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Dernière mise à jour : 28.12.2024
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JEAN RIGAUX (1909-1991)

Publié le 28/12/2024 à 10:00 par kmalden
JEAN RIGAUX (1909-1991)

Un visage ovoïde, un long nez qu'on dirait en caoutchouc, et, dans les yeux pétillants, toute la malice du monde. Avec sa dégaine de notaire décati et sa voix autoritaire, Jean Rigaux trompe son monde. En le voyant s'avancer sur la scène, d'un pas décidé, le spectateur non averti croit qu'il va faire un discours.

Même si, comme il le dit dans un de ses sketchs, le chansonnier "aime voter", il donne peu dans la politique. Il lui préfère les histoires marseillaises ou les histoires "à se mordre la joue" (comme le dit l'une de ses pochettes de disques), où la gaudriole le dispute à la galéjade.

Jean Rigaux avait une façon de lancer son texte à la cantonade, d'une voix claironnante, qui était sa marque de fabrique. Et il jouait tous les rôles, imitant les voix de ses personnages et ne lésinant pas sur les onomatopées. Quand son histoire se passe dans un train, par exemple, il n'hésite pas à contrefaire le bruit des roues sur les rails. Faisant de sa voix un instrument docile, cet expert du bruitage interprétait tous les personnages de ses sketchs, avec une verve communicative et un sens aiguisé du tempo.

Même s'ils ne sont pas toujours très raffinés, certains des traits d'esprit de cet humoriste valent d'être cités :" Un parvenu est l'homme qui est à la place où celui qui l'appelle ainsi n'est pas encore arrivé"; "il y a des banquiers qui roulent même leurs cigarettes", ou encore :"un millionnaire est un milliardaire qui vient de payer ses impôts".

On retrouve ces mots, et bien d'autres, dans l'abondante discographie du fantaisiste, dont les titres, "Les grandes Rigaux...lades !", "Rigaudrioles" ou encore "Vous nous faites...Suez", reflètent un goût prononcé pour les calembours et autres contrepèteries.

Comme les humoristes de sa génération, Jean Rigaux a été formé à la dure école du cabaret. Il dirigea d'ailleurs l'un d'entre eux, Le Vernet. Comme d'autres chansonniers de la grande époque, comme Pierre-Jean Vaillard ou Maurice Horgues, il n'hésitait pas à y étriller la classe politique. Bien qu'il eût été, comme ses confrères, la victime de ces banderilles parfois acérées, François Mitterrand (très souvent ministre durant la IVe République), lui aurait gardé sa sympathie.

Il fut aussi l'un des piliers du théâtre des Deux Anes, qui est, depuis plus d'un siècle, l'un des hauts lieux de cet esprit très français dont les chansonniers se sont fait une spécialité. On put notamment y applaudir Pierre Dac, René Dorin, Jacques Grello, Jacques Bodoin ou encore Anne-Marie Carrière.

Jean Rigaux a réuni certains de ses sketchs favoris dans des livres comme "Tierce et...belette" ou "Jean Rigaux, ses meilleures histoires", qui n'avaient d'autre ambition que de faire rire. Ces publications reçoivent parfois des patronages prestigieux : c'est ainsi que son livre "Une heure avec Jean Rigaux" est préfacé par Pierre Dac. Quant à "Jean Rigaux, ma vie et mes histoires", il est préfacé par le ministre de l'Education nationale en personne, André Marie, et illustré par Jean Effel, à qui l'on doit notamment le célèbre dessin de Marianne, coiffée de son bonnet phrygien écarlate.

CARRIERE AU THEATRE :

-"Hommage à Jean Cocteau" (1947)-"Les mariés de la Tour Eiffel"-Dramaturgie de Lucien François-Théâtre des Mathurins.

-"Schnock" (1952)", de Marc-Cab-Livret de Marc-Cab et Jean Rigaux-Musique de Guy Lafarge-Mise en scène de Fred Pasquali-Les Célestins (Lyon).

Jean Rigaux préférait la scène des cabarets aux planches des théâtres. Cependant, il participa, en 1947, à une soirée hommage à Jean Cocteau, dans laquelle furent joués des extraits de certaines de ses pièces. On vit ainsi le fantaisiste paraître, avec Maurice Teynac, dans "Les mariés de la Tour Eiffel", l'une des premières pièces de Cocteau, un spectacle surréaliste, agrémenté d'une partition originale due aux principaux membres du fameux Groupe des Six, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Germaine Taillefer et Francis Poulenc.

On retrouve ensuite Jean Rigaux dans "Schnock", une opérette (qualifiée à l'époque de "folie musicale"), de Marc-Cab, célèbre librettiste et parolier, à qui l'on doit, seul ou en collaboration, des opérettes qui marquèrent leur époque, notamment nombre de revues marseillaises. Jean Rigaux a co-écrit le livret de "Schnock" et il en tient le rôle principal, aux côtés de Gaston Orbal et Jacques Dynam. Il joue le rôle d'un fâcheux, le "Schnock" du titre, qui vient perturber la vie du bon docteur Florilège (Gaston Orbal), qui menait, dans la riante cité de Pommes-sur-Andelle, une existence paisible et sans histoires.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Une idée folle " (1932), de Max de Vaucorbeil.

-"La goualeuse" (1938), de Fernand Rivers.

-"La maison des sept jeunes filles" (1941), d'Albert Valentin-Rôle de Fernando.

-"A la belle frégate" (1942), d'Albert Valentin-Le ténor.

-"Défense d'aimer" (1942), de Richard Pottier-Rôle de Roger.

-"La femme perdue" (1942), de Jean Choux-Rôle du père Grabouille.

-"Fou d'amour" (1942), de Paul Mesnier-Le ténor.

-"L'honorable Catherine" (1942), de Marcel L'Herbier-Un invité.

-"Au bonheur des dames" (1943), d'André Cayatte-Rôle de Baugé.

-"Mon amour est près de toi" (1943), de Richard Pottier-Rôle de Robert Ducasier.

-"Paméla" (1945), de Pierre de Hérain-Rôle de Barnerin.

-"Parade du rire" (1946), de Roger Verdier-Rôle de M. Couci.

-"On répète au cabaret" (1949), court métrage de René Sti.

-"Caprices de Paris" (1950), court métrage de René Sti.

-"Rires de Paris" (1952), d'Henry Lepage.

-"L'homme à l'imperméable" (1956), de Julien Duvivier-Rôle d'Emile Blondeau.

-"L'homme aux clefs d'or" (1956), de Léo Joannon-Rôle de Joseph Ansaldi.

-"Le naïf aux quarante enfants" (1957), de Philippe Agostini-Rôle du concierge.

-"Les trois font la paire" (1957), de Sacha Guitry-Rôle de Marcel Bornier.

-"Clodo" (1970), de Georges Clair-La voix de Clodo.

-"Le trio infernal" (1973), de Francis Girod-Rôle de Villette.

-"René la Canne" (1976), de Francis Girod-Rôle de Vieuchêne.

-"La banquière" (1980), de Francis Girod-Le chansonnier.

La carrière de Jean Rigaux s'est étalée sur près d'un demi-siècle, avec un temps fort dans les années 40 et une longue éclipse à la fin de la décennie suivante.

Il débute à l'écran au début des années 30, le plus souvent dans des petits rôles, pas toujours crédités au générique. Dans deux films, "A la belle frégate", d'Albert Valentin, et "Fou d'amour", de Paul Mesnier, il interprète un chanteur d'opéra. Peut-être un souvenir de son père, qui était baryton et directeur de théâtre.

Dans la version qu'a tirée André Cayatte du roman de Zola, "Au bonheur des dames", Jean Rigaux incarne un des vendeurs du grand magasin dépeint dans le film, qui fait de l'ombre aux petits commerces. Il est le mari jaloux d'une des vendeuses, interprétée par Jacqueline Gauthier. Il ne s'agit pas là d'un rôle vraiment comique, ce qui prouve que Jean Rigaux pouvait jouer autre chose que des amuseurs.

A noter aussi sa participation à un film de Richard Pottier, "Mon amour est près de toi", où un chanteur ( Tino Rossi) interprétant un mendiant est victime d'amnésie et se promène dans son costume de miséreux, persuadé d'être un vrai clochard.

On voit aussi l'acteur aux côtés de Fernandel dans un film très réussi de Duvivier, "L'homme à l'imperméable", amusante parodie des films de gangster. Il y incarne un  joueur de hautbois qui, comme son ami Albert (Fernandel) joue dans l'orchestre du théâtre du Châtelet. Il conseille à son camarade de profiter de l'absence de sa femme pour prendre un peu de bon temps auprès de la belle Eva (Judith Magre). Mais c'est à partir de là que les ennuis vont commencer pour notre musicien.

Ce rôle de comparse, Jean Rigaux le retrouve dans "L'homme aux clefs d'or", de Léo Joannon. Cette fois-ci, cette complicité le lie à Pierre Fresnay, un professeur qui, à la suite d'une machination ourdie par des adolescents, qu'il avait surpris en train de le voler, est renvoyé de l'enseignement. Rigaux interprète un concierge, mais pas n'importe lequel, puisqu'il travaille au prestigieux hôtel de Paris, à Monaco. Il déniche aussitôt à son ami dans le besoin une place de veilleur de nuit dans un hôtel. Cet emploi de concierge, l'acteur le retrouve d'ailleurs dans son film suivant, "Le naïf aux quarante enfants", que Philippe Agostini (second mari d'Odette Joyeux) a tiré du savoureux roman éponyme de Paul Guth. 

Dans "Les trois font la paire", oeuvre malicieuse de Sacha Guitry, dont c'est le dernier film, Jean Rigaux incarne un cabotin de second rang, qui est assassiné dès le début. Une fois de plus, on ne le verra donc pas longtemps sur l'écran.

Après ce film, l'acteur interrompt sa carrière durant treize ans. Et, hormis pour le film "Clodo", de Georges Clair, où il prête sa voix à un chien, dont le nom donne son titre au film, il ne la reprendra, à l'orée des années 70, que pour jouer dans des films de Francis Girod. Un choix a priori étonnant, puisque le registre du metteur en scène n'était pas précisément le comique, ou alors le comique grinçant.

Ainsi, dans "Le trio infernal",  film assez sulfureux (et interdit aux moins de 16 ans à l'époque de sa sortie), le personnage de Jean Rigaux se laisse convaincre par un avocat en vue (Michel Piccoli) d'épouser une jeune femme allemande (Romy Schneider), dont il est l'amant ( comme d'ailleurs de sa soeur), afin qu'elle obtienne la nationalité française.

 

 

JEANNE LION (1876-1956)

Publié le 16/12/2024 à 16:24 par kmalden
JEANNE LION (1876-1956)

Il est bien des acteurs dont la pellicule n'a gardé qu'une trace depuis longtemps effacée des mémoires. Jeanne Lion est de ceux-là. Née en 1876, elle commence sa carrière au début du XXe siècle. Il ne pouvait guère s'agir, en ce temps-là, que du théâtre, où l'actrice fit un long passage.

CARRIERE AU THEATRE :

-"Un négociant de Besançon" (1901), de Tristan Bernard-Rôle de Concepcion-Théâtre de la Renaissance.

-"L'écolière" (1901), de Jean Jullien-Rôle de Clémence Gaucher-Théâtre de la Renaissance.

-"L'âge ingrat" (1902), d'Edouard Pailleron-Rôle d'Henriette-Théâtre du Vaudeville.

-"Le roi Lear" (1904), de Shakespeare-Traduction de Pierre Loti et Emile Vedel-Mise en scène d'André Antoine-Rôle de Goneril-Théâtre Antoine.

-"Vers l'amour" (1905), de Léon Gandillot-Mise en scène d'André Antoine-Rôle d'Yvonne-Théâtre Antoine.

-"Op o'my thumb" (1906), de Richard Pryce et Frederick Fenn-Traduction de Julien Sévère-Rôle d'Amanda-Théâtre Antoine.

-"La faute de l'abbé Mouret" (1907), d'Alfred Bruneau, d'après Emile Zola-Scénographie de Paquereau-Rôle de Désirée-Théâtre national de l'Odéon.

-"L'apprentie" (1908), de Gustave Geffroy-Mise en scène d'Henri Menessier-Rôle de Céline Pommier-Théâtre national de l'Odéon.

-"L'alibi" (1908), de Gabriel Trarieux-Rôle de Marthe de Mas Loubier-Théâtre national de l'Odéon.

-"Les grands" (1909), de Pierre Veber et Serge Basset-Rôle d'Hélène Lormier-Théâtre national de l'Odéon.

-"Le dindon" (1912), de Georges Feydeau-Rôle de Clotilde Pontagnac-Théâtre du Vaudeville.

-"L'exilée" (1913), d'Henry Kistemaeckers-Rôle de la princesse Gina-Comédie des Champs-Elysées.

-"La victime" (1914), de Fernand Vandérem et Franc-Nohain-Rôle de Lucie Taillard-Comédie des Champs-Elysées.

-"La revue cordiale" (1914), revue de Battaille-Henri, Jean Bastia et Jean Deyrmon-Comédie des Champs-Elysées.

-"L'amazone" (1916), d'Henry Bataille-Rôle de Julie Duard-Théâtre de la Porte Saint-Martin.

-"Le tribun" (1924), de Paul Bourget-Rôle de Mme Portal-Théâtre Edouard VII.

-"La chapelle ardente" (1925), de Gabriel Marcel-Mise en scène de Gaston Baty-Rôle d'Aline Fortier-Théâtre du Vieux-Colombier.

-"Une femme dans un lit !" (1927), d'Yves Mirande-Mise en scène d'Edmond Roze-Rôle de Célestine-Théâtre du Palais-Royal.

-"Sur mon beau navire" (1928), de Jean Sarment-Rôle de Mme Lacroix-Théâtre de la Michodière.

-"Juliette ou la clé des songes" (1930), de Georges Neveux-Rôle de la marchande de poissons-Théâtre de l'Avenue.

-"Aux jardins de Murcie" (1930), d'après José Feliu y Codina-Rôle de Fuensantica-Théâtre de l'Avenue.

-"La demoiselle de Mamers" (1933), d'Yves Mirande et Gustave Quinson-Théâtre du Palais-Royal.

"Les temps difficiles" (1934), d'Edouard Bourdet-Rôle de Mme Antonin-Faure-Théâtre de la Michodière.

-"Rouge !" (1935), d'Henri Duvernois-Rôle de Mme Galisson-Théâtre Saint-Georges.

-"Christian" (1936), d'Yvan Noé-Rôle de Mme Jourdain-Théâtre des Variétés.

-"Victoria Regina" (1937), de Laurence Housman-Mise en scène d'André Brulé-Rôle de la duchesse-Théâtre de la Madeleine.

-"Frénésie" (1938), de Charles de Peyret-Chappuis-Mise en scène de Charles de Rochefort-Rôle de Mme Coq-Théâtre Charles de Rochefort.

-"La maison Monestier" (1939), de Denys Amiel-Mise en scène de Marcel André-Rôle de Mme Monestier-Théâtre Saint-Georges.

-"Roi de France" (1940), de Maurice Rostand-Mise en scène d'Harry Baur-Théâtre de l'Oeuvre.

-"Lorenzaccio" (1943), d'après Alfred de Musset-Adaptation de François Fosca-Mise en scène de Maurice Jacquelin-La Comédie de Genève.

-"Jedermann" (1943), d'après Hugo von Hofmannsthal-Adaptation de Charly Clerc-Mise en scène d'Alfred Penay-Rôle de la mère-Parvis de la cathédrale Saint-Pierre (Genève).

-"Noces de sang" (1943), de Frederico Garcia Lorca-Mise en scène de Maurice Jacquelin-Rôle de Mère-La Comédie de Genève.

-"Louise de La Vallière" (1943), de Jean-Jacques Bernard-Mise en scène de Maurice Jacquelin-La supérieure des carmélites-La Comédie de Genève.

-"Divines paroles" (1946), de Ramon Maria del Valle-Inclan-Traduction de Maurice-Edgar Coindreau-Mise en scène de Marcel Herrand-Rôle de Marica del Reino-Théâtre des Mathurins.

"Dix petits nègres" (1946), d'Agatha Christie-Adaptation de Pierre Brive et Meg Villars-Mise en scène de Roland Piétri-Théâtre Antoine.

-"Anne, ma soeur Anne" (1947), d'Antoine Bibesco-Mise en scène de Pierre Frondaie-Théâtre de l'Ambigu-Comique.

-"Le Mascaret" (1947), de Pierre Brasseur-Mise en scène de l'auteur-Théâtre de la Porte Saint-Martin.

-"Passage du Malin" (1948), de François Mauriac-Mise en scène de Jean Meyer-Théâtre de la Madeleine.

-"Marqué défendu" (1948), de Marcel Rosset-Mise en scène de Charlie Gerval-Rôle de Félicie Ravonet-Les Célestins (Lyon).

-"Une femme libre" (1949), d'Armand Salacrou-Mise en scène de Jacques Dumesnil-Rôle de tante Adrienne-Théâtre Saint-Georges-Reprise en 1950, dans le cadre des galas Karsenty, et dans une mise en scène de Pierre Dux-Même rôle.

-"Pourquoi pas moi" (1950), d'Armand Salacrou-Mise en scène de Jacques Dumesnil-Théâtre des Célestins (Lyon).

-"L'épreuve" (1951), de Marivaux-Mise en scène de Pierre Bertin-Rôle de Madame Argante-Les Célestins (Lyon).

-"Les fourberies de Scapin" (1951), de Molière-Mise en scène de Louis Jouvet-Théâtre des Célestins (Lyon).

-"Feu Monsieur de Marcy" (1952), de Raymond Vincy et Max Régnier-Mise en scène de Georges Douking-Théâtre de la Porte Saint-Martin.

En  cinq décennies de carrière, Jeanne Lion a fréquenté tous les théâtres, des scènes de répertoire aux salles de vaudeville. Elle a cependant assez peu abordé les pièces classiques. Au tout début de sa carrière, en 1904, elle participe au "Roi Lear", de Shakespeare, monté par André Antoine, un grand homme de théâtre qui, par des mises en scène innovantes pour l'époque, libéra le jeu de l'acteur de toutes les conventions scéniques qui le figeaient et du ton déclamatoire qu'il était d'usage d'employer dans les tragédies et les pièces de répertoire.

Dans "Le Roi Lear", joué dans le propre théâtre d'Antoine, qui portait son nom, Jeanne Lion tient l'important rôle de Goneril, la fille aînée du Roi, interprété par Antoine lui-même.

Vers la fin de sa carrière, en 1943, la comédienne figure dans l'une des pièces les plus célèbres de Musset, "Lorenzaccio". Encore ne s'agit-il ici que d'une adaptation, dans laquelle Gérard Oury (bien loin des farces à la Louis de Funès) tenait le rôle principal. La pièce est jouée à la Comédie de Genève, une salle que Jeanne Lion retrouve à plusieurs reprises durant ces années de guerre.

Avant de dire adieu au public, au début des années 50 (ce qui marque un demi-siècle de théâtre !), elle choisit deux grands classiques, et d'abord l'un des chefs-d'oeuvre de Marivaux, "L'épreuve", dans lequel elle incarne la mère d'Angélique (Madeleine Delavaivre), une jeune fille de la campagne, courtisée par le fils d'un riche bourgeois (Bernard Dhéran, qu'on n'imagine guère en jeune premier énamouré). Puis elle figure dans la distribution des "Fourberies de Scapin", dans une mise en scène de Louis Jouvet.

A côté des classiques, Jeanne Lion semble affectionner un répertoire alors en vogue, qui met en scène des drames de famille ou des émois amoureux. Pour ses débuts au théâtre, en 1901, dans une pièce de Jean Jullien, "L'écolière", qui conte les déboires d'une jeune institutrice, Jeanne Lion est remarquée par la critique. En effet, un article du "Figaro" remarque que "Mlle Jeanne Lion (...) représente à merveille une sous-maîtresse rêche et ambitieuse".

Notons aussi la participation de l'actrice à "Jedermann", une pièce à laquelle l'auteur, le poète et dramaturge autrichien Hugo von Hofmmansthal, a voulu donner la forme des mystères du Moyen-Age. Comme à l'époque médiévale, la pièce est d'ailleurs jouée, en 1943, sur le parvis d'une cathédrale, celle de Genève, où se trouve alors Jeanne Lion.  Dans le même registre dramatique, la comédienne participe également à "Noces de sang", la pièce de Garcia Lorca. Elle y incarne la Mère, une vieille femme aigrie et solitaire, qui, fidèle à une vendetta ancestrale, remâche sa rancune contre une famille rivale. Dans une tonalité voisine, signalons aussi son rôle dans une tragi-comédie du dramaturge espagnol Ramon del Valle-Inclan, "Divines paroles", une pièce mise en scène par Marcel Herrand. 

En 1907, au théâtre de l'Odéon, Jeanne Lion paraît dans une pièce tirée du roman de Zola, "La faute de l'abbé Mouret", pour laquelle Alfred Bruneau, qui a bien connu le romancier, a composé une musique de scène originale. L'année suivante, elle collabore, toujours sur la scène de l'Odéon, à "L'alibi", une pièce de Gabriel Trarieux, un dramaturge alors réputé, qui, dans les années 20, sera attiré par l'astrologie et l'ésotérisme. Elle continue à paraître dans des pièces signées des auteurs marquants de l'époque, comme "Le tribun", de Paul Bourget, un grand écrivain, souvent rangé, de manière bien réductrice, dans la catégorie des romanciers mondains fin de siècle. La finesse de ses analyses psychologiques est cependant reconnue de manière quasi unanime.

On aurait été surpris que Jeanne Lion dédaigne le répertoire de l'un des dramaturges les plus célébrés de l'époque, Henry Bernstein, considéré comme le plus illustre représentant d'un théâtre "bourgeois", qui ne craint pas d'aborder des thèmes brûlants et controversés. Dans "L'amazone", jouée par un mythe du théâtre, la grande Réjane en personne, Jeanne Lion est considérée par le critique de "La Rampe" comme une "excellente comédienne".

Jeanne Lion a aussi l'un des rôles principaux de "La chapelle ardente", une oeuvre du philosophe Gabriel Marcel, qui a aussi écrit une quinzaine de pièces. Dans cette pièce, mise en scène, au Vieux-Colombier, par le grand homme de théâtre Gaston Baty, l'actrice incarne une mère qui, ayant perdu son fils, se réfugie dans le passé et s'entend mieux avec celle qui devait devenir sa belle-fille qu'avec sa propre fille.

A signaler encore la participation de Jeanne Lion à "Frénésie", la première pièce de Charles de Peyret-Chappuis, qui, lors des premières représentations, en 1938, se joua à guichets fermés. Elle y donne la réplique à Germaine Dermoz. L'auteur, qui se destinait à la diplomatie, écrira par la suite des scénarios de films et d'autres pièces, mais aucune n'eut autant de succès que cette première oeuvre.

Jeanne Lion a aussi joué dans des pièces historiques. Dans "Victoria Regina", du dramaturge britannique Laurence Housman (sa pièce la plus célèbre, qui sera même jouée à Broadway), Jeanne Lion interprète le rôle de la duchesse de Kent, mère de la jeune Reine Victoria. Notons aussi la présence de l'actrice dans "Roi de France", pièce de Maurice Rostand, fils de l'auteur de "Cyrano de Bergerac", mise en scène et interprétée par le grand Harry Baur. Jeanne Lion figure aussi dans "Louise de La Vallière", de Jean-Jacques Bernard, le fils de Tristan Bernard. Elle y incarne la supérieure du couvent des carmélites où la favorite de Louis XIV (jouée par Yvonne Gaudeau), délaissée par le Roi, a décidé d'entrer.

Mais Jeanne Lion ne délaisse pas pour autant le théâtre de boulevard. Elle a abordé plusieurs classiques du genre, à commencer par "Le dindon", de Feydeau. Dans ce spectacle, donné en 1912 sur la scène du théâtre du Vaudeville, la comédienne incarne Clotilde Pontagnac, femme d'un homme volage et coureur de jupons, dont elle veut divorcer. On peut aussi l'applaudir dans "Les temps difficiles", l'un des chefs-d'oeuvre d'Edouard Bourdet, un grand spécialiste du genre. Jeanne Lion participe à la création de la pièce, en 1934, au théâtre de la Michodière, aux côtés des acteurs délicieux, mais bien oubliés aujourd'hui, que sont Victor Boucher et Marguerite Deval.

On peut aussi la voir dans une pièce aimable de Jean Sarment, "Sur mon beau navire", qui se passe entièrement sur le pont d'un navire de croisière et relate les états d'âme et le marivaudage de passagers désoeuvrés, ou dans un opus sans prétention d'Yves Mirande, un autre spécialiste du boulevard, "Une femme dans un lit", avec Albert Brasseur et Denise Grey. Toujours d'Yves Mirande, "La demoiselle de Mamers", où Jeanne Lion donne la réplique à la grande Marguerite Moréno et à la chanteuse Mireille, qui a aussi tâté de la comédie, aussi bien à la scène qu'à l'écran.

Elle collabore aussi à la pièce d'Yvan Noé, "Christian", qui raconte l'histoire d'un petit employé (Le génial Harry Baur) qui, le temps d'un soir, fréquente les meilleurs restaurants de Paris et devient "Monsieur Christian". Jeanne Lion est son épouse, une femme aigrie et revêche.

Dans son avant-dernière pièce, "Une femme libre", d'Armand Salacrou, la comédienne incarne une autre femme acariâtre, tante Adrienne, qui a du mal à comprendre la jeunesse.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Jim la Houlette" (1926), de Roger Lion et Nicolas Rimsky-La servante.

-"Pas besoin d'argent" (1933), de Jean-Paul Paulin-Rôle de Mme Peyronnet.

-"La flambée" (1934), de Jean de Marguenat.

-"Jeanne" (1934), de Georges Marret-Rôle de Mme Savignolle.

-"Le monde où l'on s'ennuie" (1935), de Jean de Marguenat-La directrice du pensionnat.

-"Le coeur dispose" (1936), de Georges Lacombe-Rôle de la grand-mère.

-"La peur" (1936), de Victor Tourjansky-Rôle de Louise.

-"Puits en flammes" (1936), de Victor Tourjansky-Rôle de Mme Yvolandi.

-"Le collier du grand-duc" (1936), de Robert Péguy-Rôle de Mlle Amélie.

-"Maman Colibri" (1937), de Jean Dréville-Rôle de Mme Chadeaux.

-"Le ruisseau" (1938), de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara.

-"La chaleur du sein" (1938), de Jean Boyer-Rôle de Mathilde.

-"Vidocq" (1938), de Jacques Daroy.

-"L'entraîneuse" (1940), d'Albert Valentin-Rôle de tante Louise.

-"L'ombre" (1948), d'André Berthomieu-La teinturière.

-"Eternel conflit" (1948), de Georges Lampin-Rôle de Mémé.

-"Monseigneur" (1949), de Roger Richebé-Rôle de Mme de Ponthieux.

-"Le vrai coupable" (1951), de Pierre Thévenard-La bonne.

Cette carrière cinématographique, assez brève au demeurant, n'ajoute pas grand chose à la notoriété de Jeanne Lion. Elle l'a abordée, pour l'essentiel, à l'orée de la soixantaine. On lui attribue donc souvent des rôles de femmes âgées, comme la grand-mère de "Le coeur dispose", de Georges Lacombe, ou "Mémé", dans le film de Georges Lampin, "Eternel conflit". Elle est aussi la tante Louise de "L'entraîneuse", d'Albert Valentin, avec Michèle Morgan.

Dans l'ensemble, ses rôles sont minces, et elle n'est pas toujours créditée au générique. Elle se contente parfois de nouer le tablier blanc de la bonne, dans son premier film, "Jim la Houlette" (1926), de Roger Lion, comme dans le dernier, "Le vrai coupable", de Pierre Thévenard, qui sort en 1951.

Dans "Jeanne", un mélodrame de Georges Marret, tiré d'une pièce d'Henri Duvernois, Jeanne Lion est la patronne de Gaby Morlay, que son fils (André Luguet) engrosse, avant de lui intimer de se faire avorter. L'actrice participe à un autre drame, "La peur", de Victor Tourjansky, d'après une nouvelle de Stefan Zweig, où elle retrouve Gaby Morlay qui, engluée dans une fausse affaire d'adultère, finit par se jeter sous un bus.

CARRIERE A LA TELEVISION :

-"Le tour de France par deux enfants" (1957)-Episode "La maison des cartes postales"-Réalisation de William Magnin-Rôle de Mme Leroux.

Pour son unique apparition sur le petit écran, Jeanne Lion participe à la version télévisée, conçue par Claude Santelli, du livre de lecture, au titre éponyme, que tous les écoliers de France de la fin du XIXe siècle connaissaient par coeur. Dans cet épisode, l'actrice incarne l'ancienne logeuse de l'oncle des deux enfants. Ils veulent lui demander un renseignement, mais ils s'aperçoivent que, devenue sénile, elle n'est pas en mesure de le leur donner.

 

ANDRE ROUSSIMOFF ALIAS "ANDRE THE GIANT"(1946-1993)

Publié le 14/12/2024 à 10:54 par kmalden
ANDRE ROUSSIMOFF ALIAS "ANDRE THE GIANT"(1946-1993)

Mieux connu, dans un milieu affectionnant les surnoms, sous le nom d'"André the Giant", André Roussimoff fit les beaux soirs du catch, quand cette discipline, qui tenait autant du sport que du spectacle de cirque, réjouissait les amateurs.

Les mensurations exceptionnelles de ce sportif firent beaucoup pour sa réputation. Il mesurait en effet près de 2m20 et approchait les 250 kg. Selon certaines sources, il était atteint d'une forme de gigantisme et d'acromégalie, une maladie liée à une sécrétion très abondante de l'hormone de croissance. Ces particularités expliquent à la fois ses performances et la "visibilité" d'un sportif que les spectateurs, même les plus éloignés, repéraient aussitôt.

Après des débuts en France, au milieu des années 60, André Roussimoff se fait rapidement connaître à l'étranger. Il remporte ainsi de grands succès aussi bien en Europe qu'au Japon, en Australie ou en Afrique.

Son palmarès est impressionnant. Ce catcheur professionnel a été champion du monde poids lourds en France, mais aussi aux Etats-Unis. En effet, il a remporté deux titres mondiaux, toujours dans la catégorie poids lourds (l'un en individuel, l'autre en équipe), dans le cadre de compétitions organisées par la "World Wrestling Federation", qui organise des combats de catch aux Etats-Unis depuis les années 50. Le catcheur a remporté d'autres titres prestigieux, notamment au Japon (où il était très populaire), dans les années 80.

André the Giant connaît son métier. Il bénéficie de l'expertise de managers expérimentés et fréquente, à Paris, une école de catch réputée. Avec le temps, il perfectionne les prises les plus adaptées à son gabarit. C'est le cas du "Big Splash", qui consiste à se ruer sur son adversaire et à l'écraser de tout son poids en sautant sur lui ! On imagine l'angoisse qui devait saisir des catcheurs qui, comparés à notre géant, faisaient tous figure de gringalets !

Parmi ses prises favorites, on peut aussi noter le "Bear Hug", par lequel le catcheur devait serrer le corps de son adversaire avec ses bras. Un spectacle qui devait être assez singulier, dans la mesure où certains concurrents d'André Roumanoff lui arrivaient à peine à l'épaule !

Avec "L'Ange blanc" (Francisco Pino Farina), André the Giant est sans doute l'un des catcheurs les plus célèbres à s'être produits sur les rings français ou étrangers.

André Roumanoff est apparu dans quelques films.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Casse-tête chinois pour le judoka" (1968), de Maurice Labro-Rôle de Novak.

-"Conan le destructeur" ("Conan the destroyer"-1984)-Rôle de Dagoth.

-"Micki et Maude" ("Micki and Maude"-1984), de Blake Edwards-Rôle du catcheur.

-"I like to hurt peope" (1985), de Donald G. Jackson-Lui-même.

-"Princess bride" (1987), de Rob Reiner-Rôle de Fezzik.

-"Trading mom" (1994), de Tia Brelis-Le géant du cirque.

Comme on pouvait s'y attendre, André the Giant a joué des rôles en rapport avec son gabarit et son image de catcheur. C'est l'emploi qu'il tient dans "Micki et Maude", de Blake Edwards et dans "I like to hurt people", qui, en réalité, est un documentaire sur le catch( André the Giant y affronte d'autres catcheurs réputés, comme Ox Baker ou Abdullah the Butcher).

On n'est pas plus surpris de son rôle de bête de foire dans "Trading Mom", de Tia Brelis, où il incarne (sans trucage) un géant, l'une des attractions d'un cirque. Dans "Casse-tête chinois pour le judoka", de Maurice Labro, un sous James Bond, où le "judoka" remplace l'agent 007, André The Giant est crédité, au générique, comme "Le Grand Ferré", un des surnoms qui lui furent donnés.

Dans "Conan le destructeur", de Richard Fleischer, l'une des suites de la série qui confirma le succès d'Arnold Schwarzenegger, il incarne un dieu, Dagoth, dont Conan doit dérober la corne. "Princess Bride", un conte de fées moderne, lui offre le rôle plus élaboré d'un guerrier danois, poète à ses heures, qui, avec ses complices, enlève une jeune fille nommée Bouton d'Or (Robin Wright).

On a aussi aperçu André the Giant sur le petit écran.

CARRIERE A LA TELEVISION :

-"Symphorien" (1970-1977), série réalisée par Pierre A. Morin et Gilles Vincent.

-"L'homme qui valait trois milliards" ("The six million dollar man"-1976-2 épisodes)-Rôle du Bigfoot.

-"Chez Denise" (Episode "Les coiffeurs d'à côté"-1979), série créée par Denise Filiatrault-Un ami de Mme Silverman.

-"L'homme qui tombe à pic" ("The fall guy"-1982)-Rôle du Bigfoot.

-"Les Brillant" (1982), série créée par Marcel Gamache-Rôle de Jean Petit.

-"Ralph super-héros" ("The greatest american hero"-1983), série créée par Stephen J. Cannell-Un monstre.

-"Zorro" (Episode "Big brother"-1991), réalisé par Michael Levine-Rôle de Nestor Vargas.

Dans deux épisodes de la série américaine "L'homme qui valait trois milliards", avec Lee Majors, André the Giant incarne une version du "Bigfoot", cette créature mythique qui hanterait les sommets enneigés de l'Himalaya. Ici, il s'agit d'un être "bionique", créé de toutes pièces par des extraterrestres, qui l'utilisent à des fins pas toujours honorables.

Dans ces 2 épisodes, le catcheur, couvert d'une épaisse fourrure, le visage bruni et les cheveux longs, est méconnaissable. Il reprendra d'ailleurs ce rôle dans une autre série, toujours avec Lee Majors en vedette, "L'homme qui tombe à pic".

A noter sa présence dans trois séries québécoises très populaires, "Symphorien",  "Chez Denise" (où il est crédité sous le nom de Jean Ferré) et "Les Brillant" où, cette fois-ci, il apparaît sous son nom d'André the Giant.

Il figure aussi dans un épisode d'une nouvelle version du célèbre feuilleton "Zorro". Il y interprète le jeune frère d'un homme soupçonné du braquage d'une banque et qui, du fait de son gabarit hors normes (le "Big Brother" du titre original), réussit à défoncer la porte de la geôle et à faire évader le prisonnier.

Signalons encore qu'en 2018, un documentaire, réalisé par Jason Hehir, est consacré à André the Giant.

 

 

JACQUELINE POREL (1918-2012)

Publié le 29/11/2024 à 11:20 par kmalden
JACQUELINE POREL (1918-2012)

Toutes les fées du théâtre se sont penchées sur le berceau de Jacqueline Porel. Quand on a pour grand-mère la célèbre Réjane, la plus grande actrice de la Belle Epoque avec Sarah Bernhardt, et Louis Jouvet pour parrain, on ne peut guère échapper à l'appel de la scène.

Toute la vie de cette gracieuse comédienne sera d'ailleurs marquée par le monde du spectacle. En effet, elle épouse des acteurs, François Périer puis Gérard Landry. Les enfants issus de ces unions auront la même vocation, qu'il s'agisse du comédien Marc Porel, au destin tragique, du photographe Jean-Marie Périer ou du cinéaste Jean-Pierre Périer.

Son visage harmonieux, qui la fait un peu ressembler à Marie Déa ou Janine Darcey, évoque davantage la fraîcheur de la jeune fille réservée que le "sex appeal" de la femme émancipée. C'est peut-être ce physique un peu "daté" qui explique les limites de la carrière de la comédienne, notamment au cinéma.

Avec son ascendance, Jacqueline Porel ne pouvait qu'être attirée par la scène.

CARRIERE AU THEATRE :

-"L'écurie Watson" (1937), d'après Terence Rattigam-Adaptation de Pierre Fresnay et Maurice Sachs-Rôle de Diana Lake-Théâtre Saint-Georges.

-"Septembre" (1938), de Constance Coline-Mise en scène de René Rocher-Rôle de Marion-Théâtre du Vieux-Colombier.

-"La femme silencieuse" (1940), de Marcel Achard-Mise en scène de Charles Dullin-Théâtre de Paris.

-"Britannicus" (1941), de Jean Racine-Mise en scène de Jean Marais-Rôle de Junie-Théâtre des Bouffes-Parisiens.

-"Les J3" (1943), de Roger-Ferdinand-Mise en scène de Jacques Baumer-Rôle de Mlle Bravard-Théâtre des Bouffes-Parisiens-Reprise en 1954 (même rôle, théâtre de l'Ambigu-Comique).

-"Le sexe faible" (1947), d'Edouard Bourdet-Rôle de Christina-Théâtre de la Madeleine.

-"Les vignes du Seigneur" (1949), de Robert de Flers et Francis de Croisset-Mise en scène de Pierre Dux-Théâtre de Paris.

-"L'honorable Catherine" (1950), de Solange Térac-Mise en scène de Paule Rolle-Rôle de Catherine-Théâtre du Gymnase.

-"Mort pour rien" (1950), d'Alfred Fabre-Luce-Mise en scène de René Rocher-Rôle de France Chanal-Théâtre de l'Oeuvre.

-"Fric-Frac" (1950), d'Edouard Bourdet-Mise en scène de Simone Berriau-Rôle de Loulou-Théâtre Antoine.

-"Je l'aimais trop" (1951), de Jean Guitton-Mise en scène de Christian-Gérard-Rôle de Marie-Louise Lorette-Théâtre Saint-Georges.

-"Enfant du miracle" (1952), de Paul Gavault et Robert Charvay-Mise en scène de René Rocher-Rôle d'Elise-Théâtre de l'Apollo.

-"Crime parfait" (1953), d'après Frederick Knott-Adaptation de Roger Féral-Mise en scène de Georges Vitaly-Rôle de Patricia Wendice-Théâtre des Ambassadeurs.

-"Affaire vous concernant" (1954), de Jean-Pierre Conty-Mise en scène de Pierre Valde-Rôle de Geneviève-Théâtre de Paris-Reprise en 1955 (même rôle et même théâtre).

-"Ma cousine de Varsovie" (1955), de Louis Verneuil-Théâtre de Paris.

"La petite hutte" (1956), d'André Roussin-Mise en scène de l'auteur-Rôle de Suzanne-Théâtre des Nouveautés.

-"L'enfant du dimanche" (1958), de Pierre Brasseur-Mise en scène de Pierre Valde-Rôle d'Hélène-Théâtre Edouard VII-Reprise en 1959 (même rôle, théâtre de Paris).

-"Les croulants se portent bien" (1959), de Roger-Ferdinand-Mise en scène de Robert Manuel-Rôle de Thérèse-Théâtre Michel.

-"La ronde, dix scènes dialoguées" (1960), d'Arthur Schnitzler-Texte additionnel de Maurice Bray-Traduction de Maurice Rémon, Wilhelm Bauer et Suzanne Clauser-Mise en scène de Jean-Michel Rouzière-Casino municipal de Cannes.

-"Flora ("Il benessere"-1962), de Fabio Mauri et Franco Brusati-Adaptation d'Albert Husson-Mise en scène de Jules Dassin-Rôle d'Emma-Théâtre des Variétés.

-"Au petit bonheur" (1962), de Marc-Gilbert Sauvajon-Mise en scène de Jean-Michel Rouzière-Théâtre Montansier.

-"L'ours en peluche" (1962), de Jacques de La Forterie-Mise en scène de Daniel Crouet-Théâtre du casino d'Enghien.

-"Caroline a disparu" (1963), d'André Haguet-Mise en scène de Jacques-Henri Duval-Rôle de Colette-Théâtre des Capucines.

Au cours de sa carrière sur les planches, Jacqueline Porel ne s'est aventurée qu'une seule fois dans le domaine de la tragédie. Mais c'était pour jouer l'un des grands rôles du répertoire, celui de Junie, la fiancée de Britannicus, interprété par Serge Reggiani. Précédée d'une préface de Cocteau, la pièce est montée par un jeune Jean Marais, dont c'est la première mise en scène et qui réalise également les décors et les costumes.

Mais Jacqueline Porel se sent plus à l'aise dans la comédie. Elle a de l'esprit et un sens de l'humour très fin, qui ne demande qu'à se manifester. Elle les mettra à profit dans de grands classiques du boulevard. On peut en effet l'applaudir dans deux succès d'Edouard Bourdet, l'un des maîtres incontestés du genre. Il y a d'abord "Le sexe faible", ce marivaudage un peu daté qui voit une bourgeoise s'ingénier à marier ses fils à de riches héritières, où elle donne la réplique aux savoureux comédiens que sont Marguerite Pierry et Alfred Adam.

Plus célèbre encore, "Fric-Frac", qui raconte un cambriolage (le "fric-frac" du titre) par des escrocs à la petite semaine. Jacqueline Porel y incarne Loulou (un rôle immortalisé par Arletty, dans le film de Claude Autant-Lara), dont s'éprend Jo "les bras coupés", interprété par un Michel Simon toujours en verve, qui reprend à la scène le rôle tenu au cinéma.

On compte, au répertoire de Jacqueline Porel, d'autres succès de ce théâtre mousseux et léger, faute d'être toujours très profond. Citons ainsi "Les vignes du Seigneur",  un grand opus du célèbre duo De Flers et Caillavet, encore des orfèvres en la matière. L'actrice y côtoie des acteurs de premier ordre, comme Pierre Dux ou la grande Mary Marquet, qui débuta en 1913 et obtint, sous la houlette de Paul Mounet (le frère du grand tragédien Mounet-Sully), le second prix de tragédie, en 1914, lors du concours d'entrée à la Comédie-Française.

Autre classique encore, "La petite hutte", d'André Roussin, qui savait ciseler lui aussi, des manières de petits chefs-d'oeuvre. Elle y joue le rôle de Suzanne, qui, avec son mari (Pierre Destailles) et son amant (Claude Rich), échoue sur une île déserte.

A noter que, dans sa première pièce, "L'écurie Watson", de Terrence Rattigan, la comédienne se fait simplement appeler "Mlle Jacqueline". Mais elle reprend son nom entier dès son second spectacle, "Septembre", de Constance Coline, où elle retrouve Jacques Castelot et Bernard Blier.

Dans "Les J3", de Roger-Ferdinand, elle incarne le nouveau professeur de philosophie d'un pensionnat de jeunes filles (rôle repris par Giselle Pascal dans le film de Roger Richebé, sorti en 1946). Le titre fait référence aux cartes de rationnement réservées aux adolescents durant l'Occupation. Jacqueline Porel obtient ensuite le rôle principal de "L'honorable Catherine". Elle y incarne un personnage cynique (repris au cinéma par Edwige Feuillère), qui n'hésite pas à surprendre des couples adultères, menaçant de prévenir les conjoints de ces amoureux clandestins s'ils refusent de lui acheter un aspirateur.

C'est encore elle qui mène le jeu dans "Je l'aimais trop", de Jean Guitton (à ne pas confondre avec le philosophe !). Elle y joue le rôle d'une jolie fleuriste qui, soupçonnant son amant d'infidélité (on voit l'originalité du propos !) n'hésite pas à décharger son revolver sur lui.

Dans "Crime parfait", de Frederick Knott, Jacqueline Porel joue le rôle de Patricia Wendice, que son mari tente de faire assassiner par un comparse. Mais c'est elle qui le tue et qui est accusée du meurtre. Hitchcock tirera de cette pièce à suspense l'un de ses chefs-d'oeuvre, "Le crime était presque parfait" ("Dial M for murder"), dans lequel Grace Kelly incarnait le personnage interprété sur les planches par Jacqueline Porel.

A noter encore sa participation à "L'enfant du dimanche", une pièce de Pierre Brasseur, qui n'en était pas à ses débuts comme dramaturge. On lui doit en effet plusieurs pièces, écrites dans les années 20, et un  grand succès, "Un ange passe", que le comédien interprète et met en scène au théâtre La Bruyère, en 1940, puis qui se joue, trois ans plus tard, à l'Ambigu, avant d'être repris à la télévision au début des années 1970. Dans "L'enfant du dimanche", qui raconte l'histoire d'un enfant dont les parents sont divorcés (situation moins fréquente qu'aujourd'hui), Jacqueline Porel incarne l'ex-femme de Pierre Brasseur.

L'actrice continue d'apparaître dans des succès du boulevard, comme "Les croulants se portent bien", de Roger-Ferdinand (repris au cinéma par Jean Boyer) ou "Ma cousine de Varsovie", de Louis Verneuil, un des triomphes d'Elvire Popesco, aussi bien à la scène qu'à l'écran. C'est toujours dans ce registre aimable, illustré par une pièce comme "Au petit bonheur", de Marc-Gilbert Sauvajon, qu'elle met un terme à sa carrière théâtrale au début des années 60.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Les beaux jours" (1935), de Marc Allégret.

-"Le héros de la Marne" (1938), d'André Hugon-Rôle d'Hélène Bardin.

-"Altitude 3200" (1938), de Jean Benoît-Lévy-Rôle de Marthe.

-"Romance de Paris" (1941), de Jean Boyer-Rôle de Madeleine.

-"La grande meute" (1945), de Jean de Limur-Rôle d'Agnès de Charançay.

-"Mensonges" (1946), de Jean Stelli-Rôle de Corinne Martinage.

-"Tierce à coeur" (1947), de Jacques de Casembroot-Rôle de Dina.

-"Mon ami Sainfoin" (1950), de Marc-Gilbert Sauvajon-Rôle de Yolande.

-"Le 84 prend des vacances" (1950), de Léo Joannon-Rôle de Mimi Jonquille.

-"Brelan d'as" (1952), d'Henri Verneuil-Segment "L'alibi de Monsieur Wens"-Rôle de Denise.

-"La jeune folle" (1952), d'Yves Allégret-Rôle de la mère supérieure.

-"Les surprises d'une nuit de noces" (1952), de Jean Vallée-Rôle de Muriel Herbillon.

-"La vérité sur Bébé Donge" (1952), d'Henri Decoin-Rôle de Françoise.

-"La pocharde" (1953), de Georges Combret-Rôle de Lucienne Marignan.

-"L'appel du destin" (1953), de Georges Lacombe-Rôle de Lucienne Lombardi.

-"Tourments" (1954), de Jacques Daniel-Norman-Rôle de Simone Rebeira.

-"Vêtir ceux qui sont nus ("Vestire gli ignudi"-1954), de Marcello Pagliero-Rôle de la fiancée de Ludovico.

-"Les nuits de Montmartre" (1955), de Pierre Franchi.

-"Razzia sur la chnouf" (1955), d'Henri Decoin-Rôle de Solange Birot.

-"Ce soir les jupons volent" (1956), de Dimitri Kirsanoff-Rôle de Monique.

-"Méfiez-vous fillettes" (1957), d'Yves Allégret-Rôle de Mme Cora.

-"12 heures d'horloge" (1959), de Geza von Radvanyi-Voix.

-"La vérité" (1960), d'Henri-Georges Clouzot-Rôle de la secrétaire.

-"Le capitan" (1960), d'André Hunebelle-Rôle de Léonora Galigaï.

-"La Française et l'amour" (1960)-Sketch "L'enfance", d'Henri Decoin-Rôle de Mme Bazouche.

-"Préméditation" (1960), d'André Berthomieu-Rôle de Mme Lenoir.

-"Marie des Isles" (1960), de Georges Combret.

-"Le couteau dans la plaie" (1962), d'Anatole Litvak.

-"Le repos du guerrier" (1962), de Roger Vadim-Rôle de Mme Le Theil.

-"Germinal" (1963), d'Yves Allégret-Rôle de Mme Maigrat.

-"Jean-Marc ou la vie conjugale" (1964), d'André Cayatte-Rôle de Line.

-"Françoise ou la vie conjugale" (1964), d'André Cayatte-Rôle de Line.

-"La promesse de l'aube" (1970), de Jules Dassin-Rôle de Mme Mailer.

-"La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil" ("The lady in the car with glasses and a gun"), d'Anatole Litvak-Rôle de la secrétaire.

-"Une femme, un jour" (1977), de Léonard Keigel-Rôle de la mère.

Jacqueline Porel est encore adolescente quand elle débute sa carrière au cinéma, au milieu des années 30. Elle joue d'abord les jeunes filles fragiles. Dans "Le héros de la Marne", un mélo d'André Hugon, elle incarne Hélène, amoureuse de Jean (Bernard Lancret) qui part faire son service militaire. La guerre de 14 éclate alors et la jeune femme est désavouée par son beau-père, un paysan enrichi qui croit la famille d'Hélène attirée par son argent. Enceinte de Jean, elle accouche donc seule et se réfugie chez une cousine. Sa conduite exemplaire durant la guerre (elle renseigne l'état-major sur les mouvements de l'ennemi) lui vaut finalement l'(estime de son beau-père, qui la recueille, elle et son enfant.

Dans son film suivant, "Altitude 3200", de Jean Benoît-Lévy, Jacqueline Porel interprète une jeune alpiniste qui, avec ses compagnes de cordée, est secourue par des jeunes gens dont le projet est de vivre en communauté, dans un chalet de montagne.

"La romance de Paris", de Jean Boyer, qui permet à Charles Trénet d'entonner la chanson titre (qui deviendra un de ses grands succès) donne à la comédienne le rôle d'une jeune femme, Jeannette, dont le père (Robert Le Vigan, toujours admirable) est chanteur. Son métier lui permet de rencontrer Georges (Charles Trénet), qui chante aussi en amateur. Il s'éprendra bien sûr de Jeannette.

Changement de registre avec "La grande meute", de Jean de Limur, d'après le roman de Paul Vialar. Jacqueline Porel y incarne une aristocrate ruinée, Agnès de Charançay, qui épouse un gentilhomme grevé de dettes (Jacques Dumesnil, que sa prestance naturelle voue souvent aux rôles de nobles). Mais leur enfant meurt et Agnès ne peut en avoir d'autres. Après s'être séparée de son mari, elle épouse un riche bourgeois, ce qui lui permet de s'emparer des biens de son ex époux. L'actrice donne vie, avec beaucoup d'aisance, à ce personnage cynique et manipulateur.

Au milieu des années 40, la comédienne poursuit une brillante carrière au cinéma. Même si elle n'est pas toujours l'héroïne des films où elle apparaît, elle se hisse le plus souvent en tête d'affiche. C'est encore le cas dans "Mensonges", de Jean Stelli, où elle interprète la fiancée d'un don juan de province sans scrupules (Jean Marchat), qui séduit l'épouse d'un médecin (Gaby Morlay) et assassine le praticien, en laissant croire que sa veuve est coupable du meurtre.

La sûreté de jeu de Jacqueline Porel lui permet de passer avec facilité d'un genre à l'autre. Après l'atmosphère dramatique de "Mensonges", elle s'adapte sans difficulté au ton léger de "Mon ami Sainfoin", de Marc-Gilbert Sauvajon (plus connu comme dramaturge), où elle est engagée pour conduire l'automobile d'un aimable couple (Alfred Adam et Sophie Desmarets) qui part en voyage de noces en Italie. Même ton badin dans "Le 84 prend des vacances", de Léo Joannon (qu'on a connu plus inspiré), où l'actrice incarne une certaine Mimi Jonquille (sic), égérie de l'ambassadeur du Palouchistan !

Un autre film oubliable, et bien oublié, "Les surprises d'une nuit de noces", de Jean Vallée, qui n'est qu'un véhicule pour André Claveau, un chanteur de charme alors très prisé, qui susurre "Pour toi mon ange", une chanson de Louiguy et Georges Tabet (de son côté, Georgette Plana, l'immortelle interprète de "Riquita jolie fleur de Java", chante "Je fais tout pour lui" dans le film).  Dans cette comédie un peu plate, Jacqueline Porel  est enlevée par André Claveau, qui l'encourage au divorce.

Avec les années, l'actrice endosse de plus en plus souvent les rôles de mère. C'est le cas dans "La pocharde", de Georges Combret, où elle est le mère de François Patrice, amoureux de la fille d'une femme que la rumeur publique accuse d'alcoolisme, et dans "L'appel du destin", de Georges Lacombe, où son fils (et celui de Jean Marais) est le célèbre Roberto Benzi, un enfant prodige qui dirige son premier orchestre à l'âge de six ans et qui tient ici son propre rôle.

Dans "Tourments", de Jacques Daniel-Norman, l'un des grands rôles de Tino Rossi au cinéma, elle joue encore une mère, celle d'un petit garçon adopté par l'ancien chanteur incarné par Tino Rossi, et sa femme, à la santé fragile, incarnée par la discrète Blanchette Brunoy. Elle n'hésite pas à engager un détective un peu douteux (un rôle inattendu pour Louis de Funès) pour récupérer son fils. Mais, devant le drame provoqué par la disparition de l'enfant, elle décide de le rendre à ses parents adoptifs. Au début des années 60, la comédienne interprète encore la mère de Brigitte Bardot dans "Le repos du guerrier", de Roger Vadim.

A partir du milieu des années 50, cependant, les rôles se font plus rares et moins intéressants. Dans "Ce soir, les jupons volent", de Dimitri Kirsanoff, Jacqueline Porel dirige les collections d'un grand couturier parisien (Jean Chevrier). Suivent quelques rôles secondaires, dans "La vérité", d'Henri-Georges Clouzot, avec Brigitte Bardot, ou "Méfiez-vous fillettes", d'Yves Allégret, avec Antonella Lualdi et Robert Hossein.

Une fois n'est pas coutume, elle fait une incursion dans le genre historique, en interprétant, dans "Le capitan", d'André Hunebelle, la Galigaï, aventurière italienne qui, avec son mari, Concini, s'était introduite dans les bonnes grâces de Marie de Médicis, mère de Louis XIII et régente du Royaume durant la minorité de son fils. Le portrait de la favorite, décrite comme petite et noiraude, ne correspondait d'ailleurs nullement au physique avenant de Jacqueline Porel.

Dans la version que tire Yves Allégret de "Germinal", le roman de Zola, l'actrice incarne Mme Maigrat, la femme de l'épicier du coron (Claude Cerval), un homme dur et avare, qui exploite les mineurs.

Après quelques rôles mineurs, notamment dans "La promesse de l'aube", de Jules Dassin, avec Mélina Mercouri, Jacqueline Porel apparaît une dernière fois sur le grand écran, en 1977, dans un film de Léonard Keigel, "Une femme un jour".

CARRIERE A LA TELEVISION :

-"Nous irons à Valparaiso" (1954), de Claude Barma.

-"Captain Gallant of the foreign legion" (1955-1 épisode), série américaine-Rôle de Monique.

-"Gewagtes Spiel (1964-1 épisode), série allemande-Rôle de Jacqueline Sommer.

-"L'éventail de Séville" (1968), série de René Wheeler-Rôle de La Esteban.

-"Trois diamants plus une femme" (1973), d'Aldo Altit-La tante.

Jacqueline Porel est peu apparue sur le petit écran. On peut la voir dans "Nous irons à Valparaiso", un téléfilm du vétéran de la télévision Claude Barma, sur un scénario de Marcel Achard. "Trois diamants plus une femme", un téléfilm d'Aldo Altit, est tiré de la pièce du dramaturge espagnol Alejandro Casona. Jacqueline Porel y incarne la tante de Perle, la fille du Commissaire suprême de la République imaginaire de Brigandie.

L'actrice participe également à des séries étrangères. Elle apparaît ainsi dans un épisode d'une série consacrée à la légion étrangère, "Captain Gallant of the foreign legion", avec Buster Crabbe, qui incarna l'un des Tarzan les plus convaincants de l'écran. Elle joue aussi dans un épisode de la série policière allemande "Gewagtes Spiel", avec l'acteur autrichien Alexander Kerst en vedette.

A noter, enfin, son rôle dans une série pour la jeunesse, "L'éventail de Séville", réalisée par René Wheeler.

DOUBLAGE :

Jacqueline Porel a doublé :

-Deborah Kerr dans :

*"Les mines du roi Salomon" "King Salomon's mines"-1950), de Compton Bennett et Andrew Marton-Rôle d'Elizabeth Curtis.

*"Quo vadis ?" (1951), de Mervyn LeRoy-Rôle de Lygia.

*"Le prisonnier de Zenda" ("The prisoner of Zenda"-1951), de Richard Thorpe-Rôle de la princesse Flavia.

*"Jules César" ("Julius Caesar"-1953), de Joseph L. Mankiewicz-Rôle de Portia.

*"Thé et sympathie" ("Tea and sympathy"-1956), de Vincente Minnelli-Rôle de Laura Reynolds.

*"Elle et lui" ("An affair to remember"-1957), de Leo McCarey-Rôle de Terry McKay.

*"Bonjour tristesse" (1958), d'Otto Preminger-Rôle d'Anne Larson.

*"Un matin comme les autres" ("Beloved infidel"-1959), d'Henry king-Rôle de Sheilah Graham.

*"Horizons sans frontières" ("The sundowners"-1960), de Fred Zinemann-Rôle d'Ida Carmody/Anna.

*"La lame nue" ("The naked edge"-1961), de Michael Anderson-Rôle de Martha Radcliffe.

*"Dieu seul le sait" ("Heaven knows Mr Allison"-1962), de John Huston-Rôle de soeur Angela.

*"La nuit de l'iguane" ("The night of the iguana"-1964), de John Huston-Rôle de Hannah Jelkes.

*"Les inséparables" ("Marriage on the rocks"-1965), de Jack Donohue-Rôle de Valerie Edwards.

*"L'arrangement" ("The arrangement"-1969), d'Elia Kazan-Rôle de Florence.

-Audrey Hepburn dans :

*"Vacances romaines" ("Roman holiday"-1953), de William Wyler-Rôle de la princesse Ann.

*"Sabrina" ("Sabrina"-1954), de Billy Wilder-Rôle de Sabrina Fairchild.

*"Guerre et paix" ("War and peace"-1956), de King Vidor-Rôle de Natacha Rostov.

*"Drôle de frimousse" ("Funny face"-1957), de Stanley Donen-Rôle de Jo.

*"Diamants sur canapé" ("Breakfast at Tiffany's"-1961), de Blake Edwards-Rôle de Holly Golightly.

*"Deux têtes folles" ("Paris when it sizzles"-1964), de Richard Quine-Rôle de Gabrielle Simpson;

*"Liés par le sang" ("Bloodline"-1979), de Terence Young-Rôle d'Elizabeth Roffe.

-Maggie Smith dans : 

*"Voyages avec ma tante" ("Travels with my aunt"-1972), de George Cukor-Rôle d'Augusta Bertram.

*"California hôtel" ("California suite"-1978), d'Herbert Ross-Rôle de Diana Barrie.

*"Porc royal" ("A private function"-1984), de Malcolm Mowbray-Rôle de Joyce Silvers.

*"Sister Act" ("Sister Act"-1992), d'Emile Ardolino-Rôle de la Mère supérieure.

*"Le jardin secret" ("The secret garden"-1993), d'Agnieszka Holland-Rôle de Mrs Medlock.

*"Sister Act 2" ("Sister Act 2 : back in the habit"-1993), de Bill Duke-Rôle de la Mère supérieure.

*"Le club des ex" ("The first wives club"-1996), de Hugh Wilson-Rôle de Gunila Garson Goldberg.

-Lana Turner dans :

*"Les ensorcelés" ("The bad and the beautiful"-1952), de Vincente Minnelli-Rôle de Georgia Lorrison.

*"Voyage au-delà des vivants" ("Betrayed"-1954), de Gottfried Reinhardt-Rôle de Carla Van Oven.

*"Le fils prodigue" ("The prodigal"-1955), de Richard Thorpe-Rôle de Samarra.

*"Diane de Poitiers" ("Diane"-1956), de David Miller-Rôle de Diane de Poitiers.

*"Les plaisirs de l'enfer" ("Peyton place"-1957), de Mark Robson-Rôle de Constance MacKenzie.

*"Je pleure mon amour" ("Another time, another place"-1958), de Lewis Allen-Rôle de Sara Scott.

-Katharine Hepburn dans :

*"L'odyssée de l'African queen" ("The African queen"-1951), de John Huston-Rôle de Rose Sayer.

*"Vacances à Venise" ("Summertime"-1955), de David Lean-Rôle de Jane Hudson.

*"Devine qui vient dîner..." ("Guess who's coming to dinner"-1967), de Stanley Kramer-Rôle de Christina Drayton.

*"Le lion en hiver" ("The lion in winter"-1968), d'Anthony Harvey-Rôle d'Aliénor d'Aquitaine.

*"La folle de Chaillot" ("The madwoman of Chaillot"-1969), de Bryan Forbes-Rôle de la comtesse Aurélie.

*"Bijoux, hot-dogs et tasses de thé" ("The man upstairs"-1992), téléfilm de George Schaefer-Rôle de Victoria Brown.

-Maureen O'Hara dans :

*"Ce n'est qu'un au revoir" ("The long gray line"-1955), de John Ford-Rôle de Mary O'Donnell.

*"Le brave et la belle" ("The magnificent matador"-1955), de Budd Boetticher-Rôle de Karen Harrison.

*"L'aigle vole au soleil" ("The wings of eagles"-1957), de John Ford-Rôle de Min Wead.

*"Rancho Bravo" ("The rare breed"-1966), d'Andrew McLaglen-Rôle de Martha Price.

*"Big Jake" ("Big Jake"-1971), de George Sherman-Rôle dev Martha McCandles.

-Kim Novak dans :

*"Tu seras un homme mon fils" ("The Eddy Duchin story"-1956), de George Sidney-Rôle de Marjorie Oelrichs Duchin.

*"La blonde ou la rousse" ("Pal Joey"-1957), de George Sidney-Rôle de Linda English.

*"L'adorable voisine" ("Bell, book and candle"-1958), de Richard Quine-Rôle de Gillian "Gil" Holroyd.

*"Au milieu de la nuit" ("Middle of the night"-1959), de Delbert Mann-Rôle de Betty Preisser.

-Shelley Winters dans :

*"La nuit du chasseur" ("Th night of the hunter"-1955), de Charles Laughton-Rôle de Willa Harper.

*"Le trésor de Pancho Villa" ("The treasure of Pancho Villa"-1955), de George Sherman-Rôle de Ruth Harris.

*"Lolita" ("Lolita"-1962), de Stanley Kubrick-Rôle de Charlotte Haze.

-Eleanor Parker dans :

*"Scaramouche" ("Scaramouche"-1952), de George Sidney-Rôle de Léonore.

*"Mélodie interrompue" ("Interrupted melody"-1955), de Curtis Bernhardt-Rôle de Marjorie "Margie" Lawrence.

-Jarma Lewis dans :

*"Le tendre piège" ("The tender trap"-1955), de Charles Walters-Rôle de Jessica Collins.

*"L'arbre de vie" ("Raintree county"-1957), d'Edward Dmytryk-Rôle de Barbara Drake.

-Judy Holiday dans : 

*"Une cadillac en or massif" ("The solid gold cadillac"-1956), de Richard Quine-Rôle de Laura Partridge.

*"Un numéro du tonnerre" ("Bells are ringing"-1960), de Vincente Minnelli-Rôle de Nella Peterson/Melissandre Scott.

-Kay Kendall dans :

*"Les girls" ("Girls"-1957), de George Cukor-Rôle de lady Sybil Wren.

*"Qu'est-ce que maman comprend à l'amour ?" ("The reluctant debutante"-1958), de Vincente Minnelli-Rôle de Sheila Broadbent.

*"Chérie recommençons" ("Once more, with feeling !"-1960), de Stanley Donen-Rôle de Dolly Fabian.

-Gianna Maria Canale dans :

*"L'ennemi silencieux" ("The silent enemy"-1958), de William Fairchild-Rôle de Conchita Tomolino.

*"La reine des Amazones" ("La regina delle Amazzoni"-1961), de Vittorio Sala-Rôle de la reine des Amazones.

*"Le lion de Saint-Marc" ("Il leone di San Marco"-1963), de Luigi Capuano-Rôle de Rosanna.

-Nina Foch dans :

*"Spartacus" (1960), de Stanley Kubrick-Rôle d'Helena Glabrus.

*"Inculpé de meurtre" ("Prescription murder"-1968)- Episode de la série télévisée "Columbo"-Réalisation de Richard Irving-Rôle de Carol Fleming.

*"L'amour est une grande aventure" ("Skin deep"-1989), de Blake Edwards-Rôle de Marge.

-Honor Blackman dans :

*"La dernière grenade" "The last grenade"-1970), de Gordon Flemyng-Rôle de la générale Katherine Whiteley.

*"L'ange et le démon" ("Twinky"-1970), de Richard Donner-Rôle de Mummy.

*"SOS Scotland Yard" ("Etude in black"-1973)-Episode de la série télévisée "Colombo"-Réalisation de Nicolas Colasanto-Rôle de Lilian Stanhope.

-Carolyn Jones dans :

*"Bagarres au King Créole" ("King Creole"-1958), de Michael Curtiz-Rôle de Ronnie.

*"Le dernier train de Gun Hill" ("The last train from Gun Hill"-1959), de John Sturges-Rôle de Linda.

-Cyd Charisse dans :

*"Crépuscule sur l'océan" ("Twilight for the gods"-1958), de Joseph Pevney-Rôle de Charlotte King.

*"Quinze jours ailleurs" ("Two weeks in another town"-1962), de Vincente Minnelli-Rôle de Carlotta.

-Wandisa Guida dans :

*"Le maître de forges" ("Il padrone delle ferriere"-1959), d'Anton Giulio Majano-Rôle d'Athénaïs de Moulinet.

*"La révolte des esclaves" ("La rivolta degli schiavi"-1960), de Nunzio Malasomma-Rôle d'Agnès.

-Capucine dans :

*"Le lion" ("The lion"-1962), de Jack Cardiff-Rôle de Christine.

*"La septième aube" ("The 7th dawn"-1964), de Lewis Gilbert-Rôle de Dhana Mercier.

-Lilli Palmer dans :

*"Défi à Gibraltar" ("Beta Som"-1963), de Charles Frend et Bruno Vailati-Rôle de Lygia Da Silva.

*"Duel à la vodka" ("Zwei girls vom roten Stern"-1966), de Sammy Drechsel et Marcel Ophüls-Rôle d'Olga Nikolaievna.

-Margaret Leighton dans :

*"Le messager" ("The go-between"-1971), de Joseph Losey-Rôle de Mme Maudsley.

*"Une belle tigresse" ("Zee and Co"-1972), de Brian G. Hutton-Rôle de Gladys.

-Frances Sternhagen dans :

*"L'hôpital" ("The hospital"-1971), d'Arthur Hiller-Rôle de Mrs Cushing.

*"Fedora" ("Fedora"-1978), de Billy Wilder-Rôle de Miss Balfour.

-Sian Philips dans :

*"Becket" (1964), de Peter Glenville-Rôle de Gwendolen.

*"Valmont" (1989), de Milos Forman-Rôle de Mme de Volanges.

-Janet Leigh dans :

*"Les espions s'amusent" ("Jet pilote"-1957), de Josef von Sternberg-Rôle d'Anna Marladovna.

*"La femme oubliée" ("Forgotten lady"-1975)-Episode de la série télévisée "Colombo"-Réalisation d'Harvey Hart-Rôle de Grace Wheeler Willis.

-Phyllis Kirk dans :

*"L'homme au masque de cire" ("House of wax"-1953), d'André de Toth-Rôle de Sue Allen.

*"Monsieur et Madame détective" ("The thin man"-1957-1959), série télévisée, dirigée par Robert B. Sinclair (1 épisode), John Meredyth Lucas (1 épisode), Leigh Jason (1 épisode), Abner Biberman (1 épisode), Bernard Girard (2 épisodes), Norman Abbott (3 épisodes), Bretaigne Windust (3 épisodes), John Newland (5 épisodes), Richard Kinon (5 épisodes), Andrew McCullough (6 épisodes), William Asher (7 épisodes), Don Weis (14 épisodes), Oscar Rudolph (20 épisodes)-Rôle de Nora Charles.

-Marjorie Main dans :

*"Rue sans issue" ("Dead end"-1937), de William Wyler-Rôle de Mrs Martin.

-Celeste Holm dans :

*"Eve" ("All about Eve"-1950), de Joseph L. Mankiewicz-Rôle de Karen Richards.

-Vivien Leigh dans :

*"Un tramway nommé désir" ("A streetcar named desire"-1951), d'Elia Kazan-Rôle de Blanche DuBois.

-Mari Aldon dans :

*"Les aventures du capitaine Wyatt" ("Distant drums"-1951), de Raoul Walsh-Rôle de Judy Beckett.

-Maria Montez dans :

*"Terre de violence" (3amore e sangue"-1951), de Marino Girolami-Rôle de Dolores.

-Phyllis Thaxter dans :

*"La mission du commandant Lex" ("Springfield rifle"-1952), d'André De Toth-Rôle D'Elise Kearney.

-Veola Vonn dans :

*"La captive aux yeux clairs" ("The big sky"-1952), d'Howard Hawks-La fille du saloon.

-Lucille Norman dans :

*"Les conquérants de Carson City" ("Carson City"-1952), d'André De Toth-Rôle de Susan Mitchell.

-Zsa Zsa Gabor dans :

*"L'ennemi public n° 1" (1953), d'Henri Verneuil-Eleonore Brown/Lola la blonde.

-Ludmila Tcherina dans :

*"Le signe du païen" ("Sign of the pagan"-1954), de Douglas Sirk-Rôle de Pulchérie.

-Lucille Ball dans :

*"La roulotte du plaisir" ("The long, long trailer"-1954), de Vincente Minnelli-Rôle de Tacy Bolton-Collini.

-Maria Favella dans :

*"Napoléon" (1954), de Sacha Guitry-Rôle de Madame Mère.

-Paola Mori dans :

*"Dossier secret" ("Mr Arkadin"-1955), d'Orson Welles-Rôle de Raina Arkadin.

-Jan Sterling dans :

*"Plus dure sera la chute" ("The harder they fall"-1956), de Mark Robson-Rôle de Beth Willis.

-Inga Tidblad dans :

*"L'énigmatique Monsieur D" ("Foreign intrigue"-1956), de Sheldon Reynolds-Rôle de Mrs Lindquist.

-Paquita Rico dans :

*"A la Jamaïque" (1957), d'André Berthomieu-Rôle d'Olivia de Montana.

-Pina Bottin dans :

*"Le pirate de l'épervier noir" ("Il pirata dello sparviero nero"-1958), de Sergio Grieco-Rôle d'Eva.

-Eleonora Rossi Drago dans :

*"La Tour prends garde !" (1958), de Georges Lampin-Rôle de la comtesse Malvina d'Amalfi.

-Elizabeth Taylor dans :

*"La chatte sur un toit brûlant" ("Cat on a hot tin roof"-1958), de Richard Brooks-Rôle de Maggie Pollit.

-Leora Dana dans :

*"Comme un torrent" ("Some came running"-1958), de Vincente Minnelli-Rôle d'Agnes Hirsh.

-Eva Vaitl dans ;

*"Le pont" ("Die Brûcke"-1959), de Bernhard Wicki-Rôle de Mme Borchert.

-Sabine Sesselmann dans :

*"Le bossu" (1959), d'André Hunebelle-Rôle d'Aurore de Nevers/Isabelle de Caylus.

-Eva Bartok dans :

*"Douze heures d'horloge" ("Ihr verbrechen war Liebe"-1959), de Geza von Radvanyi-Rôle de Barbara.

-Lauretta Masiero dans :

*"Le confident de ces dames" (1959), de Jean Boyer-Rôle de la princesse Soniouchka.

-Eva Gabor dans :

*"Tout commença par un baiser" ("It started with a kiss"-1959), de George Marshall-Rôle de Marion de La Vey.

-Virginia Gregg dans :

*"Opération jupons" ("Operation petticoat"-1959), de Blake Edwards-Rôle d'Edna Heywood.

-Sonja Ziemann dans :

*"Au voleur !" (1960), de Ralph Habib-Rôle de Barbara Harding.

-Lisa Lu dans :

*"Commando de destruction" ("The mountain road"-1960), de Daniel Mann-Rôle de Sue-Mei Hung.

-Dina Merrill dans :

*"La Vénus au vison" ("Butterfield 8"-1960), de Daniel Mann-Rôle d'Emily Liggett.

-Virna Lisi dans :

*"Romulus et Rémus" ("Romolo e Remo"-1961), de Sergio Corbucci-Rôle de Julia.

-Theodora Davitt dans :

*"Le zinzin d'Hollywood" ("The errand boy"-1961), de Jerry Lewis-La femme qui se fait doubler.

-Nancy Kovack dans :

*"Fureur à l'Ouest" ("The wild westerners"-1962), d'Oscar Rudolph-Rôle de Rose Sharon.

-Yolande Turner dans :

*"Le couteau dans la plaie" ("Il coltello nella piaga"-1962), d'Anatole Litvak-Rôle de Barbara Ford.

-Mary Peach dans :

*"Le téléphone rouge" ("A gathering of eagles"-1963), de Delbert Mann-Rôle de Victoria Caldwell.

-Lola Albright dans :

*"Les félins" (1964), de René Clément-Rôle de Barbara Hill.

-Hildegard Knef dans :

*"Le secret de la liste rouge" ("Mozambique"-1964), de Robert Lynn-Rôle d'Ilona Valdez.

-Sheila Hancock dans :

*"La baie aux émeraudes" ("The moon-spinners"-1964), de James Neilson-Rôle de Cynthia Gamble.

-Jeanne Moreau dans :

*"La Rolls-Royce jaune" ("The yellow Rolls-Royce"-1964), d'Anthony Asquith-Rôle de la marquise de Frinton.

-Perla Cristal dans :

*"Agent 077, opération Jamaïque" ("La muerte silba un blues"-1964), de Jésus Franco-Rôle de Lina.

-Laura Devon dans :

*"Au revoir Charlie" ("Goodbye Charlie"-1964), de Vincente Minnelli-Rôle de Rusty Sartori.

-Ilaria Occhini dans :

*"Les forcenés" ("Gli uomini dal passo pesante"-1965), d'Albert Band et Mario Sequi-Rôle d'Edith Wickett.

-Isabel Dean dans :

*"Cyclone à la Jamaïque" ("A high wind in Jamaica"-1965), d'Alexander Mackendrick-Rôle de Mrs Thornton.

-Claire Trevor dans :

*"Comment tuer votre femme" ("How to murder your wife"-1965), de Richard Quine-Rôle d'Edna Lampson.

-Margaret Lee dans :

*"New York appelle Superdragon" ("New York chiama Superdrago"-1966), de Giorgio Ferroni-Rôle de Cynthia Fulton.

-Fenella Fielding dans :

*"Arrivederci baby" ("Drop dead darling"-1966), de Ken Hughes-Rôle de Fenella.

-Cathleen Nesbitt dans :

*"La planque" ("Das Geheimnis der Weissen Nonne"-1966), de Cyril Frankel-Rôle de lady Livia Emberday.

-Michèle Girardon dans :

*"Le chevalier à la rose rouge" ("Rose rosse per Angelica"-1966), de Steno-Rôle d'Antoinette La Flèche.

-Eleanor Bron dans :

*"Voyage à deux" ("Two for the road"-1967), de Stanley Donen-Rôle de Cathy Manchester.

-Julie Harris dans :

*"Reflets dans un oeil d'or" ("Reflections in a golden eye"-1967), de John Huston-Rôle d'Alison Langdon.

-Geraldine Page dans :

*"Le plus heureux des milliardaires" ("The happiest millionaire"-1967), de Norman Tokar-Rôle de Mme Duke.

-Frances Robinson dans :

*Le même film-Rôle de tante Gladys.

-Jane Russell dans :

*"Le crédo de la violence" ("Born losers"-1967), de Tom Laughlin-Rôle de Mrs Shorn.

-Marilu Tolo dans :

*"Casse-tête chinois pour le judoka" (1967), de Maurice Labro-Rôle de Jennifer Morgani.

-Elspeth March dans :

*"Maldonne pour un espion" ("A dandy in aspic"-1968), d'Anthony Mann et Laurence Harvey-Rôle de lady Hetherington.

-Kay Medford dans :

*"Funny girl" ("Funny girl"-1968), de William Wyler-Rôle de Rose Brice.

-Isabel Jeans dans :

*"The magic christian" ("The magic christian"-1969), de Joseph McGrath-Rôle de lady Agnes Grand.

-Ruth Warrick dans :

*"Le plus grand des hold-up" ("The great bank robbery"-1969), de Hy Averback-Rôle de Mrs Applebee.

-Ruth Trouncer dans :

*"Une fille dans ma soupe" ("There's a girl in my soup"-1970), de Roy Boulting-Rôle de Gilly.

-Judy Campbell dans :

*Le même film-Rôle de lady Heather.

-Irene Dailey dans :

*"Cinq pièces faciles" ("Five easy pieces"-1970), de Bob Rafelson-Rôle de Samia Glava.

-Cara Williams dans :

*"Femmes de médecins" ("Doctors' wifes"-1971), de George Schaefer-Rôle de Maggie Gray.

-Antoinette Bower dans :

*"Satan mon amour" ("The Mephisto waltz"-1971), de Paul Wendkos-Une invitée.

-Kim Hunter dans :

*"Plein cadre" ("Suitable pour framing"-1972)-Episode de la série télévisée "Colombo"-Réalisation de Hy Averback-Rôle d'Edna Matthews.

-Joanne Linville dans :

*"Scorpio" ("Scorpio"-1973), de Michael Winner-Rôle de Sarah.

-Clarissa Kaye dans :

*"Frankenstein : the true story" (1973), mini-série télévisée de Jack Smight-Rôle de lady Fanshawe.

-Lee Grant dans :

*"Shampoo" ("Shampoo"-1975), de Hal Ashby-Rôle de Felicia Karpf.

-Jane Hoffman dans :

*"Le jour du fléau" ("The day of the locust"-1975), de John Schlesinger-Rôle de Mrs Odlesh.

-Beatrice Straight dans :

*"Network : main basse sur la télévision" ("Network"-1976), de Sidney Lumet-Rôle de Louise Schumacher.

-Collin Wilcox Paxton dans :

*"Les dents de la mer 2" ("Jaws 2"-1978), de Jeannot Szwarc-Rôle du Dr Lureen Elkins.

-Meg Mundy dans :

*"Oliver's story" ("Oliver's story"-1978), de John Korty-Rôle de Mrs Barrett.

-Camilla Sparv dans :

*"L'empire du Grec" ("The greek tycoon"-1978), de J. Lee Thompson-Rôle de Simi Tomasis.

-Leland Palmer dans :

*"Que le spectacle commence" ("All that jazz"-1979), de Bob Fosse-Rôle d'Audrey Paris.

-Rita Fredricks dans :

*"Justice pour tous" ("And justice for all"-1979), de Norman Jewison-Rôle du juge Howe.

-Angie Dickinson dans :

*"L'homme en colère" (1979), de Claude Pinoteau-Rôle de Karen.

-Anne Meara dans :

*"Fame" ("Fame"-1980), d'Alan Parker-Rôle de Mrs Sherwood.

-Lupe Garnica dans :

*"Gloria" ("Gloria"-1980), de John Cassavetes-Rôle de Margarita Vargas.

-Jacqueline Fogt dans :

*"Le complot diabolique du docteur Fu Manchu" ("The fiendish plot of Dr Fu Manchu"-1980), de Piers Haggard-La représentante de la société botanique.

-Marie Jo Catlett dans :

*"La plage sanglante" ("Blood beach"-1980), de Jeffrey Bloom-Rôle d'Harriet Crabe.

-Toby Robins dans :

*"Rien que pour vos yeux" ("For your eyes only"-1981), de John Glen-Rôle d'Iona Havelock.

-Rosel Zech dans :

*"Lola une femme allemande" ("Lola"-1981), de Rainer Werner Fassbinder-Rôle de Frau Schukert.

-Ilse Earl dans :

*"Absence de malice" ("Absence of malice"-1981), de Sydney Pollack-Rôle de la Mère supérieure.

-Le personnage de la Reine dans :

*"La Belle au bois dormant" ("Sleeping beauty"-1959), film d'animation de Clyde Geronimi (doublage de 1981).

-Le personnage du porc-épic dans :

*"Rox et Rouky" ("The fox and the hound"-1981), film d'animation de Ted Berman, Richard Rich et Art Stevens.

-Laura Betti dans :

*"La chartreuse de Parme" ("La certosa di Parma"), téléfilm de Mauro Bolognini-La vivandière.

-Lainie Kazan dans :

*"Où est passée mon idole ?" ("My favorite year"-1982), de Richard Benjamin-Rôle de Belle Carroca.

-Lois De Banzie dans :

*"Le retour de l'inspecteur Harry" ("Sudden impact"-1983), de Clint Eastwood-La juge.

-Imogene Coca dans :

*"Bonjour les vacances" ("National lampoon's vacation"-1983), d'Harold Ramis-Rôle de tante Edna.

-Barbara Byrne dans :

*"Amadeus" ("Amadeus"-1984), de Milos Forman-Rôle de Frau Weber.

-Linda Hunt dans :

*"Dune" ("Dune"-1984), de David Lynch-Rôle de Shadout Mapes.

-Barbara Hershey dans :

*"Le meilleur" ("The natural"-1984), de Barry Levinson-Rôle d'Harriet Bird.

-Ronnie Claire Edwards dans :

*"Perfect" ("Perfect"-1985), de James Bridges-Rôle de Melody.

-Denise Bryer dans :

*"Labyrinthe" ("Labyrinth"-1986), film d'animation de Jim Henson-Lady Pou-Belle.

-David Shaughnessy dans :

*Le même film-Le chapeau tête-d'oiseau.

-Sara Kestelman dans :

*"Lady Jane" ("Lady Jane"-1986), de Trevor Nunn-Rôle de Frances Brandon.

-Nobu McCarthy dans :

*"Karaté kid : le moment de vérité 2" ("The karate kid, part II"-1986), de John G. Avildsen-Rôle de Yukie.

-Ann Walker dans :

*"Soul man" (1986), de Steve Miner-Rôle de Mrs Dunbar.

-Frances Bay dans :

*"Blue velvet" (1986), de David Lynch-Rôle de tante Barbara.

-Le personnage de lady Mouse dans :

*"Basile détective privé" ("The great mouse detective"-1986), film d'animation de Ron Clements, Burny Mattinson, David Michener et John Musker.

-Mildred Natwick dans :

*"Les liaisons dangereuses" ("Dangerous liaisons"-1988), de Stephen Frears-Rôle de Mme de Rosemonde.

-Anne Lonnberg dans :

*"L'insoutenable légèreté de l'être" ("The unbearable lightness of being"-1988), de Philip Kaufman-La photographe.

-Suzanne Shepherd dans :

*"L'oncle Buck" ("Uncle Buck"-1989), de John Hughes-Rôle de Mme Hogarth.

-Le personnage de la servante dans :

*"La petite sirène" ("The little mermaid"-1989), film d'animation de John Musker et Ron Clements.

-Le personnage de Mme de Trémaine dans :

*"Cendrillon" ("Cinderella"-1950), film d'animation de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske (doublage de 1991).

-Anne Haney dans :

*"Madame Doubtfire" ("Mrs Doubtfire"-1993), de Chris Colombus-Rôle de Miss Sellner.

-Vanessa Redgrave dans :

*"La maison aux esprits" ("Das Geisterhaus"-1993), de Bille August-Rôle de Nivea del Valle.

-Olympia Dukakis dans :

*"Les complices" ("I love trouble"-1994), de Charles Shyer-Rôle de Jeannie.

Même si Jacqueline Porel peut se targuer d'une belle carrière au théâtre et au cinéma, c'est au doublage que son nom est surtout attaché. Elle en est devenue, au fil des ans, l'une des spécialistes les plus estimées. En tant que directrice artistique, elle a d'ailleurs dirigé de nombreuses séances de doublage.

En plus d'un demi siècle, elle a doublé les plus grandes actrices. Avec une préférence pour certaines, dont Deborah Kerr. Aucune voix, tant dans sa tonalité générale que dans ses inflexions, ne pouvait mieux rendre l'élégance et la sensibilité frémissante de la grande comédienne américaine. Il en est d'ailleurs un peu de même pour Audrey Hepburn.

Ce qui est remarquable, c'est que Jacqueline Porel ait prêté sa voix à des actrices au tempérament aussi différent que Maureen O'Hara, Katharine Hepburn ou Lana Turner. Elle en montrait ainsi la grande plasticité et toute l'étendue d'un talent multiforme.

MARIE-FRANCE (1943)

Publié le 27/11/2024 à 15:40 par kmalden
MARIE-FRANCE (1943)

Ce n'est pas pour rien que Marie-France fut surnommée la "Shirley Temple française". Avec ses anglaises, ses robes d'organdi et sa fausse spontanéité, l'enfant prodige, qui conserve aujourd'hui de nombreux admirateurs, était arrivée au sommet du box-office américain.

Le succès de Marie-France fut plus modeste, mais ses joues rebondies et son grand noeud dans les cheveux séduisent le public français d'après-guerre. A quatre ans, elle gagne un concours de chant à la radio. Ce qui lui permet de participer à l'émission "Les beaux jeudis", animée par Jacques Pauliac. Les jeunes auditeurs y riaient aux facéties d'un clown déjà célèbre, Achille Zavatta, et écoutaient le concours de chant dans lequel Marie-France débuta. Il donna aussi sa chance à un jeune imitateur de Bourvil, qui régala les auditeurs d'un de ses succès, "La dondon dodue".

Marie-France continue sur sa lancée et enregistre plusieurs disques. D'une voix toute menue d'enfant, elle débite des paroles dont elle ne peut comprendre le sens. Bien sûr, elle fredonne des chansons enfantines, comme "Je voudrais un mari", de Charles Humel. Mais celle que l'on présentait alors comme "la plus petite des grandes vedettes" met aussi à son répertoire des airs qui ne sont pas destinés aux enfants, comme le grand succès de Georges Ulmer, "Quand allons-nous nous marier" ou l'un des titres favoris d'Eddie Constantine, "L'enfant de la balle".

L'effet comique provient alors du décalage entre l'air innocent de la petite fille sage et les paroles qu'elle débite.  Les auditeurs s'amusent de l'entendre demander : "quand allons-nous nous marier, mon cowboy adoré" ou affirmer, de sa petite voix fluette :"mon paternel m'a dit (...)  pour gagner ta pitance, la danse y'a qu'ça".

Elle enregistre aussi un disque de Noël, où elle chante, accompagnée par l'orchestre de Jean Faustin, une "Berceuse de Noël" écrite par Loulou Gasté. En 1959, elle participe à un disque qui reprend certains airs de "Gigi", le célèbre film musical de Vincente Minnelli, avec Leslie Caron, Maurice Chevalier et Louis Jourdan. Marie-France y interprète "Les Parisiens", une chanson de Frederick Loewe et Alan Jay Lerner, chantée par Leslie Caron dans le film de Minnelli, et "Prie pour moi ce soir", des mêmes auteurs, un autre succès de Leslie Caron dans le film.  Elle entonne aussi, en compagnie de Sacha Distel et  de Jane Marken, "Ceux qui inventèrent le champagne", des mêmes auteurs, un autre air célèbre, interprété dans le film par Leslie Caron, Louis Jourdan et Hermione Gingold. Plus tard, au début des années 60, alors que sa carrière s'achève, elle fait entendre sa voix (créditée sous son vrai nom de Marie-France Plumer) sur un disque où Dick Rivers chante "Je suis bien". 

Comme d'autres jeunes prodiges, Marie-France entama une carrière au cinéma.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Les enfants dorment la nuit" (1948), court métrage de Pierre Maudru-Une enfant.

-"Les derniers jours de Pompéi" (1948), de Marcel L'Herbier et Paolo Moffa.

-"Retour à la vie" (1948), de Jean Dréville-Sketch "Le retour de René".

-"La maternelle" (1948), d'Henri Diamant-Berger-Rôle de Marie-France.

-"La ronde des heures" (1949), d'Alexandre Ryder-Rôle de Gilberte.

-"On ne triche pas avec la vie" (1949), de René Delacroix.

-"Tire au flanc" (1950), de Fernand Rivers-Rôle de la petite fille.

-"Bel amour" (1950), de François Campaux-Rôle de "Petit Pierre".

-"Au fil des ondes" (1950), de Pierre Gautherin.

-"Sous le ciel de Paris" (1950), de Julien Duvivier-Rôle de Colette Malingret.

-"Les deux gamines" (1950), de Maurice de Canonge-Rôle de Gaby.

-"Procès au Vatican" (1950), d'André Haguet-Rôle de Thérèse Martin enfant.

-"Musique en tête" (1951), de Georges Combret et Claude Orval-Rôle de la petite fille.

-"Au sud d'Alger" ("South of Algiers"-1951), de Jack Lee.

-"Son dernier Noël" (1952), de Jacques Daniel-Norman-Rôle de Zita.

-"La pocharde" (1952), de Georges Combret-Rôle de Nicole.

-"Nous sommes tous des assassins" (1952), d'André Cayatte-Rôle de la petite fille.

-"La minute de vérité" (1952), de Jean Delannoy-Rôle de Simone Richard.

-"Gamin de Paris" (1953), de Georges Jaffé.

-"Dortoir des grandes" (1953), d'Henri Decoin-Une élève.

-"Trafics dans l'ombre" (1963), d'Antoine d'Ormesson.

-"L'amour à la chaîne" (1964), de Claude de Givray.

Tout au long de cette courte carrière, qui, pour l'essentiel, ne dure que cinq ans, on confie à Marie-France quelques rôles notables. Ainsi, elle est l'une des "deux gamines", titre du film de Maurice de Canonge. Avec sa soeur (Josette Arno), elle est confiée à son grand-père après la disparition de sa mère, une célèbre chanteuse (Léo Marjane), dans un accident d'avion. Mais la gouvernante un tantinet sadique interprétée par la toujours talentueuse Suzy Prim leur rend la vie dure. Pour échapper à cette tyrannie, les deux fillettes s'enfuient, puis finissent par retrouver leur mère, qui n'avait finalement pas péri dans le crash.Dans le merveilleux film de Duvivier "Sous le ciel de Paris", Marie-France interprète une petite fille qui décide de ne pas rentrer chez elle. En effet, elle a eu de mauvaises notes et elle craint la colère de son père. Alors, elle sort de l'école, toute triste, déchire les pages de son carnet, rempli de mauvaises notes, et les jette dans le caniveau. Puis elle tourne le dos à la maison. Ses parents inquiets (Georgette Anys et Georgius) la retrouveront finalement grâce à une vieille dame démunie qui ne sait comment nourrir ses chats.

Elle incarne aussi  Thérèse de Lisieux enfant dans le film d'André Haguet, "Procès au Vatican", consacré à la vie de la sainte, interprétée par France Descaut. Dans "La ronde des heures", d'Alexandre Ryder; Marie-France est la fille d'un chanteur qui perd sa voix.

A noter que, dans "Bel amour", de François Campaux, la jeune comédienne joue le rôle d'un petit garçon. Elle incarne en effet le fils d'un médecin (Antonio Vilar) qui, s'éprenant d'une étrangère de passage (Odile Versois), finit par quitter sa femme (Gisèle Pascal). Dans une scène du film, le "fils" supplie son père de ne pas les abandonner, sa mère et lui.

Dans "Son dernier Noël", de Jacques Daniel-Norman, qui raconte la triste histoire d'une petite fille malade (Yannick Maloire), à laquelle on fait croire que Noël est arrivé, Marie-France interprète la fille d'une entraîneuse. C'est l'occasion pour Tino Rossi, la vedette du film, d'entonner quelques chansons de circonstance, dont "Petite étoile de Noël". Elle incarne également la fille du couple formé par Jean Gabin et Michèle Morgan dans "La minute de vérité", de Jean Delannoy.

Dans la plupart de ses autres films, Marie-France (qu'on annonce, à l'époque, comme "la petite Marie-France") fait partie des enfants qui fréquentent une école ou un pensionnat, comme dans "La maternelle", d'Henri Diamant-Berger ou "Dortoir des grandes", d'Henri Decoin.

Après ce dernier film, la jeune actrice connaît le destin de la plupart des enfants acteurs. En grandissant, ils n'intéressent plus les metteurs en scène. La carrière de Marie-France s'arrête donc pour dix ans, avant de reprendre pour deux films mineurs, dans lesquels elle obtient de petits rôles. Puis l'actrice déserte les milieux du spectacle sans plus jamais faire parler d'elle.

RENEE THOREL (1885-1971)

Publié le 25/11/2024 à 16:23 par kmalden
RENEE THOREL (1885-1971)

Renée Thorel fait partie de cette armée d'acteurs anonymes qui n'ont pas laissé plus de traces sur les pellicules de films que dans la mémoire des spectateurs.

Venue au cinéma sur le tard, elle a plus de 55 ans à ses débuts sur le grand écran, elle se contentera, la plupart du temps, de jouer les utilités. Il n'est guère étonnant, dans ces conditions, que son nom et son visage, qui n'est pas sans rappeler celui de Gabrielle Dorziat, n'aient pu laisser le moindre souvenir.

Renée Thorel avait aussi des talents de chanteuse, qu'elle fit partager aux spectateurs venus l'applaudir.

CARRIERE SUR SCENE :

-"Violettes impériales" (1950), d'après Henry Roussel-Musique de Vincent Scotto-Livret de Paul Achard, René Jeanne et Henry Varna-Mise en scène Henry Varna-Les Célestins (Lyon).

-"Père", d'Edouard Bourdet.

On le voit, la carrière théâtrale de Renée Thorel est des plus brèves. Elle participe d'abord à la célèbre opérette de Vincent Scotto, "Violettes impériales", créée en 1948 au théâtre Mogador à Paris. Le rôle principal, celui de Don Juan, est confié à Marcel Merkès, qui avait fait ses débuts, l'année précédente, dans "Rêves de valse", d'Oscar Strauss. Un personnage qui sera immortalisé, quatre ans plus tard, par Luis Mariano, dans le film de Richard Pottier. Dans la version donnée, en 1950, au théâtre des Célestins de Lyon, Renée Thorel doit tenir le rôle de la marquise d'Ascaniz, la mère de Don Juan (mais c'est à confirmer).

Puis Renée Thorel apparaît, toujours aux Célestins, dans "Père", une pièce d'Edouard Bourdet, dans laquelle elle donne la réplique à Pierre Dux et Jeanine Crispin.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Premier rendez-vous" (1941), d'Henri Decoin-Un professeur.

-"Montmartre-sur-seine" (1941), de Georges Lacombe.

-"Nous les gosses" (1941), de Louis Daquin-Une dame charitable.

-"Pontcarral, colonel d'Empire" (1942), de Jean Delannoy-Rôle de Mme de Saint-Sory.

-"Le prince charmant" (1942), de Jean Boyer.

-"La main du diable" (1943), de Maurice Tourneur-La dame qui a froid.

-"L'homme qui vendit son âme" (1943), de Jean-Paul Paulin-Rôle de la capitaine de l'Armée du salut.

-"Le ciel est à vous" (1944), de Jean Grémillon-La voisine.

-"La Malibran" (1944), de Sacha Guitry-Rôle de Mme de La Bouillerie.

-"Le bal des passants" (1944), de Guillaume Radot.

-"Falbalas" (1945), de Jacques Becker.

-"Bifur 3" (1945), de Maurice Cam.

-"Impasse" (1946), de Pierre Dard.

-"Destins" (1946), de Richard Pottier.

-"Martin Roumagnac" (1946), de Georges Lacombe.

-"Les maris de Léontine" (1947), de René Le Hénaff-Une dame.

-"Antoine et Antoinette" (1947), de Jacques Becker-Une dame achetant un billet de loterie.

-"Carré de valets" (1947), d'André Berthomieu-Une invitée.

-"Monsieur Vincent" (1947), de Maurice Cloche-Une dame patronnesse.

-"D'homme à hommes" (1948), de Christian-Jaque-Une invitée d'Elsa.

-"Scandale" (1948), de René Le Hénaff-Rôle de Mme Porteval.

-"Le secret de Mayerling" (1949), de Jean Delannoy-Une dame d'honneur.

-"Envoi de fleurs" (1950), de Jean Stelli.

-"Miquette et sa mère" (1950), d'Henri-Georges Clouzot-Une commère.

-"Les deux gamines" (1951), de Maurice Cloche-Rôle de la directrice.

Une carrière très modeste, on le voit, qui n'a pas permis à Renée Thorel de se faire un nom au cinéma. Durant ses dix ans de présence à l'écran, elle a des rôles si menus qu'il est parfois difficile, dans l'état actuel des sources, d'en préciser la nature.

Très souvent, ses personnages fugaces n'ont pas de nom : elle est "une dame", "une commère", "une invitée" ou encore "la voisine", sans plus de précisions.

Renée Thorel n'a droit à une identité que dans quelques films. Dans "Pontcarral, colonel d'Empire", elle a de faux airs d'une Marguerite Moréno qui aurait pris du poids. Engoncée dans une de ces robes de la Restauration qui ne laissaient apparaître que le visage et les mains, elle remercie Jean Marchat d'être intervenu pour faire arrêter le colonel Pontcarral (Pierre Blanchar), un zélateur de l'Empereur qui a eu le front de s'introduire dans une famille fidèle au Roi et de courtiser sa petite-fille (Suzy Carrier).

L'air de douairière pincée que sait prendre l'actrice lui vaut aussi le rôle de Mme de La Bouillerie dans "La Malibran", un film de Sacha Guitry, où le rôle de la célèbre cantatrice française est tenu par une soprano tout aussi réputée, Géori Boué, dans son unique rôle au cinéma.

On la voit aussi en capitaine de l'Armée du salut et, en tant que telle, supérieure d'une jeune fille, Blanche (Michèle Alfa), dont s'éprend André Luguet, un banquier qui a vendu son âme au diable, en échange de la promesse de dépenser des millions, chaque jour, pour faire le mal. Elle incarne aussi la mère de Philippe Lemaire dans "Scandale", de René Le Hénaff, qui voit Odette Joyeux hériter d'une boîte de nuit.

Renée Thorel termine sa brève carrière au cinéma en incarnant la directrice du pensionnat que fréquentent les deux gamines du titre (dans le film de Maurice Cloche), qui croient avoir perdu leur mère, une chanteuse connue, dans un accident d'avion (le rôle est tenu par Léo Marjane, la célèbre interprète de "Seule ce soir", un grand succès de la chanson).

DANIK PATISSON (1939-2016)

Publié le 21/11/2024 à 14:55 par kmalden
DANIK PATISSON (1939-2016)

Pour une fois, Danik Patisson n'est pas venue au cinéma après avoir remporté un concours de beauté. C'est l'inverse qui se produisit. Débutant sa carrière très jeune, en 1953, elle est élue Miss Paris en 1960.

La bouche un peu boudeuse, elle avait le charme adolescent d'une starlette un peu trop vite montée en graine. Ce mélange d'innocence et de rouerie lui vaudra des rôles de bourgeoises pas toujours rangées.

Voulant être danseuse, elle fait partie des petits rats de l'opéra, avant d'intégrer, toute jeune encore, une troupe de danse. Décidément éclectique, Dany Patisson s'essaie aussi à la chanson et enregistre quelques disques. Elle a notamment repris, avec une voix grave mélodieuse, l'un des succès de Patachou, "Le voyage de noces", de Jean Valtay et J. Rochette. Dans deux albums des années 1960,  "Danse party chez Danik Patisson", elle chante, sur des rythmes de cha-cha-cha ou de tango, des succès comme "Papa aime maman", popularisé par Georges Guétary, ou "Nathalie s'en va", un des titres des Compagnons de la chanson. Danik Patisson monta aussi sur les planches, se consacrant au théâtre, pour l'essentiel bien après ses succès au cinéma. Elle dirigea d'ailleurs une salle de spectacle, le théâtre des Cinq diamants, dans le 13e arrondissement de Paris.

CARRIERE AU THEATRE :

-"Le petit arpent du bon Dieu" (1956), d'Erskine Caldwell-Adaptation de Marcel Duhamel-Mise en scène de José Quaglio-Rôle de Daling Jill-Théâtre de l'Ambigu-Comique.

-"La belle de mai" (1962), de Juliette Saint-Giniez-Théâtre Tristan Bernard.

-"Jean-Paul II n'ayez pas peur" (2007), d'Alain Decaux-Mise en scène de Robert Hossein-Palais des sports (Paris).

-"Seznec, un procès impitoyable" (2010), d'Olga Vincent-Mise en scène de Robert Hossein-Un témoin-Théâtre de Paris.

-"Dominici, un procès impitoyable" (2011), de Marc Fayet-Mise en scène de Robert Hossein-Théâtre de Paris.

Certaines sources notent la présence de Danik Patisson dans une version des "Misérables" de Victor Hugo, donnée au casino d'Enghien, en 1954, dans une mise en scène de Jean Hervé. Il s'agit en fait d'une confusion avec la comédienne Annick Patison, qui joue ici le rôle de Cosette.

Dans "Le petit arpent du bon Dieu", la célèbre pièce d'Erskine Caldwell (qui inspira un film à Anthnony Man, avec Robert Ryan), Danik Patisson interprète Darling Jill, l'une des filles de Ty Ty (Armontel), un fermier du Sud profond des Etats-Unis, qui creuse sans fin son terrain afin d'y trouver l'or qu'un aïeul était censé y avoir enterré.

Beaucoup plus tard, à la fin des années 2000, Danik Patisson remonte sur les planches. Elle participe alors, un peu perdue dans la foule des comédiens engagés, aux grands spectacles, conçus (souvent avec la collaboration d'Alain Decaux) et mis en scène par Robert Hossein, et qui portent ici sur de célèbres affaires judiciaires.

Sa vraie carrière de comédienne, Danik Patisson la trouve au cinéma.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Maternité clandestine" (1953), de Jean Gourguet.

-"Mam'zelle Nitouche" (1953), d'Yves Allégret-Une amie.

-"La dernière fois que j'ai vu Paris" ("The last time I saw Paris"-1954), de Richard Brooks-Une girl.

-"Interdit de séjour" (1954), de Maurice de Canonge.

-"La maison du souvenir" ("Casa ricordi"-1954), de Carmine Gallone.

-"Le pain vivant" (1954), de Jean Mousselle.

-"Fantaisie d'un jour" (1954), de Pierre Cardinal.

-"Frou-Frou" (1955), d'Augusto Genina-Une amie d'Arthus.

-"Gueule d'ange" (1955), de Marcel Blistène-Rôle de la fleuriste.

-"Les premiers outrages" (1955), de Jean Gourguet-Rôle de Catherine.

-"Cherchez la femme" (1955), de Raoul André.

-"Tant qu'il y aura des femmes" (1955), d'Edmond T. Gréville.

-"Les Duraton" (1955), d'André Berthomieu-Rôle de Solange Duraton.

-"Paris canaille" (1955), de Pierre Gaspard-Huit-Une élève.

-"Les possédées" (1955), de Charles Brabant.

-"OSS 117 n'est pas mort" (1956), de Jean Sacha-Rôle d'Anita Lead.

-"Le long des trottoirs" (1956), de Léonide Moguy-Rôle de Christine.

-"Donnez-moi ma chance" (1957), de Léonide Moguy-Rôle de Brigitte.

-"Rafles sur la ville" (1957), de Pierre Chenal-Rôle de Lucie Barot.

-"Incognito" (1957), de Patrice Dally-Rôle de Barbara.

-"Le soleil se lève aussi" ("The sun also rises"-1957), d'Henry King-Rôle de Marie.

-"Jeunes filles en uniforme" ("Mädchen in uniform"-1958), de Geza von Radvanyi-Rôle d'Alexandra von Treskow.

-"O primo basilio" (1959), d'Antonio Lopez Ribeiro-Rôle de Luisa.

-"Les mordus" (1960), de René Jolivet-Rôle de Françoise.

-"La blonde et les nus de Soho" ("Too hot to handle"-1960), de Terence Young-Rôle de Liliane Decker.

-"Alibi pour un meurtre" (1960), de Robert Bibal-Rôle de Laurence Ciello.

-"Capitaine tempête ("La spada della vendetta-1961), de Luigi Latini De Marchi.

-"De quoi tu te mêles Daniela !" (1961), de Max Pécas-Rôle de Claudine.

-"L'accident" (1962), d'Edmond T. Gréville-Rôle de Françoise Cassel.

-"Agent O77 opération Jamaïque" ("La muerte silba un blues"-1962), de Jess Franco-Rôle de Moira Santos.

-"Déclic et des claques" (1964), de Philippe Clair.

-"Le vampire de Düsseldorf" (1965), de Robert Hossein-Rôle de Mme Schultz.

-"Tamara ou comment j'ai enterré ma vie de jeune fille" (1974), de Michel Berkowitch.

-"Madame D" (2009), court métrage d'Estelle Chauvin-La vieille dame.

Danik Patisson est encore adolescente quand elle commence sa carrière au cinéma, au début des années 1950. Elle devra longtemps se contenter de fugitives apparitions, non créditées au générique.

En 1954, Jean Gourguet, avec qui elle a débuté, l'année précédente, dans "Maternité clandestine", lui donne un petit rôle, celui de la soeur de Françoise Vatel qui, dans "Les premiers outrages", essaie de discréditer un garçon (Maurice Sarfati), qui s'est détournée d'elle.

Peu à peu, ses personnages deviennent plus denses. Dans "OSS 117 n'est pas mort", de Jean Sacha, elle interprète la fille d'un aristocrate anglais (Georges Lannes), qui demande au célèbre agent secret Hubert Bonnisseur de La Bath, alias OSS 117 (Ivan Desny), d'enquêter sur la disparition de certains documents. Toujours don juan, il ne sera pas insensible à son charme. Puis André Berthomieu engage Danik Patisson pour incarner Solange Duraton, la fille de la célèbre "Famille Duraton", un film tiré du feuilleton du même nom, créé à a la radio en 1936, avec Noël-Noël pour vedette. Ici, les parents sont interprétés par deux humoristes très populaires, Ded Rysel et Jane Sourza (on se souvient de ses duos avec Raymond Souplex).

Dans "Le long des trottoirs", de Léonide Moguy, qui aborde de front un sujet tabou à l'époque, la prostitution, Danik Patisson est au centre du récit. Elle y incarne une jeune orpheline pauvre, accueillie dans la famille d'une riche bourgeoise philanthrope (Anne Vernon). Accusée d'avoir séduit le fils de la maison, elle est chassée de son nouveau domicile. Revenue dans son ancien quartier, elle y devient la proie d'un souteneur (Pierre Fromont) et exerce le métier d'entraîneuse. Anne Vernon la tire de ce milieu louche et en fait l'infirmière d'André, son fiancé (François Guérin), qui, bien sûr, s'éprend d'elle. Durement traitée par Anne Vernon, qui a découvert le pot aux roses, elle va se jeter dans une rivière, mais on la repêche à temps et elle épousera finalement André.

L'année suivante, Léonide Moguy donne à nouveau un rôle important à la comédienne dans "Donnez-moi ma chance", avec Michèle Mercier. Dans "Rafles sur la ville", de Pierre Chenal, Danik Patisson incarne une jeune bourgeoise un peu allumeuse, qui séduit un inspecteur (Michel Piccoli, qui avait encore ses cheveux), avant de le laisser finalement tomber pour ne pas compromettre son mariage (elle est de nouveau unie, dans ce film, à François Guérin, jeune premier bon chic bon genre, mais un peu fade, de l'époque).

Notons aussi la participation de l'actrice à "Jeunes filles en uniforme", de Geza von Redvanyi, un film qui fit scandale à l'époque, car il abordait, de manière bien chaste pourtant, l'amour saphique. Il relate en effet les relations équivoques qui unissent une élève d'un strict pensionnat de jeunes filles (Romy Schneider), dont Danik Patisson est l'amie, avec une surveillante indulgente (Lilli Palmer).

Avec les années, l'actrice se cantonne de plus en plus dans des films de série sans la moindre ambition. On peut ainsi la voir dans des bandes d'espionnage vite oubliées, comme "Incognito", de Patrice Dally, l'une des aventures les moins réussies d'Eddie Constantine qui, comme d'habitude, joue un séduisant et désinvolte agent secret, "De quoi tu te mêles Daniela", de Max Pécas (l'immortel auteur de "Embraye bidasse, ça fume"), avec Elke Sommer, ou encore "Agent 077 opération Jamaïque", de Jess Franco, où l'actrice incarne une chanteuse de cabaret, indicatrice à ses heures.

Ce n'est d'ailleurs pas le seul film étranger auquel ait participé Danik Patisson. Signalons notamment sa présence dans "Le soleil se lève aussi", d'Henry King, d'après Hemingway, avec Ava Gardner et Tyrone Power (mais dans un petit rôle, non crédité au générique), "O primo basilio", du réalisateur portugais Antonio Lopez Ribeiro ou encore "Capitaine tempête", d'un réalisateur italien peu connu en France, Luigi Latini De Marchi. La participation de l'actrice à "La blonde et les nus de Soho", de Terence Young, lui permet de côtoyer la pulpeuse Jayne Mansfield, qui joue ici une effeuilleuse de cabaret aux charmes appétissants.

Dans "Les mordus", de René Jolivet, Danik Patisson partage l'affiche avec Sacha Distel, dans son seul rôle principal et l'une de ses rares apparitions au cinéma. Il y campe un repris de justice qui essaie de refaire sa vie. A noter aussi un rôle important dans "Alibi pour un meurtre", de Robert Bibal. Elle y incarne une jeune femme victime d'un maître-chanteur, qui menace d'envoyer à son mari des lettres écrites à son amant et des photos compromettantes. Elle finit par être assassinée, et c'est le futur commissaire Bourrel (Raymond Souplex) qui est chargé d'élucider cette affaire de meurtre.

Danik Patisson décroche encore un des rôles principaux dans "L'accident" , d'Edmond T. Gréville. Loin de ses emplois de vamps un peu allumeuses, elle y interprète une jeune institutrice nommée, pour son premier poste, dans une île bretonne peu accueillante. Elle ne tarde pas à éveiller, chez un de ses collègues (Georges Rivière), une passion qui le pousse à supprimer sa femme (Magali Noël). Celle-ci ayant été mordue par un serpent, il prétend qu'une panne de voiture l'empêche de la conduire à l'hôpital. Une mort programmée qui lui évitera de recourir à l'assassinat !

Les rôles se raréfiant, la carrière au cinéma de Danik Patisson s'essouffle, avant de s'arrêter pratiquement au milieu des années 1960. Elle se tourne alors vers la télévision.

CARRIERE A LA TELEVISION :

-"Un homme supérieur" (1960), de Georges Folgoas-Rôle d'Elisabeth.

-"L'oiseau de bonheur" (1962), de Georges Folgoas-Rôle de Sylvie.

-"Allô police" (1967), série de Jean Dewever-Rôle de Mme Lesueur (1 épisode).

-"Erreurs judiciaires" (1975), série de Jean Laviron et Alain Franck-Rôle de Josyane (1 épisode).

-"Recherche dans l'intérêt des familles" (1977),  série de Philippe Arnal-Rôle de Mme Vernon (1 épisode).

-"Les amours sous la Révolution" (1978), série de Jean-Paul Carrère (1 épisode).

-"L'éblouissement" (1979), de Jean-Paul Carrère-Rôle de Mme Hamilton.

-"Mon ami Socia" (1981), de Daniel Martineau-Rôle de la mère de Valérie.

-"Boulevard du palais" (2005), série créée par Thierry Jonquet-Episode réalisé par Pascale Dallet-Rôle de Mme Vendémiaire (1 épisode).

-"Julie Lescaut" (2005), série créée par Alexis Lecaye-Rôle de la grand-mère Quentin (1 épisode).

-"Navarro" (2006), série créée par Tito Lopin et Pierre Grimblat-Rôle de Mme Seurat (1 épisode).

-"L'affaire Seznec, c'est vous qui allez juger" (2010), de Robert Hossein.

Danik Patisson participe, sur le petit écran, à des séries populaires, qui firent les beaux jours de la télévision des années 2000. Ainsi, dans un épisode de "Boulevard du palais", avec Jean-François Balmer en officier de la police judiciaire, elle incarne la femme d'un notable (Feodor Atkine) soupçonné du meurtre d'une jeune fille. On la voit aussi (cette fois-ci dans un  rôle de grand-mère !) dans un  épisode de la célèbre série "Julie Lescaut", où Véronique Genest, dans le rôle-titre, joue les commissaires de police. Elle fait encore partie de la distribution (toujours dans un petit rôle) de "L'âme en vrac", un épisode de la célèbre série "Navarro", menée par Roger Hanin.

L'actrice était apparue, les années précédentes, dans des séries populaires, mais bien oubliées aujourd'hui. C'est le cas de "Allô police", où un commissaire de police incarné par Guy Tréjean (au talent toujours sûr) résout les affaires les plus difficiles. Dans ce 15e épisode de la saison 1, "Un mari fidèle", l'actrice donne la réplique à Jacques Duby, un merveilleux comédien, dont on ne parle plus guère. Notons également la présence de Danik Patisson dans un épisode d'une autre série policière des années 1970, "Recherche dans l'intérêt des familles", où deux inspecteurs décontractés mènent l'enquête (Dominique Paturel et Michel Roux, qui ne sont pas sans rappeler Tony Curtis (doublé d'ailleurs par Michel Roux dans la version française) et Roger Moore dans la série américaine "Amicalement vôtre").

Danik Patisson paraît aussi dans quelques téléfilms. Dans "Un homme supérieur", de Georges Folgoas, elle joue une fille à papa un tantinet aguicheuse, qui tente de séduire le majordome de la famille, incarné, avec sa classe habituelle, par un Bernard Dhéran abonné (comme Jacques Castelot) aux rôles d'aristocrates et de dandys mondains.

Georges Folgoas lui donne un autre rôle notable dans une fable moderne, "L'oiseau de bonheur", écrite par Dominique Nohain, le fils de Jean Nohain. Dans ce téléfilm, interprété par Dominique Nohain et la speakerine Jacqueline Joubert, Danik Patisson incarne l'un des personnages qui souhaitent acheter l'oiseau de bonheur du titre, qui, selon une légende hindoue, donnerait la félicité à son possesseur.

 

JEAN-JACQUES (1923-1994)

Publié le 14/11/2024 à 13:58 par kmalden
JEAN-JACQUES (1923-1994)

Le Boulevard est au théâtre ce que les romans de gare sont à l'Académie française. Les zélateurs du "grand" théâtre regardent de haut ces vaudevilles bien troussés, où les amants se cachent dans le placard à l'arrivée du mari. Feydeau et Labiche ont pourtant donné au quiproquo et au ménage à trois leurs lettres de noblesse.

Certains acteurs ont servi, et servent toujours, ce théâtre comme d'autres les grands textes du répertoire. Jean-Jacques est de ceux-là. Cet homme aimable a la verve du chansonnier et le faciès mobile du clown. Il a voué toute sa carrière à ce théâtre sans prétention, mais non sans valeur, qui fait les beaux soirs de la capitale mais égaie aussi les scènes de province.

CARRIERE AU THEATRE :

-"La parisienne" (1943), d'Henry Becque-Mise en scène d'Alice Cocéa-Rôle de Lafont-Théâtre des Ambassadeurs.

-"Un hommage à Max Jacob" (1944)-Oeuvres et poèmes de Max Jacob-Conception de Michel Leiris-"Ne coupez pas Mademoiselle", de Max Jacob-La voix à la radio-Théâtre des Mathurins.

-"Federigo", de René Laporte (1945)-Mise en scène de Marcel Herrand-Rôle du moine.

-"Tartuffe" (1947), de Molière-Mise en scène de Marcel Herrand-Théâtre des Mathurins.

-"Elle est folle Carole" (1948), de Jean de Létraz-Mise en scène de l'auteur-Théâtre du Palais-Royal.

-"Le figurant de la Gaîté" (1949), d'Alfred Savoir-Mise en scène de Marcel Herrand-Rôle du chef tzigane-Théâtre Montparnasse.

-"Les femmes de Loth" (1950), de Jean de Létraz-Mise en scène de l'auteur-Rôle de Thierry-Théâtre du Palais-Royal.

-"La mariée en a deux !" (1950), de Jean de Létraz-Mise en scène de l'auteur-Rôle d'Amédée-Théâtre du Palais-Royal.

-"Occupe-toi d'mon minimum" (1951), de Paul van Stalle-Mise en scène de Jean de Létraz-Rôle de Séraphin Bonvisage-Théâtre du Palais-Royal.

-"La pucelle d'Auteuil" (1953), de Jean de Létraz-Mise en scène de l'auteur-Rôle de Camille-Théâtre du Palais-Royal.

-"Lolo" (1954), de Jean de Létraz-Mise en scène de Simone de Létraz-Rôle de Philippe Désormières-Théâtre du Palais-Royal.

-""On s'dit tout" (1954), de Paul van Stalle-Mise en scène de Simone de Létraz-Théâtre du Palais-Royal.

"Le Monsieur qui a perdu ses clefs" (1957), de Michel Perrin-Mise en scène de Raymond Gérome-Rôle de Gérard-Théâtre Edouard VII.

-"Chérie noire" (1958), de François Campaux-Mise en scène de Jacques Charon-Rôle d'Henri-Théâtre Michel.

-"Les pieds au mur" (1958), de Jean Guitton-Mise en scène de Jean de Létraz-Rôle d'Albert-Théâtre du Palais-Royal.

-"De doux dingues" (1960), de Michel André-Mise en scène de Jean Le Poulain-Rôle de Michel-Théâtre Edouard VII.

-"Chérie noire" (1961), de François Campaux-Mise en scène de l'auteur-Rôle d'Henri-Théâtre des Nouveautés.

-"Remue-ménage" (1961), de Pierre Leloir-Mise en scène de Jean Marchat-Rôle de Robert Chauvelin-Comédie-Wagram.

-"Sur la pointe des pieds" (1963), d'Yves Chatelain-Mise en scène de Jean-Paul Cisife-Rôle de Jean-Jacques-Théâtre des Arts.

-"Toréro et face à main" (1964), de Germaine Bérard et Jacques Provins-Mise en scène de Jacques Ciron-Rôle d'Yvonne Baltazar-Théâtre de la Potinière.

-"Catherine au paradis" (1964), d'Yves Chatelain-Casino municipal de Nice.

-"Les filles" (1965), de Jean Marsan-Mise en scène de Jean Le Poulain-Rôle de Gaspard-Théâtre Edouard VII.

-"Marc-Aurèle a disparu" (1966), de Jean Le Marois-Mise en scène de Jacques Ardouin-Rôle de Félix-Théâtre Charles de Rochefort.

-"Tête de bulle" (1968), de Jean-Jacques Forestier-Mise en scène de Michel Vocoret-Rôle de Julien-Théâtre Charles de Rochefort.

-"La dame de chez Maxim" (1968), de Georges Feydeau-Mise en scène de Jacques Charon-Rôle de M. Petypon-Théâtre du Palais-Royal.

-"Le coeur sous le paillasson" (1968), d'après Harold Brooke et Kay Bannerman-Adaptation d'Alexandre Breffort-Mise en scène de Michel Vocoret-Théâtre des Capucines.

-"Flash" (1971), de Claude Dufresne et Mac-Cab-Mise en scène de Michel Vocoret-Rôle de Constant-Le Vaudeville.

-"Chérie noire" (1971), de François Campaux-Mise en scène de Michel Vocoret-Rôle d'Henri-Théâtre des Nouveautés.

-"Le saut du lit" (1972), de Ray Cooney-Adaptation de Marcel Mithois-Mise en scène de Jean Le Poulain-Rôle de Gérard Hubert-Gérard-Théâtre Montparnasse.

-"L'école des cocottes" (1976), de Marcel Gerbidon et Paul Amont-Mise en scène de Jacques Ardouin-Rôle de Stanislas-Théâtre Hébertot.

-"Croisière d'amours" (1976), de Dominique Tirmont-Bobino.

-"Et ta soeur ?" (1981), de Jean-Jacques Bricaire et Mazurice Lasaygues-Mise en scène de Robert Manuel-Rôles de Martin et Martine-Théâtre Daunou.

-"Le vison voyageur" (1982), de Ray Cooney et John Chapman-Adaptation de Jean-Loup Dabadie-Mise en scène de Jacques Sereys-Rôle d'Arnolsd Crouch-Théâtre Charles Dullin (Le Grand-Quevilly).

-"La cage aux folles" (1984), de Jean Poiret-Mise en scène de Pierre Mondy-Rôle d'Albin-Théâtre du Palais-Royal.

-"De doux dingues" (1976), de Michel André-Mise en scène de Jean Le Poulain-Rôle de Michel-Théâtre des Nouveautés.

-"Un beau salaud" (1987), de Pierre Chesnot-Mise en scène de Jean-Luc Moreau-Rôle de François Dumoulin-Théâtre Fontaine.

-"Pas d'âge pour l'amour" (1990), de Roger-Ferdinand-Mise en scène de Robert Manuel-Théâtre des Bouffes Parisiens.

On est surpris de voir Jean-Jacques figurer, au début de sa carrière, dans un spectacle hommage à Max Jacob, mais on n'y entend que sa voix. Il apparaît aussi dans la première pièce de René Laporte, "Federigo", tirée d'une nouvelle de Mérimée. Dans cette pièce romantique, où les premiers rôles sont tenus par un couple mythique, Gérard Philipe et Maria Casarès, Jean-Jacques ne tient qu'un petit rôle.

Quant à sa présence dans le "Tartuffe" mis en scène par Marcel Herrand, elle n'est pas attestée par toutes les sources. Dès le départ, cependant, Jean-Jacques est attiré par les comédies légères qui feront son succès. Il fait ainsi ses débuts sur scène dans une pièce d'Henry Becque, où il interprète l'amant de l'héroïne, campée par Alice Cocéa. Mais le théâtre d'Henry Becque n'est ni du marivaudage ni du vaudeville facile. Cette description acide des moeurs de la petite bourgeoisie vaudra à l'auteur la réputation de fondateur du "théâtre cruel".

La collaboration avec Jean de Létraz marque également la carrière théâtrale du comédien. Ce vaudevilliste fertile, auteur de grands succès, comme "Bichon" ou "L'extravagante Théodora", aurait écrit pas moins de 120 pièces. Jean-Jacques participe à cinq d'entre elles, mises en scène par l'auteur, ou sa femme, Simone de Létraz, qui, durant près de dix ans (jusqu'en 1965), prend la direction du théâtre du Palais-Royal à la suite de son mari.

Dans "Les femmes de Loth", Jean-Jacques interprète un autre de ces personnages noceurs et spirituels qui feront son succès. Thierry, c'est son nom, se promène dans la rue avec deux bouteilles de champagne sous le bas. Il est vrai qu'il a quelque excuse :  c'est en effet la Saint-Sylvestre. Voyant de la lumière à une fenêtre, il grimpe l'escalier et débarque dans l'appartement de Florence (Jacqueline Francell). Il a de la chance : rêvant de rompre avec son fiancé, elle succombe au charme de cet intrus.

Dans "La pucelle d'Auteuil", toujours de Jean de Létraz, le personnage joué par Jean-Jacques se prénomme Camille, ce qui peut aussi bien convenir à un homme qu'à une femme. Aussi , pour se garder de la colère d'un mari jaloux (ce qui lui arrive souvent, du moins sur scène) est-il amené à s'habiller en femme. Ce ne sera pas la seule fois. Ainsi, dans "Toréro et face à main", de Germaine Bérard et Jacques Provins, il sera encore amené à se travestir. Et dans le célèbre spectacle de Jean Poiret, "La cage aux folles", Jean-Jacques succède à Michel Serrault dans le rôle d'Albin, qui forme avec Georges (Michel Roux, qui remplace Jean Poiret), un vieux couple d'homosexuels toujours en train de se chamailler.

Jean-Jacques collabore aussi plusieurs fois avec Paul van Stalle, dramaturge belge très connu pour pour la pièce "Bossemans et Coppenole", réputée pour ses expressions typiquement bruxelloises. Dans les deux pièces de ce dramaturge plein d'humour, "Occupe-toi d'mon minimum", et "On s'dit tout" Jean-Jacques retrouve la même distribution, dominée par Nathalie Nattier et la truculente Alice Tissot.

L'acteur joue, en 1958, 1961 et 1971, une pièce qui sera un peu sa marque de fabrique et obtiendra un grand succès, "Chérie noire". Ecrite par François Campaux, auteur d'un court métrage sur Matisse et scénariste du "Voile bleu", film lacrymal avec Gaby Morlay, elle raconte l'histoire d'Henri, un auteur raté pour qui tout va mal. Il fait alors la connaissance d'une certaine Chérie, beauté exotique qui lui redonne goût à la vie.

Le rôle est d'abord tenu par Yoko Tani, actrice japonaise qui fera l'essentiel de sa carrière en France, à laquelle succédera Marpessa Dawn, comédienne américaine, mais naturalisée française. Elle deviendra célèbre en interprétant le personnage d'Eurydice dans l'"Orfeo Negro" de Marcel Camus, qui remporte la palme d'or à Cannes en 1959.

Jean-Jacques continue de traîner, de pièce en pièce, son éternel personnage d'amant frivole, séduit par tous les jupons qui passent et poursuivi par des cohortes de maris jaloux. Dans "Le monsieur qui a perdu ses clefs", de Michel Perrin, il interprète un personnage qui, comme l'indique le titre de la pièce, a égaré ses clefs et qui, souhaitant déclarer cette perte, sort du commissariat juste avant que sa femme, qui le soupçonne d'infidélité, n'y entre à son tour pour le faire suivre.

L'acteur décroche encore un rôle principal dans "De doux dingues", une comédie de l'acteur et dramaturge Michel André, l'auteur de "La bonne planque", l'un des plus grands succès de la scène. Jean-Jacques y incarne un personnage qui découvre avec effarement le passé de sa femme, qui, en plus d'avoir déjà trois enfants et un petit-fils, est deux fois veuve et une fois divorcée. La pièce restera très longtemps à l'affiche. Jean-Jacques la jouera en 1960, puis une quinzaine d'années plus tard, en 1976.

Dans "Les filles", de Jean Marsan, surtout connu comme adaptateur, mais aussi comme dialoguiste de films populaires des années 1960, Jean-Jacques endosse (toujours dans le premier rôle) le personnage d'un homme séduisant qui, rencontrant une jeune femme affriolante dans la rue (délicieuse Geneviève Fontanel), la suit chez elle, dans un lieu qui s'avère être une maison close.

Il est étonnant qu'avec sa "vis comica" Jean-Jacques n'ait pas davantage fréquenté le théâtre de Labiche et Feydeau. Il figure tout de même dans un classique de Feydeau, "La dame de chez Maxim", où il est dirigé par le grand Jacques Charon. Il y interprète encore un rôle majeur, celui du docteur Petypon, un homme rangé qui, cédant à ses mauvais instincts, passe la nuit à faire la bombe. Il rencontrera la môme Crevette, une danseuse du Moulin Rouge interprétée par Zizi Jeanmaire. Surgit alors son oncle, le riche général Petypon (l'"hénaurme" Jean Le Poulain), que les débordements de son neveu pourraient bien inciter à modifier son testament.

Dans "Le coeur sous le paillasson", d'Harold Brooke et Kay Bannerman, l'acteur, toujours fidèle à son personnage de playboy, se fait passer pour un célèbre contrebandier, à seule fin de séduire les jolies estivantes qui fréquentent l'établissement de bains dont il est propriétaire.

Signalons aussi la présence de Jean-Jacques dans deux pièces de Ray Cooney, un dramaturge et metteur en scène britannique réputé. Dans la première, "Le saut du lit", il interprète un décorateur un peu efféminé (comme il se doit dans un certain théâtre), aux prises avec les quiproquos provoqués par l'arrivée de couples adultères dans la garçonnière où il oeuvre. Dans la seconde, "Le vison voyageur", l'un des plus grands succès du théâtre de boulevard, il incarne, pour une fois, un commerçant un peu pudibond, scandalisé que son associé ait vendu à vil prix un manteau de vison à une cliente qu'il avait trouvée séduisante.

"L'école des cocottes", de Marcel Gerbidon et Paul Amont, un autre classique du vaudeville, lui permet de jouer les Pygmalion au petit pied. Il y joue en effet le rôle d'un aristocrate, professeur de maintien de son état, qui transforme une demi-mondaine (Amarande, une autre habituée des scènes de boulevard) en une reine de Paris.

Le talent  de l'acteur éclate encore dans "Et ta soeur !", une comédie de Jean-Jacques Bricaire et Maurice Lasaygues. Il y incarne en effet deux jumeaux, ce qui, en soi, est déjà une performance, mais ces deux-là sont en fait un homme, Martin, et une femme, Martine. Le premier a toute la fantaisie qu'on prête d'ordinaire (toujours dans un certain théâtre) aux hommes, et la seconde tout le sérieux qui sied plutôt aux messieurs. C'est sans doute une sorte de couronnement pour le comédien, dont la carrière tire sur la fin.

Jean-Jacques termine sa carrière sur scène, en 1990, par une pièce de Roger-Ferdinand, à qui l'on doit des pièces à succès, souvent adaptées au cinéma", comme "Chotard et compagnie" ou "Le Président Haudecoeur".

L'acteur est beaucoup moins apparu sur le grand écran.

CARRIERE AU CINEMA :

-"La loi du printemps" (1942), de Jacques Daniel-Norman-Rôle du fils d'Hélène (à vérifier-erreur probable)

-"Descendez, on vous demande" (1951), de Jean Laviron-Rôle de Charley.

-"Frou-frou" (1955), d'Augusto Genina-Un homme au bal masqué.

-"L'animal" (1977), de Claude Zidi-Rôle de Philémon.

-"Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" (1977), de Coluche-Rôle du roi de Flandre.

La mention, par plusieurs sources, de Jean-Jacques dans "La loi du printemps", de Jacques Daniel-Norman, doit être une erreur. Il doit y avoir confusion avec un autre acteur, car il est crédité, au générique", comme "le petit Jean-Jacques", alors que Jean-Jacques a déjà 19 ans à l'époque du tournage.

Il est surtout connu pour deux films : "L'animal", de Claude Zidi, où il joue le valet de Jean-Paul Belmondo et, surtout, "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine", où Coluche lui confie le rôle du roi de Flandre, cousin du roi de France Gros Pif 1er (Coluche), qui va aider son parent à retrouver le pouvoir.

Dans "Descendez, on vous demande", de Jean Laviron, Jean-Jacques personnifie l'un des trois militaires dont la belle Sylvette (Noëlle Norman) s'est éprise et qui doit, avec les deux autres lieutenants, la retrouver, le jour anniversaire de leur rencontre, après plusieurs années de captivité dans un camp allemand.

On a aussi vu Jean-Jacques à la télévision.

CARRIERE A LA TELEVISION :

-"Chérie noire" (1966), de François Campaux-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Réalisation de Pierre Sabbagh-Mise en scène de l'auteur-Rôle d'Henri.

-"Le train pour Venise (1970), de Jean Nergal.

-"Le coeur sous le paillasson" (1976), d'Harold Brooke et Kay Bannerman-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Réalisation de Pierre Sabbagh-Adaptation d'Alexandre Breffort-Mise en scène de Michel Vocoret-Rôle de Joseph.

-"Les filles" (1977), de Jean Marsan-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Réalisation de Pierre Sabbagh-Mise en scène de l'auteur-Rôle de Gaspard.

-"L'école des cocottes" (1977), de Paul Amont et Marcel Gerbidon-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Réalisation de Pierre Sabbagh-Mise en scène de Jacques Ardouin-Rôle de Stanislas.

-"Et ta soeur ?" (1982), de Jean-Jacques Bricaire et Maurice Lasaygues-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Réalisation de Pierre Sabbagh-Mise en scène de Robert Manuel-Rôle de Martin/Martine.

-"Le vison voyageur" (1983), de Ray Cooney et John Chapman-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Réalisation de Pierre Sabbagh-Adaptation de Jean-Loup Dabadie-Mise en scène de Jacques Sereys-Rôle d'Arnold Crouch.

Sans surprise, la carrière télévisuelle de Jean-Jacques est toute entière placée sous le signe du théâtre. Ses participations à la célèbre émission "Au théâtre ce soir" ne sont que des enregistrements de quelques-uns de ses plus grands succès à la scène.

Quant à son seul téléfilm, "Le train pour Venise", c'est l'adaptation d'une pièce de Louis Verneuil, dont André Berthomieu avait déjà tiré un film en 1938, avec Victor Boucher et Louis Verneuil lui-même, qui était aussi acteur.

GABY BASSET (1902-2001)

Publié le 06/11/2024 à 13:57 par kmalden
GABY BASSET (1902-2001)

Avec son air mutin et sa coupe à la garçonne, qui n'était pas sans évoquer celle de Louise Brooks, Gaby Basset faisait un peu penser à ces "flappers", ces jeunes femmes indépendantes des années 1920, qui arboraient chapeaux cloches et fume-cigarettes.

Elle est surtout connue pour avoir été la première femme de Jean Gabin, de 1925 à 1929. Quelques années plus tôt, elle avait quitté son atelier de couture pour monter sur scène. Elle fréquente alors des cabarets, comme la Cigale, à Montmartre, où elle rencontre un jeune gommeux nommé Jean Gabin, la Gaîté Rochechouart, où la jeune Mistinguett fit ses débuts, en 1876, ou encore au Moulin Bleu.

CARRIERE A LA SCENE (revues et théâtre) :

-"Bigoudis" (1923)-Livret de Victor Hoerter et Jacques Saint-Armand-Musique de Maurice Bellecour-Moulin Bleu.

-"La pupille à popos" (1923)-Livret de Jean Bonot et Sédry-Musique de Rogelio Huguet-Rôle de Sapho-Moulin Bleu.

-"C'est un enfant de l'amour" (1924)-Livret d'Edmond et Eugène Joullot-Musique de Cléon Attic-La 2e pensionnaire-Gaîté Rochechouart.

-"Gri-Gri" (1924)-Livret de Jules Chancel et Henriot-Musique de Paul Lincke-La "cocktail girl"-Gaîté Rochechouart.

-"Quand on a fait ça une fois" (1925)-Livret d'André Sylvane, Benjamin Rabier et Charles-Alexis Carpentier-Musique de Victor Alix-Rôle de Juliette-Gaîté Rochechouart.

-"Trois jeunes filles nues" (1925)-Livret d'Yves Mirande et Albert Willemetz-Musique de Raoul Moretti-La femme au homard-Bouffes parisiens.

-"L'enfant de coeur" (1927), de René Fauchois-Mise en scène de René Rocher-Comédie Caumartin.

-"Popaul" (1928)-Livret et musique de Jean Loysel-Rôle de Kiki-Comédie Caumartin.

Gaby Basset commence donc sa carrière sur la scène des cabarets. Elle y côtoie parfois son époux, comme dans "Trois jeunes filles nues", où Jean Gabin finira par remplacer Adrien Lamy dans le rôle de Marcel. Son père, Ferdinand  Gabin, y tenait aussi un rôle important.

A vrai dire, la participation de l'actrice à ces spectacles hauts en couleurs est assez mince. Elle s'y montre cependant une artiste complète, esquissant des pas de danse dans "La pupille à popos", qui met en scène une Grèce de fantaisie, où règne en maîtresse une Vénus très Belle Epoque, et dans "C'est un enfant de l'amour".

Dans "Gri-Gri", elle ne fait que de la figuration. L'histoire met en scène la fille d'un roi nègre qui, malgré son origine, a la peau blanche ! "Quand on a fait ça une fois", un vaudeville d'André Sylvane (l'auteur du "Tire-au-flanc", plusieurs fois adapté au cinéma) et Benjamin Rabier, connu surtout pour son talent de dessinateur, offre enfin sa chance à Gaby Basset.

Elle est en effet remarquée par le critique du "Figaro", qui lui tresse des lauriers :" Le succès de la soirée fut pour une nouvelle venue, Mlle Gaby Basset, dont nous avons appris le nom par le programme. C'est une délicieuse artiste : elle a un savoureux mélange de naturel et de fantaisie. Elle force l'attention et la fixe : de l'autorité, du brio (...)". Le critique souligne ses talents de danseuse et précise que, devant les applaudissements du public, elle a repris chacun de ses numéros.

Ce succès fut pourtant sans lendemain. En effet, elle n'est qu'une comparse dans son spectacle suivant, "Trois jeunes filles nues", célèbre pièce du prolifique duo Yves Mirande-Albert Willemetz, jouée par le grand Dranem, le chansonnier au petit galurin. Ferdinand Gabin, le père de Jean, y tient un rôle important, et on note, dans la distribution, la présence d'un certain Jean Sablon.

Gaby Basset est à nouveau remarquée dans sa dernière opérette, "Popaul", de Jean Loysel, à qui l'on doit "La chanson de l'orang-outang", mais aussi "L'ombre s'enfuit", belle mélodie tirée d'une étude de Chopin et chantée par Tino Rossi. Un critique de la revue "Comoedia" remarque la "piquante malice" de Gaby Basset, qui incarne ici une petite main.

Dans "L'Echo de Paris", Franc-Nohain, père de Jean Nohain et Claude Dauphin, constate qu' "il n'y a que Mlle Gaby Basset qui ait (...) une certaine fantaisie, et puis elle danse joliment". Décidément, elle s'avère aussi bonne danseuse que comédienne. Mais elle sait aussi pousser la chansonnette, le critique du "Gaulois" trouvant que Gaby Basset chante "avec goût".

Dans "L'enfant de coeur", de René Fauchois, l'actrice donne la réplique à Pierre Magnier et à la grande Marguerite Moréno.

Mais, à l'aube des années 1930, Gaby Basset délaisse la scène pour le cinéma.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Chacun sa chance" (1930), de Hans Steinhof et René Pujol-Rôle de Simone.

-"Le poignard malais" (1930), de Roger Goupillières-Rôle de Maggy.

-"Partir" (1931), de Maurice Tourneur-Rôle de Carmen.

-"Quand tu nous tiens amour" (1932), court métrage de Maurice Cammage.

-"Son plus bel exploit" (1932), court métrage d'André E. Chotin-Rôle de Gaby Dargent.

-"Par habitude" (1932), court métrage de Maurice Cammage-Rôle de Mme Roussel.

-"La châtelaine du Liban" (1932), de Jean Epstein-Rôle de Maroussia.

-"Le coq du régiment" (1933), de Maurice Cammage-Rôle de la soubrette.

-"Les deux Monsieur de Madame" (1933), d'Abel Jacquin et Georges Pallu-Rôle de Léonie.

-"Le fakir du grand hôtel" (1933), de Pierre Billon-Rôle de Titi.

-"Mannequins" (1933), de René Hervil-Rôle de Rose.

-"La vierge du rocher" (1933), de Georges Pallu-Rôle d'Anna.

-"Le gros lot" (1933), court métrage de Maurice Cammage.

-"Quand on a sa voiture" (1933), court métrage d'André Pellenc.

-"Pour être aimé" (1933), de Jacques Tourneur.

-"Justin de Marseille" (1934), de Maurice Tourneur-Rôle de Mado.

-"Le prince Jean" (1934), de Jean de Marguenat-Rôle de Fernande.

-"Un tour de cochon" (1934), de Joseph Tzipine.

-"Les suites d'un premier lit" (1934), moyen métrage de Félix Gandéra.

-"Un soir de bombe" (1935), de Maurice Cammage-Rôle de Lily.

-"La mariée du régiment" (1935), de Maurice Cammage.

-"Fanfare d'amour" (1935), de Richard Pottier-Rôle de Poupette.

-"La coqueluche de ces dames" (1935), de Gabriel Rosca.

-"La rosière des halles" (1935), de Jean de Limur-Rôle de Françoise.

-"Sacré Léonce" (1935), de Christian-Jaque-Rôle de Fifine.

-"Son frère de lait" (1935), court métrage de Max Lérel et Georges Pallu.

-"Le tampon du colonel" (1935), court métrage de Max Lérel et Georges Pallu.

-"Le vase étrusque" (1935), court métrage de Max Lérel et Georges Pallu.

-"Le disque 413" (1936), de Richard Pottier-Rôle de Cécile.

-"27 rue de la Paix" (1936), de Richard Pottier-Rôle d'Alice Perrin.

-"Ma tante Eulalie" (1936), court métrage de Max Lérel et Georges Pallu.

-"Les secrets de la mer Rouge" (1937), de Richard Pottier-Rôle d'Anita.

-"Le tigre du Bengale" (1938), de Richard Eichberg-Rôle de Mme Morin.

-"Le tombeau hindou" (1938), de Richard Eichberg-Rôle de Mme Morin.

-"Le chasseur de chez Maxim's" (1939), de Maurice Cammage-Rôle de Cricri.

-"Le feu de paille" (1939), de Jean-Benoît Lévy-Rôle de Reine Roy.

-"Un trou dans le mur" (1949), d'Emile Couzinet-La cliente.

-"Souvenirs perdus" (1950), de Christian-Jaque-Rôle de la chanteuse de cabaret.

-"Le tampon du capiston" (1950), de Maurice Labro.

-"Boîte à vendre" (1950), court métrage de Claude-André Lalande.

-"Les deux Monsieur de Madame" (1951), de Robert Bibal.

-"Boîte de nuit" (1951), d'Alfred Rode.

-"La danseuse nue" (1952), de Pierre Louis-Rôle de Justine.

-"Quitte ou double" (1952), de Robert Vernay-Une voisine.

-"Femmes de Paris" (1952), de Jean Boyer-Rôle d'Henriette.

-"Touchez pas au grisbi" (1953), de Jacques Becker-Rôle de Marinette.

-"Leur dernière nuit" (1953), de Georges Lacombe-La femme de petite vertu.

-"Mandat d'amener" (1953), de Pierre Louis-La dame des livres.

-"L'homme trahi" (1953), de Walter Kapps (inachevé).

-"Port du désir" (1954), d'Edmond T. Gréville-Rôle de Mme Aimée.

-"J'avais sept filles" (1954), de Jean Boyer-Rôle de Maria.

-"La rue des bouches peintes" (1954), de Robert Vernay-Rôle de Mme Jules.

-"Tant qu'il y aura des femmes" (1955), d'Edmond T. Gréville-Rôle d'Hortense Géricault.

-"Gas-oil" (1955), de Gilles Grangier-Rôle de Camille Serin.

-"Voici le temps des assassins" (1956), de Julien Duvivier-La femme de charge de la guinguette.

-"La polka des menottes" (1956), de Raoul André-Rôle de la trompettiste.

-"Le long des trottoirs" (1956), de Léonide Moguy-Rôle de la patronne.

-"Miss catastrophe" (1956), de Dimitri Kirsanoff-Rôle de Monique.

-"Le pays d'où je viens" (1956), de Marcel Carné-La patronne de la brasserie.

-"Le temps des oeufs durs" (1957), de Norbert Carbonnaux-Rôle de Martine Grandvivier.

-"Premier mai" (1957), de Luis Saslavsky-Une infirmière.

-"Le coin tranquille" (1957), de Robert Vernay.

-"Le rouge est mis" (1958), de Gilles Grangier-Rôle d'Hortense.

-"Rafles sur la ville" (1958), de Pierre Chenal-Rôle de l'habilleuse.

-"Archimède le clochard" (1958), de Gilles Grangier-Rôle de Mme Grégoire.

-"Maigret tend un piège", de Jean Delannoy-Une bonne.

-"Le grand chef" (1958), d'Henri Verneuil-Rôle de la mère d'Etienne.

-"Rue des prairies" (1959), de Denys de La Patellière-Rôle de Mme Gildas.

-"Le chemin des écoliers" (1959), de Michel Boisrond-Rôle de Lucette.

-"Les honneurs de la guerre" (1960), de Jean Dewever-Rôle de Mme Sauvage.

-"L'ours" (1960), d'Edmond Séchan.

-"Alerte au barrage" (1961), de Jacques Daniel-Norman.

-"Le diable et les dix commandements" (1962), sketch de Julien Duvivier-Rôle de l'habilleuse.

C'est ensemble que Jean Gabin et Gaby Basset commencent leur carrière au cinéma, dans le film d'Hans Steinhoff, "Chacun sa chance". Gabin y incarne un vendeur pris pour un aristocrate, qui séduit une marchande de chocolats, interprétée par Gaby Basset. Il perdra finalement sa fausse identité, mais conservera le coeur de la belle.

Quelques années plus tard, la carrière de Gabin prendra son envol et il deviendra, dès le milieu des années 1930, l'un des plus grands acteurs du cinéma français.

Rien de tel pour Gaby Basset, qui joue pourtant beaucoup dans les années 1930, mais apparaît surtout dans des films de consommation courante, bien oubliés aujourd'hui, et dirigés par des Maurice Cammage ou des Georges Pallu. Elle y a encore des rôles notables, comme dans "Partir", de Maurice Tourneur, où elle donne la réplique à Jean Marchat et Jean Toulout.

Dans "Son plus bel exploit", court métrage d'André E. Chotin, elle incarne une chanteuse, qui accuse l'une de ses consoeurs de lui voler ses chansons. Celle-ci n'est autre que Mireille, l'immortelle interprète de "Couchés dans le foin" et future hôtesse, beaucoup plus tard, du petit conservatoire de la chanson. Les acteurs en vogue ne dédaignaient pas les courts métrages. La preuve, Gaby Basset retrouve Fernandel dans un autre de ces petits films, "Par habitude", de Maurice Cammage. L'acteur y incarne un noceur qui, expulsé de chez lui, revient "par habitude" dans son appartement et trouve dans son lit la nouvelle locataire (Gaby Basset). Le mari, rentré sur ces entrefaites, croira son épouse coupable d'infidélité.

On voit encore Gaby Basset dans le rôle de Maroussia (repris par Juliette Gréco, en 1956, dans la version de Richard Pottier), un personnage de "La châtelaine du Liban", adaptée par Jean Epstein du célèbre roman de Pierre Benoit.

Au cours de cette décennie 1930, où elle enchaîne les tournages, Gaby Basset continue d'apparaître dans des films sans prétention, comme "Le fakir du grand hôtel", de Pierre Billon, où l'inénarrable Armand Bernard joue un pittoresque gourou, coiffé d'un monumental turban, ou "Mannequins", de René Hervil, dans lequel l'actrice personnifie l'un des mannequins de cire qui animent les rêves de Noël-Noël.

Au fil du temps, les rôles se font plus minces. Dans "Le coq du régiment", de Maurice Cammage, elle doit se contenter d'ouvrir et de fermer les portes et d'annoncer que "Madame est servie". Elle tiendra souvent cet emploi fugitif de soubrette, dans "La rosière des halles", de Jean de Limur, par exemple, et dans plusieurs films de la seconde partie de sa carrière. Et dans le film de Maurice Tourneur, "Justin de Marseille", elle n'est même pas créditée au générique, ce qui lui arrivera souvent par la suite.

L'actrice participe également à un film au sujet original, et audacieux pour l'époque : "Fanfare d'amour", de Richard Pottier. On y voit deux musiciens sans emploi, joués par Fernand Gravey et Carette, se travestir en femmes pour rejoindre les rangs d'un orchestre féminin. Vous avez sans doute reconnu l'intrigue du célèbre film de Billy Wilder, "Certains l'aiment chaud", où Tony Curtis et Jack Lemmon succèdent à Gravey et Carette.

On peut encore noter la participation de l'actrice à deux oeuvres de Richard Pottier : un récit d'espionnage, "Le disque 413",  aux côtés de Pierre Larquey, et un film d'aventures, "Les secrets de la mer Rouge", adapté du célèbre roman d'Henry de Monfreid, où il racontait son activité de pêcheur de perles dans la corne de l'Afrique, à la veille de la Première Guerre mondiale.

Signalons aussi la participation de Gaby Basset, dans un rôle très secondaire, à la première version du diptyque "Le tigre du Bengale" et "Le tombeau hindou", tiré par Richard Eichler d'une nouvelle de Théa von Harbou, scénariste de "M le maudit" et de "Metropolis" et compagne de Fritz Lang. Vingt ans plus tard, en 1959, celui-ci tournera une autre version de ce récit d'aventures, avec Debra Paget, qui a complètement éclipsé celle de Richard Eisler.

Après un dernier film, "Le feu de paille", de Jean-Benoît Lévy, tourné en 1939, où elle a Lucien Baroux et Orane Demazis comme partenaires, Gaby Basset met sa carrière entre parenthèses. Elle ne reprend le chemin des studios que dix ans plus tard, en 1949. Durant cette seconde carrière, elle sera confinée à de petits emplois, souvent à la limite de la figuration.

Fidèle en amitié, Gabin se débrouille pour trouver de petits rôles à celle qu'il surnomme affectueusement "Toutou". Gaby Basset sera donc au générique (mais pas toujours créditée) de plusieurs des films de son ancien mari. Dans le célèbre film de Jacques Becker, "Touchez pas au grisbi", qui donne un coup de pouce décisif à la carrière du Gabin un peu vieilli d'après-guerre, l'actrice joue le rôle de Marinette, la femme de Paul Frankeur, patron de la boîte où le truand incarné par Gabin a ses habitudes.

La cinquantaine bien sonnée, Gaby Basset arbore désormais une coiffure sage et deux rangs de perles autour du cou. Malgré ce costume de bourgeoise, elle garde encore un peu de son allure faubourienne. C'est pourquoi les réalisateurs la distribuent souvent dans de petits rôles de tenancières de bistrot, comme dans "Port du désir", d'Edmond T. Gréville, "Voici le temps des assassins", de Julien Duvivier ou encore "Le long des trottoirs", de Léonide Moguy.

Elle devra souvent se contenter de rôles encore plus modestes : employée des vestiaires dans "Femmes de Paris", de Jean Boyer, libraire dans "Mandat d'amener", de Pierre Louis, infirmière dans "Premier mai", de Luis Saslavsky ou encore habilleuse, dans "Rafles sur la ville", de Pierre Chenal et un sketch de "Le diable et les dix commandements", de Julien Duvivier.

Brefs rappels de son passé de chanteuse et de ses talents de musicienne, ses rôles de chanteuse de cabaret dans "Souvenirs perdus", de Christian-Jaque, et de trompettiste dans "La polka des menottes", de Raoul André.

Dans "J'avais sept filles", de Jean Boyer, elle incarne encore une habilleuse, qui eut autrefois une liaison avec un comte, incarné par Maurice Chevalier. La bague qu'il lui avait offerte permettra à une danseuse au chômage de se faire passer pour la fille du gentilhomme et de l'habilleuse. C'est une poissonnière qu'elle incarne dans "Le temps des oeufs durs", de Norbert Carbonnaux. Elle y est la femme de Jacques Dufilho, propriétaire de la boutique, et la belle-soeur de Fernand Gravey, un peintre raté qui songe au suicide.

A la fin des années 1950, Jean Gabin continue de procurer de petits rôles à Gaby Basset dans les films où, comme toujours, il est en vedette. C'est le cas de "Le rouge est mis" et d'"Archimède le clochard", deux films de Gilles Grangier, ou de "Rue des prairies", de Denys de La Patellière, un autre cinéaste favori de Gabin, où, une fois de plus, Gaby Basset est derrière le comptoir d'un mastroquet. Dans "Le grand chef", d'Henri Verneuil, où Fernandel retrouve le Gino Cervi des "Don Camillo", l'actrice, pas même créditée au générique, fait une brève apparition en mère venant chercher son enfant. Et la carrière cinématographique de Gaby Basset s'achève sans bruit en 1962.

Elle la poursuit un temps à la télévision.

CARRIERE A LA TELEVISION :

-"Allô police" (1967), série de Jean Dewever-La patronne de  l'hôtel.

-"Salle n°8" (1967), série de Jean Dewever et Robert Guez-La dame au guichet.

-"Drôle de jeu" (1968), de Pierre Kast.

Rien à dire de cette brève carrière télévisuelle, qui n'apporte que trois rôles fugaces à Gaby Basset. Le temps de l'apercevoir encore, derrière un guichet ou le comptoir d'un hôtel, et elle se retire sur la pointe des pieds, cette fois-ci pour de bon. 

Elle survivra près de 25 ans à Jean Gabin, qui ne l'avait jamais oubliée. Et tirera sa révérence, presque centenaire, un beau jour de l'automne 2001.

 

 

BILLY KEARNS (1923-1992)

Publié le 16/10/2024 à 09:50 par kmalden
BILLY KEARNS (1923-1992)

Billy Kearns se définissait lui-même, avec un sens marqué de l'autodérision, comme un "bulldog mug", ce qu'on pourrait traduire par "gueule de bulldog". Et il est vrai que le physique mafflu de ce costaud un peu enrobé pouvait faire songer au corps massif de cet animal.

Du fait de ses fonctions, Billy Kearns s'installe en France dans les années 1950. Il découvre le cinéma un peu par hasard, non parce qu'il avait une vocation particulière, mais parce qu'on cherchait un acteur américain.

Dès lors, il va devenir l'Américain du cinéma français. Il est vrai qu'il répond à l'image que s'en font les Français : une sorte de cowboy fort en gueule, ignare mais doué pour les affaires. Avec son physique de bûcheron, son accent à couper au couteau et son langage émaillé d'expressions typiquement américaines, l'acteur compose un yankee aussi imaginaire, en un sens, que le Français vu par Hollywood, avec sa baguette et son béret basque.

Billy Kearns tenta aussi sa chance au théâtre.

CARRIERE AU THEATRE :

-"Le coeur sous le paillasson" (1968), d'après Harold Brooke et Kay Bannerman-Adaptation d'Alexandre Breffort-Théâtre des Capucines.

-"Par dessus bord" (1973), de Michel Vinaver-Mise en scène de Roger Planchon-Rôle de Ralph Young (sous le nom de Bill Kearns)-Théâtre National Populaire (Villeurbane).

-Nini la chance (1976)-Comédie musicale-Livret et lyrics de Jacques Mareuil-Musique de Georges Liferman-Mise en scène de Raymond Vogel-Rôle du colonel Wallace (sous le nom de Bill Kearns)-Théâtre Marigny.

On ne s'étonnera pas de retrouver Billy Kearns dans des spectacles légers. C'est le cas de "Le coeur sous le paillasson", un vaudeville mettant en scène un homme d'affaires américain invitant deux de ses collaborateurs à passer un week-end en France. Claire Maurier, Raymond Bussières et Amarande font partie de la distribution de cette pochade.

Billy Kearns participe également à la comédie musicale "Nini la chance", qui fut un des grands triomphes d'Annie Cordy.

On est plus surpris, par contre, de noter sa présence dans "Par dessus bord", une pièce fleuve de Michel Vinaver, l'initiateur du "théâtre du quotidien". Dans ce texte exigeant, mis en scène par Roger Planchon, l'une des grandes figures du théâtre contemporain, Billy Kearns interprète (aux côtés d'un autre Américain du cinéma français, Edward Meeks) l'un des salariés d'une grande firme américaine, aux prises avec une entreprise française de papier toilette. (On rappellera, à cet égard, qu'avant de se consacrer à l'écriture, Michel Vinaver avait dirigé, de 1966 à 1980, l'entreprise Gillette).

Mais c'est surtout le cinéma qui fit connaître Billy Kearns.

CARRIERE AU CINEMA (uniquement films français ou en coproduction avec la France) :

-"L'increvable" (1959), de Jean Boyer-Un Américain au bar.

-"Un témoin dans la ville" (1959), d'Edouard Molinaro-Rôle du soldat américain.

-"Deux hommes dans Manhattan" (1959), de Jean-Pierre Melville-L'homme de la sécurité.

-"Robinson et le triporteur" (1959), de Jack Pinoteau.

-"Plein soleil" (1960), de René Clément-Rôle de Freddy Miles.

"Comment qu'elle est" (1960), de Bernard Borderie-Rôle de Charlie Riban.

-"La fête espagnole" (1960), de Jean-Jacques Vierne-Rôle de Kunk.

-"Le quatrième sexe" (1961), de Michel Wichard, Alfonso Gimeno et José Bénazéraf.

-"Le puits aux trois vérités" (1961), de François Villiers-Un client.

-"Le caporal épinglé" (1961), de Jean Renoir-Un garde.

-"Le couteau dans la plaie" (1961), d'Anatole Litvak-Rôle du capitaine Wade.

-"Le jour le plus long" (1962), de Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck-Un soldat.

-"Les ennemis" (1962), d'Edouard Molinaro-Rôle de Mike Slatter.

-"Un singe en hiver" (1962), d'Henri Verneuil-Un automobiliste.

-"Le procès" (1962), d'Orson Welles-Un sous-inspecteur.

-"Le jour et l'heure" (1962), de René Clément-Rôle de Pat Riley.

-"Symphonie pour un massacre" (1963), de Jacques Deray-Un client américain.

-"Blague dans le coin" (1963), de Maurice Labro-Rôle du lieutenant Smith.

-"Allez France !" (1964), de Robert Dhéry-Rôle du psychiatre.

-"Le jour d'après" (1965), de Robert Parrish-Rôle du colonel.

-"Les bons vivants" (1965), de Gilles Grangier et Georges Lautner-Rôle du client texan.

-"Le gendarme à New York" (1965), de Jean Girault-Rôle du lieutenant de police.

-"Pleins feux sur Stanislas" (1965), de Jean-Charles Dudrumet-Rôle de l'espion américain.

-"Paris brûle-t-il ?" (1965), de René Clément-Rôle de l'aide de Patton.

-"Atout coeur à Tokyo pour OSS 117" (1966), de Michel Boisrond-Rôle de M. Smith.

-"Un homme de trop" (1966), de Costa Gavras-Rôle d'Hoffer.

-"Playtime" (1967), de Jacques Tati-Rôle de M. Schulz.

-"Les grandes vacances" (1967), de Jean girault-Rôle du conducteur de bus.

-"Qu'est-ce qui fait courir les crocodiles ?" (1969), de Jacques Poitrenaud-Rôle de Sitting.

-"Trop petit mon ami" (1969), d'Eddy Matalon-Rôle de Wanassee.

-"Le temps de mourir" (1969), d'André Farwagi-Rôle d'Helmut.

-"Et qu'ça saute !" (1970), de Guy Lefranc.

-"Domicile conjugal" (1970), de François Truffaut-Rôle de M. Max.

-"Le mur de l'Atlantique" (1970), de Marcel Camus-Rôle du commandant du camp.

-"Ils" (1970), de Jean-Daniel Simon-Rôle de Wesley.

-"Madly" (1970), de Roger Kahane-Rôle de l'acheteur américain.

-"Les mariés de l'an II" (1970), de Jean-Paul Rappeneau-Rôle d'Arthur Davison.

-"Le mataf" (1972), de Serge Leroy-Rôle du chef de Bob.

-"Le désir et la volupté" (1972), de Julien Saint-Clair-Rôle du producteur.

-"Gross Paris" (1973), de Gilles Grangier.

-"Marseille contrat" (1974), de Robert Parrish-Un joueur de poker.

-"Les murs ont des oreilles" (1974), de Jean Girault-Rôle du producteur américain.

-"Soldat Duroc, ça va être ta fête" (1974), de Michel Gérard-Rôle de l'officier américain.

-"L'année sainte" (1976), de Jean Girault-Un pilote d'avion.

-"L'homme pressé" (1977), d'Edouard Molinaro-Rôle de Freeman.

-"Les Borsalini" (1979), de Michel Nerval-Rôle du boss.

-"Enigma" (1982), de Jeannot Szwarc.

-"Qu'est-ce qui fait craquer les filles ?" (1982), de Michel Vocoret-Rôle du client au cigare.

-"On l'appelle catastrophe" (1983), de Richard Balducci-Rôle de Fredo.

-"A notre regrettable époux" (1988), de Serge Korber-Rôle de l'inspecteur de police newyorkais.

-"Génération oxygène" (1991), de Georges Trillat.

On voit que, si Billy Kearns est venu au cinéma par hasard, il a vite pris goût à sa nouvelle activité. Il tourne en effet de nombreux films, surtout dans les années 60. Certains cinéastes renommés, comme Orson Welles, François Truffaut, ou Jean Renoir, font appel à lui.

Mais, dans l'ensemble, il apparaît plutôt dans des oeuvres de consommation courante et même, vers la fin de sa carrière, dans des navets comme "Qu'est-ce qui fait craquer les filles ?", de Michel Vocoret ou "On l'appelle catastrophe", de Richard Balducci. Ces bandes consternantes sont souvent le refuge d'acteurs en bout de course qui, comme tout un chacun, doivent bien payer leurs impôts.

Les rôles qu'on lui confie sont le plus souvent très modestes, à la limite de la figuration. Il incarne ainsi un client, un garde, un militaire ou encore un policier, sans que l'importance du rôle justifie même qu'on donne un nom à ses personnages. La plupart du temps, cependant, ces quidams sont Américains. C'est, on le sait, le fonds de commerce du comédien. 

Mais il décroche parfois des rôles plus notables. Dans "Plein soleil", l'un des meilleurs films de René Clément, adapté d'un roman de Patricia Highsmith, il joue le rôle d'un ami de Maurice Ronet, qui trouve assez louche l'attitude d'Alain Delon (qui vient de tuer Ronet, pour prendre sa place). Voyant qu'il risque d'être découvert, Delon assassine Billy Kearns. Il est bien entendu Américain, ce qui est justifié par le fait que le père de Maurice Ronet, un milliardaire connu, l'est lui-même.

On le retrouve ensuite, aux côtés d'Eddie Constantine en Lemmy Caution, dans un film un peu poussif de Bernard Borderie, "Comment qu'elle est". Il joue d'ailleurs plusieurs fois les espions, notamment dans un film assez médiocre d'Edouard Molinaro, "Les ennemis", où il a Roger Hanin et Dany Carrel pour partenaires.

A noter que, dans "Playtime", de Jacques Tati, il incarne, pour une fois, un Allemand. Il est vrai que dans les films de ce maître de l'humour, le dialogue est souvent limité à des murmures ou à des propos inaudibles.

Billy Kearns joue aussi un rôle assez notable dans "Le temps de mourir", d'André Farwagi, un film de science-fiction assez insolite dans la production de cette époque. Dans "Domicile conjugal", de François Truffaut, il incarne M. Max, le patron américain de Jean-Pierre Léaud, chargé de faire évoluer sur un bassin, grâce à une télécommande, des navires en réduction.

Dans "Les mariés de l'An II", de Jean-Paul Rappeneau, le voilà dans la peau d'un armateur américain, qui finit par devenir l'associé et le beau-père de Jean-Paul Belmondo. A part dans "L'homme pressé", d'Edouard Molinaro, l'acteur devra souvent se contenter, surtout à partir des années 1980, durant lesquelles sa carrière s'essouffle, de simples apparitions.

On a aussi beaucoup vu Billy Kearns à la télévision.

CARRIERE A LA TELEVISION FRANÇAISE:

-"Le temps des copains" (1962), série de Robert Guez-Un touriste américain.

-"Rue du Havre" (1962), de Jean-Jacques Vierne-Rôle de Strindberg.

-"Commandant X" (1964), série de Jean-Paul Carrère-Rôle de l'officier américain.

-"Bob Morane" (1964-1965), série de Robert Vernay-Rôle de Bill Ballantine.

-"Le monde parallèle" (1968), série de Louis-Georges Carrier (dirige l'épisode où apparaît Billy Kearns).

-"Lumière violente" (1970), série de Roger Gillioz-Rôle de Davidson.

-"Allô Juliette" (1972), de Jacques Pierre-Rôle de Richard.

-"Le jeune Fabre" (1973), série de Cécile Aubry-Rôle de Bradley.

-"La ligne de démarcation" (1973), série de Jacques Ertaud-Rôle du capitaine américain.

-"L'Alphoméga" (1973), série de Lazare Iglésis-Rôle du président J.W Derby.

-"Du plomb dans la tête" (1973), série de Roger Dallier.

-"La cloche tibétaine (1974), de Michel Wyn et Serge Friedman-Rôle de Maynard Owen Williams.

-"La mort d'un touriste" (1975), série d'Abder Isker-Rôle de Martin Corwell.

-"Nick Verlaine ou comment voler la tour Eiffel" (1976), série de Claude Boissol-Rôle de Crowder.

-"Le coeur sous le paillasson" (1976)-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir", réalisée par Pierre Sabbagh-Rôle de Wydmark.

-"Les scrupules de Maigret" (1976), de Jean-Louis Muller-Dans le cadre de la série "Les enquêtes du commissaire Maigret"-Rôle de l'Américain.

-"3 de coeur" (1976), série de Jean-Pierre Richard-Rôle de Bill Robbins.

-"Désiré Lafarge" (1977), série de Jean-Pierre Gallo.

-"Le mutant" (1978), série de Michel Toublanc-Michel-Rôle de Levy.

-"L'été indien" (1980), de Jean Delannoy-Rôle de Kirby.

-"Les incorrigibles" (1980), série d'Abder Isker-Rôle d'Handelson.

-"La conquête du ciel" (1980), série de Jean-Louis Lignerat-Rôle de Bill.

-"Le mythomane" (1981), série de Francis Perrin-Rôle de l'Américain.

-"Salut champion" (1981), série de Denis Lalanne-Rôle de Mac Barbaek.

-"Merci Sylvestre" (1983), série de Serge Korber-Rôle de Kogan.

On le voit, une carrière télévisuelle fournie, dont le pic se situe dans les années 1970. Elle a au moins fourni un rôle notable à Billy Kearns, celui de Bill Ballantine, l'alter ego de Bob Morane (interprété par Claude Titre).

Le célèbre personnage créé, dans les années 1950, par le romancier belge Henri Vernes, a fait l'objet d'un feuilleton très populaire, diffusé par la télévision française en 1964-65, puis repris à diverses reprises. Billy Kearns incarne ici le meilleur ami de Bob Morane, aviateur et pilote chevronné, amateur d'armes et d'arts martiaux.

Bill Ballantine est un solide Ecossais qui, comme de juste, apprécie le whisky. Il s'y connaît en bolides, qu'il s'agisse de les piloter ou de les réparer. Et s'il élève des poulets dans un château des Highlands, il consacre le plus clair de son temps à son ami Morane que, en souvenir de la guerre, il appelle toujours "commandant". 

Pour le reste, l'acteur doit se contenter des rôles secondaires auxquels il est habitué. Il figure cependant dans quelques séries qui ont marqué la télévision de ces années, comme "Le jeune Fabre", le feuilleton de Cécile Aubry qui devait relancer la carrière de son fils Mehdi (Billy Kearns apparaît dans trois épisodes), ou "La cloche tibétaine", feuilleton de Michel Wyn, dans lequel il incarne Maynard Owen Williams, un écrivain et photographe, membre de la célèbre Croisière jaune, expédition organisée en Asie centrale par André Citroën au début des années 1930.

Dans "L'alphoméga", une série burlesque de Lazare Iglésis, dans laquelle Henri Virlojeux et André Weber jouent deux espions pour rire, Billy Kearns interprète le puissant chef de l'organisation qui les emploie.

Dans les autres séries où il apparaît, souvent de façon fugitive, Billy Kearns se contente de jouer, comme à son habitude, les Américains de service.