Poèmes que j'aime
Le bonheur
Le bonheur est une plume
La plus légère qui soit.
Il faut l'attraper
Quand elle passe.

Le bonheur se cueille dans l'instant,
Avec précaution
Comme une fleur,
Avant qu'elle ne se fane.

Le bonheur est cette poudre de soie,
Qui passe, légère, devant la lune,
L'effleure, l'enserre,
Et la pénètre de sa paix.

Même fragile, le bonheur
Transfigure les choses insignifiantes,
Il fait oublier le réel,
Alors que la pensée remodèle nos traits.

La joie monte en nous, quand nous la donnons.
C'est cela le moteur du bonheur.
La découverte du bonheur d'aimer
S'ajoute au bonheur d'être aimé.

Et malgré la nuit du monde,
Malgré les destructions,
Tenons notre lampe allumée,
Pour que vive au dehors la lumière du bonheur.

Hélène Ellenberger
Ferveur d'Automne
Quel beau poème !
Pour toutes ces très jolies créations ci-dessus trouvées sur le Net


Dis pépé, c'est quoi le bonheur ?
Le bonheur mon enfant, c'est d'avoir des yeux,
Même en vitrine, sous d'horribles lorgnons.
Pouvoir observer, sur la fleur, un bourdon
Gorgé de nectar, s'arracher vers les cieux.
Le bonheur, mon petit, c'est d'être fasciné
Par une perle de rosée, courant sur le fil de la vierge,
Dans une aube radieuse au soleil qui émerge,
Cordiale promesse d'une belle journée.
Le bonheur, tu sais, c'est pouvoir admirer,
Dans l'azur doré d'un printemps qui s'éveille,
Un magnifique rapace qui, de là-haut, surveille
Le lapereau étourdi qui a quitté son terrier.
Le bonheur, mon garçon, c'est pouvoir arpenter
La garrigue provençale, ta main dans la mienne :
Balade matinale, avant que ne survienne
Le vent brûlant, au zénith de juillet.
Le bonheur, mon enfant, c'est quand la pluie est tombée
Et fait que la terre craquelée et agonisante,
Exhale soudain une odeur douce et enivrante,
Pour remercier le ciel de la bienfaisante ondée.
Le bonheur, vois-tu, c'est, quand finit l'été,
Cueillir une pomme au sein du verger familial,
L'essuyer sur sa blouse, d'un geste machinal,
Puis mordre à belles dents, dans sa chair sucrée.
Le bonheur, tu sais, il se trouve n'importe où :
Se coucher dans le pré, écouter chanter l'herbe,
Le souffle du Mistral dans le chêne superbe,
Le murmure du ruisseau, polissant ses cailloux...
Je te souhaite des choses pures, du bonheur !
Point n'est besoin d'honneurs et de richesses.
Qu'un avenir utopique, et de folles promesses,
Ne puissent jamais, ô jamais ! endurcir ton coeur.
Pierre Clérico
Septembre 2000
Je découvre ce poème avec émotion car il est très beau, très vrai !
C'est le message que nos cœurs de Mamie ou Papi voudraient dire, écrire, expliquer, apprendre à tous nos petits enfants...
J'ajouterai juste : C'est un chat qui ronronne près de toi et te berce, c'est un chien qui te suit pas à pas avec dans le regard un amour à nul autre pareil...
C'est ta petite main dans la mienne...

Poème sur le temps qui passe et les souvenirs
Si vite, si vite, s'enfuit le temps,
Il est encore demain, et tout notre Devenir,
Avec impatience on l'attend,
Et le voilà, alors on essaie de le retenir,
Mais déjà il est devenu notre passé,
Ne laissant derrière lui que des souvenirs,
Accompagnés souvent de regrets,
Regrets de n'avoir su saisir, Tout ce que la vie nous offrait.
Mais l'homme est ainsi fait,
il hésite, espère mieux, réfléchit,
Et quand enfin il se décide,
Le temps est loin, parti!
Laissant derrière lui des rides!
Envolée l'enfance
A l'innocence émerveillée,
Qui ouvrait des yeux étonnés
Sur la Vie
Et sur tous ses Défis!
Envolée la confiance ,
De nos jeunes années
Qui croyaient disposer
D'un temps illimité,
Pour conquérir,
Tout cet Avenir!
Et voilà arrivé le temps de l'Adieu,
Celui où l'on ferme les yeux,
Finies les questions,
Terminées les hésitations,
Nous ne sommes plus maître de notre Destin
Nous voilà arrivés au bout de notre Chemin
© Émie Magne
Très beau texte sur le temps qui file trop vite, la vie et le destin...


Superbe poème...

Saisir l’instant
Saisir l’instant tel une fleur
Qu’on insère entre deux feuillets
Et rien n’existe avant après
Dans la suite infinie des heures.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. S’y réfugier.
Et s’en repaître. En rêver.
À cette épave s’accrocher.
Le mettre à l’éternel présent.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. Construire un monde.
Se répéter que lui seul compte
Et que le reste est complément.
S’en nourrir inlassablement.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant tel un bouquet
Et de sa fraîcheur s’imprégner.
Et de ses couleurs se gaver.
Ah ! combien riche alors j’étais !
Saisir l’instant.
Saisir l’instant à peine né
Et le bercer comme un enfant.
A quel moment ai-je cessé ?
Pourquoi ne puis-je… ?
Esther Granek
Superbe ...
Saisir l'instant et l'immortaliser dans son souvenir...
Saisir l'instant de nos mille petits gestes ...
Saisir l'instant de nos moments de bonheur...

Le Temps qui passe…
Les vagues vont et viennent
Limpides, aux tons rêveurs
Elles vont et viennent
Avec douceur, avec fureur
Le vent va et vient
Frais, il caresse le temps
Il va et vient
Son arrêt est de courts instants
Le temps va, va
Mais ne revient pas
On ne sait toujours pas
Revenir en arrière de tout ça
La terre tourne comme
Défile le temps
On peut voir les hommes
Vieillir au fil des ans
La flamme s’éteint
Le feu s’allume
Il vole telle une plume
Et s’étend au loin
Le temps passe
L’eau devient air
Qui se réchauffe au fil du temps qui passe
© Kelly Olivencia
Le temps qui passe ...avec les éléments de la nature : les vagues, le vent, la terre, le feu avec ses flammes, l'eau, l'air...
L'Homme vieillit et la terre se réchauffe... Très beau poème...
Décadence du temps qui passe
Le temps passe et s'enfuit
Et le temps tue le temps
A travers les printemps.
Las! Le temps qui s'estompe
Reste à jamais perdu,
Il disparaît sans pompe
En un lieu inconnu.
Horloge de la vie
Qui nous laisse un regret
Car, quand on l'apprécie,
Il n'est plus qu'un reflet.
J'aurais aimé chanter la joie et la douceur
D'un monde merveilleux semblable au Paradis, J'aurais aimé crier au monde la grandeur Et la beauté du cœur, mais tout est compromis.
Car les valeurs humaines aujourd'hui ne sont plus,
L'honneur comme la foi, la parole donnée,
L'amour et l'amitié deviennent superflus
Assombrissant soudain le fond de ma pensée.
L'indifférence trône et gagne la violence
Dans les esprits conquis lentement par la haine,
Cela semble prouver le peu d'intelligence
Cachée dans les cerveaux de notre race humaine.
J'ai honte de porter ce titre d'être humain,
D'homme civilisé ou de roseau pensant,
Et j'éprouve l'envie de devenir soudain
Comme un oiseau léger qui part vers le levant
Rechercher le soleil, la chaleur, la lumière,
Qui fuit l'obscurité d'un monde qui se meurt Dans l'aveugle folie qui lui est coutumière
Et n'est que le reflet de sa mauvaise humeur.
Car l'homme est vil et sot, il est indécrottable,
Soumis à son orgueil il ne peut pas changer ;
Par sa domination il n'est qu'un misérable
Qui en une seconde pourrait tout faire sauter.
© Jack Harris
Un poème avec des mots si beaux et des maux si réels...
À méditer...
Désillusion
J'ai cru naître à la vie et je me suis noyée,
Mon cœur n'a plus de rives, le froid l'a pénétré…
Tu étais douce braise mais je me suis brûlée,
Le vent a pris mes mots, il les a emportés…
De toutes ses illusions, mon âme est embrumée,
Dans mon ciel est inscrit petite fille blessée, Ne le savais-tu pas, qu'on ne pouvait t'aimer,
Que l'amour ne serait qu'une porte fermée…
Seule à l'aube de ma vie et seule au crépuscule,
Qu'importe le temps qui passe, on est tous funambules,
Et qu'importe l'abîme, j'avance dans le noir,
Les mots qui donnent froid, ils sont là dans mon soir…
Demain ne m'est plus rien, je peux mourir demain…
Tu ne viendras jamais m'effleurer de ta main,
Ma vie s'arrête là, si tu cesses tes pas,
Je t'aime pourtant d'amour, et tu ne le sais pas…
© Françoise Françoise
Magnifique poème...

Poème sur le temps qui passe et les souvenirs
Si vite, si vite, s'enfuit le temps,
Il est encore demain, et tout notre Devenir,
Avec impatience on l'attend,
Et le voilà, alors on essaie de le retenir,
Mais déjà il est devenu notre passé,
Ne laissant derrière lui que des souvenirs,
Accompagnés souvent de regrets,
Regrets de n'avoir su saisir, Tout ce que la vie nous offrait.
Mais l'homme est ainsi fait,
il hésite, espère mieux, réfléchit,
Et quand enfin il se décide,
Le temps est loin, parti!
Laissant derrière lui des rides!
Envolée l'enfance
A l'innocence émerveillée,
Qui ouvrait des yeux étonnés
Sur la Vie
Et sur tous ses Défis!
Envolée la confiance ,
De nos jeunes années
Qui croyaient disposer
D'un temps illimité,
Pour conquérir,
Tout cet Avenir!
Et voilà arrivé le temps de l'Adieu,
Celui où l'on ferme les yeux,
Finies les questions,
Terminées les hésitations,
Nous ne sommes plus maître de notre Destin
Nous voilà arrivés au bout de notre Chemin.
© Émie Magne
Avec une nouvelle année, on ne peut s'empêcher de songer au temps qui passe, qui défile...inexorablement...
Envie de trouver de beaux poèmes sur ce thème...

L'art de vieillir
Vieillir, se l'avouer à soi même et le dire
tout haut, non pas pour voir protester les amis,
mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
ce que la veille encore on se croyait permis.
Avec sincérité, dès que l'aube se lève,
se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour ;
à chaque cheveu blanc, se séparer d'un rêve
et lui dire tout bas un adieu sans retour.
Aux appétits grossiers, imposer d'âpres jeûnes,
et nourrir son esprit d'un solide savoir,
devenir bon, devenir doux, aimer les fleurs,
aimer les jeunes, comme on aima l'espoir.
Se résigner à vivre un peu sur le rivage,
tandis qu'il vogueront sur les flots hasardeux,
craindre d'être importun sans devenir sauvage,
se laisser ignorer tout en restant près d'eux.
Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame,
prier et faire un peu de bien autour de soi,
sans négliger son corps, parer surtout son âme,
chauffant l'un aux tisons, l'autre à l'antique Foi.
Puis un beau soir, discrètement, souffler la flamme
de sa lampe et mourir parce que c'est la loi.
Jean Fabié
Un superbe poème dans lequel tout est dit et ...si bien écrit...
