Paix

Un des intervenants à cette initiative

Nous mettons en ligne sur notre blog l’intervention de Jean-Claude Llinarès, co-président de l’IHS Marcel Caille, lors de l’édition 2024 de la rencontre d’Aniane pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Elle a eu lieu le dimanche 17 novembre.

L’Institut d’Histoire Sociale CGT de l’Hérault Marcel Caille tient à remercier les organisateurs ainsi que la municipalité d’Aniane et tous les participants pour ce nouveau rassemblement annuel pour la paix et la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale.

L’Assemblée nationale avait votée en 2022 la loi de réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale en première lecture. Le Sénat l’a depuis enterrée et nous exigeons que cette loi soit mise à l’ordre du jour.
Nous ne pouvons rester indifférents ni aux graves conflits et agressions en cours qui menacent notre avenir commun ni aux nouvelles donnes géopolitiques.
Les pays du Sud refusent le pillage de leurs ressources qu’ils subissent depuis des siècles.

La première puissance mondiale et ses alliés occidentaux voient leurs Empires se déliter peu à peu. En cause notamment l’extraterritorialité de lois iniques US et des sanctions et blocus assassins qu’ils imposent avec leurs alliés européens à ces pays s’ils ne coopèrent pas comme ils le voudraient.

Le vote du 2 novembre 2023 par exemple à l’ONU contre le blocus assassin de Cuba ainsi que les sanctions pour les pays qui commercent avec Cuba est révélateur.
Les USA et Israël pour le blocus, et le reste de la planète 182 pays contre avec l’abstention de l’Ukraine. Ce « deux poids deux mesures » ressenti par les pays du Sud les encourage à rejoindre les BRICS, qui s’étendent inexorablement. Ces derniers ont créé une nouvelle Banque de Développement qui concurrence la Banque Mondiale et le FMI. Les transactions se font de moins en moins en dollars.
Beaucoup de pays consacrent de plus en plus de leurs ressources et de leurs technologies à se préparer à la guerre. La France est dans le peloton de tête pour ces dépenses chaque jour plus importantes.

Le conflit russo-ukrainien est aujourd’hui de loin le plus meurtrier. Les pertes humaines sont cachées par les médias et par les deux camps en conflit. On les estime à un million de morts dont la moitié environ dans chaque camp, des centaines de milliers de blessés et autant de populations déplacées. On n’est pas loin de rivaliser en pertes humaines avec la grande boucherie de 14-18.

Et la France continue d’envoyer des armes encore et encore. La diplomatie est aujourd’hui mise à mal. Nous devons sortir de l’OTAN et contribuer à son démantèlement. Ce n’est pas du tout une force défensive mais un instrument de domination et de guerres et un risque grave pour l’avenir de notre planète. La seule légitimité internationale doit être celle de l’ONU.

Nous devons impulser dans notre pays une large opposition à la guerre, un mouvement de la paix puissant comme partout ailleurs dans le monde. Nous devons être aussi très clairs et très fermes : aucun envoi d’armement de mercenaires ou de troupes dans les pays en guerre ne réglera les conflits. Rien ne peut justifier la situation génocidaire en cours en Palestine à Gaza dénoncé par la cour internationale de justice.

Aujourd’hui l’État d’Israël mène sans pitié un génocide contre le peuple palestinien qui n’aurait pas les moyens de le poursuivre sans les milliards de dollars d’aide financière et les livraisons massives d’armes étasuniennes, allemandes mais aussi françaises. Les massacres sont commis par l’armée dite la plus morale du monde dont 4 000 soldats franco-israéliens et visent principalement les civils, les femmes les enfants et les vieillards.

Le peuple palestinien a toujours résisté au vol de sa terre et à son effacement voulu par l’état sioniste, il le paye au prix fort. Il lutte et résiste à une occupation coloniale de peuplement, et il en a le droit moralement et juridiquement. La résolution de l’ONU du 12 décembre 1970 explicite : « le droit inhérent des peuples colonisés de lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance. »

Les institutions internationales disent le droit mais s’avèrent incapables de le faire appliquer, c’est bien sur la base du droit international que des perspectives de paix seront dessinées. La fin du colonialisme et le respect du droit à l’auto-détermination du peuple palestinien sont des préalables que les peuples épris de justice doivent imposer.

Quelle que soit la forme de coexistence future, la déclaration des 23 et 24 juillet à Pékin de toutes les forces et des organisations de la société civile palestinienne définit trois étapes essentielles :

Cessez le feu global.

Puis principe « les palestiniens gouvernent les palestiniens »

Reconstruction de Gaza, élections générales et la Palestine membre à part entière de l’ONU.

En résumé cessez le feu, diplomatie, respect des institutions internationales et négociations partout.

Merci de votre attention.

Alain Visseq accueillant les participants

Photo Denise Delerme

Ce devait être la 27 ou 28^ème édition de ce rassemblement pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Nous avons reçu l’allocution prononcée par Martine Ragonnet, une des responsables du comité montpelliérain du Mouvement de la Paix. Nous la mettons en ligne, elle nous a en effet paru intéressante quant au fond et originale sur la forme.

Dans le film « Les sentinelles de l’oubli » de Jérôme Prieur j’ai entendu une phrase qui m’a vraiment bouleversée évoquant les monuments aux morts de la guerre de 14-18. Elle disait « La pierre qui est gorgée de sang » ! Une image parlante, elle se superpose à celles des murs, vus ailleurs, où sont gravés les noms des millions de morts.

Ces pierres, ces murs disent ce qu’est réellement la guerre: l’horreur et la barbarie.
Evoquer le sang versé c’est redonner à ces hommes leur chair,
les voir dans ces combats terribles, c’est voir la douleur de leurs familles,
voir la somme des souffrances de ce qu’est la guerre. Demain, Ukraine, Russie, des milliers de pierres y seront gorgées de sang. Et les murs, seront-ils assez hauts, pour qu’y soient gravés les noms des morts : à Gaza et en Palestine, au Soudan, au Congo, au Yémen… Aujourd’hui nous savons et voyons les effets en temps réel, mais la réalité qui nous est contée au quotidien dissimule les véritables enjeux.
Ceux qui ont intérêt à la guerre ce sont les marchands d’armes, les industriels, les pays colonisateurs, les dictateurs, mais ce sont toujours les peuples qui perdent et les hommes qui meurent. Le 20 novembre, sera une bien triste journée internationale des Droits de l’Enfant quand on sait qu’aujourd’hui, à Gaza notamment, comment on brise l’avenir en tuant les enfants. La guerre est l’ennemie des peuples, elle les prive de leurs richesses, à coup des milliards votés partout, dont l’entretien et la modernisation d’une illégale, dangereuse et scandaleuse arme atomique.

Des milliards qui manquent aux besoins vitaux en nutrition, éducation, et soins médicaux des peuples du monde entier. Des milliards de la mort qui ne font que tuer civils et militaires, ravager des pays, aggraver la crise climatique et générer des rancœurs porteuses d’autres conflits.

En France, pays des Droits de l’Homme, ce secteur des armes, est classé « secret défense », il échappe totalement au contrôle démocratique. Sans contrôle, les marchands, dont les profits relèvent de l’indécence, vendent leurs armes à des pays en guerre, au mépris du droit international. Dans un contexte où l’ordre international est lourd de menaces, où l’on évoque un pilotage d’armes (y compris nucléaires) par l’intelligence artificielle, cette attitude (conforme, il faut le rappeler aux exigences guerrières de l’OTAN) est irresponsable et dangereuse !

Défendre la paix disent ils, morts pour la France ici, là bas morts pour l’Ukraine… Voilà qui a l’apparence grave et digne… mais on fusillait en 17 les récalcitrants, aujourd’hui lapolice militaire piste les hommes dans les rues de Kiev
Le 11 novembre de cette année aurait dû bannir la musique militaire et n’être qu’un appel urgent, vibrant, à la Paix, c’est sans nul doute ce qu’auraient exigé les millions de morts militaires et civils des guerres passées, grandes ou non, mais aussi de celles actuelles dont l’écho retentit au quotidien sur nos écrans.
Défendre la Paix pour notre Mouvement c’est déjà, une éducation à la Paix, dès le plus jeune âge, au contraire des idées de compétition, de guerre (en totale contradiction avec le SNU !). Agir aussi pour que notre pays joue un rôle déterminant dans les instances internationales, pour imposer partout des cessez le feu … La guerre n’est jamais la solution !

Tout faire pour imposer que la France cesse d’entretenir et de moderniser son arsenal nucléaire, qu’elle fasse un pas décisif en signant le Traité d’interdiction des armes nucléaires.
Dans un département où, alors que l’on parle de génocide, un préfet considère que manifester pour le cessez-le-feu et une Paix juste et durable en Palestine relève d’un scandaleux soutien au Hamas, dans un pays où AUCUNE parole de Paix n’est audible dans les médias la tâche des militantes et militants pacifistes que nous sommes est déterminante !

Agissons, seuls, ou aux côtés d’autres associations contre le racisme, pour le climat par exemple, comme nous tentons de le faire lors de la semaine de la Paix de Montpellier, en manifestant, en portant nos idées sur les médias, en dénonçant les banques ne prenant pas en compte les exigences du TIAN…
Informons sur ces enjeux internationaux, c’est la condition première pour mobiliser et renforcer notre mouvement. Les outils de ceux qui poussent aux conflits sont puissants, mais nous pouvons avoir la puissance du nombre, le chemin est long et difficile mais semons des graines de paix…

Un poète en lutte disait : « Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle ? Des manières de rois et des fronts prosternés ? Et l'enfant de la femme inutilement né ? Les blés déchiquetés toujours des sauterelles ? » Non, résistons, guerre à la guerre ! Nous n’avons d’autre choix aujourd’hui pour qu’un futur humain soit possible que d’être inlassablement, envers et contre tout, des artisanes et artisans de la Paix !

Voici quelques photos de la cérémonie au Monument aux Morts d’Aniane pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. On y voit Michel Tali de l’ARAC, Raymond Cubells et Martine Ragonnet du Mouvement de la Paix, Alain Visseq qui a été au titre de la Libre Pensée l’initiateur de telles manifestations qui se déroulent chaque année à Aniane.

Les photos sont dues à Martine Ragonnet et à Denise Delerme.

Sur le Monument figure un texte en occitan du poète Antonin Perbosc. Il dit :

La guerra qu’on volgut es la guerra a la guerra

Son mòrts per nostre terra e per tota la terra

Traduction :

La guerre qu’ils vont voulue est la guerre à la guerre

Ils sont morts pour notre terre et pour toute la terre

Ce poème est également présent sur les Monuments aux Morts de Cadenac et de Graissens deux hameaux de Saint-Félix-de-Lauragais une commune du Tarn et Garonne proche de Revel.

Guerre à la guerre est un mot d’ordre très actuel !

Autour du 11 novembre on enregistre chaque année des initiatives pour demander la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. A Aniane c’est devenue un tradition : ceux qui refusent la guerre et ses conséquences se rassemblent devant le Monument aux Morts qui a une connotation pacifiste pour renouveler cette demande..

En 2024 l’initiative avait lieu ce dimanche 17 novembre. Comme chaque année il y avait beaucoup de monde. Et après la minute de silence et les allocutions qui ont été prononcées un repas était prévu dans un restaurant du village.

Officiellement on compte 639 fusillés pour l’exemple. Il est probable qu’il y en a eu plus et pas seulement à l’occasion de l’attaque désastreuse du Chemin des Dames en 1917 commandée par le général Nivelle qui a conduit à des refus de monter à l’assaut. Dans les deux premières années de la guerre il y a eu des fusillés pour l’exemple pour éviter de rendre les hauts gradés responsables des échecs de leurs stratégies. Il faut dire que, ainsi qu’en fait état le titre d’un livre écrit par Patrick-Charles Renaud, c’était « La guerre à coups d’hommes ». Les généraux n’avaient pas mesuré les dégâts produits par les mitrailleuses !

A Aniane figure sur le Monument aux Morts le nom d’un fusillé pour l’exemple. Il s’agit de Charles Botte. Né à Marseille le 9 juin 1895 il était « pensionnaire » de la maison de redressement qui fonctionnait alors sur la commune. Il a été fusillé le 18 mars 1915, il n’avait pas tout à fait 20 ans. Dans l’Hérault on comptabilise huit fusillés pour l’exemple.

La guerre permet toutes les atteintes à la liberté et à la démocratie. Le contexte actuel avec les tensions internationales, que ce soit en Ukraine, au Proche Orient ou ailleurs fait craindre le pire.

C’est cette année le 106^ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 qui a mis fin à l’horrible boucherie qui s’est déroulée pendant plus de quatre ans. Une affaire douloureuse qui a marqué mon enfance. Le milieu familial était hostile à la guerre et mes lectures me confortaient dans la condamnation de la violence armée.

Sur le Monument aux Morts de la commune de Cessenon figure Clément Cros. Ce nom est reproduit dans l’église du village sur l’autel des défunts ainsi que sur la plus grosse des cloches qui ont été installées au sommet del cloquier en 1921.

Ce Clément Cros était le frère de mon grand-père paternel, de quinze ans son cadet. Il a été tué dans la Somme le 11 septembre 1916 près de Cerisy. Il est mort des suites des blessures reçues à l’hôpital d’évacuation. Il était clairon au 6^ème Bataillon des Chasseurs à Pied et avait été en Alsace, puis à Bizerte en Tunisie, à Corfou et enfin était revenu en France. Il avait eu des velléités de déserter lors de la permission qu’il avait eue en 1915. Mon père, qui avait officiellement Clément pour prénom, même si on l’appelait Louis,  avait été témoin de la leçon de morale qu’avait faite mon grand-père à son jeune frère à ce propos.

La nécropole de Cerisy compte 990 tombes individuelles. Créée en 1916 près de l’hôpital militaire du secteur elle a été aménagée en 1923 et a pris la dimension d’une curiosité touristique comme le dit Jean Gabin dans le film « Le Président ». La tombe de mon grand-oncle est au numéro 180.

Maudite soit la guerre !

Michel Rogalski

Dans l’éditorial du numéro 130 de la revue Recherches internationales, Michel Rogalski, son directeur fait le point sur cette question. 1986 avait vu une prise de conscience des dépenses occasionnées par cette course et Gorbatchev et Reagan s’étaient rencontrés à Reykjavik.

L’inertie dans le domaine militaire avait fait que ces dépenses avaient continué à croître pour culminer en 1988. Missiles, rampes de lancement, multiplication des acteurs nucléaires… le monde était arrivé à consacrer 8 % de son PIB à l’armement.

Une série de mesures avaient été prises et notamment le Traité de Non Prolifération qui avait permis de commencer à réduire les budgets militaires. Si l’Afrique du Sud avait cessé d’être une puissance nucléaire par le biais des pays occidentaux qui ne voulaient pas que cette arme soit à la disposition de l’ANC, la Corée du Nord s’était retirée de ces accords et l’Iran avait cherché à les contourner. La Chine qui ne s’était pas engagée a pu poursuivre la modernisation de son arsenal avec le développement du nucléaire.

En 1981 Reagan avait lancé son projet de guerre des étoiles. 2 des 17 volets de ce projet avaient été entrepris mais il fut abandonné ce qui a été une bonne chose, il était illusoire.

La situation de tension internationale avec l’Ukraine et le Proche Orient fait craindre le pire. Des moyens nouveaux, drones et techniques d’observation sont fournis aux militaires. La situation est quelque peu différente de celle qui avait conduit l’époque de la guerre froide à sortir de la logique de la course à l’armement. A défaut de pouvoir contraindre la Chine à appliquer les traités signés antérieurement, les USA envisagent de sortir de tous les traités afin d’avoir les mains libres.

Mais une guerre nucléaire n’est pas gagnable, la seule inconnue est de savoir qui meurt en premier et qui meurt en second !

Le 1^er novembre 1954 les Algériens les plus conscients engageaient par une série d’attentats la lutte armée pour en finir avec le colonialisme et obtenir l’indépendance de l’Algérie. Au prix de souffrances terribles satisfaction leur a été accordée et s’en était fini de la fiction d’une Algérie française le 5 juillet 1962.

Michel Dandelot a mis en ligne sur son blog une vidéo qui met en évidence la similitude de situations entre l’Algérie sous la domination française et celle de la Palestine confrontée à la politique coloniale d’Israël. Voici le lien qui permet de la visionner :

1er Novembre 1954-2024 : La Résistance Algérienne Flambeau pour la Liberté Palestinienne – micheldandelot1

Le point de vue qui est présenté va dans le même sens qu’un communiqué de 4ACG, l’Association des Anciens Appelés en Algérie Contre la Guerre, que j’ai eu l’occasion d’approuver. Il faut dire que les appelés du contingent qui ont eu le malheur d’avoir 20 ans dans les années 1954 - 1962 sont bien placés pour apporter leur témoignage sur l’anachronisme, l’absurdité, l’injustice de cette guerre pour laquelle on les avait incorporés.

Nous signalons qu’une nouvelle initiative pour le cessez-le-feu à Gaza et au Liban est programmée à Béziers ce samedi 2 novembre à 17 h 30. Rendez-vous devant le théâtre.

Il s’agit de la prise de position de 4ACG, l’Association des Anciens Appelés en Algérie Contre la Guerre. Elle vient d’être mise en ligne par Michel Dandelot sur son blog. Le lien est fait entre ce qui se passe au Proche Orient et ce que nous avons vécu en Algérie. C’est le même mécanisme auquel on assiste : tenter de résoudre par le recours à la force armée un problème d’essence politique.

Les Palestiniens sont victimes de la part d’Israël de la même violence que celle que subissaient les Algériens de la part de la France. Le tableau est dressé et on reconnaît dans les crimes commis à Gaza et au Liban les mêmes méthodes qu’une puissance coloniale exerce sur un peuple colonisé. Spoliations, humiliations, massacres, bombardements, viols, élimination d’une culture, éradication d’une civilisation…

Non Monsieur Netanyahou on n’instaure pas la civilisation par la barbarie. Votre argument est irrecevable. Il n’est pas étonnant que cette politique de domination génère une résistance qui s’exerce avec  les moyens à sa disposition. Nous avions connu cette situation en Algérie et la victoire militaire n’avait absolument rien réglé.

Au Proche Orient c’est à peu près la même situation. Comme pour l’Algérie il est nécessaire et urgent que la communauté internationale prenne fait et cause pour la justice. Des sanctions doivent être prises et appliquées par l’ONU. Israël doit être isolé au plan militaire, diplomatique, économique. Il faut pour commencer arrêter de lui livrer des armes comme le font les USA. La guerre ne résout rien, les Israéliens devraient s’inspirer des enseignements de l’histoire.

Téhéran visé par les frappes israéliennes

Son objectif ? C’est un embrasement général du Proche Orient. La succession des événements l’ont servi. Il y a eu l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Elle a fait oublier la cause première des tensions entre les communautés et qui réside dans le sort réservé aux Palestiniens avec la politique colonialiste et d’apartheid suivie par Israël depuis sa création. Le blocus inhumain de Gaza en constitue un élément déterminant

Cette attaque du 7 octobre a permis de justifier le génocide perpétré sur ce territoire cependant que la porte était ouverte à l’occupation de la Cisjordanie par des colons israéliens. La réaction du Hezbollah basé au Liban a entraîné l’action terroriste du Mossad avec les bipeurs. De fil en aiguille on a assisté à une escalade de la violence armée.

Frappes aériennes au sud Liban, attaque terrestre de celui-ci par Tsahal, tirs de missiles de l’Iran et riposte prévisible d’Israël, l’affaire est bien engagée. Netanyahou a certes besoin du soutien militaire et diplomatique des USA mais il a au moins son acceptation tacite avec la position de Biden, celle de Trump s’il est élu ne lui fera pas défaut.

On apprend que l’armée israélienne pratique une guerre chirurgicale, il y a bien quelques dégâts collatéraux mais ils sont minimes. En tout cas ce ne sont pas un obstacle à ce qui est recherché et qui rappelle ce qui a conduit à la destruction de l’Irak ou de la Libye. L’essentiel est sur le point d’être atteint, à savoir un conflit généralisé dans ce coin du monde.

Et on peut faire confiance aux moyens en armement dont dispose Israël, pour être capable d’imposer la civilisation à des gens à qui elle fait défaut. Une aventure que nous avions tentée en Indochine et en Algérie avec le peu de succès que l’on sait !

J’ai reçu d’un collègue, comme moi syndiqué au SNES, une information concernant une ambulance exposée à Montpellier, place du Nombre d’or, du 22 au 25 octobre. Elle revient d’Ukraine où elle a été, comme de nombreuses autres, mitraillée par les combattants. Ici ceux qui ont tiré étaient du côté russe.

Nous dénonçons nous aussi l’escalade des tensions et de la violence qui a conduit à la guerre en Ukraine. La guerre ? Elle n’a pas de limites et on peut s’attendre au pire. Y compris dans ce coin de l’Europe à ce qu’elle débouche sur l’apocalypse nucléaire.

A Gaza et au Liban c’est à un génocide auquel nous assistons. Il faut de toute urgence, en Ukraine comme au Proche Orient, obtenir le cessez-le-feu et régler les différends par les négociations qui doivent être menées sous l’égide de l’ONU.

C’est la réponse que je fais à la situation angoissante devant les souffrances qu’endurent les populations, qu’elles soient palestiniennes, libanaises, israéliennes, ukrainiennes, russes et ailleurs dans le monde.

La guerre ne résout rien, elle ne fait qu’amplifier les difficultés et nous éloigne de la solution aux problèmes qui sont posés.