CONTES FANTASTIQUES
Publié le 15/04/2009 à 12:00 par peintredesdom
Sous les plus sombres cieux, les vents s’agitent,
La pluie vient frapper les coques qui toutes gîtent,
A vingt milles de la côte, le diable habite…
Alors la terre joue avec son eau grondeuse,
L’enserre au point de la rendre frondeuse,
La bouscule de tonnerre et de claques fendeuses…
Au centre de l’océan tout s’enchaîne et se déchaîne,
Les tourbillons soulèvent des creux remplis de haine,
Une vague gigantesque vient de naître, soudaine…
Alors elle culmine au plus haut des dieux orages,
Montre rageuse sa force par un mur plein de rage,
Puis s’affale pour filer vers de grands ravages…
La tempête s’allie vile, l’accompagne et la forci,
Lui soufflant de rester l’écueil en cime, endurci,
Et d’emporter avec elle, les feux du ciel noirci…
Le monstre hurle maintenant, et s’abat sans relâche,
Puis se reforme puisant milles lames qu’il arrache,
Suant ses flots et EXTRAIT DE CARNET DE CONTES TOME 2 (Sortie décembre 2009)
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés…)
Publié le 09/04/2009 à 12:00 par peintredesdom
Un doigt se trouve au piège d’une pince,
Lui qui chinait entre les algues beau prince,
A l’aval du poing, sa province…
Le doigt rougi d’être à ce point serré,
Par le plus nain des crabes agacé,
Il hurle au bras, main-forte pour le libérer…
Ses frères se cachent, perdant tout doigté,
Au secours ! crie encore le pauvre onglé,
Mais rien n’y fait au bord du lac salé…
Un contre un, le doigt sera coupé…
Voyons par une main courante, la finalité…
Le doigt ne veut pas perdre sa phalange,
La main l’aide, secouant ce crabe qui le mange,
Mais la bête ne veut pas pour demain, sa vengeance…
Si ce n’est mes frères, ce seront mes jumelles,
Le doigt insiste et prolonge son appel,
Au point que l’autre EXTRAIT DE CARNET DE CONTES TOME 2 (Sortie décembre 2009)
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés…)
Publié le 21/03/2009 à 12:00 par peintredesdom
(A lire aussi Rémi à le doigt coincé...)
Décidément, Rémi n’a pas de chance avec son nez,
Si ce n’est le doigt, c’est une mouche qui vient le fouiller…
L’autre jour, je prenais un thé vanillé sur mon balcon,
Et sans le vouloir, j’observais mon petit voisin trognon,
En armure et pointue épée, faisant la guerre aux moucherons…
Il était beau prince manifestement, tantôt sur un bel étalon,
Parfois courageux guerrier affrontant l’ennemi sur les talons,
Souvent impliqué dans des duels sanglants avec sûrs fêlons…
Mon petit Rémi était si bon acteur dans son déguisement,
Que je fus pris à distance dans sa bataille et ses maniements,
Au point de me croire plongé dans un livre, tout bonnement…
Une horde de Huns dévalait maintenant les collines en feu.
Rémi, piégé, appelait ses hommes aux courages et par l’enjeu,
A bannir le repli pour affronter ces barbares avec franc-jeu…
Mais Attila ne l’entendait pas de cette oreille, du haut des monts,
Il lança sur la droite de Rémi une cohorte de cavaliers démons,
Tous prêts pour déchiqueter la moindre résistance par l’amont…
Je ne voyais pas comment le prince Rémi allait s’en défaire,
Surtout qu’une partie de EXTRAIT DE CARNET DE CONTES TOME 2 (Sortie décembre 2009)
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droit réservés…)
Publié le 23/01/2009 à 12:00 par peintredesdom
Le réseau de communication et de renseignements à partir d’Enternelle était assuré par le peuple des fouines. Cet animal avait une intelligence supérieure aux autres bestioles souterraines… Tout naturellement et depuis fort longtemps, les lutins avaient confié leurs messages à ces frêles mais rapides postières… Elles assuraient par leur énergie conjuguée à une parfaite connaissance des dédales souterrain, la transmission des recommandés en un temps plus que raisonnables. Pour les courriers à travers le monde, les fouines avaient organisé un système ingénieux de relais dans des couloirs réservés aux portage des missives, et par ce fait, un écrit qui partait d’Enternelle pour le roi de Guatanamelle sous la terre d’Amérique du sud, ne mettait que quarante-huit heures pour lui arriver à dos de fouines…
Dans la cité d’Enternelle les rumeurs allaient bon train, chaque lutin changeait sa façon de consommer les légumes, et sur le marché de la grande place couverte, les marchands ambulants devaient répondre à mille questions sur l’origine de leurs produits… La vente de maïs, aliment de base des repas lutins, était en chute libre… Bientôt, la présidente de l’union des commerçants d’Enternelle, la fameuse Ventalacrielle de l’UCE, poussée par les marchands de maïs furieux, demanda audience au roi Pesticroque…
Le roi la recevait sans délai pour calmer son courroux et celui de ses adhérents…
« Mon roi, dit Ventalacrielle, l’Union des commerçants vous implore par mon discours, elle vous supplie d’agir pour affirmer à la population d’Enternelle la qualité et la certitude de l’origine de nos maïs et autres légumineuses récoltes… La commission d’attribution des certificats d’origine contrôlée ne suffit plus Monseigneur, leurs sceaux ne calment en rien la défection des lutins pour notre bon maïs… Mon roi même les commandes du château sont divisées par deux ce matin… Qu’allons-nous devenir sans votre intervention sage et salutaire...
« Il est vrai que l’affaire est tristement ennuyeuse dame Ventalacrielle, nous reconnaissons aisément le préjudice pour votre corporation… Il est vrai aussi que les cuisines du palais ont supprimé des menus votre maïs par peur d’empoisonner nos personnes…
-Mon roi rendez vous compte, insista Ventalacrielle, nos stocks de maïs sont revendus sans aucun bénéfice au peuple des mouches et leurs asticots… Les pertes sont considérables et insupportables pour les commerçants d’Enternelle…
-Très cher Ventalacrielle, je puis vous assurer...
EXTRAIT DE CARNET DE CONTES AUX ÉDITIONS BAUDELAIRE PARUTION JUILLET 2009
Fin de la partie 3.
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés…)
Publié le 17/01/2009 à 12:00 par peintredesdom
La salle du rapport à l’assemblée au palais était bondée, le peuple lutin voulait connaître la vérité sur le phénomène des taupes grossissantes…
Le roi qui sortait de table était près à s’endormir… La reine tricotait une couette en écoutant le grand Thermitator de Balladendur annoncer :
« Mon roi, ma reine, messieurs les savants et gens du peuple lutin, Le sieur Mangeluserne de la terre souterraine d’Enternelle désire intervenir devant cette assemblée… Il s’en revient de mission à Endssouyanou pour y étudier le phénomène des taupes grossissante et doit remettre son rapport aux gens de cette assemblée… Le roi et la reine d’Enternelle autorisent le lutin Mangeluserne à exposer les faits…
Il est toutefois rappeler au sieur Mangeluserne que conformément aux lois du congrès personne ne veut prendre racine par une trop longue intervention. Le sablier est retourné c’est à vous messire…
La foule lança un cri d’approbation…
« Mon roi, ma reine, honoré Filtraproton, messieurs les savants, peuple d’Enternelle…
Je reviens d’Endssouyanou avec de terribles nouvelles… Sieur Tirelenavet avait grandement raison… Il est certain que toutes taupes la-bas ont deux fois une taille normale… Mon fidèle Capharnaüm a courageusement prélevé du sang sur l’une d’entre elle…
Le roi, la reine ainsi que toute la foule étaient abasourdis…. Le souverain Pesticroque prit la parole…
« Puisqu’il en est ainsi, nous pensons encore à un méfait probable de divers pesticides humains… J’ordonne une pause pour cette séance, et à Filtraproton d’aller sans délai analyser l’échantillon de sang ramené par les mousses que terre le… moi… Bref qu’il en soit fait ainsi…
La salle du rapport au peuple bourdonnait de mille conversations anxieuses…
Chaque lutin attendait les résultats d’analyse de Filtraproton…..
Le roi Pesticroque faisait les cent pas avec un conseiller biologiste, ils redoutaient par avance ce qu’allait révéler les résultats de Filtraneutron…
La reine Nitramelle rassurait les lutines courtisanes qui toutes étaient prises de criards sanglots …
Les savant, eux, par petits groupes, se lançaient dans des explications rationnelles et conventionnelles et tentaient de se rassurer mutuellement… Beaucoup avançaient la thèse que les taupes étaient sans doute tombées sur une déchèterie humaine et s’étaient gavées de hamburgers avariés sans les compter…
Mangeluserne et Capharnaüm tournaient en rond à l’extérieur de la salle ; ce qu’il avaient vu à Endssouyanou les préoccupaient plus que quiconque…
La grande porte de la salle se mit à grincer…
FIN DE LA PARTIE 2
EXTRAIT DE CARNET DE CONTES AUX ÉDITIONS BAUDELAIRE PARUTION JUILLET 2009
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés...)
Publié le 17/01/2009 à 12:00 par peintredesdom
Lisez avant, La fée Nomène et le sort scié... 12ans et plus...
Mangeluserne et le secret des taupes. (Partie 1)
Au pays des lutins, tout le monde connaît Mangeluserne. Ce petit héros accompagné de son mille-patte en cristal et de Capharnaüm le cafard savant, avaient repoussé le perçage de la croûte terrestre par les humains, sauvant ainsi Enternelle leur contrée souterraine. Les trois amis avaient su trouver la fée Nomène à la demande du roi Pesticroque pour conjurer le mauvais sort des hommes. Depuis, ils étaient les gardiens du palais d’Enternelle, et les préférés de la reine Nitramelle…
Enternelle… Bâtie deux kilomètres sous terre par les lutins pionniers qui avaient fuit le monde des forêt humaines lors de leur première guerre mondiale. Par centaines de milliers, sous le feu des bombes, les lutins étaient parvenus par toutes les entrées possibles, à gagner les entrailles de la terre… A force de courage et de gigantesque travaux, les aïeux du roi Pesticroque avaient construit et solidifié des centaines de cavernes. Certaines grottes naturelles, aussi grande qu’un continent sur terre, avaient servi aux lutins à y bâtir des cités entières… Les lutins avaient su embellir les rues et maisons, les ports et chaque construction, d’or, d’argent et de diamants trouvés a foison… Les ancêtres lutins dépités par la bêtise des hommes et leurs irresponsable guerre, avaient écrit sur le grand livre des écorces, les lois qui régissaient leur vie sous terre, mais aussi les avertissements nécessaires à ne jamais se montrer et faire découvrir les richesse de leurs cités aux hommes…
La famille Pesticroque à l’origine de cette migration lutine, régnait de père en fils sans convoitise et sans jalousie. Les rois Pesticroque qui se succédèrent, voyant la démographie du peuple lutin exploser et s’adapter parfaitement sous terre loin de leur forêts ancestrales, décidèrent de découper le sous-sol en pays, appelés contrée avec en tout point les mêmes frontières que celles de la terre. Ils poussèrent les lutins volontaires à explorer et s’installer dans ses nouvelles régions souterraines… Très vite, des lutins s’expatrièrent et fondèrent de nouvelles civilisations… Par des lois logiques, un roi délégué était élu démocratiquement dans chacune d’elle et affirmait immédiatement son allégeance au roi d’Enternelle… Les lutins ne connaissaient pas la convoitise, la traîtrise, l’envie de pouvoir, le mensonge, l’accumulation de biens et l’argent, la religion ou le racisme… Ils pratiquaient la magie, la bonne humeur, le travail collectif et le partage des bénéfices, la culture, l’art, l’agriculture et la science… Oui par dessus tout, les lutins aimaient la science, celle de la terre et des sous sols…
Les lutin avaient aussi de grandes peurs… Celle des hommes et leurs guerre, celle des hommes et leurs pollutions, celle des sorcières, celle des serpents…
Chaque contrée passait des pactes avec les animaux et les insectes souterrains, l’harmonie régnait entre les lutins et le monde animal depuis des siècles…
Filtraproton le descendant directe de Filtraneutron l’ingénu inventeur...
EXTRAIT DE CARNET DE CONTES AUX ÉDITIONS BAUDELAIRE PARUTION JUILLET 2009
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés...)
Publié le 12/01/2009 à 12:00 par peintredesdom
Il était une fois dans une contrée souterraine,
un peuple de petit lutins qui ne ménageaient pas sa peine.
Depuis fort longtemps, ils subissaient notre pollution,
et travaillaient dur pour en faire disparaître les évolutions...
La contrée s'appelait Enternelle
Le roi des lutins se nommait Pesticroque sa reine bien aimée Nitramelle...
Pendant des siècles ce petit peuple avait vécu heureux sous terre,
mais notre pollution devenant irrespirable pour leur air,
ils avaient du construire un système ingénieux et révolutionnaire,
qui pompait l'air bondé par toutes les racines des arbres centenaires,
puis le recyclait afin de le rejeter purifié, dans notre atmosphère...
Un aïeul lutin aujourd'hui vénéré, ne pouvant plus supporter nos saletés,
était à l'origine d'un mécanisme qui ne se contentait pas de filtrer l'air vicié.
Sa machine géniale récupérait aussi les eaux des hommes pleines de nitrates envasés,
et l'accumulait dans d'énormes cuves en pierre, toutes scellées...
Filtraneutron avait offert son invention à tous les lutins souterrains,
si bien que sous la terre, un dédale de tuyaux en roseaux filait bon train,
de l'Europe à l'Asie, de l'Afrique à l'Australie et de Russie au territoire des Mandarins...
Depuis cette invention, les lutins respiraient le bon air filtré des racines,
Pesticroque et Nitramelle de nos jours, régnaient en souverains tranquilles,
les lutins respirant l'air stérilisé de la pollution des hommes débiles...
Ce minuscule peuple vivaient avec au dessus de la tête d'abord leur grande machine,
au-dessus de leur machine les cuves remplies de nitrates emprisonnés et dociles,
puis par dessus les cuves, des tuyaux de roseaux reliés aux racines,
et encore au-dessus des tuyaux, les humains qui polluaient en bons imbéciles...
Au dessous d'eux, d'autres roseaux puisaient la vapeur d'un vaste fournil,
pour alimenter la machine et l'ensemble de ses enchevêtrements de fils...
Un matin, le royaume des lutins fut secoué par un grand tremblement,
il n'était pas de terre, ce qu'indiquaient tous leurs instruments.
Le conseil des lutins savants se réunissait prestement.
Le roi Pesticroque était préoccupé par les événements...
Filtraproton, le descendant direct de Filtraneutron l'ingénu,
avait été mandaté pour étudier le tremblement discontinu,
il exposa sans attendre au roi, un malheureux point de vue...
« Nous nous trouvons sous un percement de la terre par les humains,
s'exclamât-il en grande sueur,
La foule des lutins qui assistait au conseil poussa un cri de stupeur!
-Les hommes ont décidé de forer très profond sans peur,
leur mèche perce la croûte terrestre à toute vapeur,
je la situe juste au dessus de nos tuyaux à cette heure... »
Les lutins abasourdis laissaient échapper une triste clameur...
Le roi Pesticroque était effondré par cette idée,
La reine Nitramelle lui tapotait la main pour le secouer.
Dans la foule, chaque lutin s'enlaçait apeuré,
tant ils étaient sur que la fin arriverait sans tarder.
Filtraproton reprit la parole pour annoncer au roi et au peuple une dur vérité...
« Mon roi, d'après mes calculs, la mèche arrivera sur notre usine sans tarder,
dans 6 heures trente sept minutes... foi de racines et de nitrates encuvés.
Mais il nous reste une lueur d'espoir dans cette terrible affaire :
il nous faudrait élire un des notre comme émissaire,
puis, l'envoyer au dessus de nous sur terre,
avec pour le roi des hommes, un message salutaire... »
« Hors de question! hurla le roi Pesticroque en nage,
l'existence des lutins est secrète, jamais les hommes en rage,
n'ont connu et ne doivent connaître nos rouages...
Par la racine du peuplier, je vous le prédis en roi mage,
plus grand sera notre malheur si les humains découvrent nos sillages,
nos machines, nos cavernes, nos roseaux et nos filtrages...
Peuple lutin! ajouta le roi, nous avons construit nos cavernes en or,
nos rues sont pavées de diamants, et les rubis bâtissent nos ports,
si les hommes découvrent ce qui, pour eux, serait un pont d'or,
alors...s'abattra sur nos contrées cent milles forages et un terrible sort...
Nos ancêtres ont consigné dans le grand livre des écorces,
de verts avertissements à nous montrer aux humains féroces.
Jamais les hommes ne doivent connaître nos systèmes précoces,
ni un seul lutin qui épure leur air pollué avec grande force... »
« Mon roi, reprit Filtraproton, qu'allons nous devenir,
la flèche va percer notre usine dans un proche avenir,
une explosion effroyable s'en suivra puis gagnera tout l'empire,
Mon seigneur... je vous en supplie... il nous faut vite agir... »
Le peuple lutin ne disait mots, la reine Nitramelle était suspendue,
Filtraproton figeait son regard sur le roi en pleine retenu,
les racines qui couraient tout autour semblaient toutes distendues...
« Attendez! »
La foule s'écarta pour laisser passer le lutin venant de crier...
« Mes sirs, je suis Mangeluserne de Pilenraciné,
je vous demande audience et vous affirme ma souveraineté... »
Le roi acquiesça sans objections à opposer,
tant la situation était désespérée...
« Mon seigneur, je connais une fée dans la vallée des stalagmites
elle vit à l'écart et veut rester ermite,
Ses pouvoirs sont si puissants par ses stalactites,
qu'elle saura stopper la mèche par de bonnes tactiques...
-Comment se nomme cette bonne fée, demanda le souverain ?
-La fée Nomène rétorqua le lutin,
il sera dur de la persuader de quitter son jardin,
mais si mon roi me le permet ce matin,
je cours la mander et vous l'amène dans l'entrain...
« Mon roi! indiqua Filtraproton,
il ne reste que cinq heures et quarante minutes tout rond
avant que la mèche ne transperce la machine et nos girons... »
« Va! brave lutin, décréta le roi Pesticroque sur un nuage
les peuples souterrains te seront gré pour ton courage,
file vite! car ta solution me semble la plus sage,
Que tous les lutins aident Mangeluserne dans son ouvrage,
qu'on lui ouvre les rivières, les sources, les cavernes et les passages,
que chaque moyen de locomotion lui soit asservi pour son message... »
Mangeluserne était malin, sûr de sa bonne étoile d'araignée,
il se mit à courir sans saluer le roi pourtant à ses pieds.
Mangeluserne voulait sauver tous les lutins et tous les terriers...
Enternelle était truffée de galeries et de rivières en dédales,
des tunnels parcouraient la planète sous terre tous reliés par des salles,
chaque lac, chaque mont risquait, pour un petit lutin, d'être fatale...
Mais Mangeluserne avait un ami pas banal,
Veraguibole le mille pattes en cristal...
Chevauchant son fier et long animal,
Mangeluserne avançait à des vitesses quasis expérimentales,
glissant sur les eaux et gravissant les monts sans escales.
Il frôlait des courtilières, grandes ennemies des lutins en cavale,
passait entre les taupes, les terriers des renards et entre chaque végétal...
Enfin, Mangeluserne et Veraguibole arrivent dans la vallée des stalagmites...
Une forêt de tours annonçait la citée des fées qu'elle abrite.
A deux pas de mille pattes se trouvait le château de terre cuite,
celui de la fée Nomène et ses stalactites...
A l'entrée de la grande bâtisse se trouvait un nématode géant à deux têtes,
cet affreux ver translucide était une terrible bête,
il était le gardien du château et croquait chaque visiteur en quête.
Sans un ordre de la fée Nomène, Mangeluserne sera dévoré sur cette crête...
La fée Nomène ne voulait voir personne dans sa tour abritée,
jadis, elle avait trop jeté de bons sorts sans être remercié...
Elle vivait seule dans une grande pièce du château illuminée,
avec quelques employés pour alimenter ses cheminées.
Elle était aussi la plus belle des fées dans cette contrée,
détenant les lois souterraines dans le livre magique des initiés,
celui la même qui permettait a chaque lutin ou animal de vivre sans s'asphyxier,
de un pouce à dix milles pieds sous terre, au dessous des humains et leur air vicié...
Mangeluserne et Véraguibole était devant le nématode qui empêchait tout passage,
La gigantesque bestiole grognait de droite à gauche avec une gluant pilage,
Le temps s'égrenait... Il ne restait plus que trois heures avant le fatal perçage,
et la terrible explosion qui s'en suivrait accompagnée d'un grand carnage...
« Véraguibole ! S'écria le lutin sauveur, séparons nous très vite,
et titillons le monstre à chacun de ses côté, nous verrons ses limites,
agissons mon brave mille-pattes et gagnons le château est ses stalactites...
Le nématode géant surpris d'une telle tactique sur ses flancs,
s'étira si fort pour croquer de droite et de gauche les assaillants,
qu'il s'en coupa en deux, les corps séparés sur le sol saillant...
Maintenant, chaque partie du nématode avait sa tête et son propre corps rampant,
ils se mirent immédiatement a fuir en couinant et en jappant...
« Ça a marché, cria Mangeluserne, frappons à la porte du château prestement ! »
Un énorme poing en or massif vivait au centre de la porte du palais en terre,
deux yeux énormes en sortaient, globuleux, les regardant avec un air sévère :
« Euq em xuev ut urtolam! S'écria le point fermé, ennos uo tiaf ud nitorc! »
Sa voix roque raisonnait comme un coup de tonnerre...
Mangeluserne ne comprenait rien à ce langage, mais il implora...
« Monsieur le point, je vous en supplie, nous devons parler à la fée Nomène,
pour une affaire grave qui concerne...
EXTRAIT DE CARNET DE CONTES AUX ÉDITIONS BAUDELAIRE PARUTION JUILLET 2009
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés...)
***Courtilière : ou taupe-grillon est un gros insecte fouisseur, de l'ordre des orthoptères, qui cause des dégâts sur les jeunes plantes dont il sectionne la racine. L'insecte n'évite pas les obstacles végétaux, il préfère les découper.
Publié le 12/12/2008 à 12:00 par peintredesdom
La révolte des crapauds en Aludra (Partie 3)
A peine dépoussiéré, le crapaud constatait avec bonheur qu'aucune de ses cuisses n'était brisée. Comme il était beau prince sur terre, il baisa, fort crado, la main propre de la reine elle nette, en se remettant à peine de son atterrissage sur la planète...
La reine Toutanfumée III avait déjà les lois d'Aludra sur un parchemin et bon dessein. Elle joua de sa verve pour affaiblir le crapaud, plus gros par son poids que par la qualité de ses verbes. Et comme il était jeune et terrorisé par son aventure sidéral, il signait l'acte sur la foi n'ayant su lire qu'à la verticale... Il se condamnait ainsi par son sceau, à vivre au nord sans connaître le sud qui lui retenait toute l'eau...
La reine grenouille avait toutefois autorisé une rivière poissonneuse à retraverser son triste port... Le crapaud resta longtemps seul, sans contact aucun, au point d'en perdre parfois le nord... Comme il s'ennuyait à coasser en rond, il fonda la dynastie des crapauds du Peuple-Lié dans ce territoire qu'il renomma Facedecrapaud-les-bonds... Puis il érigea un château sur le seul arbre qui avait résisté à son explosive arrivée, un peuplier...
Comme il s'ennuyait encore il se proclama roi des lieux et pris le nom de Sanplaino Ier... Bientôt, d'autres batraciens congénères, trop curieux sur la terre, allaient le rejoindre avec force malédiction grossière, celle qui les faisaient toujours opter dans l'infernale approche d'Aludra, le côté face plutôt que le côté pile de la planète en rotation volontaire, et dans ce choix de misère, la partie nord d'Aludra en majorité poussière.
A compter de l'année deux, Sanplaino IV accueillait régulièrement des crapauds venus trop curieux de sa Guyane typique, mais aussi, d'autres d'union Soviétique...
EXTRAIT DE CARNET DE CONTES AUX ÉDITIONS BAUDELAIRE PARUTION JUILLET 2009
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés...)
Publié le 11/12/2008 à 12:00 par peintredesdom
Le secret d'Aludra...(Partie 2)
La grenouille première, tombée sur Aludra et auto proclamée Toutanfumée III, était vénérée depuis des siècles par ses filles. Chaque nouvelle reine portée au pouvoir par les seules grenouilles, vouait son règne à l'adoration de celle par qui le commencement était né, en bafouilles...
Toutanfumée, née Nuphar de la mare, de l'illustre lignée des étangs, portait le chiffre trois malgré le fait qu'elle fût la première grenouille sous les deux soleils d'Aludra, car en effet, quelques heures après son atterrissage en fracas sous le jour crucial d'un Mardi-gras, un bout de son bâton de voyage lui était resté sur les doigts... Il portait l'inscription : Ariane III...
Comme son tour spatial lui cuisait encore l'endroit, elle siégea sans assemblée pour que lui revienne par décret ce territoire de plein droit, puis, vota pour son nouveau royaume une première loi... Décret du 22 novembre 1982 : Aludra est la terre des grenouilles et la reine sera moi. Je porterai le nom de Toutanfumée et le numéro III en hommage à feu bâton mon ami berger, acteur de ma transhumance dans cette nouvelle contrée...
Puis, très vite, prenant conscience de son riche environnement, elle décida toute une série de nouveaux actes de bon aloi...
Décret du 23 novembre 1982 :
Le royaume des grenouilles sur Aludra est roi...
Décret du 24 novembre 1982 :
EXTRAIT DE CARNET DE CONTES AUX ÉDITIONS BAUDELAIRE PARUTION JUILLET 2009
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés...)
Publié le 09/12/2008 à 12:00 par peintredesdom
Au bout de mon télescope, quand je suis en panne d'écriture pour mes contes, et que *ma grenouille est occupée à ses pontes, alors j'aime aller visiter une toute petite planète pas très ronde. Elle se trouve au sud-est dans la constellation du Grand chien, assez loin de Jupiter et.... Sur elle, y grouillent d'extraterrestres batraciens à la vie poilante et persillées. j'y observe également toutes sortes d'animaux très curieux et diversifiés... Cette planète s'appelle : Aludra.
Aludra est plate et se partage en deux parties...
La moitié sud, toujours en plein jour, est appelée Pilanezouille... Elle appartient au royaume des grenouilles. La moitié nord est appelée Facedecrapo... Elle est en permanence dans le noir, là y règnent de baveux crapauds.
Au dessus des batraciens, la voûte céleste se divise par le même effet en deux couleurs, le ciel des grenouilles est rose bonbon avec un beau soleil, celui qui couvre les crapauds est aussi noir que le ciel breton.
Ce ciel coupé en deux abrite le royaume des Tranchemerles, les oiseaux d'Aldura. L'atmosphère sur cette planète étant très lourde, les nuages supportent assez bien les volatiles et leur château...
Dans ce paradis peint à la gouache les grenouilles étaient arrivées les premières. En effet, dans des temps très reculés, une congénère grenouillonote avait immigrée sur cette plate contrée par la seule faute de sa curiosité.
Un jour de pluie alors qu'elle vivait encore sur terre, mettant fin à ses jeux d'amours à l'air, elle ne put s'empêcher de monter sur un drôle d'engin qui pointait vers les éclairs. Cette petite sotte Guyanaise, gravitait sans le savoir autour d'une fusée en fournaise. Attirée par le point de vue que pourrait offrir ce long bâton inconnu, elle y grimpa, ni su du collégial d'experts au sol, ni entendu des techniciens sous leur coupole...
Arrivée tout en haut, la grenouille était si satisfaite de voir la Guyane, ses rivières pleines d'or et ses hommes s'affairant en troupeaux, qu'elle y resta coi les cuisses en l'air et le derrière sur le carreau...
Mais la fusée hurle soudainement son courroux...
EXTRAIT DE CARNET DE CONTES AUX ÉDITIONS BAUDELAIRE PARUTION JUILLET 2009
TEXTE ÉCRIT PAR JEAN-MARC WOLLSCHEID (Tous droits réservés...)