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mardi 25 juillet 2017

Guerre contre l'eczéma: l'arme secrète viendra-t-elle d'Alep?

Depuis que la Syrie subit toutes sortes d'horreurs et de destructions, plus personne n'évoque ses douceurs.
 

 Les monuments millénaires, 
Palmyre, joyau détruit par les rustauds islamistes qui n'aiment pas ce qui est ancien et beau.

la cuisine succulente,
Merveille non encore interdite par ces gros salopards d'extrémistes islamistes, qui aiment bouffer du bon.

 et le savon. 
Savonnerie pas encore pulvérisée par les gros dégueulasses de Daesh, qui n'aiment pas le savon.

Alors le savon justement, je m'y suis intéressée de près il y a peu, parce que depuis mars, un eczéma tenace a envahi une partie de ma personne. C'est nouveau et assez déroutant. Ma peau est devenue curieusement grenue là où il sévit et ça gratte! Même la nuit. Tout le temps. J'ai beau me dire qu'il ne faut pas, que ma peau est déjà écorchée, rien n'y fait: je me gratte.

Je me suis mise à traquer tout ce qui est susceptible d'apaiser la colère du seigneur eczéma. Il s'agit surtout d'éviter le contact avec des produits qui l'excitent: quasiment tous les détergents sont à fuir, les adoucissants, à honnir et si je dois m'épiler les jambes (en été, ça se fait), il me reste la pince idoine. Quant au savon, j'ai intérêt à bien le choisir, sous peine de me réveiller couverte de croûtes sanguinolentes. C'est ignoble.



L'adversité affine la mémoire. De ses tréfonds, un lointain souvenir a émergé: la réputation du savon d'Alep.
J'ai fouiné aussi sec sur internet pour lui donner de la substance et de fait, ce savon-là fait l'unanimité auprès des scrofuleux de tous poils, de allergiques et des mères de nourrissons à la peau tendre. Bonne pioche. Encore fallait-il mettre la main sur du véritable savon d'Alep et pas sur un de ces ersatz hors de prix, susceptibles de gratouiller ce qui me reste de peau saine. A ce stade de mes recherches, j'ai failli baisser les bras. Alep à feu et à sang, j'imaginais mal que des savonneries continuassent à fonctionner dans un pareil maëlstrom.

Et bien si!

Quelques savonneries héroïques continuent à fonctionner, avec toutes les difficultés qu'on imagine, dans le nord de la ville. Il existe même des têtes brûlées qui acheminent ce précieux savon vers les frontières voisines pour qu'il soit commercialisé.
Tous les savonniers ne sont pas restés, loin s'en faut. Beaucoup ont fui et l'un d'entre eux, Monsieur Harastani a atterri en France, à Santeny, où il a recommencé à fabriquer ses savons. Ce sont les mêmes. Avec Monsieur Constantini, ils ont crée la marque Alepia, dont j'ai lu le plus grand bien sur internet. Il existe des forums de fous furieux du savon d'Alep, de ces gens qui comparent les crus de savons comme des vins; et bien même ceux-là chantent les louanges d'Alepia.
Tard dans la nuit, résistant à la gratouille, j'ai pris le risque et acheté deux savons de première qualité à 40% d'huile de baies de laurier*. L'un en direct d'Alep, un de France (pour comparer) et de la lessive à base de savon d'Alep pulvérisé. 
Il faut savoir vivre dangereusement.


 Ils sentent tous les deux très bon. Ils sont également agréables sur la peau et je me suis même lavé les cheveux avec: ils conviennent aussi bien qu'un shampooing. Pour le moment, je ne vois pas la différence entre eux. J'ai juste un respect craintif pour le syrien, parce qu'il vient d'un coin en guerre et que ça fait drôle.

La lessive est extra. Il faut diluer du savon dans l'eau avant de le mettre dans le réservoir de la machine. L'adoucissant désormais, ce sera du vinaigre blanc. J'ai récupéré un linge impec et doux, qui ne puait même pas le vinaigre.

Reste à voir maintenant si mon eczéma cédera à cette nouvelle arme.
Je vous donnerai des nouvelles.


* Onze euros le savon d'environ 200 grammes.Ceux-là sont les plus chers. Il y en a beaucoup d'autres moins riches en huile de baie de laurier et des promotions.

lundi 20 août 2012

La méthode Io. Le régime qui marche!

Ma méthode est simple et facile à suivre.

Premièrement, mangez tout ce que vous voulez. Moi, par exemple, j'ai englouti hier soir ce qui me restait de glace à la mangue et avant le repas, je m'étais goinfrée d'amandes sèches.
C'est vrai que le dîner était assez frugal: courgettes frites aillées et citronnées sur lit de quinoa et fruits. Pas terrible le quinoa, mais ça traînait dans mon placard et je n'aime pas jeter.

Donc, sans sombrer dans la gloutonnerie non plus, faites-vous plaisir. Mangez!

Déjà là, ça commence bien, n'est-il pas?

Deuxièmement, il est utile de se munir d'un jardin un peu fricheux. A défaut, il se trouve bien parmi vos relations des gens qui en possèdent un et qui se lamentent parce qu'il menace jungle.
Il est important d'y assortir les ustensiles idoines.
 Je conseille:

Pour l'exercice.
Pour l'accès.
Pour l'hydratation.

Alors, le traitement peut démarrer.

Troisièmement: à la manoeuvre!
Toute branche indisciplinée qui déborde et occasionne ombre et envahissement doit être sectionnée au moyen des outils ci-dessus présentés.
C'est très facile, pourvu que l'échelle soit bien équilibrée, qu'on ne fasse pas de pirouette et qu'on scie droit.
Tous les muscles travaillent et l'exercice exige de la souplesse. C'est complet.

De plus, on a la tête dans les feuilles, les oiseaux viennent vous regarder sous le museau et ça sent bon la sciure fraîche.


Avec un peu de chance, un chat grimpera aussi à l'échelle pour vous encourager ou se livrera à quelque facétie. L'un des miens à plongé dans le bassin à poissons rouges dans un grand "floc".

Séchage.
Ensuite, évidemment, le sol est un peu encombré. Qu'importe.


Après une récréation méritée, l'opération déblaiement commence.
Il s'agit de récupérer les bûchettes pour la cheminée et de se débarrasser du reste.


Pour ma part, j'ai fourré les feuillages et les brindilles dans des sacs qui iront aux encombrants.


Le reste, je l'ai entreposé contre mes murs et je brûlerai tout ça à l'automne.


Le résultat est là:
Le soleil entre à nouveau dans le fond de mon jardin.

Mes tomates se mettent enfin à mûrir.


J'ai un ventre tout plat malgré mes excès et de merveilleuses courbatures dans les épaules et les jambes.
Ça ne m'a pas coûté un fifrelin et j'aurai un peu de bois en plus pour cet hiver.

En revanche, c'est vrai qu'après, on ressemble à un elfe forestier.


J'avais oublié d'ajouter le peigne et le savon dans la liste d'outils nécessaires.
C'est chose faite.





mardi 14 août 2012

Qui veut tâter de la rigolothérapie?

Aujourd'hui, il apparaît que l'Européen  normal ne rirait plus que soixante secondes par jour, contre les dix minutes préconisées pour ne pas sombrer dans le marasme le plus glauque.

Cela n'a pas manqué de provoquer toutes sortes de désordres, poussant ainsi des hordes souffrantes entre les mains des charlatans.

Remercions Pétillon qui a si bien su leur tirer le portrait.
C'est ainsi que le docteur Norman Cousins, conscient de ce qui nous guettait, a élaboré en 1964 la RIGOLOTHÉRAPIE. 

Le rire déclenche la sécrétion d'endorphines qui agissent sur le système immunitaire et provoquent le bien-être. Ce n'est pas tout! Elles sont aussi anti-inflammatoires et apaisent la douleur.
Le rire ne coûte rien d'autre que quelques crampes et soignerait à bon compte une kyrielle de maladies.
Quant au rôle social du rire, il est clair: un voisin rigolard, même laid, est plus séduisant qu'un Adonis maussade.
C'est d'ailleurs grâce aux vertus du rire que le bon docteur Cousins réussit à se guérir d'une vacherie arthritique très douloureuse, si bien que le docteur Patch Adams enchaîna en revêtant un costume de clown.

Restait à théoriser tout ça.

Le docteur Kataria s'attela au boulot et ses préceptes sont désormais suivis par les "clubs de rire". Il ne s'agit pas de chatouiller grossièrement les participants, mais de les amener au moyen d'exercices inspirés du yoga (Kataria est indien) à se détendre et à se débarrasser de tout ce qui les détourne de la bonne vieille franche rigolade.
Il semble que ce soit efficace. Les adeptes en redemandent.


Les trouvailles katariesques ont fait leur trou en France: on peut aller soigner ses misères en rigolant à l'Ecole du Rire et du Bien-Etre. 

C'est toujours mieux que de se gaver de Prozac ou de se pochtronner en douce.

Alors ma foi, pourquoi pas?


dimanche 25 mars 2012

Test: faut-il revenir à la vinasse?

Que Choisir vient de publier une étude sur la qualité de l'eau dans nos commune.

Guère rassurant. On s'en doute..

 2 747 communes distribueraient une eau non conforme aux normes dictées par le code de la santé publique. Et mieux vaut vivre en ville qu'à la campagne où l'eau est cochonnée par les épandages agricoles.
En clair, dans la doulce France, l'eau est devenu un bouillon d'onze heures. Et il faut la payer quand même!

La pollution d'origine agricole représente 69% des cas de pollution. Vive l'agriculture intensive... pas étonnant que les abeilles, ou ce qu'il en reste, deviennent citadines. 

Tout un tas de problèmes de santé pas francs nous pendent au nez avec ça. Les pouvoirs publics lâchent de bout des lèvres que l'eau trop nitratée n'est pas bonne pour les femmes enceintes et les nourrissons. Foin des détails et prenez-en ce que vous voulez.
C'est étrange, sur Internet, je n'en ai pas trouvé de liste claire des maladies provoquées par les saletés en question. Sûrement un hasard.

Quant au principe "pollueur-payeur", on ne connaît pas.

La pollution radioactive (là, on n'y peut rien, à part déménager) représente 4%. Sinon: cancers.

La pollution due à un dysfonctionnement représente 27% des cas. Excusez du peu! Le gars a picolé parce que l'eau de son robinet est dégueu. Saoul comme une grive, il balance la dose des sels d'aluminium ou de chlore ou autre chose et résultat: Alzheimer.

Le plus intéressant dans tout ça, c'est qu'en cliquant sur ---> ce lien, on peut savoir si sa commune est buvable ou pas.

Chez moi, la qualité de l'eau est jugée bonne. Encore que..j'aimerais être sûre que les mesures effectuées correspondent bien à la réalité.
 J'attendrai donc encore un peu pour me remettre au gros rouge qui tache, comme mes ancêtres.



Mais chez vous, c'est comment?

dimanche 20 novembre 2011

Délires alcooliques

En fouinant dans ma cave, j'ai trouvé un trésor.

Non non non! Pas de trésor mérovingien ni de squelette pantelant.
Vous n'y êtes pas du tout.

J'ai nommé, l'ouvrage du célèbre docteur Paul PERRIN: "L'ALCOOLISME"
Paul Perrin, une sommité.
Un oracle.
Professeur de Médecine Sociale et de Médecine du Travail à la Faculté de Médecine et de pharmacie de Nantes, Secrétaire général du Groupement Médical d'Etudes sur l'Alcoolisme.
Pas de la petite bière.




J'ai plongé la tête la première dans mon tonneau de frênette dans cet ouvrage indiscutable et voilà ce que j'y ai lu.

"L'alcoolique est donc avant tout un déséquilibré psychique."
Ça commence bien.

Ensuite, le bon docteur se sent lyrique et entre dans le détail. Il isole des types. Nous avons:
-" le sentimental". S'ensuit tout un développement alambiqué que je traduis librement: le coincé qui n'ose rien balbutier tant qu'il n'a pas un coup dans le nez.
- "Le boute-en-train, qui est un "primaire"". Traduction: un mec qui prend tous les piliers de bistrot pour ses copains, raconte des histoires en se tapant sur les cuisses et s'enfuit la queue entre les jambes dès qu'il y a un os.
Et ça continue comme ça dans un fourre-tout d'où fusent les mots savants: "retardés affectifs, pervers, épileptiques, dipsomanie, immaturité"....

Alors, le doc passe à l'attaque. Il brandit sous l'oeil hagard de son lecteur, en l'occurrence sa lectrice, toutes les calamités dont l'excès de boisson est responsable.

L'alcoolique est un criminel en puissance. Jugez plutôt:

"La déchéance économique, pauvreté, taudis, résultant de l'alcoolisme chronique, sont criminogènes dans la mesure où, incapable de gagner sa vie par des moyens honorables, l'alcoolique sera tenté de s'emparer du bien d'autrui par ruse ou violence. Il y sera d'autant plus exposé que sa déchéance l'aura mené à se réfugier dans un sous-prolétariat, milieu particulièrement capable de l'influencer dans ce sens."
Amateurs de bière, faites gaffe à pas finir Lumpenprolétarisés!

Donc l'alcoolo est un délinquant.
Ensuite, c'est un chauffard. Bon. Là d'accord, c'est vrai. Perrin ne dit pas non plus dire que des conneries.
Attendez que je lise la suite...ah oui!
"La descendance des alcooliques comporte une proportion considérable de sujets tarés". Outch! Ça ça fait mal. On touche aux enfants. L'avenir de la France. En plus, le professeur Heuyer "à qui nous devons les plus pénétrantes études sur ce sujet, a relevé l'alcoolisme des parents dans la moitié des cas de délinquance juvénile."
S'ils sont à la fois tarés et délinquants, c'est sûr, ça va mal. Il y a cumul.

Je vous fait grâce du détail. C'est un peu long.

Heureusement, alleluyah! Le cher Perrin propose des solutions.
Je vous ai trié les meilleures.

D'abord, il préconise des injections intra-veineuses d'alcool à doses dégressive. Un sevrage à la sauvage.
Voilà la recette: "on a employé une solution d'alcool à 36% dans le sérum glucosé, à laquelle Lecoq (encore un confrère expert) a proposé d'ajouter de l'extrait hépatique". Bien joué Lecoq!

Ensuite, la trouvaille des trouvailles, c'est celle du docteur Voegtlin. On sent que Perrin est un peu jaloux de ne pas avoir découvert cette idée de génie le premier.
Pour commencer, il est précisé que Voegtlin s'est inspiré de Pavlov. C'est tout de suite rassurant.
Il s'agit d'une cure de conditionnement et de dégoût.

En gros, on enferme le "malade" dans une pièce isolée, on lui donne un émétique aux composants variables selon l'inspiration péremptoire de tel ou tel "confrère" pour le faire vomir et on laisse de l'alcool à sa diposition. Il est précisé que la pièce est noire. Seule la zone de bouteilles est "violemment" éclairée.
Ambiance un peu gothique, voyez. On s'attend à voir surgir Marilyn Manson d'un fond de cave.
Le patient n'a le droit de ne consommer rien d'autre que de l'alcool, qu'il va évidemment vomir à longueur de journée.
S'ensuivent diverses "techniques" d'application de la méthode.
Celle de Desruelles-Fellion est particulièrement sympathique.

"Pendant ce temps, le malade ne reçoit aucune nourriture, aucune boisson non-alcoolisée; il ne fait pas sa toilette, ne se rase pas, ne change ni de linge, ni de drap. Le vin vomi est laissé sur place, la fenêtre, garnie de verre dépoli, n'est pas ouverte. Le malade ne reçoit aucune visite, hormis celle du médecin; on lui inerdit toute activité (...). Bien entendu il ne sort sous aucun prétexte, un seau hygiénique étant mis à sa disposition pour ses besoins naturels".

Pour couronner le tout, il est précisé que le malheureux qui subit ce supplice n'a pas le droit de dormir.
La "cure" dure de 48h à 7 jours.
Nos super docteurs affirment qu'il n'y a aucune contre indication.

Néanmoins, dans un recoin discret, j'ai pu lire que sur 3125 "malades", on déplorait 7 décès. Seulement...

Je vous vois ricaner.
Sûrs que ce bouquin de fou date de 1850.

Pas du tout.
1961.