mes doigts bien plus que
dix à trouver le rouge
et je nais avec tu
es rouge nous deux
en une voix pleine
viens
vers moi commencer notre rouge
de bouts
notre conte à dormir cou coupé
le
rideau tiré ouvert fermé je ne sais ton théâtre
avec
tous tes arbres tes mats en haut s’agitent
quoi
mouchoir rouge coquelicot envolé ton étendard
tu m’écris
dans les rêves je fais ma tournée des années rouges
toujours
à toutes celles que j’aime et c’est toi la seule adresse
quand
une répond me voilà tout adresse en correspondance
ton rouge défi est-ce ta
robe
s’envole
en coquelicots levés
me claque me part
si mouillée alors je vais
viens
sur
toute ma seine tes seins riment aréoles fleurs de ma flotte
rainette
de mes peaux rouges ton prince pour mille et un baisers
court le
diablotin de ton château traversent renversent
les scénographies
toutes ses ombres accourent et plongent
je brûle
vif toutes les étapes sous tes rayons alors ma peau rouge
sur tes
pétales danser hurler mes mains s’accrochent aux nuages
et me
couvre les plumes des oiseaux tout le chef pour murmurer
quelle
prière sous tes ailes scalper ces tatouages t’écrire sur peau
neuve
faire rouge-gorge le poème indigène cet été de mes mots
comme
puisque du monde je suis le recommencement ce buisson
en fleurs d’été le rouge
résiste
et les blés
n’iront pas au grenier
il répond
je te suis nous sera depuis toujours un oiseau répète
coquelicot
un autre jour et l’or le rouge-gorge le silence le tu
l’entre
ouvert coquelicot rouge d’infini mon chaos églantines
c’est ta
foison marguerites toutes dans ton souffle s’effeuillent
le cœur
noir de la mort sème
mille et
une graines et des rouges
claquants
tu jetteras au prochain été
tes
silences rouges froissés comme
éclairs
d’œil à ton ciel oui oui oui
indécent
il se met sens dessous visage
dessus
en nu tout rouge s’expose
la
censure te met aux marges terres
vagues où
tu résistes peau rouge
tu exploses
aréoles rouges contre
marguerites
effeuillées passionnément
au plus
près dans nos lointains
tout
rouge en fugue
ma gorge
pour un cri enroulé à
tes
seins je danse
tête à
rien tu as
rouge
ta gorge
sur mes lèvres le tour
écrire
l’encre glisse la feuille froissée de pétale
rouge
vers se
lève regarde je te suis
écraser
des mûres entre mes doigts courir sans savoir ton
rouge ta
robe mes gorges et mes serges j’essuie pour nous
traverser
nos étendues de souffle en foison de coquelicots
même
perdus
rire légers
et
s’arrêter
au bord d’un
vertige
falaise
ta main grandeur
nature
de nos
larmes enfin tes joues et mon rouge sur les doigts
te
hissent en joue par ma langue
tu me
touches l’âme tous mes corps fuient vers les nues
ta robe
ton rouge
suis
tout oui je-tu tire tous les noms
donne ton tout rouge tends tous
mes doigts pour tous tes anneaux
pas d’armure autre que peau-rouge
j’aime ta nudité en eau de perle
tout nous ta rose vient d'ouvrir et
rouge en bleu je te mélange ma mer
et tes
forêts écris-moi tes marches heureuses
et tu
ris aux éclats rouges de l’amoureux
pas un rôle
mais un rythme
calices
en explosante rouge donne poèmes
tu
portes la couleur de mon armée rouge
de ta
clameur emporte
la
griffe sous mon sein
qui
pleure la mort rageuse pluie de traits
ça
saigne ne vois ta couleur coule en fil
rappels du jour galopent en nuits
et jours
rient mes rouges-gorges
je te
donne mon rouge dans ton or mon jour
tu nous
unis c’est qui voient et ta voix me
sépare en
larmes je te suis ton air ton ris
oui dieu
trinque
et son
fard rouge
nous a
vus mouillés
tout nus
dans son verre
mise éprise
surprise ta rouge ta bohème va pour folie bergère en chacok jamais n’hésite et
j’y passe mes économies livres je vendrais ma peau pas l’ours mais l’âne
c’est la
guerre je sors mes peaux rouges et tu prends tes grands airs laisse-moi le
petit respirer nos mêlées rythmer et rimer nos fumées
éclair d’œil
et lion vit
ton cri
gémissement
et dans les oreilles reste
seulement a-a-a
jouis rouge tu ris
plein de rimes nouvelles écrit
marina tsevtaieva à rilke au nouvel an et tout dans rime bouche c’est bête
rouge mais le gémir à petits coups puis longs n’est pas plainte ou de quelque
chose ou quoi c’est une traversée de tout par résonance de rime-vie comme
marche au son sans rien entendre oui bien sûr hurle ou cri ou râle mais rien
entendre que ligne funambule d’appel je-tu dans le fleuve plonge tout nous et
a-a-a nous déshabille rouge oui crier rouge rouge rouge
c’est bête tu me fais je
murmures rouges écrasés
en bouche derrière
les lèvres
s’évanouissent au ciel
ciel lavé
et creusé plus bleu avec
ton
rouge tout entier tien je vis
éclats
cendre restent
d’une
nuit les clartés
tu m’écris
dans les rêves
je fais
ma tournée depuis
les années
rouges
toujours
à toutes
prêter une égale attention et le
rouge en bas
du rembrandt démultiplie la vie pur
sì bella
renversante
tu me pénètres dans tes yeux je me vois tout
en furie
tu es terrestre dis-moi je
dans sa
barbe rit sommes rouges ensemble sur tout le blanc
lit
immense vite donne la clé de notre chambre je passerai
par ciel
ouvre robe pour deux
répète
ton nom l’aile l’élu la lyre plein rouge bouge rage
nage
avec tous nos enfants
oui te
voir me lève des rouges au corps te toucher darder
effleurer
trembler soulever creuser et plonger des apnées
longuement
remonter jusqu’à ton souffle et regard d’où
offrir la prairie et senteurs
dessus
dessous l’éclat c’est ta robe
rouge
dans
ton rouge renversement
et
ton coup de feu rapidement
résonne
de l’air plein d’amies
le pain d’enfer à broyer l’oiseau mon
rouge
gorge décapité tu peux choisir la robe
rouge
j’irai pisser
tout mon sang
viens et transforme-moi en écume
dans ton rouge englouti
sonnent trois heures comme du temps
immobile
je cours au fond de la banquette tout mon
sang
vers toi si loin encore attendue comme
l’invisible
dans les bras de gavroche ton drapeau
rouge sur le banc et les froids nuages
passent dessus l’air froid mains serrées
il peut neiger le temps ne passe pas sur
nos
peurs c’est force tremblement de vivre fort en îles semées
comme
cailloux dans notre forêt et si l’ogre nous nous
ferons
fleur-oiseau rouge
va pour
un dictionnaire c’est clair mais pas s’asseoir dessus
ou alors
on fait peau-rouge
tous mes
bras deux et quatre et
mille se
pressent autour suis étourdi tout rouge par toi l’une
le désastre
de la poétisation et je bois ton rire jusque dans l’eau
rouge
qui suit les traces des fleurs
pas
verdure mais nez rouges c’est
chaque
fois l’été et tu ris je te clowne
en
cirque de lèvres
nous
signerons encre rouge avec dieu
myriades
de ciels terrestres tous nos
enfants
poèmes
en seine
et veine
c’est tout
rouge nos
souffles en
visagés
et ta
voix me voit toujours tout rouge