux à l'air honnête et deux Bergerac.
Une moyenne de 2,60€ la bouteille.
Un risque mesuré.


Accessoirement, j'ai aussi acheté des fruits et des légumes, du poisson et du cumin. Et du pain.


Tout est extra frais. Les fraises du producteur local embaumaient la cuisine et elles étaient tellement bonnes qu'on les auraient crues alcoolisées.

Les gens pensent qu'habiter en Seine-Saint-Denis est une malédiction. Mais il n'ont pas idée de la truculence de tels endroits, ni des prix. Qui, à Paris, pourrait acheter 2kg de petits poivons rouges, 1kg d'aubergines bien fermes, deux artichauts, 1 kg de brugnons et 1kg d'abricots du Gard extras, 1kg de fraises sublimes, 4 citrons non traités, 1,5kg de pommes, 2kg de tomates, 2 concombres, 2 baguettes au levain, 1 sachet de cumin, un carrelet luisant, pour 25 euros?
Le vin, n'en parlons pas, c'est un coup de chance.

Il a tout de même fallu transporter tout ça, charriot cahotant chargé à bloc et carton de vin sous le bras, jusqu'à la voiture. Ça a été une épreuve. Surtout sous la pluie, dans la foule pas pressée.

N'empêche...j'aime les marchés.


lundi 28 mai 2012

Joies du voisinage...

Ce matin, j'ai été réveillée aux aurores par un couple de pies qui ont décidé de se conter fleurette dans mon cerisier.
Sous notre nez.
A notre barbe.
En plein dans les esgourdes.

Un bruit de marteau piqueur à rendre dingue. Rien à faire, ça a duré deux heures.

A ma grande joie, je découvre que les pies ne sont pas si chiennes.
Il y a pire.
En témoignent ces petits messages bien sentis:


Voilà. Comme quoi, même sans pies, tout ne va pas tout seul.

Et s'il vous vient l'idée de vous en payer une bonne tranche (ou de chercher l'inspiration), voilà le site d'où je sors ces mots doux: http://chersvoisins.tumblr.com/

mercredi 9 mai 2012

Affaire du Prince, suite. Déjà des bébés.

Aujourd'hui, la grenouille-Prince-Charmant est restée bouclée dans son palais.
Moi non.

Il fallait transplanter le muguet du 1er mai qui menaçait de crever dans ses pots.
J'avais repéré un coin à muguet, dans un bout de jardin touffu.
Accroupie à mon affaire (la transplantation de muguet, bien sûr), j'ai entendu un trille de mésange pas habituel. Je profite de l'occasion pour glisser aux ignorants que la mésange zinzinule.
Une occasion de frimer au prochain dîner chez les Boulard.

Bref. Je me retourne et qu'est-ce que je vois?

Un couple de mésanges à longue queue très agité qui chassait la chenille: ils nourrissait sa nichée.

Pas moyen de les photographier, les parents. J'ai dû pêcher une image sur internet.
C'est déjà pas ordinaire de voir ce genre de mésange dans le secteur, alors à l'idée qu'un couple avait choisi mon jardin pour y élever sa descendance, je me suis sentie très honorée. Y'a du beau monde chez moi, décidément.
Or la descendance était perchée dans mon seringua échevelé pour sa première sortie. Cinq toutes petites boules de plumes blotties les unes contre les autres, qui attendaient la nourriture et les encouragements des parents.





mardi 8 mai 2012

Un jour mon prince viendra....


Deux ans!
Deux ans que je n'avais pas désherbé mon jardin!
Ne me demandez pas ce que j'ai fabriqué pendant ce temps-là. J'ai fait autre chose, voilà tout.
Grâce au Ciel, mon jardin était bien élevé. Il n'a pas trop fait le fou.

Bien élevé?

Oui parfaitement. Prière de ranger ce sourire ironique. Ça veut dire que les plantes sont installées là où elles se trouvent bien. Du coup, elles vivent leur vie sans avoir trop besoin de soin: elles n'ont pas de maladies, elles tiennent tête aux mauvaises herbes, elles n'envahissent pas.
Seulement là, même l'éducation la plus soignée ne suffisait plus: les chéries donnaient de nets signes d'étouffement.
Le mouron, les herbes follettes, les géraniums et les rejets de cerisier menaçaient de devenir franchement indiscrets, voire importuns. Les sureaux et aux rosiers se croyaient déjà les maîtres du monde. J'ai même constaté avec terreur que la plèbe s'invitait: les ronciers amorçaient une descente.
Il était temps d'intervenir pour faire rentrer tout ce monde-là dans le rang.

Pas de quartiers. La terre est lourde ici. Tout se prenait en bloc autour de la bêche. Dire qu'y en a qui se payent des salles de gym...
Pas facile d'évacuer le mouron. Il s'était fourré autour du tronc du figuier, dans les rosiers, dans d'autres plantes que j'ai dû arracher et replanter. Saleté!

                                                            Boulot accompli. Au suivant!

Je vais recommencer à faire pousser mes tomates. Elles sont vraiment meilleures, les tomates de jardin (mais pas ces saloperies de  F1, trafiquées pour ne donner que des graines stériles. je suis contre les trafiquage de graines en tous genres).
Donc, à coups de bêche, j'ai retaillé le carré à tomates. Autant dire que j'en ai sué, parce qu'en plus de la terre lourde, les racines de cerisier avaient tissé là-dessous un maillage d'acier. J'ai pas flanché. C'est encore moi le chef dans ce jardin et c'est pas des bouts de chiendent qui vont faire la loi, non mais sans blague!


Garde-à-vous!
 Et le cadavre qui gît devant, c'est un arbuste indiscret à qui l'idée est venue de pousser dans mes framboisiers sans demander la permission. Je lui ai terminé les racines à la hache. Oui, je sais, c'est insoutenable.

C'est à ce moment-là que j'ai vu les ronces, bien planquées derrière le rosier le plus piquant du jardin, dans la haie. Il a fallu déployer des trésors de diplomatie pour y avoir accès: le rosier n'est pas commode et les arbres de la haie faisaient barrage. Ce foutu roncier avait bien arrangé son affaire, mais je l'ai eu quand même. Et à mains nues encore!




J'étais en contemplation devant le champ de bataille, quand j'ai entendu un hurlement aigu. J'ai eu juste le temps de voir mon chat se sauver comme un voleur. Il venait de capturer une bête! J'ai jailli, je lui ai barré le chemin en hurlant (je n'aime pas qu'il capture des bêtes) et il a eu peur. Ce qui m'a permis de lui fondre dessus pour récupérer ce qu'il tenait dans le bec: une petite grenouille!
Une rescapée de mon élevage de l'an dernier alors que je les croyais toutes trépassées!
Une survivante!
Le Prince Charmant peut-être?
Dire que la chat à failli me bouffer le Prince Charmant......

Fin juin 2011
Mai 2012

C'est là que j'ai fait ma pause. J'avais faim et soif. Je me sentais crasseuse. Ça n'allait plus.  
Une douche, un reste de quiche, une louchée de salade de brocolis aux graines grillées, de l'eau, un coup de Facebook au passage....
Ensuite, rebelote. Le travail était moins dur: il s'agissait de désherber en douceur tout un pan de jardin envahi de géraniums botaniques et de graminées. 
C'était agréable à faire. 
J'ai débusqué des coccinelles à l'entrée de leur maison d'hiver...


               ... Dérangé des chrysalides aux allures de bijou ethnique...


..... Pas terminé le boulot parce que je n'avais plus de dos et que mon amie Nathalie a eu la bonne idée de me passer à coup de fil à ce moment-là. Ensuite, il s'est mis à pleuvoir, voilà pourquoi je n'ai pas pris de photo. De toute façon, ça ne ressemble à rien puisque c'est pas fini.

Je ne sais pas ce qui se passe quand je jardine. Toujours, mais alors TOUJOURS, après, il pleut.

Promis, je vous dirai qui était vraiment la grenouille!











mercredi 2 mai 2012

Ma cochonne du 1er Mai

 Le Grand Maître du Temps a décidé que la plaisanterie avait assez duré.
Aujourd'hui, premier mai, la malédiction est levée: fini le déversement sauvage sur nos pauvres têtes. Le Grand Maître du Temps est magnanime.



En cet heureux jour, une amie d'enfance est venue me tenir compagnie. Nous avons copieusement papoté, rigolé à nous coller des crampes et mangé comme des chancres (notamment ma célèbre salade de haricots). 

Voyant que le soleil ne cédait pas la place à l'habituelle pluie déprimante ou à un orage surgi du Sud, nous avons pris le chemin du parc de la Poudrerie.

Couleur dominante: vert tendre lumineux.
Ambiance: chants d'oiseaux amoureux.
Humeur: primesautière.
Chemins: vides et bordés de pervenches en nuages bleus.



Nous avons bifurqué vers la ferme où j'ai eu le plaisir de retrouver ma cochonne préférée: une truie noire toute mignonne et gourmande comme une vieille fille. Un monsieur était d'ailleurs à pied d'oeuvre, en train de lui offrir ses restes de petit déjeuner: croissants et chaussons aux pommes que ma cochonne croquait en grognant d'aise, mamelles au vent.


Les oies étaient là aussi, dédaigneuses et passant, toutes rengorgées, entre les pattes des chevaux.



Un petit âne velu observait son monde d'un oeil triste. On le consolait en lui caressant les oreilles.


Pendant ce temps-là, les poneys enfermés attiraient les passants en leur faisant les yeux doux, puis essayaient de les mordre.



Les chevaux, moins nerveux, trottaient dans la gadoue en éclaboussant abondamment ceux qui se trouvaient trop près des barrières.

Là, nous avons assisté à une séance de dressage toute en douceur. Un cavalier réapprenait la vie à un superbe pur-sang, rescapé du monde des courses. Une fracture, un mauvais soigneur qui le frappait pour l'obliger à courir à nouveau une fois guéri, un geste de révolte du cheval et le verdict: cheval dangereux. Abattoir.
Sauvé par une association, il a été racheté par le centre équestre du parc. Doux et calme, ce cheval reprend confiance en les hommes.
Il m'a tellement subjuguée, que je n'ai pas eu le réflexe de le photographier. Qu'on veuille bien me pardonner cet oubli.