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MUSICIENS ACTEURS

GERARD CALVI (1922-2015)

Publié le 09/04/2018 à 15:25 par kmalden
GERARD CALVI (1922-2015)

                     Curieux, Gérard Calvi a voulu explorer tous les domaines de la musique. Ce musicien talentueux, élève du Conservatoire de Paris et grand prix de Rome, aurait pu, toute sa vie, continuer d'écrire des symphonies, de la musique de chambre ou des opéras, comme celui qu'il tira de "La cantatrice chauve", la pièce d'Ionesco. Mais il préféra mettre son talent au service des genres les plus divers.

                     C'est ainsi que, dès 1945, il écrivit des chansons. On lui en doit en tout plus de 300. Edith Piaf chanta ainsi son "Prisonnier de la tour" (sur des paroles de Francis Blanche) et Frank Sinatra en personne fredonna ses mélodies. Le jazz le passionne autant que la musique classique et, dans sa jeunesse, il crée son premier ensemble, "Gérard Calvi et son septuor". Plus tard, il dirigera le grand orchestre avec lequel il enregistrera tant de disques à succès.

                     En 1948, a lieu une rencontre décisive, qui marquera une date dans la carrière de Gérard Calvi: celle de Robert Dhéry. Dès cette époque, et pour de nombreuses années, le musicien restera fidèle à la troupe des Branquignols. Gérard Calvi composera, pour ces spectacles burlesques et gentiment surréalistes, la musique espiègle et entraînante dont il se fera une spécialité. De 1948 à 1971, il composera ainsi la musique de "Les Branquignols", "Ah! les belles bacchantes", "Pommes à l'anglaise" ou encore "Vos gueules les mouettes".

                     Cette fantaisie et cet humour pétillant, il le mettra également au service de l'univers de Goscinny. Il signe ainsi la musique de nombreux dessins animés tirés de la série des "Astérix".

                     On doit encore à Gérard Calvi de nombreuses musiques de films. Il partage avec des cinéastes comme Robert Dhéry ou Pierre Tchernia un univers où la fantaisie le dispute à la poésie. Ses partitions légères et pleines d'humour vont comme un gant à des oeuvres comme "Bertrand coeur de lion" (1951), "La belle Américaine" (1961) ou "Le petit baigneur" (1968), de Robert Dhéry, ou à des films comme "Le viagier" (1972), "Les gaspards" (1974) ou "Bonjour l'angoisse" (1988) (sa dernière composition pour le cinéma), de son ami Pierre Techernia. Nul ne s'étonnera non plus qu'Yves Robert, pour "La famille Fenouillard" (1961), ou Jean-Pierre Mocky, pour des films comme "La cité de l'indicible peur" (1964) ou "Les compagnons de la marguerite" (1967), aient aussi fait appel à ses partitions pleines d'alacrité. CHristian-Jaque sollicita également sa collaboration à trois reprises.

                Sur le petit écran, Gérard Calvi prêta son concours à un homme de télévision qui marqua nos soirées, et nos après-midi d'enfant, par son charme amical, son érudition jamais pesante et sa faculté à enchanter le monde. On n'est pas surpris , en effet, de l'amitié et de la connivence qui unissaient Pierre Tchernia et Gérard Calvi. Ils partageaient le goût de la fantaisie profonde et d'un humour qui tenait le malheur à distance. Gérard Calvi composa ainsi des partitions pleines d'allant et de charme pour une émission mythique, Monsieur cinéma", et pour des téléfilms comme "Le passe-muraille" (1977), "La grâce" (1979), tous deux d'après Marcel Aymé, ou encore "Le voyageur imprudent" (1982), tous réalisés par l'ami Tchernia.

                Enfin, Gérard Calvi est l'auteur de plusieurs opérettes. En 1961, il composa ainsi, sur un texte de Marcel Achard, "La polka des lampions". Cette opérette, inspirée du film de Billy Wilder "Certains l'aiment chaud", avec Marilyn Monroe, est jouée au théâtre du Châtelet, dans une mise en scène de Maurice Lehman. Georges Guétary et Jean Richard y montrent toute l'étendue de leur talent. Des airs entraînants y sont fredonnés, comme "La polka des lampions", la chanson titre, " "Cha cha cha charleston", "Enfin voici l'amour" ou encore "Le petit vin de la butte". Ce spectacle enlevé obtint un succès immédiat et fut joué 534 fois lors de sa création. En 1984, Gérard Calvi compose encore, sur un livret de Pierre Tchernia, "La mélodie des strapontins". Créé  au théâtre Graslin, à Nantes, le spectacle est mis en scène par Jean-Luc Tardieu et interprété par Jean-Paul Farré.

                  Gérard Calvi s'est également amusé à faire l'acteur.

CARRIERE AU CINEMA:

-"Branquignol" (1949), de Robert Dhéry-Rôle du chef d'orchestre.

-"La patronne" (1950), de Robert Dhéry-Rôle du chef d'orchestre.

-"Bertrand coeur de lion" (1951), de Robert Dhéry-Rôle de Hans.

-"Barbe-bleue" (1951), de Christian-Jaque.

-"Ah! les belles bacchantes..." (1954), de Jean Loubignac-Rôle du chef d'orchestre.

-"Le petit baigneur" (1968), de Robert Dhéry-Rôle du chef de la fanfare.

                    On le voit, Gérard Calvi aimait travailler en famille. Sa carrière au cinéma se déroule dans l'ambiance de la troupe des Branquignols et sous la houlette légère de Robert Dhéry. Son seul vrai rôle est celui de Hans, dans "Bertrand coeur de lion" (1951). Hans est bien sûr un musicien, tyrolien qui plus est. Il aide le châtelain qui l'accueille à écouler de la fausse monnaie. Lors d'une scène hilarante, où Robert Dhéry renverse du chocolat sur le clavier de l'instrument, Gérard Calvi se met au piano pour interpréter un opéra de sa composition.

                  Dans ses autres films, Gérard Calvi joue en somme son propre rôle, conduisant un orchestre ou une fanfare.

                  On l'aperçut aussi dans un téléfilm.

CARRIERE A LA TELEVISION:

-"Aujourd'hui à Paris" (1972), de Pierre Tchernia.

                     Dans ce téléfilm, Gérard Calvi retrouve ses amis de toujours, Pierre Tchernia bien sûr, mais aussi Robert Dhéry, Colette Brosset, Jacques Legras, Jean Poiret et Michel Serrault.



JO CHARRIER (1911-2011)

Publié le 23/11/2015 à 14:17 par kmalden
JO CHARRIER (1911-2011)

                            On connaît surtout Jo Charrier pour sa participation au célèbre orchestre de Jacques Hélian, peu après la guerre. Membre d'orchestres prestigieux, comme ceux de Jo Bouillon ou de Ray Ventura, Jacques Hélian constitue sa propre formation à la fin du conflit et il symbolisera la Libération de Paris avec un air devenu légendaire, "Fleur de Paris". L'orchestre enregistre ensuite d'autres chansons célèbres, comme "C'est si bon" ou bien des titres dus aux comopositeurs Henri Bourtayre ou Loulou Gasté. Sans oublier, en 1949, le succès mondial d' "Etoile des neiges".

                           C'est ainsi que, dans ces années d'immédiate après-guerre, Jo Charrier apprend, par le chef d'orchestre Jean Laporte, que Jacques Hélian, qui a déjà engagé Francine Aubret, Ginette Garcin et un certain Zappy Max (avant qu'un jeu radiophonique ne le rende célèbre), cherche un autre chanteur. Jo Charrier n'est pas un amateur; initié à la musique par son oncle, il se montre très doué et apprend à jouer de nombreux instruments: le violon,  la trompette, le saxophone ou le bandonéon. Il chante aussi, à l'occasion, en Français bien sûr, mais aussi en Espagnol, ce qui lui permet de susurrer  des tangos. Et, pour couronner le tout, il écrit et compose des chansons. Pour parfaire sa formation, il appartient à de petits orchestres provinciaux, à Angoulême notamment, ou à Bordeaux.

                           Jo Charrier passe donc une audition devant Jacques Hélian, qui l'arrête très vite. Ce qu'il veut, c'est un chanteur "à voix". Sans se démonter, le chanteur, pour qui l'humour est une seconde nature, lui répond qu'il lui faudrait plutôt voir du côté de Georges Thill! La chose semblait mal engagée. Mais une bonne fée veillait sur le destin de Jo Charrier. Quelque temps plus tard, en effet, il se produit dans un dancing parisien, avec d'autres musiciens, dont l'accordéoniste Charley Bazin, qui avait été élève au Conservatoire de Nice, et qui deviendra aussi un excellent guitariste, avant d'inégrer à son tour la formation de Jacques Hélian. Ce soir-là, vêtu d'une veste blanche immaculée, Jo Charrier joue avec brio du violon, mais ce sont les facéties de ce farceur impénitent qui attirent finalement l'attention de Jacques Hélian, qui décide de l'engager.

                         Il composera, et chantera, nombre de chansons pour l'orchestre, qui deviendront pour la plupart des succès durables: "Tiré par les ch'veux", "Au temps de la polka", "Faut' y marier Camille?" (avec Maurice Vandair), "Le bal des copains", "La valse de la bonne humeur", "elle aimait" et tant d'autres.

                         Jo Charrier eut une très longue vie, puisqu'il s'éteignit à Saint-Georges-de-Didonne dans sa centième année, en 2011. Jusqu'au bout, il ne se prit pas au sérieux, demandant de lire sur sa tombe quelques vers de sa composition: "(...) Pleurez si vous voulez, oui, mais...pleurez de rire, Tout en vous rappelant les bons moments passés Qu'ensemble, au fil des ans, nous avons amassés...".

                        Décidément éclectique, Jo Charrier savait aussi faire l'acteur.

CARRIERE AU CINEMA:

-"Rythmes de Paris" (1947), court-métrage d'Henri Verneuil-Lui-même.

-"Il était...trois chansons" (1947), court-métrage de Claude-André Lalande.

-"Fantômas contre Fantômas" (1949), de Robert Vernay.

-"Les nouveaux misérables" (1949), court-métrage d'Henri Verneuil.

-"Une journée avec Jacques Hélian et son orchestre" (1949), court-métrage d'Henri Verneuil.

-"Radio Cythère" (1950), court-métrage d'André Leroux.

-"Vive la force!" (1950), court-métrage de Jean Perdrix.

-"Pas de vacances pour Monsieur le Maire" (1951), de Maurice Labro-Rôle du photographe.

-"Les pépées font la loi" (1955), de Raoul André.

-"Le crâneur" (1955), de Dimitri Kirsanoff-Rôle d'un invité à l'anniversaire.

-"Drôles de phénomènes" (1959), de Robert Vernay.

-"Snobs!" (1962), de Jean-Pierre Mocky.

-"Un drôle de paroissien" (1963), de Jean-Pierre Mocky.

-"L'amour au féminin" (1971), de Jean-Gabriel Albicoco, Thomas Fanti, Sachiko Hidari, Gunnar Höglund et Peter Fernandez.

-"Les aventures de Winnie l'ourson" (1976), film d'animation de John Lounsbery et Wolfgang Reitherman-Voix dans la version française.

-"Artigosse à Paris" (1978), court-métrage de Jacques Soumet.

-"Après la guerre" (1989), de Jean-Loup Hubert.

                            Sans doute Jo Charrier ne restera-t-il pas dans les annales de l'histoire du cinéma. Sa contribution au septième art se limite le plus souvent à de petits rôles, souvent à la limite de la figuration. Il participe cependant à de nombreux courts-métrages musicaux, comme "Il était...trois chansons", "Rythmes de Paris" ou "Une journée avec Jacques Hélian", où on lui demande simplement d'être lui-même. Mais Jean Perdrix donne un rôle plus consistant à Jo Charrier dans un autre court-métrage, "Vive la force!", aux côtés de son ami Francis Blanche: celui d'un amateur de culture physique qui, tous les matins, fait ses exercices de gymnastique en écoutant une émission de radio qui dispense des conseils appropriés. Jo Charrier confie que ce petit film devait être le premier d'une série qui devait l'associer à Francis Blanche, les deux compères formant ainsi une sorte de tandem comique à la Laurel et Hardy. Mais "Vive la force!" resta sans lendemain.

                         Puis ce sont des silhouettes fugaces: un photographe pour une pochade de Maurice Labro, "Pas de vacances pour Monsieur le Maire", avec André Claveau, un invité à la fête d'anniversaire de Paul Frankeur, truand maquillé en propriétaire de boîte de nuit dans "Le crâneur", de Dimitri Kirsanoff, avec Raymond Pellegrin et Dora Doll, ou un employé de magasin ahuri dans une oeuvrette de Raoul André, "Les pépées font la loi". Notons-le au passage, voilà un cinéma grisâtre, celui du "cinoche" du samedi soir, fabriqué à la chaîne par des tâcherons sans imagination. On voit ensuite Jo Charrier dans deux films de Mocky, dont "Un drôle de paroissien", avec Bourvil, où il lui confie un petit rôle d'inspecteur.

                 La télévision sera cependant plus généreuse pour Jo Charrier.

CARRIERE A LA TELEVISION:

-"Le temps d'un été" (1972), de Maurice Failevic-Rôle de M. Bonafé.

-"Le maître de pension" (1973), de Marcel Moussy-Rôle de Laurioux.

-"Graine d'ortie" (1973), d'Yves Allégret-Rôle du garde-champêtre.

-"L'engrenage" (1974), de Maurice Failevic-Rôle d'un contremaître.

-"Beau-François" (1974), de Roger Kahane-Rôle d'un des braves gens.

-"Maigret hésite" (1975)-Dans le cadre de la série "Les enquêtes du commissaire Maigret"-Rôle du patron du restaurant.

-"les petits d'une autre planète" (1976), de Claude Loursais-Dans le cadre de la série "Les cinq dernières minutes"-Rôle du gardien Biron.

-"La conquête du ciel" (1980), de Claude-Jean Bonnardot-Rôle d'un officiel.

-"Le cheval vapeur" (1981), de Maurice Failevic-Dans le cadre de l'émission "Les dossiers de l'écran"-Rôle d'un paysan.

-"Les saltimbanques" (1981), de Maurice Failevic-Dans le cadre de la série "Cinéma 16"-Rôle du directeur du théâtre.

-"Deuil en caravane" (1984), de Jean-Louis Muller-Dans le cadre de la série "Les cinq dernières minutes"-Rôle de Gégory Rudal.

-"Lecourbe contre Lecourbe" (1991)-Dans le cadre de la série "Cas de divorce"-Rôle d'Adrien Lecourbe.

                          Pour l'essentiel,  Jo Charrier se voit toujours, sur le petit écran, relégué dans des rôles très secondaires. Il crayonne ainsi des silhouettes fugitives, celles d'un paysan, d'un contremaître ou encore d'un garde-champêtre. Dans un épisode des "Enquêtes du commissaire Maigret", il a l'honneur de servir Jean Richard dans sa brasserie parisienne. Il incarne aussi, dans un téléfilm de Maurice Failevic, "Les saltimbanques",  le directeur d'un théâtre dont la troupe est conviée à dîner, durant la guerre,  par un officier allemand. C'est d'ailleurs Maurice Failevic, un des grands créateurs de la télévision des années 70 et 80, qui avait fait débuter Jo Charrier sur le petit écran dans "Le temps d'un été", en 1971. Il participera encore à deux épisodes des "Cinq dernières minutes".

                         Une fois n'est pas coutume, Jo Charrier terminera sa carrière en s'emparant d'un rôle principal, celui d'Adrien Lecourbe qui, dans un épisode de la série "Cas de divorce", est un vieux retraité, tourné vers son passé et ses vieux copains, ce qui n'a pas l'heur de plaire à sa femme, qui veut vivre avec son temps.

 



JEAN WIENER (1896-1982)

Publié le 21/12/2013 à 14:20 par kmalden
JEAN WIENER (1896-1982)

Avec ses lunettes rondes, sa silhouette voûtée, son front dégarni et sa couronne de cheveux argentés, Jean Wiéner évoque une sorte de Tournesol de la musique. Elève d'André Gedalge au Conservatoire de Paris (il forma d'autres musiciens prestigieux, comme Nadia Boulanger, Arthur Honegger ou Ravel), il s'intéresse à la musique de son temps, promouvant, dans ses concerts "salades" , à la programmation éclectique, les oeuvres de Manuel de Falla, Poulenc ou Stravinsky. Mais il s'attache aussi à faire découvrir, après la premier guerre mondiale, cette musique afro-américaine qui a été une véritable révélation pour lui.

Musicien de formation classique (ses premières oeuvres en témoigneront), c'est donc la musique américaine (jazz, charleston...) qui l'inspirera surtout, produisant des pièces comme le "Concerto franco-américain pour piano et cordes" (1923), "Olive chez les nègres, opéra "déségrégationniste" "(1926),"Sonatine syncopée" (1923) ou "Charleston Blues" (1925). Cette musique, qui ne correspondait guère à certains canons de l'époque, fut diversement appréciée et reçue parfois, comme le "Concerto franco-américain", dans une ambiance de scandale. D'autant que Jean Wiéner, féru d'improvisation, n'hésitait pas à exercer ses talents de pianiste dans des endroits à la mode, comme "Le Boeuf sur le toit".

Ce sont ses dons pour l'improvisation qui le conduiront également vers la musique de film, dont il fut un pionnier. C'est en effet dès le début des années 20 qu'il habille certains films muets ("La femme de nulle part", de Louis Delluc, des oeuvres de Marcel L'Herbier, qu'il accompagne en projection privée) d'une illustration sonore. Au total, on lui doit plus de 300 partitions, qui négligent un peu les arrangements orchestraux pour se concentrer souvent sur un instrument, comme cet air d'harmonica de "Touchez pas au grisbi", qui demeure sans doute l'un de ses morceaux les plus connus. Jean Wiéner servit tous les cinéastes, des novateurs d'une certaine avant-garde (Renoir, Franju, Bresson, Paul Carpita...) aux tâcherons du ciné du samedi soir (Jean Stelli, Hunebelle, Robert Vernay...).

Jean Wiéner continua en parallèle à composer une musique plus classique;on lui doit, entre beaucoup d'autres,de nombreuses pièces pour piano ("Deuxième sonatine", "Rêve", "Trois danses"...), des mélodies ("trois blues pour chant et piano", "Sept petites histoires","Trois chants pathétiques"...), des opéras ("Les taureaux"...), de la musique de chambre ("Sonate pour violoncelle et piano"...).

L'intérêt que Jean Wiéner porta au cinéma ne le conduisit pas seulement à composer des musiques de film, mais aussi à faire, de temps à autre, l'acteur.

AU CINEMA:

-"La femme de nulle part", de Louis Delluc (1922)-Rôle du pianiste.

-"L'homme du jour", de Julien Duvivier (1937)-Rôle du pianiste à la répétition.

-"Derrière la façade", de Georges Lacombe et Yves Mirande (1939)-Non crédité.

-"Untel père et fils", de Julien Duvivier (1943)-Non crédité.

-"Futures vedettes", de Marc Allégret (1955)-Rôle du professeur de piano.

-"Arrêtez le massacre", d'André Hunebelle (1959)-Rôle du pianiste.

-"Lady L", de Peter Ustinov (1965)-Rôle de Krajewski.

-"L'alliance", de Christian de Challonge (1971).

-"Duelle (une quarantaine)", de Jacques Rivette (1976)-Rôle du pianiste.

-"Le crime d'amour", de Guy Gilles (1982)-Rôle du pianiste.

Comme souvent, on confine Jean Wiéner à ce qu'il sait faire, de la musique. Il est donc soit pianiste, soit professeur de piano. Une exception pourtant, le rôle que lui donna Peter Ustinov dans "Lady L", qui est un véritable rôle de composition.

On aperçut également Jean Wiéner sur le petit écran.

A LA TELEVISION:

-"A la belle étoile", de Pierre Prévert (1966)-Rôle de Trésor.

-"Le million", de Georges Berr et Marcel Guillemaud- Réalisé par Georges Folgoas, dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir" (1973)-Rôle du pianiste.

-"Inutile d'envoyer photo", d'Alain Dhouailly (1977)-Rôle de Siméon.

-"Le bonheur des tristes", de Caroline Huppert (1981)-Rôle du grand-père.

On le voit, la télévision a parfois permis à Jean Wiener de camper autre chose que des pianistes. Dans "A la belle étoile" (qui devait s'appeler "Les rois de la cloche", mais l'ORTF de l'époque s'y opposa), réalisée par Pierre Prévert d'après une nouvelle d'O'Henry, Jean Wiéner est, avec Raymond Bussières ou Bernard Lajarrige, un émouvant clochard de la Mouffe. Dans "Inutile d'envoyer photo", Jean Wiéner, le béret vissé sur la tête, joue les paysans, aux côtés de Paul Le Person que sa mère (chère Hélène Dieudonné) cherche à marier. On le voit enfin, peu de temps avant sa mort, interpréter un aïeul, dans "Le bonheur des tristes", le téléfilm de Caroline Huppert.



MARCEL ZANINI (1923)

Publié le 15/10/2013 à 09:28 par kmalden
MARCEL ZANINI (1923)

Qui a oublié le célèbre "Tu veux ou tu veux pas?", l'adaptation de "Ne vem que nao tem", du populaire chanteur et musicien brésilien Wilson Simonal? Et qui a pu oublier son interprète, ce petit bonhomme moustachu, le regard maicieux amplifié par ses deux hublots et la tête engoncée dans un petit galurin qui lui donne de faux airs de Peter Sellers?

Né à Constantinople, Marcel Zanini vit à New York de 1954 à 1958. Tenant boutique (il vend des anches, notamment) il a l'occasion de côtoyer les plus grands noms du jazz, comme Coltrane, qui lui rendait souvent visite. Revenu peu après en France, il se produit dans des clubs, à Paris ou sur la Riviera et accompagne même Henri Salvador. En 1969, c'est donc l'extraordinaire succès de "Tu veux ou tu veux pas?". C'est Léo Missir, compositeur et directeur artistique chez Barclay  (et à ce titre découvreur de Guy Marchand,Nino Ferrer, Nicoletta ou Daniel Balavoine)qui lui propose d'adapter cet air brésilien. Sa renommée est assurée.

Zanini continuera de jouer du saxophone et de la clarinette et, à la tête de son sextet (où figure, entre autres, son fils le guitariste Marc-Edouard Nabe) de se produire dans nombre de cabarets et de hauts lieux du jazz. Sa discographie est ambitieuse: "Giants of jazz play Brassens", qui date de 1979: Zanini y joue dans le talentueux groupe de Moustache, et des musiciens aussi connus que les trompettistes Joe Newman et Cat Anderson apportent leur contribution à ce disque fervent qui fut distingué par l'Académie du disque français et reçut le grand prix de la ville de Paris. On peut noter aussi ""Saint-Germain des Prés", enregistré avec le batteur Sam Woodyard, qui fera partie de l'orchestre de Duke Ellington de 1955 à 1966. A signaler encore "Rive gauche 1976-1986", toujours avec Sam Woodyard mais aussi avec le pianiste et arrangeur de jazz Milt Buckner.

En 2009, marcel Zanini a toujours une moustache et des lunettes rondes, même si,parfois, sa calvitie n'est pas masquée par le célèbre petit chapeau. Et il nous donne encore un album, auquel son inusable tube a donné son titre. On y voit, crayonné sur fond rose, le Zanini de toujours.

Marcel Zanini est apparu dans quelques films.

AU CINEMA:

-"La guerre des espions", de Jean-Louis Van Belle (1972)-Rôle du professeur Meier.

-"La brigade en folie", de Philippe Clair (1973)

-"Ne me touchez pas", de Richard Guillon (1977)-Rôle de Raoul Costard, le directeur de la photo.

-"Autour de minuit", de Bertrand Tavernier (1986).

-"La vie et rien d'autre", de Bertrand Tavernier-Rôle de léon.

    Marcel Zanini devait savoir ce qu'il faisait en participant à des films qui devaient lui permettre d'arrondir ses fins de mois plus que de se faire un nom comme acteur. Chacun pensera ce qu'il voudra d'un cinéaste comme Jean-Louis Belle, auteur de "Perverse et docile" ou "Baston, ma soeur préfère le colt 45", ou Philippe Clair, dont les vaudevilles militaires et la parodie du Cid chez les pieds- noirs ("Rodriguez au pays des merguez") ne laisseront sans doute pas de traces impérissables dans l'histoire du cinéma. Fort heureusement, Zanini participera aux beaux films de Bertrand Tavernier "Autour de minuit", cet hymne magnifique au jazz, joué, dans tous les sens du terme, par le saxophoniste Dexter Gordon, et "La vie et rien d'autre", où Marcel Zanini a un petit rôle de composition.