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Par Anonyme, le 13.01.2025
j'ai aperçu emmanuel macron faire homosexuel avec volodymyr zelensky, frank-walter steinmeier et willem-alexan
Par 972, le 11.10.2024
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Date de création : 11.04.2010
Dernière mise à jour :
13.02.2025
1317 articles
Théâtre
Fausse adresse, par La Clémentine
Les compagnies d’amateurs se succèdent, offrant diversité et découvertes.
Le dimanche 18 novembre à Banyuls sur mer, la Compagnie La Clémentine, venue des Matelles dans l’Hérault, a montré un jeu de qualité dans une pièce pleine d’intérêt, remarquablement écrite et composée. Ceci, et c’est bien malheureux, dans une salle quasiment vide. Triste constat alors que la municipalité a signé un contrat avec la fédération de Théâtre amateur, soutenue par le Conseil Départemental, pour un spectacle chaque troisième dimanche du mois tout au long de l’année scolaire.
Un huis clos où des êtres différents s’affrontent
Un salon avec table et fauteuils. Entre un monsieur, bon bourgeois à l’apparence tranquille, surpris de trouver la pièce vide alors qu’il comptait y retrouver une dame. Un second quidam arrive. C’est un capitaine des services secrets qui cherche on ne sait trop quoi. Et qui se rendait à une adresse différente. Un troisième apparaît, tout aussi égaré, qui veut récupérer le manuscrit d’un roman policier « psychologique ». Rien de commun entre ces trois êtres qui vont, faute de pouvoir ressortir, passer une nuit ensemble. Tout, à partir de là , dans les dialogues, dans le temps qui s’écoule : pourquoi cet enfermement ? les conversations, très révélatrices, attisent les différences, la longueur de l’attente inquiète, (d’autres ne passèrent-ils pas ainsi dans l’au-delà) ? Le jeu des trois acteurs illustre admirablement les caractères et les réactions diverses : l’un d’eux n’ira-t-il pas même jusqu’à se laver les pieds devant les deux autres. Y a t’il un dénouement ? Et si oui, pour quoi ?
Ce qui est certain, c’est que la Clémentine est une troupe que nous aimerions revoir. En espérant que les troupes d’amateurs des P.O. et de la région soient mieux accueillies ailleurs. Et à Banyuls aussi, à l’avenir.
YL
Théâtre amateur - Avec l’arrivée des vacances, la fin de saison approche.
La saison Culture et animation de la Fncta, comité Pyrénées-Orientales, se terminera fin juin à Fourques en attendant la reprise à la rentrée scolaire.
Depuis début mars, quinze représentations ont eu lieu, présentées par une dizaine de compagnies dans sept communes du département. A Banyuls le 19 mai c’était la compagnie Antrios, désormais installée à Ortaffa, qui jouait La porte à côté de Fabrice Roger-Lacan.
Des portes qui s’ouvrent sur un palier, nous en avons déjà eu d’autres, avec des rebondissements multiples. Ici deux personnages seulement se rencontrent. Deux êtres que vraiment rien ne rapproche. Elle est psy. Il est publicitaire vendeur de yaourts. Il a envie d’être tout plein gentil. Elle, non moins que lui en mal d’affection, ne cesse de le remballer. Plus il fait d’efforts, plus elle l’envoie promener. Mais comme chacun d’eux cherche l’âme sœur, ils s’en vont essayer Internet et le hasard qui l’accompagne. Inutile de préciser que tout est dans la finesse de l’auteur. Dans sa maîtrise à capter l’intime de chaque personnage. Dans sa subtilité à faire se dérouler le processus. Tout étant dans la manière dont c’est joué. Et Cathy Bens et Yannick Dauré nous livrent cela avec beaucoup de finesse et de présence, avec aussi une excellente diction. Somme toute une très belle réussite à laquelle participent aussi Philippe Lacans pour la voix et Stephen Swiadek pour le son et les lumières.
Encore trois représentations à venir : le 2juin à 17h à Port-Vendres avec On ne badine pas avec l’amour par la Cie L’inattendu, le 8 juin à 20h30 à Bompas avec Les fables de La Fontaine, Cie Quintet +, et le 30 Juin à Fourques avec Le maquis de l’âme par Pi Atelier.
Y.L.
Amis d’Alain Marinaro
Encore de beaux talents !
Le Trio Vermeer, trois jeunes instrumentistes du plus haut niveau, ont offert à Banyuls quelques-unes des plus belles pages du romantisme.
Jeunes, entre 22 et 27 ans, tous formés aux grands instituts, Grégoire Torossian, violoniste, Marie Ducroux, altiste et Eliott Leridon, violoncelliste – qui joue un violoncelle de 1715-, constituent ensemble le Trio Vermeer. Titulaires de récompenses et de prix qui attestent de leur valeur, ils ont déjà participé à bien des concerts. Mais en tant que Trio Vermeer, c’était la première fois, à Banyuls sur mer le 5 mai, qu’ils essuyaient les feux du public.
Et, jeunes pour jeunes, les œuvres qu’ils ont interprétées furent créées par les compositeurs choisis, Schubert, Beethoven et Dohnanyi, durant leur jeunesse. Belle occasion pour jouer des trios que les musiciens créent souvent avant de se lancer dans les quatuors, considérés comme le summum.
Sous le signe du romantisme
Franz Schubert, très inspiré par Mozart, a composé à 19 ans le Trio à cordes en si majeur D471, qui ouvrit le concert. L’œuvre, inachevée, offre ainsi une plaisante fantaisie ; belle manière d’entrer dans le jeu. Pièce importante, le Trio à cordes n°5 en ut mineur op.9 n°3de Beethoven, composé à l’âge de 28 ans, offre à l’auditeur un bien beau moment d’écoute et fut suivi avec passion. Erno Dohnanyi, apparu plus tard (il est né en 1877), compositeur hongrois, s’est souvent comme Bartok et Kodaly, inspiré du folklore de son pays. Sa Sérénade pour trio à cordes en ut majeur op.1011 en cinq mouvements est une belle œuvre de chambre qui ne manque pas d’intéresser. Le plaisir fut parachevé en bis avec un tango argentin fort bien enlevé et tonique. Un beau dimanche de plus pour un public averti qui ne s’en laisse pas conter et fit une belle fête aux artistes.
Yvette Lucas
Théâtre au village
Un accord entre le département et les compagnies amateurs offre des spectacles de théâtre un dimanche par mois dans onze communes du département.
Grâce à l’accord signé entre le comité départemental 66 et la Fédération nationale des compagnies de théâtre et d'animation le théâtre amateur (fncta), cinq compagnies théâtrales animent désormais des dimanches après-midi en divers lieux comme Ortaffa, Banyuls, Bompas, Fourques … Citons-les : Pi Atelier, Turutut, le Franc théâtre, le théâtre en Fenouillèdes, Les tréteaux de l’Orne, Les Complices, Antrios, Quintet +. Une large diversité, qui se retrouve dans le choix des œuvres et dans la manière de les réaliser.
A Banyuls, Lettres croisées par le Théâtre en Fenouillèdes
Dimanche 17 mars, à Banyuls sur mer, la Compagnie Théâtre en Fenouillèdes jouaitLettres croiséesde Jean - Paul Alègre. Deux personnages, une femme allongée dans une couverture enveloppante, un vieux monsieur dans un fauteuil occuperont la scène de bout en bout. Dès le début des personnes en noir, homme ou femmes, viennent tour à tour lire des lettres très variées. Courrier commercial, lettre au maire pour une histoire de ramassage des poubelles, petit mots en famille (« le repas est sur le frigo » ), querelles d’amoureux, achats faits par erreur ou livraisons manquées. Le tout assez bref, fort bien joué, et souvent amusant. Puis les échanges de lettres se resserrent entre la dame alitée : une jeune fille qui a perdu ses jambes dans un accident de voiture et son grand-père immobilisé par la vieillesse qui lui fait écouter Mozart, Beethoven. Autour d’eux la solidarité se noue sans que disparaissent les banalités. Silence sur une fin très discrète et triples compliments : à l’auteur pour avoi si bien su agencer ces lettres croisées, à la metteure en scène qui a réalisé un formidable travail et à tous les artistes quel l’on sent passionnés et heureux de nous donner ce spectacle.
Yvette Lucas
Les veillées de Banyuls
Veillée ouverte du 15 décembre
Le 15 décembre, salle Novelty, nous nous retrouvions pour une veillée ouverte. Ouverte à tous ceux, toutes celles, qui sont prêts à venir dire un texte dans un cadre de temps limité (environ 5 minutes, afin que les chances soient égales). Des habitué.e.s, mais aussi quelques nouvelles, nouveaux. La diversité est assurée. Il y en a qui lisent par deux, une belle façon de coopérer. Il y en a qui choisissent parmi les œuvres qu’ils, elles, aiment. Il y en a qui lisent, et semble t’il de plus en plus, des textes qu’elles, ils, ont eux-mêmes composés : poésie, prose, souvent une prose poétique. Inspirés par des événements personnels, Exprimer ses sentiments n’est-il pas le meilleur moyen de communiquer ?
Compte tenu de la fluidité de l’événement, d’une situation difficile pour prendre des notes, et du nombre des intervenant-e-s, on ne saurait les citer tous. Disons pour cette fois Anne qui lit des textes de chansons, Gérard, Françoise, Bruno, Christian (à moins que ce soit Christiane). Cette fois-ci, il y avait aussi un musicien, Romulus, guitariste, chanteur, imitateur, qui réalisa quelques intermèdes et termina en récital.
Ces quelques mots un peu tardifs et décousus parce qu’il serait injuste de taire l’événement. Afin, en vous mettant l’eau à la bouche, de vous inviter à nous rejoindre la prochaine fois.
Et si vous voulez tout savoir, la séance a été intégralement filmée par Banyuls-Info, et vous la trouverez sur You Tube.
Y.L.
Pink! Dehors les préjugés.
Créé à Montpellier au cœur d’un quartier gitan, Pink, spectacle complet alliant fiction et réalité, a passionné son public.
Ils sont trois : Azyadé Bascunana, qui a fait l’écriture et la mise en scène, Ornella Dussol, et Hugo Fenisser. Leur compagnie se nomme La Chouette Blanche. Leur spectacle mêle fiction et réalité. Comme la vie. La vie c’est nous, et nous sommes tous et toutes différents. Et pas toujours enclins à nous comprendre.
Une jeune femme passe en tous sens la serpillière dans une salle de théâtre, une ancienne chapelle campée dans un quartier. La jeune femme est gitane, vit dans ce quartier gitan, il semble naturel qu’elle occupe un tel poste. Et qu’elle soit conditionnée par une manière de vivre, des liens, des normes collectives qui la mettent à part. Mais elle a envie de faire autre chose. Le théâtre. Faire du théâtre, et pas seulement le nettoyer. Elle rencontre donc la metteure en scène, qui se prépare justement à faire un spectacle. Un dialogue un peu compliqué : il faut expliquer ce qu’est le théâtre, le « contemporain » bien sûr.
Encore que, pas si simple. Quand elle se retrouve seule, la metteure en scène, rencontre des obstacles, doit se familiariser avec ce quartier inhabituel, s’interroge sur le théâtre. Contemporain ? voire… Se met à douter. Au dialogue se substituent des réflexions solitaires, chez l’une comme chez l’autre. Survient un troisième personnage, un acteur aux origines roumaines (un peu roms ?) qui fait aussi le ménage parce qu’il n’a pas trouvé de rôle et qui est obsédé par la nourriture. Autant de différences, autant de préjugés. Des monologues et des dialogues teintés de fantaisie pour essayer de se comprendre alors que l’on est vraiment différent. Des façons de dire différentes selon qu’on est seul ou avec les autres. Ainsi la pièce semble aller à l’aventure, semée de diverses façons de dire et de se comporter. Normal, puisqu’elle est faite des différences entre ce qu’on est, ce qu’on croit être et ce que le théâtre permet de faire sentir. Cette joyeuse, un peu troublante, aventure, se termine, les trois ensemble dans un bateau, que submerge un intense nuage de fumée, apothéose de la fiction.On a beaucoup aimé.
Yvette Lucas
Madame est morte, de Roger Payrot
Rendant hommage à Roger Payrot, trop tôt disparu, François Noell et le Turutut Théâtre ont joué à Banyuls sur mer le 20 mai, une de ses pièces Madame est morte.
Une pièce originale inspirée d’un fait divers. Telle est Madame est morte, de Roger Payrot qui, en l’écrivant en a discuté avec François Noell qui la monte aujourd’hui, en hommage à son auteur. Un fait divers, le crime des sœurs Papin, qui en a inspiré d’autres : Jean Genet, avec Les Bonnes, Claude Chabrol avec un film La Cérémonie, a servi de thème à Roger Payrot qui l’a très librement interprété, tenant compte de ce qu’il a pu apprendre de la personnalité des deux sœurs, de la véracité du récit qui les concerne, de leur condition sociale aussi bien que de l’ambiguïté des personnages. En scène tout d’abord et à plusieurs reprises, un magistrat instructeur, préoccupé de la naissance de sa petite fille, qui travaille sur un récit enregistré par un personnage restant à distance. Récit qui fera naître les scènes de la pièce, morceaux juxtaposés, scènes vivantes laissant entendre tout ce qui sera mais n’est pas montré.
En scène, en plusieurs tableaux, les deux sœurs, Ginette et Claire, qui n’ont pas partie égale ; l’une joue à imiter Madame et traite sa sœur en totale subalterne, uniquement dédiée aux basses besognes. Madame n’est présente que dans une scène, fort signifiante : le mépris qu’elle affiche de Françoise, une autre bonne amie des siennes, prouve largement qu’elle est bien une patronne avec toutes les contraintes et corvées qu’elle sait imposer. Et lorsque Madame est morte, nous retrouvons les deux sœurs serrées dans leur lit mais pas plus égales qu’auparavant. Du noir, de l’inavouable, dans un récit distancié, qui rend d’autant plus forts l’insolite et la véracité de ce tragique souvenir.
Belle égalité devant le public d’une distribution où se répondent Marie Ferriz (Ginette) Magdalena Voisin-Baenitz (Claire), Mireille Rogie (Madame), Elodie Philibert (Franoise) et Erick Brisse (le juge). Les lumières sont de Eric, Travé, les photos et l’affiche de André Salvador. A la mise en scène :François Noell.
Y.L.
à g. les boites individuelles, à dr. le dispositif de vision
Alénya
Théâtre insolite
Avec « Rien à voir », la compagnie Espégéca, venue de l’Ariège propose aux spectateurs une aventure inédite.
Un dispositif inattendu vous accueille à l’entrée dans la salle. Il est constitué d’un cercle de boîtes blanches fermées avec une petite ouverture rectangulaire. Des boîtes où chaque spectateur s’assiéra, ayant devant les yeux un dispositif de vision pour lui tout seul. Et d’où il verra déplacements, images, projections, entendra sons et musiques, cette vision lui étant totalement personnelle.
L’ensemble du spectacle a été conçu, écrit et construit par Céline Schmitt et Ivon Delpratto, qui manipuleront et joueront avec le concours d’Aurel Renault. Ils décrivent leur réalisation comme « une fabrique du regard par le petit bout de la lorgnette. ».
L’inspiration leur est née de la lecture du roman de Kôbo Abé L’homme-boîte, où le personnage se loge dans une petite boîte en carton et n’en sort plus. Cette boîte étant conçue comme un poste d’observation du monde, un nouveau dispositif pour voir et comprendre autrement les choses.
Cela passe aussi par l’émotion
Deux séances d’une heure, limitées chacune à 20 personnes, ont donc eu lieu l’après-midi du 15 avril dans un endroit bien connu des créateurs puisqu’ils y ont été accueillis en résidence. Le propos est organisé autour de nombreux déplacements, sachant que la vision de chaque spectateur est unique. Le son étant bien entendu limité, même s’il y a mots et musique, le spectacle est fait de déambulations et de manipulations d’objets. Il s’agrémente aussi de projections d’images, de propositions lumineuses plus ou moins suggestives, qui seront interprétées au gré de chacun selon ce à quoi il les réfère. Il s’avère que cela peut provoquer beaucoup d’émotion, faire naître des fantasmes, des scènes imaginées, retrouver des souvenirs.
Les artistes qui jouent sont très soutenus par toute une équipe : composition musicale et arrangement sonores de Sébastien Sirotteau, construction et dispositifs de Benoît Fincker, création lumière de Ivon Delpratto et Benoît Fincker, costumes d’Emeline Antuoformo, regards complices de Joëlle Noguès, Giorgio Pupella, Antonella Sampieri, avec encore quelques autres. Une bien belle équipe que soutient désormais le succès de son spectacle.
Yvette Lucas
Banyuls -sur-Mer Les veillées d’antan
La veillée ouverte du 17 mars
Les Veillées d’antan nées à Banyuls-sur-mer où elles obtiennent un grand succès commencent à voyager. Non seulement à proximité, Argelès-sur-mer par exemple, mais elles vont aussi dans le Tarn, à Toulouse, dans l’Aude, établissant ainsi des liens sympathiques et prometteurs.
A Banyuls, le principe demeure d’une veillée par mois avec, en alternance, une soirée sur un thème proposé et dit par le collectif des veillées – le dernier était consacré au Horla, de Guy de Maupassant – et une soirée ouverte où chacune, chacun vient dire son texte, ou jouer sa musique, en respectant une durée brève pour permettre la diversité.
Et la diversité est réelle, et bienvenue. A l’image de ceux qui viennent présenter leur choix ; parfois un de leurs propres textes. Ainsi de ce morceau intitulé Le tombeau des poètes ,que son créateur a dit en disant le nom de nombreux poètes, avec pour chacun quelques vers évocateurs. Aucun thème n’est exclu. On peut y parler d’informatique, avec un brin d’ironie, être nostalgique ou friser le comique, l’actualité, évoquer les plus grands qu’ils soient Colette ou Aragon, dire comme Anne des textes de chansons, extraordinaire performance quand elle s’en prend à « ta katie t’a quitté » du regretté Bobby Lapointe. Et lorsqu’un couple vient dire un morceau texte et musique qu’il a composé, puis joue ensemble flûte et guitare, c‘est le bonheur complet, le plaisir d’une veillée réussie, en attendant la prochaine.
Yvette Lucas
Théâtre amateur
Le Cimetière des éléphants
Dans le cadre d’une convention ayant pour objet l’aide à la diffusion, des pièces de théâtre sont jouées en divers lieux du département.
La fédération nationale des compagnies de théâtre et d’animation coopère avec les départements pour aider à la diffusion du théâtre. Dans les Pyrénées-Orientales, la coopération est animée par François Noell, président du cd 66 FNCTA, qui organise la diffusion du théâtre amateur en quelques villes ou villages. Grâce à son action, le cd 66 a signé une convention avec le service Culture et Animation de plusieurs lieux : Port-Vendres, Ortaffa,Toulouges, Saint-Cyprien, Banyuls sur mer, afin d’y programmer des spectacles. Les compagnies sollicitées pour y présenter leurs meilleures productions sont localisées dans les Pyrénées-Orientales, l’Hérault, l’Aude et le Gard.
A Banyuls-sur-mer, un spectacle est proposé le 3e dimanche de chaque mois. Le 19 février, le théâtre de l’Hémione, de Thuir, y présentait Le cimetière des éléphants de J.P. Daumas.
Jeux de dames
Louise, Ludivine, Chloé, Ada passent leur retraite dans une pension de famille de la Côte du Soleil. Dûment chouchoutées, confort des lieux, repas toujours prêts, calme et repos assurés, comment vont-elles s’occuper ? A s’inventer des passés glorieux, à se chicaner sans motifs,
à s’acharner sur la plus naïve qu’elles s’emploient à démoraliser. Et ça cause, ça cause, ça cause. Pas de visites, amis et relations ont disparu. Alors on tente d’employer le vide au mieux, voire au plus mauvais. Jusqu’au jour où arrive Fernande. A l’allure légèrement masculine. Et qui vient troubler cet ordre mal établi en proposant de sortir, de s’habiller autrement, en cassant les dominations. Non sans refus, réticences, obstination à maintenir l’ordre établi.
Mahdia Belaïdi a mis en scène, dans un décor simple mais efficace, Nicole Arambourou, Ada, Gabrielle Raimon Chloé,Brigtte Blondel, Louise,Michelle Ferrari, Ludivine,et Yves Plazas, Fernande. Leur abattage, l’égalité de leur jeu, leur présence, nous plongent en direct dans cette vie artificielle, fabriquée, et tellement vraisemblable. On est dans le coup, on y croit, on participe. Aux lumières, Eric Travé ; aux costumes, particulièrement réussis et fort bien portés, Eré Koorits.
Le Cimetière des éléphants a aussi été joué à Saint-Cyprien (le 12 février). D’autres spectacles seront joués d’ici fin mai, par des compagnies variées, à Ortaffa, Port-Vendres, Toulouges ainsi qu’à nouveau à Saint-Cyprien et Banyuls sur mer.
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Yvette Lucas
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