Confrontation 46

Promenades autour de la création

Les arts à l’écran, un thème difficile mais incontournable et incontestablement majeur. On aurait pu le déployer à l’infini. Et l’on sait que les choix ont été difficiles. En outre, moins cerné que les versions habituelles, on quitte Confrontation 46 avec l’impression d’avoir survolé en quelque 60 films, toute l’histoire, la riche histoire, du cinéma. Chaque film est en effet comme au centre d’une infinité de possibles, qu’il semble réfracter en lui. C’est bien, comme l’a écrit Michel Cadé dans son introduction, une grande leçon de cinéma autour d’une question ultime : la question des origines.

Faute de trouver un axe qui traverserait l’ensemble du programme, j’ai privilégié celui que j’ai intitulé « Promenades autour de la création ». Mise en scènes de la création plastique, théâtrale, littéraire, musicale, chorégraphique, de la façon de représenter les œuvres, de les faire voir, lire, entendre, interpréter. Quels titres échapperaient à cette description ? Conditions de la création, confrontation de l’art avec la vie réelle, avec l’histoire et la légende, exploration de la double vie des acteurs comme des cinéastes (« Lili Marleen », « Klimt », «Le bruit des gens autour » …), exaltation et souffrances des créateurs, exploration des sources d’inspiration, tels sont quelques-uns des grands thèmes que porte cette confrontation entre les arts et le cinéma. Mais, car le cinéma est lui-même un art, c’est aussi la confrontation du cinéma avec son propre reflet. C’est la mise en pièces des techniques et des moyens du cinéma, la description de la folie qui s’empare des équipes avant et pendant le tournage (Passion, de Godard), c’est la re-création grâce aux possibilités qu’offre le maniement de la caméra des oeuvres que l’on adapte (« La belle Noiseuse », « Io, Don Giovanni »,film à grand spectacle de Carlos Saura donné en avant-première) c’est en un mot l’exploration tous azimuts du cinéma comme inventeur, agenceur, transmuteur, en un mot créateur.

Yvette Lucas

Ah oui, j'oubliais : Confrontation 47 sera consacré à l'Inde : le cinéma indien, Bollywood... Mais aussi ce que les cinéastes d'ailleurs ont tourné sur l'Inde.

Au cours du festival plusieurs auteurs ont signé et dédicacé leurs ouvrages :

Michel CADE La Retirada en images mouvantes Co-édité par Ed. du Trabucaire et l'Institut Jean Vigo

Marion POIRSON-DECHONNE son luxuriant polar Serial Venus(éd. Trabucaire) et Portraits de famille (les familles vues  par le cinéma (éd. Cinémaction)

Henri CABEZOS Et si l'art n'était pas une rivière tranquille,texte de Jacques QUERALT Ed. Libre d'Arts