Nom du blog :
cessenon
Description du blog :
Histoires de Cessenon et d'ailleurs, avec des textes d''actualité.
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.04.2006
Dernière mise à jour :
29.11.2024
>> Toutes les rubriques <<
· Algérie (758)
· Humour (1962)
· Patrimoine (418)
· Vie sociale (663)
· Politique (684)
· Histoire (374)
· Flore (143)
· Paix (581)
· Insolite (168)
· Livres (533)
Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or cessenon
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !
· Départ pour l'Algérie, arrivée à Oran
· La visite médicale
· Le chien et les chacals
· Des pêches plates ?
· Un pied de vigne atteint de chlorose
· Les épreuves du certificat d’études en 1930
· La recette de la chichoumée
· Des différentes espèces de lavande
· Sachons en plus sur les étourneaux
· Le roi des cèpes
· gavach
· Le lance-pierre
· Idée de balade à Castelnau de Guers
· Un schmilblick
· Couscouil ou coscoll ?
· clairobscur
· thelirzachronicles
· babayaga
· pcfob
· moiplusmoi
· bezierspcf
amis anges annonce argent article background belle blog bonne cadre carte cha
Derniers commentairesla banane de maurizio catellan
est une forme d'art triste que les cochons ne dédaigneraien t pas,
la mangea
Par Anonyme, le 29.11.2024
ah, je n'avais donc pas besoin de traduire ! http://cesseno n.centerblog.n et
Par Cros Jacques, le 29.11.2024
mas lo piquet es pas jamai dintrat dins lo cap d'un borriquet.
n'est-ce pas notre condition humaine que d'
Par Anonyme, le 29.11.2024
eh oui, selon les informations que m'a communiquées jocelyne son arrière-grand -mère avait peur d'être fusillé
Par Cros Jacques, le 29.11.2024
un vol de citrons au dépens des officiers allemands, quel acte de resistance magnifique !!!!!!
Par Brottier Jeanne, le 29.11.2024
Je l’avais rencontré à la campagne de Mamette et nous avions échangé quelques mots. Il a été question de la maison de Mme Giral où j’ai connu une mercerie que cette dame tenait là. Cette personne était une parente de la famille Avérous qui a d’ailleurs hérité de la maison et du domaine de Mamette.
Henri Avérous m’avait signalé qu’il avait vu à l’entrée de l’habitation de Mme Giral des armes déposées là par des militaires allemands qui avaient réquisitionné les lieux. J’avais cru comprendre que l’occupation de la demeure avait duré quelque temps. Mais Jocelyne Douarche, nièce d’Henri Avérous et propriétaire actuelle de l’immeuble, qu’elle est d’ailleurs en train de vider afin de le mettre en vente, m’a appris que la réquisition n’avait duré qu’une nuit.
Je pense que cela avait dû se passer quand une unité de la Wehrmacht avait stationné à Cessenon en 1944, probablement au mois de juin. Les Allemands avaient bivouaqué à côté du groupe scolaire sous des tentes qu’ils avaient montées.
Jocelyne Douarche m’a précisé que son arrière-grand-père avait subtilisé des citrons dans les sacs entreposés par ceux qui devaient être des officiers. Un crime de guerre qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses !
La maison où avait été cette mercerie tenue par Mme Giral puis par la mère de Jocelyne est avenue Raoul Bayou, un peu au dessus et en face de l’ancien bureau de Poste.
Nous avons eu l’information par Les Amis de la Mémoire Pédagogique (AMP) de Montpellier. Il s’agit de quatre élèves du lycée Clémenceau qui ont mené des actions de Résistance. Elles s’appelaient Noëlle Vincensini, Josette Peyre, Paulette Bertholto et Jeanne Bleton. Elles étaient âgées de 17 à 21 ans. Jeanne et Paulette avaient été scolarisées à l’école supérieure de Béziers, Noëlle venait de Corse, on n’a pas de précisions sur Josette qu’on appelait Jotte.
Les quatre avaient des responsabilités dans les organisations de la Résistance dès avant l’invasion de la zone sud par les Allemands. La Wehrmacht avait ensuite réquisitionné le lycée Clemenceau. Elles ont poursuivi leur activité. L’une ayant secondé un opérateur radio, une autre étant agent de liaison entre Nîmes et Narbonne, les deux autres étant en contact avec un maquis du vigan.
Les quatre lycéennes furent arrêtées le 20 juin 1944, elles ont été incarcérées à Montpellier à la villa des Rosiers d’abord puis dans une prison identifiée par la référence 32ème.
Elles ont été torturées et déportées à Ravensbrück. Un voyage de trois jours et quatre nuits dans des wagons à bestiaux plombés, sans boire ni manger, capable de faire perdre la raison à plusieurs d’entre les passagères coincées autour de deux tinettes vite pleines. Elles ont participé à une des Marches de la Mort et ont dû leur salut à quelques morceaux de sucre qu’un Italien avait pu leur donner. Cela leur a donné la force de s’évader.
Mme Nieto, professeur d’histoire – géographie, a conduit ses élèves à mener une enquête sur cette affaire et un film d’animation a été tourné. Mme Vauthier-Desmeretez, la proviseur de l’établissement, a fait apposer une plaque rendant hommage aux quatre lycéennes. Celle-ci a été dévoilée le jeudi 14 novembre.
Nous avons reçu un deuxième envoi de l’AMP. Il s’agit de l’article de La Marseillaise qui illustre notre propos.
2024 est comme beaucoup de villes de l’Hérault le 80ème anniversaire de leur libération. C’est la cas de Pézenas où en de nombreux endroits le dernier Allemand a quitté les lieux en août 1944.
Dans le cadre de ce 80ème anniversaire une initiative est prise par la municipalité piscénoise pour rendre hommage à la Résistance dans cette localité et en particulier à Joseph Alranq qui en est une figure emblématique. Un rendez-vous est prévu le vendredi 15 novembre à 11 h au lotissement La Perrière au 1, rue Joseph Alranq.
Oui notre Résistant a déjà une rue à son nom ! Nous avons appris quelques informations sur son compte. ? Né en 1919, il est décédé en 2017. C’était le père de Claude Alranq homme de théâtre bien connu des Occitanistes.
Il était très sportif et courait très vite lorsqu’il participait à un match de rugby avec son équipe. Cela lui avait valu le surnom de « Jesse » en référence à Jesse Owens cet athlète Noir américain quadruple médaillé d’or aux Jeux Olympiques de 1936 à Berlin.
Il était au parti communiste et quand celui-ci a été interdit en 1939 il a coiffé d’un bonnet phrygien la Marianne qui trône sur la place Jean Jaurès de Pézenas.
La commune de Boujan-sur-Libron où elle est décédée en 2003 doit lui rendre hommage le samedi 16 novembre. Le rendez-vous est fixé à 10 h 45, place de la Mairie. Son nom doit être donné à un espace public.
Elle était née en Espagne en 1913 dans la province de Valence et était venue en France en 1918. Son père, Jean-Baptiste Hérédia, était alors ouvrier agricole à Agde. Après divers emplois dans des commerces, dont celui de serveuse dans un café de Béziers, on la retrouve à Boujan sur un domaine viticole où elle travaille la vigne.
Elle se marie en 1930 avec Marc Domenech qui était secrétaire du syndicat CGT des ouvriers agricoles. Elle acquiert ainsi la nationalité française. Le couple s’installa à Montpellier où il gérait un restaurant coopératif, rue de la Petite Loge.
Michèle adhère au parti communiste en 1937 et participe à un comité de femmes contre le fascisme. Son mari est fait prisonnier et ne reviendra d’Allemagne qu’en 1945. Michèle s’engage dans les activités de la Résistance. Arrêtée, jugée, condamnée, elle est incarcérée à Valence où elle attrape la typhoïde. Elle est hospitalisée à Albi d’où elle s’évade. Elle poursuit son combat.
En mars 1950 elle est présente à une manifestation qui a lieu devant le Palais de justice de Montpellier qui juge Robert Teff pour son action contre la guerre d’Indochine. Elle est blessée par une grenade lancée par un CRS. Elle perdra la vue.
Le 19 mai 2000 elle reçoit des mains de Jean-Claude Gayssot la Légion d’honneur. Il y avait eu au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée à Boujan une allocution prononcée par Maurice Moréno de l’ARAC.
Michèle Domenech était militante du Mouvement de la Paix.
Je suis en contact avec Bernadette, une Cessenonaise qui fait des recherches sur Cessenon au temps de l’Occupation. Elle m’a signalé un épisode d’une affaire dont comme tout le monde j’ai entendu parler.
Elle concerne un nommé Olivier Théron que j’ai un peu connu sans qu’il ait été familier dans le monde qui était le mien. Je sais qu’il était propriétaire d’une « campagne », La Mouline, située entre le Vernazobre et le Récambis. On disait qu’il avait acheté ce domaine car on prétendait qu’il y avait là un trésor caché.
Cet Olivier Théron était je crois propriétaire de wagons, sans doute des wagons-foudres, qui circulaient sur les lignes de chemin de fer. Je sais aussi qu’il était un aficionado ce qui était le propre de certains Cessenonais aisés.
Ce qui se disait au village c’est que le ramonet de La Mouline, un nommé Massip, avait en cherchant des vers pour la pêche, trouvé une cassette contenant des pièces d’or. Il lui en avait été fait cadeau de l’une d’elles.
Mais Bernadette m’a raconté qu’il y avait eu une visite de quatre membres de la milice, à La Mouline d’abord, au domicile d’Olivier Théron dans Cessenon enuite, qui intéressés par l’histoire de ce fameux trésor, étaient venus voir s’ils ne pouvaient pas y mettre la main dessus. Eh oui, figuraient parmi les miliciens des malfaiteurs qui avaient trouvé là l’occasion d’avoir une légitimité !
La victime avait réagi à cette intrusion puis avait protesté en s’adressant à la kommandantur de Béziers et un gradé allemand était venu sur place pour enquêter sur les agissements de cette milice qui n’avait pas d’attache dans le village.
L’histoire s’achève par un lingot d’or qui aurait été aperçu par des témoins sur le bureau de cet Olivier Théron. Evidemment je ne l’ai pas vu et je n’en sais pas plus !
J’ai reçu tout à l’heure l’allocution prononcée, au nom de l’ARAC et de l’IHJS Marcel Caille, par Jean-Claude Llinarès lors d’une cérémonie qui a eu lieu le jeudi 29 août à la Bourse du Travail de Béziers. Il s’agissait de rendre hommage à trois Résistantes biterroises tombées sous les coups de l’armée d’Occupation ou sous ceux de la milice française.
Parmi ces trois on compte Juliette Taixe, épouse Cauquil, de Puisserguier, faite prisonnière lors de l’embuscade de Fontjun le 6 juin 1944 et fusillée comme son mari au Champ de Mars le lendemain. Le couple de martyrs laissait un orphelin de 6 ans, Etienne.
Il y avait aussi Elise Carbonne, épouse Piñol, exécutée par la milice à la caserne Lauwe à Montpellier, probablement le 18 juillet 1944. Dans le quartier de La Dullague à Béziers une allée porte le nom des époux Piñol.
On compte également Germaine Fabre, épouse Bousquet, de Villeneuve-les-Béziers. Elle a été assassinée par un milicien le 5 août 1944 dans la même caserne de Montpellier.
Ont été associés à cet hommage Germaine Sarramagna, responsable syndicale à Fouga qui a été internée au camp de Rieucros près de Mende ainsi qu’Antoinette Enjalbal qui a été déportée en Allemagne.
Jean-Claude Llinarès a indiqué qu’un projet concerne le nom de Michèle Hérédia, épouse Domenech, que l’on doit donner à un square de Boujan-sur-Libron le 11 novembre prochain. Elle avait reçu une grenade lors d’une manifestation pour la paix en Indochine qui l’avait rendue aveugle.
Une plaque portant le nom des trois Résistantes biterroises a été dévoilée au cours de cette cérémonie.
L’un des six tirailleurs ?
Je vais dire ce que je sais de cette affaire qui est venue dans l’actualité avec la question d’attribuer à six tirailleurs sénégalais, décédés le 1er décembre 1944, la mention « Morts pour la France ».
Thiaroye est un camp militaire près de Dakar où ont été cantonnés plusieurs centaines de ces soldats de retour de captivité en Allemagne. Ils réclament les arriérés de la solde qui leur est due en tant que prisonniers.
La revendication devient une protestation devant le refus enregistré de leur donner satisfaction. Il y est répondu par une répression sanglante. D’après ce que nous avons lu des officiers tirent avec des automitrailleuses sur les manifestants. Il y a de nombreux morts.
L’affaire est étouffée et seuls les spécialistes de l’histoire militaire sont au courant du drame qui vient de se jouer. Je ne sais pas pourquoi la question se pose d’attribuer la mention « Morts pour la France » à ces six victimes seulement. Et je ne sais pas non plus quelle incidence cela peut avoir pour leurs descendants.
Ce qui est posé par contre c’est la reconnaissance d’un crime colonial commis par la France. La recherche sur le sujet demande des investigations qui exigent l’accès aux archives. Ah, il y a un problème, l’islam n’autorise pas de déterrer les morts qui sont dans des fosses communes. Ce serait nécessaire pour leur identification.
L’essentiel est que soit reconnue la responsabilité de la France dans ces meurtres d’une autre époque, celle de notre empire colonial.
Une caliga ? C’est une sandale qui équipait les soldats de dernier rang des Légions romaines qui étaient soit fantassins, soit cavaliers. Elle était faite de lanières de cuir et les semelles étaient pourvues de clous. Les orteils étaient à l’air libre et elles étaient lacées sur la cheville. Les clous permettaient d’éviter de glisser. Elles étaient parait-il confortables.
On vient d’en trouver une parmi les vestiges du fort romain d’Oberstimm situé en Haute Bavière. Ce fort était un élément du Limes, ligne de fortifications dressée à la frontière de l’empire romain pour le défendre des attaques des Germains. Les clous sont en bon état de conservation.
On connaît le nom d’un empereur romain attaché à celui de cette sandale. Il était en effet appelé Caligula et c’était dû aux sandales qu’il portait quand enfant il accompagnait son père, le général Germanicus, dans ses expéditions militaires en Germanie. Le surnom lui aurait été donné par les légionnaires.
Les renseignements concernant les caligae (pluriel de caliga) sont suffisamment précis pour avoir une bonne connaissance de ces sandales. On en voit sur les statues et on en a découvert plusieurs restes.
L’image qui illustre notre article est explicite. La citation dont il est fait état est évidemment « Les murs ont des oreilles ». Oui, on n’en voit qu’une mais on n’a aucun mal à extrapoler !
J’ai récupéré cette photo sur la Toile mais j’ignore où elle a été prise. Tout aussi bien il s’agit d’un photomontage. Je savais que l’expression avait été utilisée au cours de la Seconde guerre mondiale. Elle mettait en garde contre l’exploitation par la « Cinquième colonne » des paroles que l’on aurait imprudemment prononcées.
J’ai appris qu’elle est bien plus ancienne. Son usage est attesté en 1622 et à l’origine c’était « Les murailles ont des oreilles ». Il est fait état des passages secrets dans les châteaux du Moyen Age par où on pouvait entendre des conversations que l’on espérait secrètes. En 1667 le mot « murailles » est remplacé par « parois ».
La citation existe dans de plusieurs langues. En espagnol c’est « Las paredas tienen oidas ». Eh bien sûr avec le développement des technologies telles l’informatique et internet, il y a plus que les murs qui ont des oreilles !
Cela ne vaut pas pour les médias au service du pouvoir qui ne captent pas ce qui circule ou du moins qui n’en font pas état. Mais on le sait « Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre » !
Nous recevons une information concernant une cérémonie qui a eu lieu au centre Pierre Guillou. Elle nous a été envoyée par Louis Cardin qui a été cadre des Télécommunications et qui était parti exercer ses compétences professionnelles en Algérie après l’accès à son indépendance.
Le centre d’amplification des télécommunications de Rennes a porté le nom de Pierre Guillou lequel a participé à l’activité de la Source K. qui avait organisé le piratage de la ligne téléphonique entre Paris et Berlin au temps de l’Occupation. K. désignait Keller le nom du responsable de cette structure.
Il y a dans le quartier situé entre l’Iranget et la Grangette une rue Robert Keller. Nous avions eu l’occasion d’y passer et de donner les explications nécessaires sur cette appellation lors de la journée internationale de la paix le 24 septembre 2016.
Il se trouve que le père de Georges Vercoutre, qui avait le même prénom que son fils, était lié aux activités de la source K. J’avais eu connaissance de ce fait en allant rendre visite à notre camarade Georges, hospitalisé un temps à Perréal en 2014.
J’avais appris aussi pour la circonstance que Georges avait reçu des menaces de mort de la part de l’OAS pour ne pas avoir répondu aux injonctions qui lui avaient été faites par les partisans du putsch des généraux en avril 1961 de les laisser communiquer avec la métropole.
La cérémonie au centre Pierre Guillou le 13 mai s’est déroulée en présence de Mme Simone Vercoutre-Pinon, la fille de Georges.