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Rechercher Derniers commentairesauteur prétentieux !
Par Anonyme, le 28.02.2025
tres beau film et chaque fois je mets un film de john wayne . le meilleur des meilleurs. ca fait du bien de le
Par Anonyme, le 14.12.2024
mehganelessonn efitpeutainfit eputaebfztsoit a
Par Anonyme, le 03.04.2023
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Par Anonyme, le 03.04.2023
mamaveuxpaopit abiymangerpome nrtpaquedonebi ybitdonemanger tizrzpetiviole pakiolehcetpmb erilepzvioledo neman
Par Anonyme, le 03.04.2023
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Date de création : 16.07.2012
Dernière mise à jour :
16.02.2025
208 articles
Les Piliers du ciel (Pillars of the Sky)
de George Marshall – 1956
Réalisé par le vétéran George Marshall (dont la carrière s’étire de 1915 à 1972), ce western est incontestablement un joyau du genre, et l’on s’étonne qu’il ne soit pas mieux connu aujourd’hui.
« Les Piliers du ciel » narre la classique révolte d’une tribu indienne contre l’avancée inexorable des pionniers sur ses terres ancestrales. Mais il dépasse largement ce postulat de départ, car les Indiens sont ici convertis au christianisme et vouent le plus grand respect à Joseph Holden, un médecin-révérend (interprété par Ward Bond) et à un sergent cynique et bon buveur (Jeff Chandler, dans le rôle principal).
Oregon, 1858. Emmett Bell, le personnage de Chandler, est chargé de faire régner l’ordre sur le territoire de la réserve et, en homme de parole, il ne peut que s’insurger quand il voit une colonne de tuniques bleues jeter un pont sur la rivière, pour permettre leur passage sur les terres indiennes, dont l’intégrité est normalement garantie par un traité. Le colonel qui dirige les opérations n’en a cure : il a ordre de bâtir une route et un fort dans le but d’installer des colons.
« Les Piliers du ciel », western au budget confortable, si l’on se base sur les standards de l’Universal, confronte des Indiens fiers et jaloux de leurs terres aux éclaireurs, parmi lesquels se distingue particulièrement Timothy ; cela donne des dialogues intéressant comme : « Les armes, le whisky qui rend fou… Tout vient des Blancs, c’est ainsi ! Où ira l’homme blanc, nous sommes forcés d’aller. L’homme blanc et l’homme rouge vivront ensemble ! L’homme blanc nous a apporté la foi qui donne l’espérance ! ».
Discours à la fois suprémaciste et assimilationniste, qui satisfait à la bien-pensance de l’époque… Beaucoup de rôles d’Indiens sont tenus par de vrais Amérindiens, mais l’on peut déplorer que Timothy soit au contraire incarné par le frère de Charlie Chaplin, Sydney.
La production est mieux inspirée en confiant le rôle d’un sergent rugueux et expérimenté à Lee Marvin. L’ancien Marine, qui accumule les rôles secondaires depuis 1951, sans parvenir réellement à percer malgré un talent manifeste, est tout à fait dans son élément. Blasé, il peut pester avec une égale conviction contre les « bleus » comme les gradés : « il s’y connaît en conférences, ce colonel ; après 15 ans de West Point, un ingénieur, pas moins ! ». Débonnaire, il rassure un camarade blessé : « Oui, c’est du sang, mon gars ! Mais rassure-toi, tu en as encore un plein baril dans les veines ! ».
Les scénaristes ont habilement ajouté une intrigue secondaire : l’épouse d’un capitaine dénommé Tom Gaxton est venue dans cette région sauvage de l’Oregon à l’insu de celui-ci pour retrouver le sergent Bell dont elle amoureuse. Le potentiel de cette histoire n’est malheureusement pas complètement exploité, le personnage incarné par Dorothy Malone ayant peut-être été sacrifié au montage.
Sans surprise, les Indiens rétifs à la présence de la soldatesque prennent les armes, sous la houlette du brutal Kamiakin. Marshall nous livre quelques scènes marquantes par leur violence : ainsi, quand les « bleus » sont obligés par Chandler et Marvin à défiler devant les cadavres de leurs camarades massacrés par les Peaux-rouges ; un peu plus tard, la colonne des soldats est perturbée par les cris de souffrance d’un copain torturé par les Indiens rebelles.
Un cavalier sort des rangs sabre au clair, bientôt suivi d’un camarade. Ils parviennent à abattre l’un des ravisseurs mais les deux Tuniques bleues sont finalement tuées par d’autres Peaux-rouges. L’héroïsme est ici bien peu de choses. Rien ne sert d’être téméraire.
La grande scène de bataille qui marque le climax du film (au bout d’une heure environ), est très maîtrisée et conforte le ton bien peu aseptisé de Marshall ; c’est tant mieux pour les spectateurs. Sous la pression des attaquants indiens, la colonne de soldats se réfugie sur un promontoire qui lui permet de dominer la plaine environnante.
Problème : ne restent sur pied que 32 soldats et 4 éclaireurs ; pas de quoi organiser une sortie en force… Le sergent incarné par Lee Marvin a été blessé d’un coup de lance dans le dos (les connaisseurs y verront une étrange similitude avec la blessure de l’acteur lors de bataille de Saipan, en juin 1944). Il ne s’en sortira pas.
Tandis que le colonel met au point un stratagème pour tenter une échappée discrète de nuit, après avoir pris soin de d’ôter les fers des chevaux, Lee Marvin, intransportable, agonise paisiblement, cigarillo pendu aux lèvres, bien décidé à en découdre encore avant de rendre les armes.
Signe que Marvin n’est plus tout à fait un troisième couteau (il est d’ailleurs cité en cinquième position au générique), Jeff Chandler et Ward Bond vont veiller le personnage qu’il incarne, presque jusqu’à son dernier souffle. « On ne doit pas retenir ses invités trop longtemps », commente alors Marvin. « Est-ce que je dois me tirer une balle dans la tête pour vous faire partir ? ».
Réfugiés dans une église en contrebas, les derniers soldats, leur colonel, Chandler et Ward Bond attendent un nouvel assaut. De pied ferme, mais sans espoir. Seule la mort de Joseph Holden (Ward Bond), le révérend protecteur des Indiens, convaincra les rebelles de rompre le combat, après qu’ils aient eux-mêmes tué Kamiakin, qui s’apprêtait à flinguer dans le dos le sergent Emmett Bell (Jeff Chandler).
Marshall peut alors nous offrir un superbe final, Indiens, tuniques bleues et éclaireurs entourant le corps du saint homme, tandis que le sergent Bell se met à réciter un passage de la Bible en chaire. A ce moment-là, on sait qu’il prendra la suite de Joseph Holden, abandonnant le métier des armes et travaillant à la pacification. « Si l’on essayait de composer un portrait-robot de l’artisan hollywoodien type », observait Bertrand Tavernier, « le résultat ressemblerait assez à George Marshall[1] ». Ce réalisateur qui participa à l’édification de La Mecque du cinéma, passant par à peu près tous les métiers (accessoiriste, maquilleur, monteur, cascadeur, scénariste), mérite décidément d’être redécouvert.
Jean Tulard n’a-t-il pas écrit de lui que « seuls sa trop grande facilité et son manque d’ambition l’ont empêché d’égaler Hawks et Walsh alors qu’il en avait les moyens[2] ». Un sacré compliment, tout de même !
Christophe LECLERC
[1] Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Omnibus, 1995.
[2] Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, Robert Laffont, 1982.
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