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auteur prétentieux !
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tres beau film et chaque fois je mets un film de john wayne . le meilleur des meilleurs. ca fait du bien de le
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Dernière mise à jour : 16.02.2025
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COUP DE FOUET EN RETOUR : UN WIDMARK NERVEUX A SOUHAIT !

Publié le 01/04/2018 à 22:25 par vivelewestern Tags : homme belle femme mort nuit sur cadre jeux film chevaux cheval air paysage anime revenu chez merci
COUP DE FOUET EN RETOUR : UN WIDMARK NERVEUX A SOUHAIT !

BLACKLASH (1956)
de John Sturges 

Scénario de Borden Chase, score d’Herman Stein tonitruant et technicolor flamboyant à l’avenant, générique affichant en lettres massives la présence de la star Richard Widmark en tête de distribution, Coup de fouet en retour (disponible en DVD chez Sidonis) plonge d’emblée le spectateur au cœur d’un western classique qui sent la poussière autant que la poudre. Avec son décor naturel pavé de cactus tout droit sorti des studios d’Old Tucson, auxquels on ne peut que vouer une véritable affection après les avoir visités et parcourus à cheval à la tombée du jour, le film bien que signé John Sturges une année avant Règlement de comptes à OK Corral évoque plutôt à l’entame la sécheresse et la violence instantanée d’un Anthony Mann. 

Un homme (Widmark) qui fouille les décombres de l’incendie d’un petit ranch planté au milieu de la rocaille désertique, épié en surplomb par un inconnu armé d’une carabine, une femme qui débarque à cheval (Donna Reed) pour lui demander s’il a trouvé ce qu’il cherchait, la situation est tendue d’emblée. Pris pour cible par l’homme à l’affût, Widmark parvient à le neutraliser en lui logeant une balle dans le corps, s’apercevant alors que le mort porte une étoile de shérif adjoint. Rapatriant le corps jusqu’au bureau du shérif, il lui confie qu’il est le fils du propriétaire du ranch sinistré, massacré par les apaches en compagnie de quatre autres personnes dont le frère du deputy qu’il vient d’occire. Widmark est sur la piste d’un sixième homme, présent lors de l’attaque des indiens, auquel il reproche moralement d’avoir préféré s’emparer de l’or qu’il y avait sur place plutôt que d’avoir eu la présence d’esprit d’alerter l’armée. Le shérif lui conseille de se rendre à Tucson pour prendre contact avec le sergent ayant enterré les victimes. Le scénario nous offre alors une attaque de diligence en règle, assortie d’une chevauchée sinon fantastique du moins trépidante et pétaradante jusqu’aux abords du fort où l’armée prend le relais pour repousser l’attaque des apaches voleurs de chevaux. Ici, pas de plaidoyer pour les natifs, Blacklash ce n’est clairement pas La Flèche Brisée !
Le propos est moins manichéen cependant que concentré sur la vengeance qui anime Widmark à la manière de Steve McQueen quelques années plus tard dans Nevada Smith. Secourant au passage l’incontournable brune venue se recueillir sur la tombe de son défunt mari, présent lui aussi lors de l’attaque fatale, Widmark compose un sudiste revenu de tout, sans attaches ni autre loi que la sienne, aventurier balloté au gré des évènements qui ponctuent sa vendetta. Traité nerveusement à la manière d’un thriller de l’Ouest sauvage, le film au timing resserré (84 minutes chrono) cadre large, profite de la moindre perspective pour faire du paysage un élément à part entière de l’intrigue et offre à Widmark un rôle de dur à cuire capable de ravir un baiser à la veuve sans perdre de temps en préliminaires galants. Ainsi des lèvres de la belle passe t’il en deux scènes aux abords du camp apache, réduisant au silence une sentinelle avant de se faufiler tel un crotale vers le troupeau de mustangs qu’il délivre dans la foulée en compagnie du sergent recherché, qui dans leur fuite reçoit une balle indienne pour toute récompense. Séparé du reste de la troupe, recueillant les ultimes confessions du sergent, Widmark repart vers la ville où il tombe nez à nez avec les deux frères du shérif adjoint en train de s’en prendre à la veuve. Un double duel aussi rapide que mortel s’ensuit au cours duquel Widmark flingue la fratrie et récolte une balle dans l’épaule. Ce qui ne l’empêche pas de gifler la veuve dans la foulée, s’estimant trahi par elle et de s’en aller panser ses plaies au grand air. Où celle-ci pas rancunière le rejoint pour lui administrer les premiers soins, cicatrisant sa blessure à l’aide d’une lame chauffée à blanc, providentielle infirmière entretenant avec le héros des rapports corsés et dans les bras duquel elle passe la nuit comme si chaque minute leur était comptée. Non sans lui demander à tout hasard ce qu’il ferait si contre toute attente, le fameux sixième homme était en fait son père. Réplique saisie au bond peu après dans la bouche de Widmark : « il est des choses qu’un homme doit faire et qu’il doit faire seul ! », plantant là Donna Reed.
Arraisonné par le shérif lors de son retour en ville, échappant au passage à la vindicte d’un des deux frères rescapé du double duel précité, Widmark se retrouve sous les verrous, à la merci du potentat local (John McIntire) qui sans sommation abat le shérif et se révélant être effectivement… son défunt père ! Avec son petit côté oedipien prononcé, annonciateur d’un face à face intersidéral fameux où le sabre laser remplacera le six coups, frustré de sa vengeance, Widmark résistera t’il au côté obscur de la force paternelle ?
C’est là tout l’enjeu d’un final durant lequel Widmark croise le fer ou plus exactement le plomb avec un pistolero prétentieux qui en pince pour Donna Reed, avant que père et fils ne s’affrontent sans fioritures au beau milieu d’un ersatz de ville presque fantôme qui servira bientôt de terrain de jeux à Kirk Douglas et Burt Lancaster pour leur OK Corral. Porté par l’interprétation étincelante de ce diable de Widmark qui tournera dans la foulée l’excellente Dernière Caravanede Delmer Daves avant de retrouver Sturges en 1958 pour l'épatant Trésor du Pendu où il donnera la réplique à Robert Taylor, ce trépidant métrage qui bénéficie d’une mise en scène au cordeau n’a strictement rien perdu de son efficacité, distillant un plaisir quasi régressif de fort bon aloi.

Sébastien Socias