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tres beau film et chaque fois je mets un film de john wayne . le meilleur des meilleurs. ca fait du bien de le
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Date de création : 16.07.2012
Dernière mise à jour : 16.02.2025
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LE FILS DU DESERT : Les Rois Mages version John Ford

Publié le 03/08/2012 à 09:21 par vivelewestern Tags : vie homme amis film enfant cadre éléments cheval bébé
LE FILS DU DESERT : Les Rois Mages version John Ford

 

Ce Fils du Désert, réalisé entre Le Massacre de Fort Apache et La Charge Héroïque, portait en version originale un titre beaucoup plus explicite : Three Godfathers.

Autrement dit les 3 Parrains. Mais ces parrains là sont de drôles de rois mages puisqu'ils errent dans le désert, fuyards poursuivis par une « posse » lancée à leurs trousses après qu'ils aient dévalisé une banque. Non sans faire fortuitement connaissance avec le shérif de l'endroit (impeccable Ward Bond), dont le patronyme « B. Sweet » les fera rire (« sois doux ») avant qu'il ne découvre que le brave homme porte sur sa poitrine l'étoile de représentant de l'ordre dans cette ville.

Trio de Pieds Nickelés s'improvisant pilleurs de banque, nos trois compères jouent de malchance puisque le plus jeune d'entre eux, le Kid d'Abilene (qui commet l'impair de dévoiler son surnom au shérif alors qu'un avis de recherche est lancé contre lui), se retrouve blessé et sans cheval au moment de s'enfuir. Les voilà poussés, à s'aventurer en plein désert, avec seulement deux montures et sans eau.

Un scénario qui offre à John Wayne entre deux rôles d'officier de cavalerie droit dans ses bottes celui d'un aventurier qui certes ne tue pas son prochain pour une poignée de dollars mais n'en émarge pas moins du mauvais côté de la loi.

Tourné en à peine un mois, le film exploite largement les ressources des paysages désolés où Ford planta ses caméras, en amoureux des grands espaces. La séquence de la tempête de sable est impressionnante car même si on sait que le vent était généré par des ventilateurs, on ne peut que louer à la fois le mérite des comédiens d'évoluer au milieu des éléments déchaînés comme celui des techniciens capables d'obtenir des images d'une saisissante beauté minérale dans de telles conditions de réverbération.

Aux côtés de Wayne qui s'impose d'emblée comme le leader du trio, Pedro Armendariz campe un mexicain sympathique (notons que les rôles de premier plan dévolus à des minorités n'étaient pas légion à l'époque et que ce dernier tournera trois fois avec Ford, se suicidant dans les années 60 se sachant atteint d'un cancer, peu après le tournage de Bons Baisers de Russie) tandis que Harry Carey Jr (il est l'un des très rares témoins privilégiés de cette époque à être toujours en vie à plus de 90 ans) en Kid d'Abilene semble surtout là pour rendre hommage à son père, Harry Carey, auquel le film est dédié non sans émotion par John Ford dont c'était l'un des grands compères.

Western atypique, parlant de rédemption comme bien peu surent le faire, le film est une succession de plans magnifiques quand il transforme les trois bandits amateurs en parrains responsables. Avant de venir entourer la mère qui vient d'accoucher et s'apprête à mourir, Wayne défait son ceinturon et celui du Kid en un geste spontané mais hautement symbolique, comme s'il rendait les armes et devenait un autre homme. La séquence de l'enterrement est pareillement sublime, avec ce plan d'une croix bricolée avec les moyens du bord tandis que s'élève une prière marquant la piété de ces desperados qui se voient confier une mission quasi divine.

Au fur et à mesure qu'ils vont s'enfoncer dans le désert, avançant péniblement sur un sol craquelé, sous les rayons ardents d'un soleil qui aura raison de l'un d'eux abandonné plein cadre au beau milieu de nulle part après une ultime récitation chrétienne, l'abnégation deviendra leur seul crédo. Plus la route se fera longue et pénible, plus le tribu sera lourd à payer, véritable parabole d'une forme de suicide inéluctable puis bien réel pour celui qui la jambe brisée ne pourra aller plus loin, laissant le soin à Wayne alias Hightower, la Haute Tour, de prendre le relais final pour sauver l'enfant coûte que coûte.

Avec ses résonances bibliques, ses touches fantastiques quand à bout de forces dans le canyon Wayne entend les voix de ses amis défunts le sommer d'avancer encore, malgré tout, puis que ces derniers apparaissent tels des spectres cheminant derrière lui, ce western décidément inclassable prend une dimension spirituelle et formelle incroyable. Et quand Wayne découvre miraculeusement une mule sur laquelle il s'empresse de déposer le bébé en ce soir de Noël, l'espace d'un plan volontairement muet, il faut apprécier toute son expressivité pour mesurer à quel point il était, on le répète volontiers, bien autre chose qu'un cowboy stéréotypé. Toute la dernière partie du film, quand Wayne devient à la fois le héros d'une communauté bienveillante et un condamné contraint de purger une peine de prison fut elle de pure forme, rappelle que John Ford était très attaché aux gens simples, au « petit peuple », en humaniste jamais dupe de son propre succès, répondant ainsi du tac au tac à Jean Luc Godard qui lui demandait ce qui l'avait conduit à Hollywood :« un train »...

USA. 1948. Réal.: John Ford. Avec : John Wayne, Pedro Armendariz, Ward Bond, Harry Carey Jr.

 

Sébastien Socias



Commentaires (2)

vik le 20/01/2013
un bon remake du film du même Ford en 1936 Trois sublimes canailles


Caro le 26/09/2013
Belle et juste critique de ce film magnifique réalisé par le grand John Ford. Beaucoup ont raillé son symbolisme un peu lourd.... Ce serait comme railler un tableau de Michel Ange:-) pour toucher il faut exagérer. La photo est splendide, les gros plans saisissants, la couleur picturale. Certes, les amateurs de western peuvent être déçus : pas de grosses bagarres, de coups de fusils échangés au milieu de grandes chevauchées (Perso, j'adore le western). Ce film est juste inclassable. Atypique. Mais vraiment superbe!!!


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