Entre 1972 i 1980 Duras es dedicà exclusivament al seu cinema. La insatisfacció que li havien produït les adaptacions dels seus llibres la porten a col·laborar en diverses pel·lícules com a guionista, serà a Hiroshima mon amour (Alain Resnais,1959) on Duras comença a trobar l'equivalent cinematogràfic de la seva escriptura. S'hi anunciaran dos dels elements que seran constants en els seus films: la importància de les veus i el subratllat d'allò visible pel text.
Duras començarà a crear les seves pel·lícules adaptant primer textos preexistents : La musica (1966), Détruire, dit-elle (1969). Són textos teatrals, Duras abordarà el cinema a través del teatre, i aquest caràcter teatral predominarà , amb la importància dels silencis i l'aparença somnàmbula dels actors. Els silencis, les dones, la casa, els diàlegs muts es convertiran en absoluts protagonistes a Nathalie Granger (1972):
Per Duras el cinema és una forma d'escriptura. En el seu cinema poc a poc la disjunció entre veu i imatge és una constant, arribant a l'extrem a India Song (1975) on les veus dels personatges no es sincronitzen mai amb la imatge:
El cinema de Duras no és còmode, no ho vol ser, vol fer un nou cinema:
Dans le cinéma, comme j'ai un sorte de dégoût du cinéma qui a été fait, enfin de la majeure partie du cinéma qui a été fait, je voudrais reprendre le cinéma à zéro, dans une grammaire très primitive... très simple, très primaire presque: ne pas bouger, tout recommencer.
En tout cas, le cinéma que je fais, je le fais au même endroit que mes livres. C'est ce que j'appelle l'endroit de la passion. Là où on est sourd et aveugle. Enfin, j'essaie d'être là le plus qu'il est possible. Tandis que le cinéma que est fait pour plaire, pour divertir, le cinéma... comment l'appeler, je l'appelle le cinéma du samedi, ou bien le cinéma de la société de consommation, il est fait à l'endroit du spectateur et suivant des recettes très précises, pour plaire, pour retenir le spectateur le temps du spectacle. Une fois le spectacle terminé, ce cinéma ne laisse rien, rien. C'est un cinéma qui s'efface aussitôt qu'il est terminé. Et j'ai l'impression que le mien commence le lendemain, comme une lecture.
De Les lieux de Marguerite Duras (Ed.Minuit, 1987)