1000 films pour aimer le Western

MASSACRE A FURNACE CREEK « Fury at Furnace Creek “

H.Bruce Humberstone 1948

                                     Les petits films ne sont pas toujours des petits westerns , d’autant plus quand ils se veulent ambitieux et prometteurs

                                       En 1880 les indiens sont suspectés de posséder des balles en argent, métal issu de leurs régions, ce qui fait venir des blancs pour exploiter les minerais. Ingérence non appréciée par ces indiens et leur chef Little dog (Jay Silverheels ). Un convoi humain protégé par l’armée s’avance vers le Fort de Furnace Creek sous le commandement du capitaine Walsh (Reginald Gardiner) . Mais une missive venant du général Fletcher Blackwell (Robert Warwick ) lui ordonne de laisser le dit convoi et de s’en retourner, il s’exécute malgré l’atmosphère dangereuse ambiante. Effectivement Little dog va attaquer ce groupe et ensuite massacrer celui du fort. Walsh est traduit ainsi que Blackwell en justice ; le premier est relâché et le second rendu responsable. Une crise cardiaque l’empêchera de se justifier ; ce que vont tenter ses deux fils malgré leur éloignement depuis fort longtemps.

                                            Le premier Cash (Victor Mature) joueur professionnel se rend dans la ville en question, s’y présente sous un faux nom Tex Cameron et est engagé par Edward Leverett (Albert Dekker ) le magnat de la région qui engage Cash enfin Tex comme garde du corps. Celui-ci retrouve les traces du capitaine Walsh devenu un buveur, invétéré. Cash va tenter de l’approcher et de connaitre la vérité sur les fais dramatiques commis par les indiens et sur sa vraie attitude. IL sera secondé par son frère Rufe Blackwell (Glenn Langan ) qui prendra un pseudonyme, par Peaceful Jones (Charles Kemper ) un bagarreur costaud, sympathique et loyal et par une jeune femme Molly Baxter (Coleen Gray) pourtant suspicieuse dont le père fut victime du massacre de Furnace Creek.

                        Le film est assez typique et possède une robustesse assez étonnante, le prologue pose tous les jalons de l’histoire en deux coups de cuillère à pot et comporte une scène capitale qui par son ellipse gagne en force. L’œuvre sans être subversive montre des indiens spoliés et tueurs s’en sortir tandis que ceux qui les ont amenés à ces choix sont tués et s’avère pertinente quand l’héroïne fille d’un être massacré pour rien enfin pour des vues pécuniaires lance cette phrase en parlant du lieu de massacre « J’espère que le fort ne sera pas reconstruit , qu’il restera comme cela » Nous sommes dans l’après guerre et à la découverte de ses tueries .cette teneur due vraisemblablement à Charles G. Booth (1896-1949) écrivain britannique qui adapta l’histoire qu’à l’auteur de celle-ci David Garth (1921-1988) acteur qui signa des scripts moins politiques .

                                L’interprétation est pour beaucoup dans cette œuvre faussement consensuelle car légèrement pro indienne avec un Albert Dekker égal à lui-même dans ses rôles d’ êtres hypocrites et directifs , il fut remarquable dans certains westerns Duel dans la boue (1959) de Richard Fleisher L'aventurier du Rio Grande (1959) de Robert Parrish et dans La horde sauvage (1969 de Sam Peckinpah Coleen Gray vue dans La rivière rouge (1948) en deuxième personnage féminin tout comme dans Le mariage est pour demain (1955) Quand les tambours s'arrêteront (1951) de Hugo Frenese et Quand les tambours s'arrêteront (1951) . Elle tourne des films noirs aussi : Le carrefour de la mort de Henry Hathaway où elle avait déjà croisé Victor Mature , Le charlatan de Edmund Goulding face à Tyrone Power et le célèbre film de Stanley Kubrick « L'ultime razzia ( 1956 ) Victor Mature acteur sous estimé joue avec prestance ce rôle de justicier qui réclame la justice la condamnation des coupables et la réhabilitions de son père, il interprète un personnage secret , intraverti au point de passer pour antipathique .Il ne fut pas seulement l’acteur de la geste biblique La tunique (1953) , L'égyptien (1954) and Les gladiateurs (1954).et notamment dans son plus célèbre Samson et Dalila (1949), , il se promènera dans le western par 5 fois avec notamment La charge de des Tuniques Bleues (1955) de Anthony Mann et surtout son plus beau rôle un Doc Holliday récitant Shakespeare et luttant contre la tuberculose dans « La Poursuite infernale (1946) «

                                   H.Bruce Humberstone qui fut second assistant avant de réaliser des films de série Z ( la série Charlie chan dans les années 30-40 ) ne tournera que 3 westerns , nous ne connaissons que « 10 hommes à abattre » que nous avons trouvé moindre. Celui ci confirme que ce cinéaste surprenant est un créateur certes inégal mais point divertissant. **WESTERN DE LEGENDE « Edition spéciale « SIDONIS CALYSTA –SEVEN 7 Présentation de Patrick Brion Bande annonce