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Une rentrée sous le signe du Covid et de la coqueluche dans la Manche

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Les cas de Covid et de coqueluche sont en forte hausse en ce mois de septembre 2024 selon les chiffres de SOS médecin dans le Cotentin. Le corps médical rappelle la nécessité des gestes barrières et de la vaccination.

Les passages aux urgences pour des suspicions de coqueluche ont augmenté fortement depuis cet étédans la Manche
Les passages aux urgences pour des suspicions de coqueluche ont augmenté fortement depuis cet étédans la Manche © Radio France - Jacqueline Fardel

Les virus classiques comme les syndromes grippaux sont évidemment présents en ce mois de septembre 2024 dans la Manche, un schéma que l'on retrouve chaque année avec le retour des élèves en classe et des parents au travail. Mais ce qui change cette année c'est la persistance du Covid et l'apparition de la coqueluche.

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SOS médecins dans le Cotentin a enregistré 69 cas de Covid entre le 9 et le 15 septembre, c'est quasiment trois fois plus que la semaine d'avant. Et la hausse est régulière depuis début août. Les autres chiffres marquants, ce sont ceux de la coqueluche, maladie qu'on ne voyait plus et dont les cas se multiplient, après de premières détections en début d'été. SOS médecins enregistre entre 10 et 30 cas par semaine depuis début septembre. La coqueluche, une maladie qui avait quasiment disparu.

Une première pour ce praticien

"Moi, je n'avais jamais vu de coqueluche de toute ma pratique médicale en dix ans. C'est la première année que j'en voie", explique Christophe Marchenay président de SOS médecin à Cherbourg qui fait les comptes : d'un ou trois cas dans l'année, on est passé à une petite centaine depuis cet été à Cherbourg, avec une explosion depuis fin août, avec une vingtaine de cas chaque semaine. L'explication, dit-il, c'est l'abandon de la vaccination : "le doute sur l'efficacité vaccinale dans la population générale s'est aggravé depuis la Covid et le manque de couverture vaccinale est en partie responsable de cette augmentation du chiffre de coqueluche positive. Les gens sont de plus en plus défiants envers la vaccination et on commence à en payer le prix."

Parce que la coqueluche n'est pas une maladie anodine. "Ce qu'on oublie, c'est que la coqueluche chez les personnes âgées ou chez le nourrisson de moins de six mois peut être très grave et peut entraîner des passages en hospitalisation, des décès. Et donc la couverture vaccinale servait à protéger les patients les plus fragiles de ces infections. Parce qu'effectivement, il est rare que chez l'adulte sain, en bonne santé, la coqueluche entraîne des complications graves. Mais il ne faut pas oublier qu'on se vaccine pour protéger les autres, et notamment les plus fragiles", continue Christophe Marchenay.

"Soyons responsables et protégeons les autres : portons un masque"

Le médecin rappelle donc l'importance de la vaccination, et aussi des gestes barrières, le port du masque notamment loin d'être devenu un reflexe. Essentiel pourtant face au Covid, lui aussi toujours bien présent, même si le virus est moins virulent et qu'on ne constate pas de hausse des hospitalisations. Mais c'est une épidémie en plus à gérer alors que chacun peut limiter la casse, insiste Christophe Marchenay.

"Prenons conscience de l'importance de se laver les mains, de mettre un masque. Si on tousse, si on a le nez qui coule, pensons à notre voisin, à nos amis. On ne connaît pas l'état de santé de tout le monde sur son lieu de travail. Bref, soyons responsables et protégeons les autres. Si nous nous sentons malades ou fatigués ou fébriles, prenons l'habitude de mettre un masque, de ne tousser sur personne. Gardons le réflexe des gestes barrières. Même si l'épidémie de Covid est moins virulente. S'il y a moins de cas grave, cela limitera les épidémies et on en a besoin avec un système de santé fragilisé comme le nôtre et la pénurie médicale que nous subissons. Si nous pouvons, par notre attitude, limiter la contamination, on soulagera le système de santé générale et nous laisserons un accès plus facilité aux médecins pour les personnes qui en ont le plus besoin."

Santé publique France confirme la recrudescence de la coqueluche dans l'ensemble de la Normandie et de la France avec dans la région une hausse des passages aux urgences en août, un niveau très élevé et en augmentation par rapport à juin (127 passages contre 92 en juillet). La majorité des passages aux urgences (78,5 %) concerne des personnes de moins de 15 ans.

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