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Qualité de l'eau du robinet : pas de polluants éternels détectés à Vicq-sur-Mer

Pas de polluants éternels dans le prélèvement d'eau du robinet réalisé à Vicq-sur-Mer (Manche). C'est le résultat de l'enquête réalisée par France Bleu et la Cellule investigation de Radio France, révélée ce jeudi.

France Bleu a réalisé 89 prélèvements dans toute la France. - Mathieu Herduin / Maxppp
France Bleu a réalisé 89 prélèvements dans toute la France. - Mathieu Herduin / Maxppp © Maxppp - Mathieu Herduin

Aucune trace de PFAS n'a été détectée dans le prélèvement d'eau du robinet réalisé à Vicq-sur-Mer (Manche) le 29 mai 2024. C'est ce qui ressort d'une grande enquête menée par France Bleu et la Cellule investigation de Radio France, révélée ce jeudi.

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Au cours de cette enquête, France Bleu et la Cellule investigation de Radio France ont procédé à 89 prélèvements dans toute la France. Sur ces 89 échantillons testés, 43 % contenaient des PFAS.

Des prélèvements dans toute la France

Chacune des 44 radios locales de France Bleu a réalisé deux prélèvements entre la mi-avril et début juin sur son territoire, en fonction de son bassin de population mais aussi de lieux où la présence de PFAS dans l’environnement était déjà connue grâce à des travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publiés en 2011. Les prélèvements ont ensuite été soumis au laboratoire agréé Ianesco. L'objectif de ce "coup de sonde" était de déceler la présence éventuelle des vingt PFAS de la future règlementation française, applicable en 2026, et de cinq autres molécules déjà dans le collimateur des régulateurs d’autres pays en raison de leur toxicité : GenX, le H4PFOS ou 6:2FTS rejeté par Arkema (jusqu’à fin 2024), PFTeDA, PFODA, PFHxDA.

Les PFAS, des polluants quasiment indestructibles

Les PFAS rassemblent les substances per- et polyfluoroalkylées. Derrière ce mot barbare se cachent des molécules de synthèse, dérivées du plastique, apparues dans les années 1950 aux États-Unis. Depuis, ces molécules, près de 10.000 différentes, ont colonisé notre quotidien. On les retrouve dans les emballages, les poêles antiadhésives en Téflon, les produits d'entretien, les peintures, les pesticides, le shampoing, dans certains cosmétiques comme le mascara, dans les mousses anti-incendie ou encore dans les médicaments (selon le CNRS, 20% contiennent des PFAS).

Ces molécules, un alliage de carbone et de fluor, ont une résistance exceptionnelle à la chaleur, à la lumière ou à l'eau et protègent donc le produit. Elles sont aussi utilisées pour leur imperméabilité, leurs propriétés antiadhésives ou anti‑tâches. Des qualités devenues une menace : les PFAS sont quasiment indestructibles. Ils mettent des dizaines d'années à se dégrader, d'où leur surnom de "polluants éternels", et s'accumulent donc dans l'environnement, contaminent les sols, les rivières, l'air et la nourriture. Les PFAS s'accumulent également dans les organismes vivants.

Selon l'agence européenne pour l'environnement, ces perturbateurs endocriniens peuvent provoquer des cancers - des reins et des testicules notamment - des lésions du foie, des maladies de la thyroïde, favoriser l'obésité, le cholestérol ou encore l'infertilité, augmenter le risque d'hypertension artérielle, provoquer une réponse réduite aux vaccins ou encore de faibles poids à la naissance.

Polluants éternels : comment on a analysé l'eau de votre robinet

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