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Par Anonyme, le 28.02.2025
tres beau film et chaque fois je mets un film de john wayne . le meilleur des meilleurs. ca fait du bien de le
Par Anonyme, le 14.12.2024
mehganelessonn efitpeutainfit eputaebfztsoit a
Par Anonyme, le 03.04.2023
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Par Anonyme, le 03.04.2023
mamaveuxpaopit abiymangerpome nrtpaquedonebi ybitdonemanger tizrzpetiviole pakiolehcetpmb erilepzvioledo neman
Par Anonyme, le 03.04.2023
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Date de création : 16.07.2012
Dernière mise à jour :
16.02.2025
208 articles
Réalisé en 1955 entre un film de guerre (Le Cri de la Victoire) et un drame centré autour de la personnalité de Jane Russell (Bungalow pour femmes) qui est précisément la star féminine de ce western, LES IMPLACABLES inaugurent la période « Clark Gable » de la dernière partie de carrière de Raoul Walsh. Lequel fit souvent tourner les mêmes acteurs, enchaînant ainsi les tournages avec John Wayne, Errol Flynn, James Cagney et plus épisodiquement Humphrey Bogart ou Gary Cooper. Vétéran d'Hollywood passé de l'autre côté de la caméra après une significative carrière de comédien (assassin de Lincoln dans le Naissance d'une Nation de Griffith entre autres), Walsh a déjà 68 ans quand il met en boite ces Implacables (né en 1887, il s'éteindra fin 1980 à plus de 93 ans).
Ce n'est assurément pas là son premier western, mais plutôt que de céder aux sirènes de la modernité ou de la facilité, il n'est pas question pour lui de tourner dans l'enceinte hollywoodienne d'un studio un gentil huis clos psychologique en orientant le genre vers un thriller pré urbain où le Stetson remplacerait le feutre mou. Embarquant ses têtes d'affiche (Clark Gable, Robert Ryan, Miss Russell et Cameron Mitchell) et ses techniciens pour une échappée belle en pleine nature, il décide d'exploiter au mieux les amples perspectives du Cinémascope. Du moins en apparence puisque la magie du cinéma saura nous faire prendre la doublure de Gable pour la star de Gone with the wind dans les scènes d'extérieur les plus contraignantes. Le générique est éloquent : les noms des vedettes s'affichent en rouge sur un fond de fières montagnes neigeuses, lançant comme un défi aux hommes (les Tall Men du titre original). Qui apparaissent à flanc de pentes recouvertes de poudreuse tandis qu'un déroulant situe l'action en 1866, dans le Montana, indiquant que nos deux héros, Ben et Clint Allison (Gable et Mitchell), sudistes meurtris par la défaite de Gettysburg, emportent avec eux leurs souvenirs douloureux vers des régions aurifères, à la recherche d'une vie nouvelle. Ajoutant que ce qui va suivre est « l'histoire d'hommes implacables... et des ombres qui les suivent ».
Gable et Mitchell sont des types désabusés, mavericks volontiers cyniques comme le prouvent leurs premières paroles. Avisant un pendu qui se balance au bout d'une branche, victime de quelque récent lynchage, la sentence tombe, ironique : « on approche de la civilisation ». Puis, rappelant leurs origines non seulement sudistes mais surtout texanes, encore plus farouchement indépendants sans doute qu'un simple confédéré d'Alabama ou de Louisiane : « je ne donnerais pas un arpent du Texas pour tout le Montana ». Contraints de négocier auprès du patron d'une écurie la possibilité d'y passer la nuit, faute de liquidités Gable propose au patron de lui céder quelques souvenirs de la guerre (un sabre, une montre en or ayant soi disant appartenu à un général et une paire de jumelles) contre une nuit au chaud et quelques piécettes à dépenser au saloon. Lâchant au passage qu'il n'était pas simplement combattant dans le camp d'en face mais l'un des éminents membres de la bande à Quantrill, renégats à la réputation éminemment redoutable. On comprend non seulement la dangerosité latente de la fratrie mais également que la petite cité est en proie à la fièvre de l'or, l'inflation galopante ayant rendu le moindre achat prohibitif. Lorgnant sur l'argent qui transite dans l'arrière salle du saloon voisin, les deux compères avisent un personnage bien habillé, un certain Mr Stark (Robert Ryan) qui quitte l'établissement les poches remplies de billets. Ils le rejoignent dans l'écurie et le dévalisent. Mais plutôt que de le laisser derrière eux et de prendre le risque qu'il lance une troupe de vigilantes à leurs trousses, ils le kidnappent pour que sa disparition ait l'air naturel.
Les trois hommes s'enfoncent alors dans les bois et font halte dans une cabane. Là, hésitant sur la conduite à tenir à son égard, Ryan sent qu'il est temps de proposer aux deux outlaws un marché clé en mains, sous peine d'être à la merci de la gâchette facile de Cameron Mitchell. Il leur suggère donc un singulier compromis : passer l'éponge sur ce rapt et ses conséquences à condition qu'ils acceptent de convoyer pour lui du bétail, depuis le Texas jusqu'au Montana qui manque cruellement de viande. Mais pas de dollars, bien au contraire ! L'idée de spéculer sur des bêtes à cornes plait au duo mais beaucoup moins la perspective de devoir entreprendre un tel périple. Cependant, le jeu en vaut la chandelle et sous une tempête de neige, commence alors une excursion périlleuse, fondant les bases d'une improbable association entre ces trois rudes hommes. Bloqués par le blizzard, perdant au passage une mule emportée dans les flots d'une rivière aux eaux glacées où elle a malencontreusement glissé, ils doivent se rédoudre à emprunter des chemins que seuls les indiens seraient capables de suivre. Ce qui inquiète Ryan mais pas Mitchell qui croit bon de lui préciser que son colonel de frère et lui ont aussi du sang comanche dans les veines !
Poussés par le vent, ils avisent un campement où ils ont l'opportunité de se réchauffer d'un café, servi par Jane Russell, emmitouflée comme une brune héroïne russe. Avec son répondant coutumier, elle expédie Mitchell et Ryan aux corvées, promettant à chacun un brouet à base d'élan du Missouri. Une fois la tempête calmée, les trois hommes repartent, Gable invitant Russell à venir lui rendre visite dans le plus bel endroit du monde : son village du Texas. Face à la menace d'indiens oglalas dont ils découvrent ensemble la trace, Gable décide héroïquement de rebrousser chemin, seul, et de voler au secours de Russell et des autres colons. Qui ont tous été abattus en tentant de fuir les indiens. Et que Gable abat méthodiquement avant de filer en emmenant la belle avec lui, en croupe sur une jument qui a bien du mérite à emporter sur son dos le couple sous une nouvelle tempête de neige. A ce stade du récit, il faut signaler que le premier tiers du film a presque été entièrement tourné en studio (ce dont on ne se rend pas totalement compte) et que Gable pourtant grand amateur de virées dans la nature fut exempté de la plupart des scènes d'extérieur, la production tenant avant tout à ce qu'il perde du poids pour paraître affuté à l'écran. Et pour lui donner fière allure face à Ryan, sa vanité dut elle en souffrir, il lui fallut en plus se résoudre à grimper sur un petit réhausseur pour compenser leur différence de taille (1m85 vs. 1m93), la star devant toujours paraître « bigger than life » et que son partenaire à l'écran. Autre écart notable, la différence non plus de centimètres mais d'age entre Gable et Russell qui flirtent allègrement autour d'une cuisse de lapin dans une cabane où ils passent la nuit à l'abri de l'hiver, l'égérie d'Howard Hughes arborant un bustier des plus seyants, découvrant ses épaules et mettant en valeur sa légendaire poitrine.
Qu'importe si les deux amoureux s'éprennent l'un de l'autre à vingt ans de distance, la maturité comportementale de Russell s'accorde assez bien à celle burinée de Gable. Mais devant la perspective d'une gentille vie de couple, Russell se cabre et affiche ses prétentions : de vrais rêves de grandeur. Ceux de Gable se veulent plus petits, à hauteur d'homme lassé par trop d'errances. Et là, pour le coup, l'écart s'avère bien grand. Du coup, comme pour afficher explicitement la distance qui vient de s'instaurer entre eux après une discussion à bâtons rompus qui rappelle au passage que Gable fût vingt ans plus tôt un formidable interprète de comédies échevelés (dont New York – Miami demeure l'un des fleurons), ils dormiront chacun dans un angle de la cabane. Dans un climat glacial, ce qui dans une certaine mesure instille un peu de piquant dans le scénario et laisse intacte la vertu de Russell et les tentations de coupures de la censure. Russell qui sous des dehors de femme libérée ne doit cependant pas passer pour une demoiselle trop légère. La morale est sauve à l'heure où la cavalerie les rejoint pour les conduire en lieu sur. Une diligence indolente les amène alors en ville, Russell régalant le concierge d'un hôtel d'un gentil striptease, déroulant ses bas dans le hall où s'avance comme de bien entendu Robert Ryan. Qui reprend la main en matière de badinage, lui qui était si taiseux lors de sa rencontre initiale avec une demoiselle qui ne lui est pas indifférente du tout. Les séquences de comédie romantique entre Gable et Russell éméchée dont il dégraffe le corset comme un sauvage en usant d'un couteau ponctuent le récit urbain d'une dose de fantaisie qui en clot la partie, sinon la plus faible, du moins la plus dispensable d'un point de vue purement westernien.
Aussi le puriste est il heureux de retrouver Gable et Mitchell en selle dans la scène suivante, organisant ce qui s'annonce comme un convoi d'exception. A tous points de vue puisqu'ils s'aperçoivent que Russell sera de l'aventure, selon le souhait de Ryan, s'embarquant en chariot avec une baignoire et des accessoires de mode s'accordant mal avec la rusticité du périple à venir. Et pour que le spectateur n'ait aucun doute sur le fait que ce n'est pas à une partie de campagne que vont prendre part tous ces braves gens, il nous offre un plan magnifiquement composé l'instant d'après lors d'une bénédiction évoquant celle que les marins affectionnent avant de prendre le large. Le prix du danger qu'ils vont tous courir pèse sur ce tableau pastoral éminemment symbolique, avec tous ces cowboys agenouillés en demi cercle dans la poussière face à un pauvre padre, seul debout, leurs montures sagement campées derrière eux, avec en arrière fond toutes les longues cornes couchées au sol, attendant l'heure de la transhumance. « Cap vers le nord ! » exhorte ensuite Gable à ses troupes, leur donnant enfin le signal du départ. Lors du premier bivouac, Jane Russell pousse une fois de plus la chansonnette en se déshabillant, donnant au titre original (The Tall Men) sa pleine signifiance, puisqu'elle appelle de ses vœux un « homme d'envergure, pas un homme miniature » comme le traduisent les sous-titres, autrement dit un Tall Man. On comprend mieux ainsi pourquoi la question de l'envergure de Gable face à Ryan nécessitait l'emploi d'un petit subterfuge pour le faire paraître « à la hauteur » (ce dont quelqu'un comme Alan Ladd fut coutumier dans la plupart de ses films).
Autre plan au sens de la composition avéré : celui où Gable est encadré plein centre par Mitchell à gauche et Ryan à droite, quand ils voient fondre vers eux une bande de desperados. Occupant toute la largeur de l'écran, ces nouveaux adversaires forment une opportune barrière de péage, réclamant un octroi d'un dollar par tête de bétail pour tout droit d'entrée au Kansas. Il va sans dire que régler rubis sur l'ongle 5000 dollars à ces malandrins n'entre pas dans les plans de Gable qui n'hésite pas longtemps à verser la seule rétribution qu'il estime méritée par ses bandits de grand chemin : quelques grammes de plomb en pleine poitrine. Le deal tourne immédiatement à la bataille rangée tandis que le négociateur autochtone est abattu le premier. Les impétrants sont mis en fuite par le feu nourri des mexicains inféodés à Gable. Charognards pinces sans rire, les deux frères se disputent la montre en or du mort lors d'un duel consistant à toucher en l'air une boite de conserve le plus souvent possible et à ce petit jeu, c'est Gable qui l'emporte. Mais la toquante est recouverte d'un métal factice et plutôt que de la conserver au détriment de son cadet, Gable s'en fait une cible, en trouvant au passage une épitaphe pour son propriétaire, tout aussi « en toc » que l'objet réduit en miettes d'un tir appliqué.
Tel un leitmotiv, Jane Russell chantonne entre deux séquences énergiques, prenant son bain à l'abri des regards sous la toile de son chariot, sa sensualité exacerbée étant prétexte à gag quand Cameron Mitchell espérant l'apeurer en agrémentant son bain d'une grenouille reçoit précisément sur la tête le seau corrompu par le batricien qu'il destinait à la belle. D'un classiscisme élégiaque quand il s'agit de décrire le quotidien de ces aventuriers (le passage de collines escarpées nécessitant de descendre sur leurs flancs des chariots à bout de corde), la mise en scène de Raoul Walsh se veut un hommage respectueux à ses durs à cuire soucieux néanmoins de leur mise; Gable se rasant à plusieurs reprises dans le film, conservant une image de gentleman tandis que son jeune frère a toujours l'air hirsute. Ce qui correspond sans doute davantage à l'allure d'un convoyeur de bétail de l'époque...
Petit plaisantin, Mitchell croit tenir l'occasion de se venger du sceau d'eau reçu peu avant et lors d'un nouveau bivouac, il avise Russell se baignant nue, cette fois dans la rivière, où il expédie ses habits au gran dam de la dame. Mais Ryan survient alors. Et entendant venger la belle de manière chevaleresque, il prétend donner une leçon à celui qu'il surnomme « junior » avec un brin de mépris. Les deux hommes se font face et Ryan dégaine le premier, blessant Mitchell à la main. Le gunfight alerte Gable qui met un terme au duel avant qu'il ne devienne mortel mais on sent désormais que leur association de circonstances peut basculer dans le drame à tout moment. Y compris entre les deux frères quand l'alcool aidant, Mitchell en vient à pointer son arme sur son aîné, geste qu'il regrette rapidement. Là encore, le sens de la composition de Walsh est patent quand Gable au premier plan exprime son désarroi en baissant la tête, observé à distance par Ryan et Russell, juchée sur son chariot, couple à l'avenir indécis face au couple fraternel qui se désunit. Alors qu'il venait de se réconcilier, les deux frères vont être définitivement séparés. L'imprudence autant que l'impudence de Mitchell vont le conduire à arpenter seul un territoire mis en coupe réglée par les indiens et Gable ne pourra que le pleurer, en le retrouvant ficelé à un arbuste, transpercé de flèches tel un martyr chrétien.
Son émouvant enterrement laisse à Gable un goût amer de revanche mais son instinct le conduit à considérer la situation pour ce qu'elle est. Parti observé l'ennemi, il revient livrer son constat à Ryan et Russell : Red Cloud, le chef indien qui dirige la tribu locale, a la capacité de les attaquer à chaque instant. Il va donc leur falloir agir avec ruse et précaution face à une menace pareille. L'heure de la vengeance sera pour plus tard car comme il le précise sans aménité, à portée de fusil « il y a plus de sioux que de puces sur un chien ». Prenant le parti de lancer le troupeau au galop en plein canyon pour s'en servir de bélier mouvant contre les indiens, les ranchers parviennent sans trop d'encombres à franchir l'obstacle, sacrifiant une centaine de têtes à cette manœuvre hasardeuse. Au passage, on appréciera une cascade rondement menée lors de laquelle la doublure de Gable est jeté à terre quand sa monture est percée d'une lance. Ce qui l'oblige à effectuer un rapide roulé boulé, avant que la star ne ressurgisse à flanc de talus, winchester en main. Un plan séquence qui utilise opportunément le dénivelé du terrain accidenté pour qu'en une seule prise, le faux Gable réalise la chûte parfaite avant d'être dissimulé au regard par la déclivité du sol (ou un trou creusé à cet effet hors cadre) et que le vrai Clark récolte les lauriers en terminant le plan tel un diable émergeant de sa boîte, le spectateur de l'époque n'y voyant probablement que du feu. Un numéro d'illusionniste qui ferme le ban du chapitre poussiéreux du film avant que Gable et Ryan ne s'affrontent en ville, mais à fleurets mouchetés à l'heure de régler leurs comptes dans tous les sens du terme.
Promis aux vigilantes par Ryan qui n'a pas digéré son rapt initial, Gable a pris le soin de s'entourer de ses amis mexicains, retournant la situation à son avantage en prenant d'assaut le saloon où la transaction avait lieu. Et se voyant finalement gratifier par Ryan d'une sentence respectueuse. Alors, contre toute attente, alors qu'on l'avait laissée en ville, Jane Russell entonne depuis son éternel chariot sa rengaine, indiquant à un Gable hilare qui s'apprêtait à passer la nuit au sol comme un vieux vagabond revenu de tout, que ses rêves de grandeur seront désormais à la mesure de son Tall Man. Préférant la sécurité d'un humble foyer, auprès d'un homme solide plutôt que dans les bras fortunés d'un homme mal aimé...
Très à l'aise avec le Cinémascope, Walsh s'amuse visiblement à chasser sur les terres référentielles de Hawks et de Ford, tout en s'attelant surtout à servir une histoire à plusieurs niveaux, intimiste et spectaculaire à la fois. Merveilleux raconteur d'histoire, Walsh nous amène là où nous l'attendions pas nécessairement, privilégiant à la tentation de la violence la love story entre le vétéran un rien nonchalant et la vamp moins vénale que fleur bleue. Comme si le récit n'était en fait qu'un long cheminement vers la paix intérieure, Gable n'aspirant donc qu'au fameux repos du guerrier, y accédant presque malgré lui et grâce à sa belle. Après avoir fait le deuil de son frère, symbole de ses luttes passées, amarre larguée vers un tendre port d'attache.
Une conclusion fort temporaire puisque le King Gable tournera dans la foulée deux nouveaux métrages sous la direction de Walsh : Le Roi et Quatre Reines et surtout L'Esclave Libre avec Yvonne de Carlo. Lui offrant l'espace d'un nostalgique et fastueux triptyque un irrémédiable adieu aux armes du western.
Sébastien Socias