Houda ZekriHouda ZEKRI est la nomade de la culture, toujours en quête, jamais elle n'arrête.
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beau ❤
Par Anonyme, le 01.03.2022
merci pour ce voyage! très beau..
Par Anonyme, le 22.02.2020
quelle découverte ce soir.
un texte millésimé.de s "informations" fracassantes
Par Anonyme, le 17.03.2019
à vendre de la bonne zetla indoor en provenance
du sous-sol d'alger . les modèles sont :
24 k gold
710
Par Vendeur de weed, le 17.04.2018
beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.n 'hésitez pas à
Par angelilie, le 07.04.2017
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Date de création : 06.11.2009
Dernière mise à jour :
21.01.2016
178 articles
Il ne reste sur mes sales mains,
Que l’exhalaison de ce va-et-vient
Entre ce mont chevelu et ce baveux écrin,
Et l’odeur de la solitude sur le triste vagin
Entre mes doigts, la cyprine a tissé des liens,
Que défera le morose réveil du matin
Il ne me reste, sur les seins,
Que le souvenir d’une caresse brutale,
Que la faim sauvage et le désir ont rendu vain
Il ne me reste dans la bouche,
Que ce cri de plaisir feint
Et ces larmes qui envahissent mon corps
Qui ruissèlent, qui creusent sans fin
Les sillons de la douleur, du terrible destin
De celle qui ne croit plus en rien
Ils ne restent, même pas,
Les mensonges thésaurisés dans un coin, de la tête
Ne restent que les petites mains,
A couper doigt par doigt
Ne reste que le protubérant grain,
A amputer bout par bout
Ne restent que les images, à gommer
Dans ma boîte crânienne, à coups de burin
Ou alors, il faut traîner comme une catin,
Ma viande grise au bord des routes
Ma vendre par quartiers aux plus laids,
Aux pervers, aux visages chafouins
Et taillader mes veines,
Quand l’exhalaison des va-et-vient,
Des sales vits, devient monstrueuse…
Houda ZEKRI
21 janvier 2016
Le président réside dans son beffroi,
En plein milieu du Petit Bois,
Avec ses compères d’autrefois
Et même ceux d’aujourd’hui,
Surtout, ceux qui ont la foi,
Ou qui ont pour amis,
Des bigots et des benoîts
Surnommé « Grand Pois »,
Il est dur à cuire le chenu
A force de rouler sa bosse,
C’est maintenant une rosse,
Qui fait travailler les molosses
Distribue les indulgences,
Et les actes de piété
Roi élu, démocratiquement
Par les moufettes, les belettes et l’appui du babouin
Béni par la Sainte Assemblée des chanoines,
Il a fait alliance avec « Poils de Soie »,
Doge de la République des Blanches oies,
Des Culs bénis et des Prosterne-toi
Et a invité tous les habitants de la sylve
A fêter dignement la réconciliation,
Des espèces ennemies,
Qui devront vivre sous le même toit,
Son visage chafouin, son sourire narquois
Son conseiller aux pattes bottes,
En disent long, sur ses projets,
De « Petit Pois », ayant trouvé sa voie
Après la fuite du chacal
Et la mort des vaillants
Il le sait, il fera régner l’effroi,
Dans le beffroi et le bois
Car ne le sait-t-il pas,
Qu’il n’y a pas meilleure loi,
Que celle du plus fort.
Houda ZEKRI
Le 16 septembre 2015
Dans ce pays où rien ne m'attache
Je largue les amarres et m'arrache,
A cette adoption douloureusement lâche
Dans l'autre pays, le mien, tout fâche
Tout est revêche, c'est le règne des Apaches
Les frères ne me ressemblent pas
Les soeurs ne me reconnaissent pas
Les mères ne m'ont jamais mis au monde
Les pères m'ont toujours assassinée
Dans ce pays, libre, je me cache
Et aux nostalgies, fais la chasse
Je fabrique des liens éphémères,
Tellement ténus, qu'ils finiront par se défaire
Je creuse une tombe itinérante,
L'offre en cadeau, constamment,
Aux amants et aux aimants,
Aux indécis et aux confiants
Dans d'autres pays, j'irai promener mes peines
Je goûterai d'autres exils, d'autre sels,
Fabriquerai d'autres scènes,
Jouerai un autre destin
Dans ce pays, que j'aurais voulu mien
J'ai eu quelques fils, tissés la nuit,
Par des mains expertes,
Quelques toiles fragiles, accrochées aux murs délabrés,
Des noeuds, des nodules amers
Mais je n'ai jamais jeté l'ancre
Alors, demain, apatride singulière
Je prendrai le chemin,
Peu importe la destination…
Houda ZEKRI
Paris el 14 juillet 2015
Il y a dans tes yeux,
Il y a dans tes yeux,
Comme une dérive,
Comme une éclaboussure
Comme la moitié d’un rire en devenir
Il y a dans tes yeux,
Des naufrages heureux
Des petites mains qui s’agitent
Des bouches creuses qui sonnent faux
Des pieds calleux
Des dents en morceaux
Il y a dans tes yeux,
Quand tu veux bien les ouvrir au monde,
Comme une mémoire rétive,
Comme une maquillée brisure
Comme la moitié d’un pleur
Comme une figée gelure
Il y a dans tes yeux clos,
Une ombre de cadavres gras
Des cils aux pointes d’acier,
Une marée de sel et de sang
Des paupières de cendre,
Le miroir de ton âme brisée
Il y a dans tes yeux entrouverts
Comme une possibilité de lendemain
Comme une rive
Comme un fard, une dorure
Comme la moitié d’une rencontre furtive
Comme un acquiescement obtenu sous torture
Il y a dans tes yeux,
Comme un regret
Comme une bavure
Comme un désir d’agrafe maternelle
Comme un Tirésias enfoui
Il y a sur tes yeux,
Posés comme des globes de feu,
Deux pierres froides de silence heureux
Sous lesquelles coulent les images du passé
Tes yeux, ne me parlent plus
Tes yeux, ne chantent plus
Tes yeux ne crient plus
Et je suis seul, avec mes yeux d’être perdu
Houda ZEKRI
Paris, le 11 mai 2015
Les yeux que tu vois sur mon visage,
Ne sont pas à moi, ce sont deux cicatrices,
Deux imitations, deux globes factices
Te souviens-tu, de la belle anthropophage ?
De l’éthérée, de la flamboyante actrice ?
C’est elle, qui découpe les interstices,
Déchiquète les cils, dans sa rage
C’est elle, qui cache les indices,
Qui gobe les prunelles et les iris
Isis d’un jour, elle s’immisce
Dans la peau et tisse un sarcophage
Autour des cornées et des accords nés
Il y a à peine, une réconciliation et demie
Les yeux que tu aperçois accrochés à ce petit minois,
Collés à peine, à cet horrible appendice,
Sont palimpseste et cachent d’autres rivages
D’autres prisons, d’autres cages
Ils ont repoussé à mon insu,
Comme deux étrangers devant un précipice
Simples protubérances douées de raison
Ils ne voient rien, ils devinent ta répulsion
Et ce relent rance de la mémoire de ta peur
C’est pour cela que tu ne me reconnais pas,
Mes yeux ne te donnent plus mon âge,
Ne te renseignent plus sur mon humeur,
Sur ce qui fait battre mon cœur
A la place, sont apparus deux boutons violacés
C’est elle, amour, qui les arrachés
De ses mains fines d’artiste mondaine
C’est elle, qui te les a donnés, comme gage
De sa bonne foi et de sa loyauté
Les yeux qui dégoulinent sur cette frimousse,
La terre, les recueillera en son sein
Ces yeux, que tu ne vois pas, seront bourgeons,
Puis fleurs, puis fruits et tu les cueilleras
Et c’est elle qui les mangera…
Houda ZEKRI
Le 16 mars 2015
Pétrie de tristesse
Je lève le pied
Baisse les bras
Se dessine en moi,
Une sculpture de disparition
Je fonds et l'ombre prend le corps
Il n'y a pas de soleil
Et on ne me voit pas
Au pied de moi-même
Je n'ai plus d'yeux
Je ne vois plus le mal
Mais il ronge ma langue
Je ne parle plus
Les mots me sont devenus inconnus
Je ne bouge plus
Je me dore à l'immobilité
Je suis sel, je suis paresse
Je suis sans cesse
Ce que j'ai cessé d'être
Mes doigts ont fui mes mains
Mais je m'agrippe aux racines d'hier
Mes pieds enflent comme un ballon
Eclatent comme des étoiles filantes
Pétrie de tristesse
Les larmes, je ne retiens pas
Ells salent le rivage de ma peau
Et me donnent un goût de saumure
Elles mouillent mon vêtement
Déchirent les mailles
Et épurent le sol de mes traces fugaces
J'ai des noeuds solides
Autour de la gorge et des seins
Je suis emmaillotée
Et je m'apprête à descendre
Comme un fil de plomb
Dans la terre des ancêtres
Houda ZEKRI
13 mars 2015
Comme des mendiants, nous attendons,
La manne paperassière
Comme des sous-hommes,
Nous patientons à terre
Nous soufflons, piaffons
Et écrasons nos espoirs,
A coups d’humiliations
Comme des colonisés,
Nous rampons, ventre à terre
Nous bouches mordent la poussière
Et le sésame pour nous, reste chimère
Comme des entre-deux,
Prêts pour le prochain charter,
Les prochaines reconduites à la frontière
Les prochaines menottes outrancières
La prochaine police chiffrière
Comme des parias,
Parqués, traqués, mis à terre
Nous subissons la colère
De l’administration ordurière
Qui circulaires, applique
Mauvaise foi, revendique
Et discrimination, pratique
Comme des marottes,
On nous balance entre Ciel et Terre,
On nous peint les lèvres de suie
Et on nous expose
Dans les vitrines de la désintégration
Comme des pestiférés,
On nous renvoie sur les lignes
On nous ampute de nos identités
On nous expulse vers l’Ailleurs
On nous refuse les laissez-passer
On nous nomme clandestins
Les endehors, les invisibles
Les honnis, bannis qu’on exploite
Et qu’on poursuit,
Avec des chiens et des matraques
Houda Zekri
Le 15/11/2011
J'ai fait un rêve étrange,
Il n'était ni démon ni ange
Son regard était de lumière,
Son sourire, de fange
Son silence abyssal dérangeait
Et sa nonchalance me rongeait
Il n'était ni homme ni femme
Nulle moustache n'ornait sa face
Nul grain n'assombrissait sa hanche
Ses seins, aux miens, identiques
Tanguaient, renversaient les têtes des bêtes
Son sexe fier narguait les passants, de son œil unique
Il n'était ni pour moi, ni pour une autre
Possédant sans être possédé
Semant ses graines, sans en récolter le fruit
J'ai fait un rêve étrange...
A mon réveil, j’ai frotté ma mémoire,
Lavé les traces de songes, sur mon drap,
Dépoussiéré mes lourdes paupières,
Mais, mi-démon, mi-ange, il était toujours là,
Au pied de la vie, sur un coin défraîchi,
D'une vieille descente de lit...
Houda ZEKRI
Le 22 janvier 2015
Dans tes yeux couleur de ciel nuageux,
Je vois des lamelles de colère grise,
Irisée de cris et d’étonnements brumeux
Dans tes yeux couleur de fiel rugueux,
Je noie les surprises et les cadeaux somptueux,
Que je m’apprêtais à t’offrir, avant que ne se brise,
Le manque de ce corps,
De ce visage,
De ce sourire capricieux
Dans la sclère pure de tes yeux pluvieux,
Je trempe mon instinct et me délecte de ma sottise
Dans tes yeux de cire, je fige l’instant affreux,
Où ma pupille a caressé ton iris vitreux,
De femme en partance,
De femme en traîtrise
De femme sous l’emprise, d’un amour nouveau
Pour tes yeux couleur de miel,
Pour tes yeux creux,
Je fais pleurer les gueux et les nécessiteux,
Et s’il le faut, la haine des ennemis, j’attise,
Les guerres fratricides, j’éternise
Mais tes cils impassibles, couleur de feu,
Ont ignoré mes larmes,
Dédaigné mes charmes houleux
Et mes yeux couleur de désespoir aqueux
Se sont fermés à jamais, sur ton amour ; ma bêtise.
Houda ZEKRI
19 février 2015
Au nom des mots que je respire
Au nom des vers que tu m’inspires,
Que tu ne veux ni entendre, ni lire
Au nom de la gorge nouée et du soupir
Au nom de l’attente et de l’inassouvi désir,
Que tu ne veux ni satisfaire, ni bannir
Au nom du sommeil que tu me retires
Au nom du peu de traces, dans ta vie, ton avenir,
Que dessine ma passion, qu’efface ta désinvolture
Au nom de ton silence, cette noire blessure,
Accorde-moi, dans tes yeux, un dernier rire,
Dans tes bras, un dernier repos,
Et je partirai…
Houda ZEKRI
18 février 2015