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vendredi 22 juin 2012

Maman est en haut, qui fait des gâteaux, maman est à côté, qui répare le robinet ♫

Aujourd'hui est un grand jour lumineux.
Non pas en l'honneur du solstice d'été. Ça pourrait, mais non.



Non je ne me marie pas.
Non je n'ai pas gagné au loto.
Alors quoi?

J'ai changé toute seule mon pommeau de douche et mon flexible et je suis fière comme un footeux qui vient de marquer un but.

Jusqu'à maintenant, je m'étais cantonnée dans ce que nos bonnes vieilles habitudes nous dictent depuis le Néolithique: la bricole et la chasse, c'est pour papa et la cuisine, le repassage, (encore qu'au Néolithique...bon), le biberonnage, enfin bref, tout le reste, c'est pour maman.
D'ailleurs, la preuve:


Voilà que depuis quelques jours, mon flexible de douche fuyait crescendo. Crescendissimo même. Hier soir, au lieu de me doucher avec le pommeau plein de calcaire, j'ai été forcée de me livrer à des contorsions ridicules pour récupérer le filet d'eau qui giclait de la base du pommeau.
Ça ne pouvait plus durer et ce matin tôt, j'ai décidé de me rendre au magasin de bricolage le plus proche pour me munir d'un matériel flambant neuf. Jusque là, c'était fastoche. J'ai même dégotté un superbe pommeau Grohe en forme de soucoupe volante  qui était en promo.

Après, vingt mille ans de conditionnement comme illustré ci-dessus ont failli flanquer par terre mes élans. Mais le souvenir des acrobaties grotesques de la veille m'ont empêché de mollir, d'autant que je savais qu'aujourd'hui, ça serait encore pire.
Molto crescendissimo.

J'ai tout bétonné: enquête préalable sur Internet, collecte du matériel idoine, vérification du sens de "pince multiprise" et "clé à molette", détail des étapes. C'était bon, j'étais prête.
Tout s'est bien passé jusqu'au moment où il a fallu dévisser le flexible du robinet. Pas moyen. Il avait été quasi soudé par le précédent intervenant. Un homme, évidemment.
J'ai sué sang et eau avec l'acharnement du désespoir, arc boutée dans ma baignoire. En vain.

Accablée, ÉCRASÉE par la fatalité d'un héritage aussi cruel, j'étais à deux doigts de me rendre et d'appeler au secours un homme. Solution de facilité répugnante, vu l'enjeu, et un peu risquée aussi (voir mon précédent billet).
Par chance, j'ai la chance d'avoir une copine bricoleuse et arrangeante qui s'appelle Christine. Je suis allée lui expliquer ce que ce jfghghfhdhfbv:nv=fkjggh de flexible m'infligeait et elle m'a proposé son boa.

                                                            Non allons! Pas ça!



                                                                          Ni ça



                                                                           ÇA!


Elle m'avait conseillé aussi de faire un pansement préalable à l'indévissable flexible, là où le bât blessait: vinaigre blanc. Dissolution des calcaires entartrants et grippeurs.

J'ai suivi ses conseils à la lettre et grâce au boa, ça a marché presque sans effort!
Le flexible vaincu est tombé mollement au fond de ma baignoire, j'ai installé le nouveau à l'aide du boa sympa, de ma pince multiprise et d'un petit chiffon bleu. Le petit chiffon, c'est pour serrer ou desserrer sans abîmer le métal et avoir une meilleure prise. Bleu, c'est pas obligé.

Présentation des armes, dont seule la crochue jaune fut utile. Mais les autres sont vaillantes et décoratives.

                                          Le flexible neuf dans toute sa superbe triomphante.

J'ai bien l'honneur de vous présenter mon installation terminée. La photo est moche, je sais, mais le précédent occupant de cette maison n'a pas jugé utile d'installer une lumière pratique dans la pièce. Cet homme-là ne lisait sans doute pas au bain. Un héritier en droite ligne des ancêtres chasseurs de mammouths.

Moralité: les petites dames ne sont pas si nullardes que ça en bricoleries. Suffit qu'elles s'extirpent de la tête l'idée que les hommes seuls, par la grâce de leur chromosome Y, sont capables de s'en sortir.

La prochaine fois, je vous raconte comment j'ai réparé mon joint de culasse.

mardi 14 février 2012

Fais-moi mal

J'apprends que Serge Letchimy n'a pas été sanctionné. Vous savez, le gars qui dégaine du nazisme pour dénoncer les propos de Guéant au sujet des civilisations qui ne se valent pas toutes. 
En sortant "blanchi" du bureau de l'Assemblée Nationale, il a même dit: 
«Cela montre bien que nous restons dans un pays de liberté et de respect de la démocratie".

Allez-y les gars, insinuez sournoisement qu'Untel fricote avec Mein Kampf et on va voir ce qu'elle dit, la démocratie. Hardi petit!

Je ne m'étendrais pas sur la consternation que tout cela m'inspire. On survole péniblement le niveau d'une cour de récréation d'un quartier mal famé.
En revanche, qu'une telle débauche d'ordures soit possible sans aucune sanction attise ma curiosité.
Suffit-il que le personnage différemment coloré pour qu'on lui laisse le droit de vomir des insanités? Parce que là, avec le nazisme en médaille, on monte en puissance. L' étiquette de "descendant d'esclave" lui donnerait tous les droits?
Si ça c'est pas du racisme....

D'où vient donc ce goût étrange de notre beau pays pour l'auto flagellation? 
Le refrain sur notre passé de supposés colonisateurs sans foi ni loi, d'esclavagistes ou d'exploiteurs tous azimuts ne cesse d'aller crescendo. Pourtant, le temps ne retropédale pas. Et je ne crois pas que la France se soit comportée plus mal que le Grand Turc ou les tribus guerrières qui peuplaient le Grand Erg oriental. Question de style. 

Pourtant, il a fallu trente ans pour que la responsabilité du FLN dans les atrocités de la guerre d'Algérie soit évoquée. Et encore aujourd'hui, il est de bon ton de présenter la France comme un pays de salauds qui aurait définitivement plongé l'Algérie dans la ruine.

On passe pour un bon zigue si on décrète une bonne fois pour toute que l'esclavage évoqué plus haut était l'apanage des Blancs. 
Bon
    
Mauvais
Très mauvais

Dans les bouquins d'histoire, on élude prudemment la responsabilité des chefs locaux ou celle des trafiquants arabes. Quant au trafic qui perdure au Soudan ou en Mauritanie, on lui jette un voile pudique. 
Il faut faire profil bas coûte que coûte. Les Blancs sont coupables. Un point c'est tout.

La France accueille plutôt généreusement les miséreux. Tellement  que ça en devient outrancier. Et il se trouve encore des associations ou de bonnes âmes pour juger qu'on les traite mal et qu'on n'en fait pas assez. 

Dans les quartiers sensibles, le racisme anti Blanc est devenu un fait banal. Personne n'en parle, sauf Tarik Yildiz. Normal, c'est le Blanc qui est raciste. Toujours.

Jusqu'où va-t-on pousser le ridicule? Et surtout pourquoi?
Pourquoi le pays vibre-t-il de ce sentiment de culpabilité envers l'étranger ou le Français exotique, alors qu'il se plie en douze pour accueillir, ne pas vexer, donner des sous, soigner? 

Je crois qu'à ce train-là, la France risque de basculer dans un racisme féroce. Tout le monde va stigmatiser tout le monde, la parole trop longtemps confinée à l'amitié entre les peuples nous sautera au museau comme une fouine affamée et les Noirs et les Blancs se foutront sur la gueule.

A ce moment-là, il sera temps de méditer sur les propos de Claude Guéant.