Réalisations artistiques

Eh non on ne voit pas au premier regard en quoi ce portrait d’une jeune Africaine est insolite. Mais rapidement l’évidence s’impose par le matériau qui a été utilisé pour réaliser cette œuvre d’art.

Il est fait avec des du riz. Pour le fond ce sont des grains blancs. Le pagne, le corsage et le bandeau sont faits de grains de couleur marron. Ah je ne sais pas de quoi est composé le corps de cette personne.

C’est original et la jeune fille a de l’allure. J’ignore tout de l’artiste. J’ai récupéré la photo sur la Toile, elle m’avait inspiré l’idée de rédiger un petit article et je l’avais archivée à cette fin.

J’imagine que le riz doit être collé sur son support, à moins que l’œuvre soit destinée à être présentée à l’horizontale, ce qui paraît quand même peu probable. C’est encore un art qui nourrit son réalisateur, qui est peut-être d’ailleurs une réalisatrice. Enfin il faudrait alors sacrifier le tableau, ce qui serait dommage !

Oui, en liaison avec l’affaire de l’œuf dur qu’Eric Zemmour a reçu sur la tête à Ajaccio, voici le célèbre poème de Prévert qui a pour titre « La grasse matinée ». N’y voyez pas une incitation à remplacer le débat par des jets d’œufs ou d’autres projectiles.

Il est terrible
le petit bruit de l'œuf dur cassé sur un comptoir d'étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim
elle est terrible aussi la tête de l'homme
la tête de l'homme qui a faim
quand il se regarde à six heures du matin
dans la glace du grand magasin
une tête couleur de poussière
ce n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde
dans la vitrine de chez Potin
il s'en fout de sa tête l'homme
il n'y pense pas
il songe
il imagine une autre tête
une tête de veau par exemple
avec une sauce de vinaigre
ou une tête de n'importe quoi qui se mange
et il remue doucement la mâchoire
doucement
et il grince des dents doucement
car le monde se paye sa tête
et il ne peut rien contre ce monde
et il compte sur ses doigts un deux trois
un deux trois
cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé
et il a beau se répéter depuis trois jours
Ça ne peut pas durer
ça dure
trois jours
trois nuits
sans manger
et derrière ces vitres
ces pâtés ces bouteilles ces conserves
poissons morts protégés par les boîtes
boîtes protégées par les vitres
vitres protégées par les flics
flics protégés par la crainte
que de barricades pour six malheureuses sardines..
Un peu plus loin le bistrot
café-crème et croissants chauds
l'homme titube
et dans l'intérieur de sa tête
un brouillard de mots
un brouillard de mots
sardines à manger
œuf dur café-crème
café arrosé rhum
café-crème
café-crème
café-crime arrosé sang !...
Un homme très estimé dans son quartier
a été égorgé en plein jour
l'assassin le vagabond lui a volé
deux francs
soit un café arrosé
zéro franc soixante-dix
deux tartines beurrées
et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.
Il est terrible
le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d'étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim.

Marianne et Jean-Pierre, accompagnés de leurs enfants et petits-enfants, sont en ce moment à La Nouvelle Orléans. C’est pour Marianne le nirvana de la musique ! Nous avons trouvé sur son compte Facebook la photo qui illustre notre article. Visiblement il s’agit d’un alligator.

Cela nous a donné l’occasion de rappeler le poème de Robert Desnos qui a précisément pour titre « L’alligator ». Le voici :

Sur les bords du Mississipi
Un alligator se tapit.
Il vit passer un négrillon
Et lui dit : « Bonjour, mon garçon. »
Mais le nègre lui dit : « Bonsoir,
La nuit tombe, il va faire noir,
Je suis petit et j’aurais tort
De parler à l’alligator. »
Sur les bords du Mississipi
L’alligator a du dépit,
Car il voulait au réveillon
Manger le tendre négrillon

Il s’agit de réalisations artistiques qui s’inspirent un peu de la même démarche. Mais dans ce cas les mandarines et les oranges cèdent la place aux fraises. Nous en avons ici un exemple représentatif.

On le voit, une espèce d’ourson a été réalisé avec des fruits de saison, bien de chez nous. Enfin nous ne sommes pas assurés qu’ils ne viennent pas d’Espagne. L’œuvre d’art est cependant tout à fait remarquable et, comme pour celles produites dans l’esprit du Mouvement agrumes, elle est en fait destinée à être consommée.

Reconnaissons tout de suite que ces fraises font envie et qu’on ne sait pas ce qui l’emporte de la gastronomie ou de l’esthétique. Et ce bien qu’elles reproduisent fidèlement le portrait d’un ours.

Non, il ne s’agit nullement de « Bernard passe-moi le miel », un plantigrade de notre connaissance d’une toute autre dimension. Nous sommes quelque peu estabosis (un mot occitan qui signifie « étonné ») face à une telle liaison entre la sculpture et l’art culinaire ainsi d’ailleurs qu’avec les productions agricoles.

Nous ne serions pas surpris que Rachida Dati notre Ministre de la Culture réclame aussi le poste de Ministre de l’Agriculture ! Et nous ajoutons que nous comprendrions que Macron lui permette de cumuler les deux fonctions. Il y va de nos paysans autant que de nos artistes sans oublier la dimension gastronomique qui fait la gloire de notre pays.

Qui ne connaît se vers de Racine qui se trouve dans Andromaque ? Il est célèbre pour son allitération.

Eh bien cette nouvelle œuvre d’art que l’on doit à un artiste dont nous ignorons l’identité est dans le style du Mouvement agrumes dont nous avons parlé à maintes reprises.

Oui, il n’y a pas plusieurs serpents, il n’y en a qu’un ! Mais c’est quand même une sculpture qui ne manque pas de cachet, il faut le dire.

Nous nous sommes interrogés. Est-ce que ce qu’affirme la Bible est la vérité ? Et plus précisément, est-ce qu’il ne faut pas remplacer la pomme par une orange dans les malheurs qui nous accablent ?

Nous avons mené notre enquête et appris, grâce à une interview qu’un serpent aurait accordée à une radio, qu’il n’aime pas les pommes.

Cela relance un débat théologique qui avait été mis sous l’éteignoir depuis des siècles et même des millénaires. Après tout il est exact que nous n’avons jamais eu l’occasion de voir un serpent avaler une pomme.

Avaler des couleuvres ça oui, on connaît mais nous n’avons rien arrêté concernant les oranges.

C’est ce que suggère l’ami Michel pour cette réalisation d’un artiste branché « Mouvement agrumes ». Une école de sculpture qui a le vent en poupe en ce moment. Elle confirme le fameux dicton qui avait cours en mai 1968 et qui était « Le pouvoir est à l’imagination ».

Evidemment il en a un peu la couleur, quoique roux, enfin orangé, et marqué de blanc. En fait un bœuf contestataire par rapport à ce que dit la chanson ! A la réflexion je pense qu’il s’agit d’une vache.

Elle prend la pose et elle obéit au photographe qui a dit « Ne bousons plus ! ». C’est une vache sérieuse, pas du tout comme celle que l’on voit ricaner sur les couvercles de boîtes d’un fromage bien connu à la réputation usurpée.

C’est qu’elle considère que le rire est le propre de l’homme, le sérieux celui de la vache. Et il faut reconnaître qu’avec la situation difficile que connaît le monde agricole nous serions enclins à reconnaître qu’elle n’a pas tort.

Bien sûr ce ne sont que des hypothèses et nous aimerions avoir des précisions sur le message qu’a voulu faire passer le sculpteur avec son œuvre d’art. Un travail remarquable, nous en convenons. Et qui a l’avantage de s’en prendre à la surproduction d’oranges et de mandarine qui accable les pays exportateurs et ruine les arboriculteurs français par le jeu de la concurrence, « libre et non faussée » prétend-on en haut lieu !

Et comme on le voit il s’agit de deux poissons. Nous nous sommes interrogés à leur sujet. En particulier sur le nombre de quartiers de mandarines ou d’oranges qui ont été nécessaires à cette réalisation artistique.

Elle-même nous a posé questions. Sont ce des poissons du 1^er avril ? C’est possible mais ce n’est pas sûr. Ils ont bien par ailleurs une allure de poissons rouges. Mais vu le contexte politique nous sommes méfiants. Certains en effet qui se prétendent révolutionnaires ne sont en fait que des socio-démocrates. Et comme on dit l’habit ne fait pas le moine.

Nous n’irons pas jusqu’à dire que ce sont en fait des requins de la finance, non ! Mais la couleur qui est la leur n’est pas un rouge vif, c’est plutôt une teinte orangée. En tout cas nous ne sommes pas dans le proche ultra rouge.

L’hypothèse a été émise de ce que par ici on nomme lo vairat. Oui, c’est le mot occitan par lequel on désigne le maquereau. Mais là non plus nous n’avons pas retenu cette éventualité en raison de la tache indélébile attachée à une telle appellation. Encore que par certains aspects de notre société le mot pourrait s’appliquer à quelques-uns.

Quoiqu’il en soit c’est une belle œuvre d’art qui nous a été envoyée et on ne peut que s’enthousiasmer devant le talent de l’artiste qui l’a réalisée. De quoi faire rêver un chat, sauf qu’il préfèrera s’en tenir aux croquettes quand il aura goûté à ces poissons.

Ah, autre chose, chacun est invité à ne pas tomber dans le vote inutile lors des élections européennes du 9 juin prochain. Et même si vous êtes nés sous le signe des poissons ne foncez pas dans le filet qui vous est tendu. Votez selon vos intérêts de travailleur ne vous laissez pas séduire par ce qui serait contraire à votre statut social.

Après hésitations c’est le titre que le sculpteur affilié au mouvement des agrumes a donné à sa dernière réalisation artistique. Il avait un moment pensé à Pince-moi, puis à Pince-mi et enfin à Pince-mi et Pince-moi et même éventuellement à Pour qui j’en pince ?

On le voit l’œuvre d’art a été, ainsi que de nombreuses autres, a été faite avec des oranges ou des mandarines, peut-être les deux agrumes. La saison fait que la matière première est accessible.

C’est qu’avec Rachida Dati comme ministre de la culture les moyens ne sont pas dégagés comme on pourrait l’espérer pour cette dimension de l’épanouissement de chacun. Ce serait plutôt la portion congrue.

C’est que nous sommes dans une logique de guerre avec en toile de fond une référence permanente à l’Union sacrée. Une orientation politique qui a connu les effets que l’on sait en 14-18, une politique faite d’austérité dans le domaine social, de réduction des libertés, de la démocratie et de la vérité mais qui a permis d’augmenter les dividendes des actionnaires des entreprises de marchands de canons.

Cette écrevisse Pince sans rire a de l’allure, nous en convenons. D’ailleurs c’est peut-être plus qu’une écrevisse. Qui sait, une langouste ou un homard ? On le comprend il y a là, rien qu’au regard, de quoi satisfaire les gastronomes les plus raffinés. Naturellement, pour ceux qui ont les moyens, ne sera appréciée que la dimension artistique de l’œuvre.

… un sculpteur de l’école des agrumes n’a pas craint de réaliser avec un de ces fruits un cochon ! Il risque une fatwa de la part d’intégristes de l’islam. Il aurait dû prendre ses précautions et mesurer le danger qu’il court.

On sait que des joueurs de pétanque ont été pris à parti à cause du cochonnet dont ils tentaient de s’approcher. Et là c’est une incitation à consommer du porc sous la forme d’une orange sculptée.

Oui, nous ne sommes pas docteur en théologie et nous ignorons si l’image d’un halouf est aussi interdite que le halouf lui-même. Mais par ces temps où la violence se sert de tous les prétextes pour s’exprimer il faut être prudent.

Reconnaissons quand même que cette œuvre d’art est réussie et qu’on est tenté de la manger sans qu’il soit indispensable d’en faire une salade de fruits. Il ne manquerait plus d’ailleurs qu’on entende la célèbre chanson que chantait Bourvil et qui était « Salade de fruits, jolie, jolie…. » C’était précisément celle qui était le tub que diffusaient les transistors quand, embarqué sur le Ville d’Alger, je partais pour Oran le 2 mars 1960 afin d’y suivre la formation militaire qui m’était nécessaire pour participer aux opérations de maintien de l’ordre et de la sécurité en Algérie en crapahutant dans les djebels.

C’est décidé, je ne consommerai pas les réalisations artistiques des artistes se réclamant du mouvement agrumes.

Eh oui on peut le voir avec cette nouvelle réalisation artistique faite avec des oranges. Bien sûr le mouvement agrumes se hâte avec lenteur ! Mais reconnaissons que l’œuvre ne manque pas de cachet.

Chats, chien, oiseaux, éléphant, on a même aperçu un cochon. La porte est ouverte à la créativité et nous ne serons pas de ceux qui diront « Tortue, tu as tort, et le tort tue, le savais-tu ? ».

Nous rendons hommage à l’artiste qui a su exploiter les possibilités qu’offrent les agrumes pour nous présenter l’un des concurrents qui se sont alignés au départ d’une course célèbre immortalisée par La Fontaine. On en connait le titre « Le lièvre et la tortue ».

Une course pour laquelle on n’aurait pas parié un kopek sur cette représentante de l’espèce Tortuga. On n’a d’ailleurs jamais tiré les choses au clair. Tout aussi bien le vainqueur de l’épreuve se serait dopé. On a parlé de quatre grains d’hellébore, une plante qui aurait les vertus de guérir de la folie mais qui peut-être aurait celle de conditionner de manière efficace les performances de ceux qui en ingurgitent.

Nous en sommes là de nos réflexions sur un sujet délicat. La victoire inattendue de la tortue dans un affrontement avec le lièvre ne serait-elle pas liée à la consommation d’un produit illicite ? Comme aurait dit Fernand Raynaud, le résultat du duel est stupéfiant !