il y a des maux qui durent depuis combien
de temps de check-points
et de murs des ensilencements
des deux côtés pendant que
le bruit et la fureur les bombes
au phosphore et
la terreur séparent toujours
cependant les années terribles
qui durent laissent entrevoir
la petite espérance sans
la vengeance et la grande justice
sans l’apartheid à moins que
les marchands du temple
n’en bougent
c’est toujours la guerre
dans le langage et le poème
que tu m’écris défait
nos armées dans un désert
de voix
on écoute alors
les enfants des camps
tu préfères les deux fauvettes
elles grapillent quoi
sur nos épis de maïs
quand la colombe se terre
au bruit des bombardements
un jour s’entrouvrira
la mer bleue
c’est ma chanson pour
respirer avec tous
les ouvriers de la dernière
heure quelles immunoglobulines
te remettront en chemin
vers la terre promise
de nos naissances
j’en rougis de douleur
et de joie ta douceur
sans pouvoir vraiment voir
nos fins de maux tout noirs
Serge Ritman, le 21 octobre 2023
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