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cessenon
Description du blog :
Histoires de Cessenon et d'ailleurs, avec des textes d''actualité.
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.04.2006
Dernière mise à jour :
30.11.2024
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Derniers commentairescde n'étais pas une cafetière mais une théière non je ne l'ai pas. mais effectivement la guerre absurde que no
Par Cros Jacques, le 30.11.2024
décidemment vous n'êtes pas accessible à l'humour et au second degré, vous prenez tout au tragique !!!! avez v
Par Brottier Jeanne, le 30.11.2024
la banane de maurizio catellan
est une forme d'art triste que les cochons ne dédaigneraien t pas,
la mangea
Par Anonyme, le 29.11.2024
ah, je n'avais donc pas besoin de traduire ! http://cesseno n.centerblog.n et
Par Cros Jacques, le 29.11.2024
mas lo piquet es pas jamai dintrat dins lo cap d'un borriquet.
n'est-ce pas notre condition humaine que d'
Par Anonyme, le 29.11.2024
L’affiche du meeting dont l’article rend compte
Il concerne le discours que Jean Jaurès a prononcé aux arènes de Béziers le 30 avril 1905. Le contenu de l’article nous a été communiqué par Rémy Pech, un historien qui a été président de l’université Jean Jaurès de Toulouse.
Un meeting avait été programmé pour fêter la création du parti socialiste unifié qui rassemble diverses composantes. L’article rend compte du déroulement de ce moment historique au cours duquel Jean Jaurès a été l’orateur principal.
Des extraits de son intervention sont cités. Jaurès a défilé derrière le drapeau du syndicat agricole de Roujan. Sur celui-ci figurent une pioche et une pelle, outils qui permettront d’abattre le capitalisme.
Une rétrospective de ce qui s’est passé jusqu’ici avec la IIIème République est présentée. Il y a eu la Commune de 1871 et la Semaine sanglante, le risque d’un Coup d’Etat avec le général Boulanger, l’affaire Dreyfus où l’on a vu un innocent mis en accusation par une bourgeoisie qui cède aux injonctions de l’armée et de l’Eglise.
Il y a eu aussi l’arrivée au Parlement des élus socialistes, des avancées dans le domaine de la laïcité et de la coopération. Justement le lendemain Jaurès va visiter le chantier de la cave coopérative de Maraussan qui est en construction.
Il y a du pain sur la planche avec l’action pour obtenir que la journée de travail soit de 8 heures. Au-delà de cette revendication syndicale se pose la question de la propriété collective des moyens de production et d’échange. C’est-à-dire en fait le socialisme.
Ce qui donne de l’espoir aux socialistes c’est qu’ils sont porteurs de l’intérêt général. Le parti radical et radical-socialiste n’a comme plateforme que les lambeaux de ce que propose le parti socialiste. Les nationalisations constituent un point positif, il sera bénéfique d’obtenir leur extension.
1905 c’est le début de la crise viticole avec les conséquences de la surproduction que sont l’effondrement des cours et la mévente. L’orateur souhaite le monopole de l’alcool et l’utilisation de la coopération pour la distribution du vin, ce qui est la stratégie de Maraussan.
Un paragraphe est réservé au mot d’ordre de « Guerre à la guerre ». C’est que le recours à la guerre fait diversion à l’exigence incontournable de Révolution sociale. Le prolétariat dira aux fusils « Taisez-vous ! » et fermera la gueule aux canons.
Allemane lit une résolution adoptée à l’unanimité et un banquet est ensuite prévu au collège.
Evidemment La Dépêche ne pouvait prévoir ce que produirait avec le déclenchement de la guerre de 14, l’Union sacrée qui se met en place, l’horreur de ce qu’a été la boucherie qui a eu lieu et la scission que sa condamnation a entraîné.
Sculpture à Marie-Jeanne Vallet
J’ai vu passer sur Facebook un article qui m’a paru fort bien documenté sur cette histoire qui garde aujourd’hui encore plusieurs mystères. On sait que cette affaire défraya la chronique de1764 à 1767.
C’était sous le règne de Louis XV, à la sortie de la guerre de Sept ans, une guerre ruineuse, comme elles le sont toutes, et qui fut désastreuse. Elle se déroule dans une province à cheval sur l’Auvergne et le Languedoc, un territoire accidenté, au sol peu fertile et au rude climat.
La première victime recensée de la bête est Jeanne Boulet, une bergère de 14 ans tuée près de Langogne le 30 juin 1764. On comptera en tout une centaine de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, mortes des attaques du « monstre » dans les trois ans qui suivent.
Une nommée Marie-Jeanne Vallet affronte la bête qui l’a attaquée. Cela se passe le 11 août 1765 près du village de Paulhac. La courageuse jeune fille blesse l’animal au poitrail avec une lame fichée au bout d’un bâton. Celui-ci s’enfuit en se jetant dans la rivière près de laquelle la scène a eu lieu. Une sculpture évoquant l’événement a été installée dans un secteur voisin.
Au cours d’une battue dirigée le 20 septembre 1765 par François Antoine, celui-ci blesse un énorme loup qui sera achevé par le garde Rinchard. On croit avoir tué la bête. Mais ses attaques reprennent deux mois plus tard. Avec Jean Chastel qui abat un loup de grande taille le 19 juin 1767 près d’Auvers on ne connaîtra pas d’autres victimes de la bête.
Qu’était celle-ci ? Un loup d’une taille exceptionnelle ? Plusieurs loups devenus anthropophages ? Un animal exotique ou hybride ? L’histoire n’a pas de réponse à ces questions.
C’était en 1999 et j’avais effectué une randonnée sous la Route des crêtes, une route stratégique qui avait été aménagée au temps de la guerre des Camisards pour faciliter le déplacement des armées de Louis XIV. J’étais passé au hameau du Tronc qui faisait partie de la commune de Saint-Maurice-de-Ventalon laquelle aujourd’hui a fusionné avec d’autres pour former celle du Pont-de-Montvert-Sud-Mont Lozère.
J’avais noté l’existence à l’entrée d’une habitation d’une ardoise portant la mention « Maison de Justes ». Je n’avais pas eu depuis d’autre information à ce sujet. On m’a communiqué récemment une information qui a été trouvée sur le site de la commune du Pont-de-Montvert.
La maison en question était celle de Léon Guin et de son épouse Yvette, née Gély, originaire du hameau voisin du Masmin. Le couple n’a pas eu d’enfants et leur activité de paysans se doublait de celle de l’extraction du tanin des châtaigniers, nombreux dans le secteur. Nous sommes ici dans les Cévennes schisteuses et c’est un terrain favorable à cet arbre.
Léon et Yvette étaient issus d’un milieu huguenot et communiste. Ils vont agir, à la mesure de leurs moyens, pour aider des Juifs, de Bruxelles ou de Paris, en les hébergeant dans leur demeure. Ils accueilleront également Mathilde Taurinya, la veuve du responsable communiste Gabriel Péri, fusillé par les Allemands, et sortie du camp d’internement de Rieucros près de Mende. Un maquis de réfractaires au STO s’était un temps établi au Tronc et les époux Guin s’occupaient de son ravitaillement et de recueillir et transmettre les informations.
Léon est décédé en décembre 1974, Yvette le 11 septembre 1996. Yvette a été la dernière habitante du hameau. Il leur a été attribué la mention « Justes parmi les nations » par Israël en 1987. Une rue de Nîmes porte le nom de Léon Guin. Elle avait été ainsi baptisée par Emile Jourdan, maire communiste de la ville.
La photo qui illustre notre article est celle d’un châtaignier qui a paraît-il servi de cache aux enfants juifs hébergés au Tronc.
C’est un diaporama instructif et amusant que nous a envoyé Henri Escudier, ci-devant trésorier de la section de l’Hérault des retraités syndiqués au SNES. C’est que notre camarade est un philatéliste passionné et son diaporama rend compte d’une conférence qu’il avait donnée sur le sujet.
Les premiers relais de Poste sont créés en 1477 par Louis XI. Il y a des relais chaque sept lieues et le messager transporte à cheval une sacoche qui peut parcourir 400 km par jour. A fil du temps il y aura des diligences et les postillons seront équipés de bottes qui ne seront plus utilisées à partir de l’arrivée du chemin de fer.
Pendant toute une période le prix à payer l’est par celui qui reçoit le courrier, c’est le principe du port-dû. En 1840 apparaît en Angleterre le timbre-poste et avec lui le port-payé. Il verra le jour en France en 1848.
Le premier timbre-poste en noir doit être abandonné car l’oblitération qui se fait à l’aide de losange n’est pas visible sur un tel fond. Les timbres sont décollés et réutilisés.
On fait figurer Déméter, déesse grecque des moissons, Cérès chez les Romains, comme personnage symbolique. Il évoque la prospérité. Les bords des timbres ne sont pas dentelés. On commence à développer les bureaux de Poste mais la majorité des gens ne sait ni lire, ni écrire et le courrier est peu abondant.
Avec la fin de la Seconde république et la proclamation de l’Empire on verra Louis Napoléon Bonaparte représenté. Il sera imité plus tard par Pétain. En 1862 nait le premier timbre dentelé.
Le désastre de Sedan qui conduira à la défaite de la France dans sa guerre contre la Prusse amènera le rétablissement de la République et la perte de l’Alsace Lorraine. Le timbre-poste édité en 1876 représente la Paix et le Commerce. Il évoque la lettre M, pour Mac-Mahon, alors président de la République. Et il sous-tend que la paix permettra de trouver les moyens de payer le tribut que nous a imposé la Prusse.
La France est engagée dans ses conquêtes coloniales et un timbre-poste fait état de l’arrivée d’un bateau apportant la civilisation et la prospérité. Après l’affaire Dreyfus, la justice sera honorée par la Poste. C’est que la France est le pays de la Déclaration des Droits de l’Homme !
Il y aura de nombreuses Marianne en effigie. La Semeuse, celle avec un rameau d’olivier dans une main mais une épée dans l’autre. L’une d’elles sera pourvue d’un bonnet phrygien, coiffure des esclaves affranchis.
Bref un document fort intéressant, dans lequel fourmillent diverses anecdotes et des commentaires qui font le lien entre l’histoire du timbre-poste et l’histoire tout court !
J’ai reçu de Gilbert Soulet, un Biterrois retiré au Pertus avec lequel je suis en contact, divers documents et parmi ceux-ci l’un faisait état d’une jacquerie qui a eu lieu en mai et juin 1358. J’ai cherché, et trouvé, des renseignements sur cette affaire.
En ce temps là on n’employait pas le mot de jacquerie mais celui d’effroi. Jacques a été par la suite le terme utilisé par les nobles pour désigner les paysans. La jacquette était une veste courte dont ils s’habillaient.
Tous les paysans n’étaient pas logés à la même enseigne. Il y avait au bas de l’échelle les brassiers et un peu plus haut les laboureurs qui avaient un cheval, et quelquefois deux, pour travailler leurs terres.
En 1358 nous sommes pendant la guerre de Cent ans. Le roi Jean le Bon a été fait prisonnier par les Anglais et il faut payer une rançon élevée pour qu’il soit libéré. Ce sont de nouveaux impôts qui viennent s’ajouter à eux déjà levés pour l’effort de guerre.
La peste noire sévit et dans les villes ceux qui fabriquent les outils nécessaires aux agriculteurs sont moins nombreux. Résultat : ces outils sont hors de prix. Un facteur qui s’ajoute aux difficultés recensées dans le monde agricole.
La situation de crise que connaît le pays génère des désordres. A Paris Etienne Marcel, le prévôt des marchands, s’efforce d’obtenir un contrôle sur le pouvoir royal aux mains du dauphin Charles. Le roi de Navarre, Charles le Mauvais, intrigue avec l’espoir d’accéder au trône.
La grande jacquerie de 1358 va toucher l’Ile de France, l’Artois, la Picardie et la Normandie. Le chef en est un nommé Guillaume Carle, appelé également Jacques Bonhomme, qui donnera le nom de jacquerie à ce genre de révolte. Il est originaire de Mello, une ville de Picardie.
Il semble que ces événements aient commencé à Saint Leu-d’Esseurent dans l’Oise où une échauffourée a conduit à la mort de gentilshommes. Les nobles étaient discrédités par les défaites consécutives qu’ils avaient connues au cours des batailles qu’ils avaient livrées. D’autant que les grandes compagnies, laissées libres, ravageaient le pays.
La répression conduite par Charles Mauvais se termina les 9 et 10 juin par le carnage de Mello qui mit fin à l’aventure. Jacques Bonhomme a été décapité.
Mémorial des mineurs de la Montagne Noire
Une cérémonie est prévue le 31 janvier 2024 au mémorial des mineurs de la mine d’or de Salsigne. Il s’agit de commémorer l’arrestation il y aura, 80 ans jour pour jour après, de 13 Juifs employés sur le site.
Une arrestation effectuée par l’armée allemande. Les treize venaient de Roumanie, d’Autriche, de Hongrie, de Pologne, d’Allemagne et avaient été regroupés par Vichy pour travailler à Salsigne. Ils furent déportés à Auschwitz par le convoi 68 au départ de Drancy. Un seul en est revenu, Mayer Stern.
Il témoigne au procès, qui s’est tenu en juillet 1945, de René Bach, un Alsacien qui s’était mis au service de la Gestapo et qui était impliqué dans la rafle de Salsigne. Deux autres témoins sont entendus, Benno Feldmann, un acteur de théâtre qui avait réussi à échapper à la rafle, et Frida Goldstein, l’épouse d’un des treize, qui avait bénéficié avec son enfant de la mansuétude d’un soldat allemand. Ce René Bach a été fusillé le 6 septembre 1945
Une chape de plomb avait étouffé ce drame mais en 2016, grâce à l’accès aux archives, Martial Andrieu, un autodidacte de Carcassonne, chanteur lyrique de son état, découvre les événements qui se sont déroulés à Salsigne le 31 juillet 1944.
Il alerte Robert Montané, qui a travaillé à la mine jusqu’à sa fermeture en 20004, militant de la CGT et du PCF, et Frédéric Ogé, un chercheur au CNRS. En 2020, 2021, 2022 et 2023, pour la Sainte Barbe, Robert Montané n’a pas manqué de déposer 13 roses jaunes au mémorial des mineurs de Salsigne.
Le hasard m’a fait connaître l’histoire de ce pape qui a connu trois pontificats. Il est né dans le Latium vers 1012. Il est le neveu de Benoit VIII et de Jean XIX deux frères, le second ayant succédé au premier.
Théophylacte de Tusculum monte sur le trône et devient Benoit IX en 1032. Il a à peine 20 ans et mène une vie de débauché. Il se fait des ennemis et en 1044, suite à une révolte de palais, il doit quitter Rome. Il est remplacé par un nouveau pape, intronisé sous le nom de Sylvestre III.
Trois mois plus tard Benoit IX revient à Rome et retrouve son siège pontifical. Le 1er mai 1045 il abandonne sa fonction et la vend dit-on au frère de son père qui devient Grégoire VI. Il se retire sur ses terres.
En 1046, Henri III, l’empereur germanique, intervient pour faire cesser l’anarchie qui règne autour du trône de Saint Pierre et rétablir l’ordre. Un nouveau pape, Clément II, est élu. Il meurt moins d’un an plus tard, peut-être empoisonné. Revient alors Benoit IX qui va retrouver son siège une troisième fois du 8 novembre 1047 au 17 juillet 1048.
Henri III intervient à nouveau et fait désigner un nouveau pape, Damase II qui ne restera en fonction que 23 jours.. C’est le pontificat le plus court ! Lui succédera Léon IX.
A la mort de celui-ci, en 1054, Benoit IX tentera une dernière fois, sans succès, de reconquérir son siège. Il meurt en 1055 ou 1056 à Grottaferrata où il s’était retiré dans un monastère me semble-t-il. L’Eglise romaine le considère comme l’un des pires pontifes qu’elle a eus à sa tête.
Elles ont été trouvées par les archéologues dans une anfractuosité d’une grotte. Elles sont dans un bon état de conservation et les spécialistes, au vu de leurs caractéristiques, les datent d’il y a 1900 ans.
Outre ces quatre épées il y avait aussi un pilum, c’est-à-dire un javelot tel que les utilisaient les soldats romains. Ces épées faisaient également partie de leur équipement. Trois d’entre elles ont été identifiées comme des spathas, c’est-à-dire des épées à longue lame.
Le fourreau en bois est en bon état ainsi que la partie en cuir qui garnit la poignée. Pour l’heure les scientifiques en sont réduits à des hypothèses. La plus probable selon eux est que ces armes faisaient partie d’un butin de guerre pris par les insurgés au cours d’une révolte. Elles auraient été ainsi soustraites à d’éventuelles perquisitions de l’autorité romaine.
Aiguillés par l’existence sur les lieux d’une pièce en bronze portant l’inscription « Bar Kokhba » les archéologues pensent que ces armes ont pu être cachées lors de la révolte qui s’est produite de 132 a 135 après JC le chef en étant précisément Bar Kokhba.
Rome dut envoyer douze de ses légions pour reprendre le contrôle de la province qui lui avait échappé. Elle pratiqua la politique de la terre brûlée pour venir à bout de cette insurrection connue sous le nom de Deuxième guerre judéo-chrétienne.
C’est lors d’une mission consacrée à l’examen d’un texte écrit sur une stalactite que ces différentes armes ont été découvertes. Une trouvaille exceptionnelle pour l’archéologie.
Une amie internaute m’a envoyé la liste des ingrédients qui composent une des nombreuses recettes de la thériaque. J’en ai compté plus de soixante. Je n’en ai identifié qu’une poignée : gingembre, gentiane… C’est écrit en latin et je n’ai jamais étudié cette langue.
Le document que j’ai reçu est une feuille de papier au format A3. Je n’ai pas la possibilité de le scanner intégralement. Je me suis contenté de la moitié supérieure. Mais ce qui manque n’apporte pas davantage.
La dame m’a avoir entre ses mains l’orviétan. Il s’agit de la thériaque de la ville d’Orvieto en Italie. Elle nous a précisé que c’est la thériaque du pauvre. Elle devait être moins chère mais consolation, la plus coûteuse n’était pas plus efficace !
Eh non, on n’en était pas encore aux médicaments génériques mais c’était déjà l’idée. A société inégalitaire, médecine inégalitaire !
En fait il existe plusieurs copies de cet orviétan. Leur célébrité est due à un nommé Lupi d’Orvieto, un charlatan qui avait atteint la notoriété. J’ai lu que la thériaque des pauvres ne comprend que quatre éléments. Sa formule figure dans L’Encyclopédie de Diderot.
Le livre HERAULT, 2000 ans d’histoire nous raconte le séjour de Mehemed Saïd, ambassadeur du sultan Ahmed III, en France. Cela se passe en 1720-1721, nous sommes sous la Régence.
Saïd Mehmed Effendi est bey de Roumélie, une province ottomane qui faisait partie de l’empire romain d’Orient. Il est envoyé en France pour renouer des contacts contre leurs ennemis communs que sont l’Autriche-Hongrie et la Russie. En même temps il va s’intéresser à cette civilisation qui a de meilleurs résultats au plan militaire et économique que les Ottomans.
Il ne vient pas seul pour remplir sa mission, il y a avec lui une caravane de 80 personnes dont son fils Saïd Effendi. Tout ce monde a embarqué le 7 octobre sur un navire marchand français et après 45 jours de navigation, n’ayant pu débarquer à Marseille en raison de la peste, le navire est dirigée sur Sète. Saïd Mehmed et sa suite doivent observer une quarantaine de six semaines à Maguelone.
Le rapport qu’il fait de son voyage est rédigé en turc. Il est admiratif devant les prouesses technologiques réalisées lors de la construction du Canal du Midi. Il est surpris par les vêtements des hommes qui portent des pantalons et les femmes des robes alors que dans l’empire ottoman c’est l’inverse ! de même pour les réceptions où en France les femmes sont devant.
Il est reçu en audience solennelle du roi Louis XV, alors âgé de 11 ans, le 16 mars 1721. Il reviendra par Lyon, Nîmes et Montpellier pour embarquer à Sète direction Istanbul.
En 1741 Saïd Effendi qui avait accompagné son père vingt ans plus tôt effectue à son tour une nouvelle mission en France. Lui débarque à Toulon mais la situation a changé. Ahmed III a été déposé Mehmed Saïd a été exilé à Chypre où il meurt en 1732 alors qu’il est gouverneur.
La Sublime Porte, est affaiblie et l’aide de la France est encore plus précieuse contre la Maison des Habsbourg. La France a d’ailleurs servi de médiateur lors du Traité de Belgrade signé le 18 septembre 1739. L’empire ottoman retrouve une partie de ses possessions précédemment annexées par les Autrichiens et les Russes.