Villes et villages de mes ancêtresVilles et Villages ou ont vécu mes ancêtres que j'ai découvert au fils de mes recherches.
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Date de création : 13.04.2017
Dernière mise à jour :
01.07.2020
980 articles
dommage ce mélange entre les deux châteaux d'audrieu.
fa brice d'audrieu
Par Anonyme, le 09.02.2025
c est mon arrière grand pété et la grand mére
Par Anonyme, le 21.02.2024
bonjour
il ne vous est pas permis de reprendre mot pour mot, pour ne pas dire piller les articles que vous av
Par LENNE, le 09.01.2024
je pence que c est mon oncle ou mon grand père car mon père était orphelin a cette âges la mon père s'appelait
Par Anonyme, le 04.01.2024
a t on un contact de cette personne ?
merci
Par Anonyme, le 16.08.2023
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bonjour je suis le petit fils de pierre meunier et fils de pierrette meunier foucteau. quel est votre lien avec mon grand pere et ma mere? pourriez vous m'en dire plus ? merci d'avance
Bonjour
Votre grand père et votre maman sont pour moi des cousins du côté paternel.
Bonjour, je suis un petit-fils de François Gabard né le 25 décembre 1885 à Bressuire exécuté par un officier allemand à La Baule en janvier 1943. Alors qu’il travaillait comme veilleur de nuit à la réception d’un hôtel de la Baule ( en plus de son métier de typographe) , un officier allemand est entré dans l’établissement, pour se diriger aussitôt vers l’accueil, pistolet à la main, et lui tirer dessus quasiment à bout portant au niveau du larynx . François Gabard est décédé le 6 février à l’hôpital des suites de ses blessures. Je possède le procès verbal de gendarmerie, réalisé à l’époque et qui reprend l’ensemble des faits avec le témoignage de la patronne de l’hôtel qui se trouvait alors dans la même pièce. Procès verbal de gendarmerie pour...accident du travail ...si si vous lisez bien . Accident du travail , ce qui explique notamment pourquoi le nom de mon grand père paternel, blessé à Verdun et décoré plusieurs en 14-18, ne figure pas sur le monument aux morts de La Baule.
Merci pour les informations complémentaires concernant votre grand père.
Fanouillaire Raymonde née Sauviac 1914-2012
Raymonde Sauviac habitait rue Judaïque, près du cimetière protestant de Bordeaux. Elle a joué un rôle décisif dans le sauvetage de 4 réfugiées juives, des proches de la famille de Monbrison, et d’un enfant.
Avant la guerre, Raymonde Sauviac avait fait partie de l’équipe enseignante du Château de Quincy, dont son propriétaire, le comte Hubert de Monbrison, avait fait un home qui accueillit successivement des jeunes filles de l’émigration russe, des réfugiées espagnoles et, en juillet 1939, 40 garçonnets juifs de Berlin.
Après la débâcle, l’OSE prit en charge ces petits réfugiés, transférés en zone sud. M. de Monbrison et sa femme, née Renée Cahen d’Anvers, émigrée juive de Russie, ainsi que leurs quatre enfants se replièrent à Pyla (Gironde), tandis que Raymonde (qui deviendra Mme Fanouillaire) retournait chez elle à Bordeaux.
Durant la période d’août 1942 à octobre 1943, elle cacha à son domicile successivement une tante de Renée de Monbrison, Louise Warshawski, évadée du camp des Monts à Tours, son amie Katia Berline et la mère de Renée, Sonia Cahen d’Anvers.
Quelques jours après l’arrivée de chacune de ces femmes, Raymonde la convoyait de l’autre côté de la ligne de démarcation. Elle la fit aussi franchir à Jean, 12 ans, cadet des enfants du couple de Monbrison. Ces passages étaient extrêmement périlleux, y compris pour Raymonde, d’autant que le très fort accent russe des trois dames réfugiées trahissait leur origine.
L’idée d’être hébergée par Raymonde "n’était pas une perspective très séduisante", a écrit dans ses « Mémoires d’une Babouchka » Sonia Cahen d’Anvers, "car je savais qu’elle et sa tante vivaient chez des amis, les gardiens du cimetière protestant. Mais ce serait sans doute un abri très sûr et discret pour la Juive errante que j’étais devenue. Le péril où je me trouvais était sans nul doute bien encombrant pour tous ceux qui m’aidaient et j’étais pleine de gratitude pour leur offre si magnanime".
Monthuzet Marc 1901-1967
La famille Bloch habitait à Shirmeck en Alsace. Le père était président de la petite communauté juive de la ville composée de 15 familles.
Fernand Bloch fut enrôlé dans l’armée et son épouse Florine Bloch ainsi que leurs enfants Nelly et Raymonde s’enfuirent en zone libre. Ils parvinrent à gagner Bordeaux et habitèrent chez un des frères du père. Une fois libéré, le père rejoint la famille. Comme il était réfugié, non inscrit il ne put obtenir un travail. Nelly, la fille parlant l’allemand, trouva rapidement du travail auprès de sociétés collaborant avec l’envahisseur. Celle-ci devaient éditer des factures en allemand. Nelly fut donc la pourvoyeuse du foyer. La famille emménagea à Bègles.
Nelly trouva du travail dans une usine proche d’une fabrique de remorqueur de camion Monthuzet.
Au début du mois de mai 1942, Nelly reçut par le biais du comptable de la société M. PIck (avec qui elle entreprit d’autres actes de résistance) une information vérifiée de la police annonçant une rafle à venir. Il s’avère que les autorités avaient décidé d’arrêter tous les juifs sur Bordeaux et sa région afin de les regrouper et les déporter vers les camps.
Nelly alla voir le patron de l’usine et le prévint qu’elle devait partir car elle et sa famille étaient en danger. Elle demanda son assistance pour trouver une personne pouvant les aider à fuir. A sa grande surprise, il lui dit qu’il les amènerait personnellement dans son véhicule et ce malgré l’interdiction pour les juifs de voyager la nuit.
A l’aube il vint chercher Nelly et sa famille et les amena se cacher chez des amis qui habitait à coté de la ligne de démarcation. Ces amis étaient supposés les aider à les amener vers la zone libre contre paiement.
Lors des fête de Lag Bahomer le 5 mai 1942, Marc Monthuzet vint les chercher à 5 heures du matin et les amena des environs de Bordeaux jusqu’à Libourne distante de 60 kilomètres. Il les laissa chez une famille de paysan qui les fit passer en zone libre.
La famille arriva dans un lieu sur à Sainte Foy la Grande et y reçurent le statut de réfugiés. Dans cette localité, la famille s’inséra sans problème. Le père centralisa dans leur maison les activités de la petite communauté juive présente sur les lieux. Les années passèrent relativement tranquillement jusqu’en 1944.
Nelly travailla chez des vignerons protestants, la famille Menetrez. Dans leur voisinage habitait un menuisier M. Cramoisy.
Quand les allemands envahirent la zone libre, la situation se dégrada pour l’ensemble des habitants. La résistance étant active, les actes de répression s’accentuèrent. Les résistants tuèrent un bon nombre de soldats allemands dans la région et la réponse ne se fit pas attendre. Une terrible angoisse envahit la population juive locale.
Les arrestations débutèrent et une liste des juifs de la ville fut transmise aux allemands. En tête de liste se trouvait la famille Bloch dont le lieu d’habitation était connu pour abriter les activités de la communauté juive locale. M. Cramoisy les prévint des arrestations à venir et de bons voisins les dissimulèrent. Les deux filles se cachèrent dans la cave de la maison de la lavandière Yvonne Bourdeix.
Les parents se cachèrent au deuxième étage de la maison de la propriétaire de la crèmerie Mme Guilhem. Ce furent des journées terribles pour les juifs qui résidaient sur place. Six d’entre eux furent assassinés. Il fut interdit à la population de les enterrer et leurs corps furent exhibés pendant plusieurs jours sur une colline à proximité de la ville afin que chacun puisse les voir.
La maison louée à la famille Bloch d’où ils s’enfuirent, fut inspectée plusieurs fois par les allemands.
Quand l’attention des allemands retomba un peu, la famille réussit à s’enfuir grâce à un pasteur protestant local, le père Casalis. Ils allèrent chez M. Pierre Jay mariée à Jacqueline Trocme la sœur du Pasteur Trocme, ce pasteur protestant qui aida de nombreux juifs et fut aussi reconnu « Juste parmi les Nations ». Le couple cacha la famille Bloch.
Ils restèrent pendant dix jours, jusqu’à ce que le danger disparaisse de Sainte Foy la Grande et la famille Bloch retourna y vivre jusqu’à la fin de la guerre.
Sources - Maitron - google map – MémorialGenwen – Collège Jean Auriac- fusilles-souge.asso.fr – Wikipédia – coordination de défense -sante En Mémoire Du Dr Charles NANCEL-PENARD janvier 2019 - afmd-allier – ajpn - yadvashem-france
Sources photos : Maitron - Aurélie DE LA SELLE/MémorialGenweb – Françaislibres.net – Mauricette Laprie/Maitron - Jean-Daniel Gaudais - Maryse SALANON pour Rail & Mémoire -fusilles-souge.asso.fr – La Résistance en Gironde - Pierre Antoine GOMEZ/MémorialGenweb – Mémoirevive - Pierre Antoine GOMEZ/ MémorialGenweb - Daniel SUSAGNA/MémorialGenweb – Généawiki – La Dépêche.fr - .malgre-nous.eu – infonormandie.com - MémorialGenweb – Jean-Luc DRON/ MémorialGenweb - reseaualliance – afmd-allier -Chantal BEZGHICHE / MémorialGenweb - Mémorial national des marins morts pour la France – chautard.info – lyc-gosse-clermontlherault.ac-montpellier- Mémorial-alliance – Michuel Dailymotion – ajpn – yadvashem-france – Journal Sud-Ouest -
Maurice Hautefaye 1900-1989
Robert Marx est né à Paris en 1920. Il prend Robert Marcy comme nom de scène et commence une carrière de comédien au théâtre de l’Atelier en 1939 chez Charles Dullin.
En 1940, comme de nombreux Français, il se réfugie dans le sud de la France.
À l’automne 1940, Robert Marcy est heureux de trouver un travail dans la troupe de la Radio Diffusion Nationale repliée à Marseille. Sa joie ne fût que de courte durée. Avant même d’entrer dans les studios, le directeur le convoque pour lui signifier son licenciement en application des lois de Vichy, acteur étant un des nombreux métiers interdits aux Juifs.
Néanmoins,Robert Marcy rejoint les troupes locales du midi « la Comédie en Provence » et le « Rideau Gris ».
Courant 1942, une hépatite le tient éloigné des planches au moment où les acteurs Juifs de ces deux petites troupes, sont arrêtés et déportés fin 1942.
À partir de cette période, Robert Marcy vit caché.
Ses parents, aidés par Hélène et sa mère, Jeanne Duc, lui procurent de nouveaux papiers d’identité : il rajeuni de plusieurs années et devient Robert Morand. C’est sous ce nom qu’il fait la connaissance de Maurice Hautefaye, négociant en vins et produits alimentaires à Bordeaux qui l’accueille jusqu’à la Libération. Durant toute cette période, Robertest logé et nourri et également libre de circuler à sa guise dans la maison.
Eduardo Propper de Callejón 1895-1972
Eduardo Propper de Callejón est le fils de Max Propper, un Juif de Bohême, et de Juana Callejón, une Catholique espagnole. Ils éduquèrent Eduardo et ses frères dans la religion catholique.
Eduardo Propper de Callejón commence sa carrière au ministère des Affaires étrangères espagnoles à la fin de la Première Guerre mondiale. Il est affecté à Bruxelles et à Vienne où il rencontre sa futur épouse Hélène Robert Fould-Springer, dite "Bubbles". Ils se marient le 28 décembre 1929 à Asnières-sur-Oise. Ils auront deux enfants, Felipe, né en 1931, et Héléna, née en 1935. Mondaine et peintre, elle est issue d'une célèbre famille juive franco-autrichienne. Elle est la fille du banquier Eugène Fould (cousin d'Achille Fould) et de la baronne autrichienne Marie-Cécile von Springer (fille de l'industriel Gustav von Springer). Ce couple avait acquis en 1926 de la famille Goüin le Palais abbatial de Royaumont et des terres avoisinantes.
Sa jeune sœur Liliane (1916—2003), épousera le baron Élie de Rothschild en 1941.
Hélène Propper de Callejón se convertira au catholicisme après la Seconde Guerre mondiale.
En 1939, Eduardo Propper de Callejón est le premier secrétaire de l'ambassade espagnole à Paris. Afin d'empêcher l'armée allemande de piller la collection d'art que la famille de son épouse conserve au château de Royaumont, il déclare le château comme sa résidence principale, pour qu'il soit traité avec les mêmes privilèges qu'un logement de diplomate. Un triptyque de Van Eyck, un des peintres favoris d'Adolf Hitler, figure ainsi parmi les œuvres d'arts sauvegardées.
Lorsque les Allemands envahissent le nord de la France jetant les réfugiés sur les chemins de l'exode, Eduardo Propper de Callejón et sa famille suivent le gouvernement français et les diplomates venus se réfugier à Bordeaux. Là, il découvre que le consul de Bordeaux a abandonné son poste et fermé le consulat. Du 18 au 22 juin 1940, date de l'armistice, il va délivrer des visas de transit à ceux qui souhaitent traverser l'Espagne pour rejoindre le Portugal.
Pendant quatre jours, Eduardo Propper de Callejón a travaillé presque sans interruption, signant des deux mains le maximum de papiers pour accorder la vie au plus de gens possible, Juifs et non juifs. Sa fille, Elena Bonham Carter (la maman de l'actrice), a raconté qu'il avait signé tant de passeports, que chaque soir ses mains le faisaient souffrir et sa femme les lui pansait pour qu'il puisse recommencer le lendemain.
Nommé premier secrétaire de l'ambassade de France à Vichy, il continuera à délivrer des visas.
Eduardo Propper de Callejón, qui était franquiste, a passé outre les instructions du ministère espagnol des Affaires étrangères, qui interdisait d'accorder ce genre de visas.
En mars 1941, le ministre des Affaires étrangères espagnol Ramón Serrano Súñer informe l'ambassadeur d'Espagne en France, José Lucresia que Eduardo Propper de Callejón avait délivré des visas sans autorisation préalable de son ministère. Ce dernier lui apprend que Eduardo Propper de Callejóna été décoré par le Maréchal Pétain ! Ramón Serrano Súñer est surpris que la France ait décoré un espagnol qui a aidé les Juifs...
Eduardo Propper de Callejón continuera à servir le ministère des Affaires étrangères, mais ne deviendra jamais ambassadeur : il est nommé au consulat de Larache dans le protectorat espagnol au Maroc, puis affecté à Rabat, Zurich, Ottawa et Oslo.
Il prend sa retraite en 1965.
Eduardo Propper de Callejon décède en 1972 à Londres. Hélène Propper de Callejón, son épouse, décède le 28 juin 1997 à Londres.
La médaille des Justes a été remise à ses enfants, Felipe Propper et Elena épouse Carter le 12 mars 2008 à Jérusalem."Aujourd'hui, justice a été rendue à mon père" a déclaré Felipe Propper de Callejón.
On ignore combien de visas Eduardo Propper de Callejón a émis exactement, mais le directeur de Yad VaShem, Avner Shalev, a estimé qu'il avait dû en signer plus de 1 500.
Édith Cérézuelle 1910-1973
Édith Cérézuelle était infirmière de la Croix Rouge et assistante sociale au SSAE, le service social d’assistance aux émigrés à la Préfecture de police de Bordeaux (Gironde).
D’ascendance espagnole du côté paternel, elle et sa famille étaient solidaires des milieux des républicains espagnols dès le début de la Guerre Civile et ensuite des réfugiés repliés en France.
Protestante, Édith avait été active aux Éclaireurs unionistes et à la Fédération des Étudiants protestants. Ces organismes formèrent une élite intellectuelle engagée sur la scène publique et autour de laquelle se constitua un réseau de résistance très actif à Bordeaux. Jacques Ellul, Hélène Schweitzer et le pasteur Pierre Fouchier en faisaient partie.
En vertu de son poste à la Préfecture, Édith eut l’autorisation d’entrer dans le camp d’internement de Mérignac, lui facilitant la liaison entre les internés et leurs familles, le transfert de colis et de courrier.
A la Préfecture, elle se lia d’amitié avec Germaine Courtiau-Lavier, secrétaire de Prost, le contrôleur général de la police. Elle la recruta dans le réseau F2 dont Jean Bernyer devint le chef. Toutes deux formèrent un tandem qui recueillait quotidiennement des informations intéressant Londres mais aussi celles concernant les rafles des Juifs.
Germaine était chargée de taper à la machine les listes nominatives des Juifs à arrêter, dont elle faisait un double transmis à Bernyer. Cette action du réseau de sauvetage bordelais permit d’avertir plusieurs personnes concernées. Édith cacha aussi chez elle pendant un an à titre gracieux Margot Minc, 22 ans, issue d’une famille juive émigrée de Pologne réfugiée à Reims.
Son père, interné à Compiègne en 1941, avait été déporté à Auschwitz en mars 1942 et sa mère était morte en avril 1942. Margot fut alors recueillie par deux voisines et mise en relation avec le pasteur Hébert Roux à Reims qui l’orienta vers son cousin, le pasteur Couve du réseau de Bordeaux. Elle fut hébergée pendant plusieurs mois chez Jean Bernyer et ensuite chez Édith et munie de bons faux papiers. Elle dut s’enfuir à Paris mais survécut jusqu’à la Libération grâce à l’aide généreuse d’Édith et du réseau bordelais.
De Sousa Mendes Aristide 1885-1954
Diplomate portugais, Aristide de Sousa Mendes était en 1940 consul général de son pays à Bordeaux. Du fait de l'Occupation, des dizaines de milliers de réfugiés, dont de nombreux juifs, fuyaient les départements du nord et se pressaient sur les routes du sud, dans l'espoir de pouvoir quitter la France par les deux seules frontières restées ouvertes - celles d'Espagne et du Portugal - pour s'embarquer ensuite vers l'Amérique.
Jusqu'au 10 mai 1940, le consulat de Bordeaux était habilité à délivrer des visas d'entrée pour le Portugal ou des visas de transit. Ce jour là, le gouvernement portugais interdit la délivrance de visas aux réfugiés. Cette mesure visait particulièrement les réfugiés juifs, qui virent la dernière porte de salut se refermer. Environ 30 000 réfugiés, dont un tiers de Juifs, se pressaient aux guichets du consulat de Bordeaux pour chercher à obtenir le précieux papier leur permettant de quitter la France.
De Sousa Mendes, catholique pratiquant au grand cœur, décida d'aider les réfugiés au mépris des instructions de son gouvernement. Il reçut une délégation des réfugiés, animée par le rabbin Haïm Kruger, et promit de délivrer des visas de transit à tous ceux qui en avaient besoin, ajoutant que les personnes incapables de payer les recevraient gratuitement. Ensuite, il installa un bureau de fortune dans les locaux du consulat et, aidé de deux de ses fils et de plusieurs juifs qui attendaient, commença à délivrer des visas. Il resta à son poste trois jours et trois nuits, travaillant sans relâche, puis s'écroula, épuisé, après avoir émis le dernier visa.
Des rumeurs concernant ses activités arrivèrent aux oreilles des autorités de Lisbonne, qui lui ordonnèrent de rentrer sans délai. Deux fonctionnaires furent envoyés pour le raccompagner au Portugal. En chemin, ils passèrent devant le consulat de Bayonne, où plusieurs centaines de réfugiés anxieux attendaient des visas, comme cela avait été le cas quelques jours plus tôt à Bordeaux. De Sousa Mendes entra au consulat et ordonna au consul, malgré ses protestations, de délivrer immédiatement des visas à tout le monde. Il tamponnait lui-même les documents, y ajoutant à la main la mention suivante :
"Le gouvernement portugais demande au gouvernement espagnol de bien vouloir laisser passer le porteur de ce document sur le territoire espagnol; il s'agit d'un réfugié du conflit européen en route pour le Portugal."
Lorsque tous les réfugiés eurent reçu le précieux visa, Sousa Mendes les accompagna lui même à la frontière espagnole pour s'assurer qu'on les laissait bien entrer.
A la suite de ces actions courageuses, le diplomate fut licencié par le ministère des Affaires étrangères du Portugal et se retrouva sans ressources, incapable de subvenir aux besoins de ses treize enfants. Pour expliquer ce qui l'avait poussé à agir, il déclara :
"Alors que des milliers de Juifs ont souffert du fait d'un chrétien [Hitler], il est sûr qu'un chrétien peut souffrir pour tant de Juifs." De Sousa Mendes mourut dans la misère en 1954 ; ce n'est qu'en 1988 que, sous la pression internationale et grâce aux efforts de ses enfants, il fut totalement réhabilité à titre posthume par son gouvernement.
Lacoste Robert 1921
Raoul Naxarra était propriétaire d'un magasin de lingerie et mode féminine à Bordeaux (Gironde). Il avait plusieurs employés, dont sa belle-sœur, Élise Guerstein, et une jeune fille de dix-neuf ans qui n'était pas juive et qui se lia d'amitié avec la famille de son patron.
En 1941, le magasin fut mis sous séquestre et "aryanisé" conformément à la législation de Vichy sur les biens juifs. La jeune fille garda son emploi mais continua à entretenir d'excellentes relations avec trois familles juives, les Naxarra, les Guerstein et les Herrera, les aidant quand elle le pouvait.
En décembre 1942, elle épousa Robert Lacoste, un jeune officier de police de Bordeaux. Il connaissait lui aussi la famille des anciens patrons de sa femme et promit de les aider en cas de besoin.
Le 10 janvier 1944, il apprit, à son arrivée au commissariat, qu'il était chargé ce jour-là d'arrêter un certain nombre de Juifs. Les noms de ses amis, les Naxarra, les Guerstein et les Herrera, figuraient sur la liste. Sans perdre un instant, il contacta Élise Guerstein-Naxarra et lui demanda l'adresse de tous les membres de la famille. Puis il se rendit en personne au domicile de chacun, prévenant ainsi 19 personnes réparties en huit appartements. Tous eurent le temps de s'enfuir et eurent la vie sauve, à l'exception d'Isaac Guerstein, de sa femme et de sa fille qui n'avaient pas pu se résoudre à partir. Si l'action du policier avait été découverte, il aurait encouru des peines sévères. Robert Lacoste fournit également de faux papiers à René Lacroix et à Sophie Kowalski, qui s'étaient échappés des camps où ils étaient détenus en Allemagne et étaient arrivés à Bordeaux en 1943.
Après la guerre, de nombreux survivants témoignèrent de la courageuse conduite de Robert Lacoste, et son nom fut inscrit au Livre d'Or de la communauté juive de Bordeaux. Les Lacoste et les Naxarra restèrent amis de longues années durant après la guerre.
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Marguerite Farges Lajugie 1918-2009
En 1942, Marguerite Farges, qui avait alors vingt-quatre ans, était institutrice à Bordeaux (Gironde) dans l’école maternelle que fréquentait le petit Boris Cyrulnik.
A la demande du père de l'enfant, elle promit d'en prendre soin au cas où les Cyrulnik seraient arrêtés. Et hélas ils le furent. Boris fut d'abord confié au service social de la mairie. Le frère de Marguerite, Camille, y travaillait. Marguerite vint chercher l'enfant et l’emmena chez ses parents, où elle vivait également. Il y demeura jusqu'en janvier 1944, où il fut arrêté lors d'une grande rafle des Juifs de la ville, qui furent rassemblés dans la synagogue d'où ils devaient être déportés.Le petit Boris s’échappa en courant du lieu de prière et arriva dans une pièce vide.
Une infirmière, chargée d'assurer le transport en ambulance des prisonniers malades jusqu'à la gare, reconnut le gamin. Elle le cacha sous la banquette du véhicule et prévint Camille Farge, qui était de garde ce jour-là. Camille réussit à récupérer Boris et le confia à des amis. Plus tard Marguerite lui trouva un refuge en zone sud. Le garçonnet y vécut jusqu'à la Libération.
Devenu médecin, Boris resta toujours en contact avec celle qui l'avait sauvé.
Suzanne et Fernand Favre
Fernand et Suzanne Favre, aidés de Marcelle Larigaudière, vont aider Joseph Cohen, Grand rabbin de Bayonne en 1913 et de Bordeaux de 1920 à 1975, et son épouse Léa née Akenin.
Léa Cohen était hospitalisée à Bordeaux et Madame Coqueriaux, directrice de l'établissement et une sœur infirmière s'occupe de conduire Léa Cohen puis Joseph Cohen dans une maison amie, chez Fernand et Suzanne Favre.
Leur fille Hélène et leur fils Michel furent eux aussi accueillis chez les Fabre.
Fernand Favre conduira ensuite le rabbin et son épouse en zone sud où ils resteront jusqu'à la Libération.
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Germaine-Thérèse Ballini 1905-1966
Germaine Ballini résidait à Bordeaux (Gironde) et comptait parmi ses amis de longue date Émile et Rachel Meyer, Juifs résidant à Saint-Jean-de-Luz, en zone occupée.
En mai 1942, grâce à ses relations avec la Résistance, elle leur procura des faux papiers d’identité et les aida à franchir la ligne de démarcation pour passer en zone sud où ils purent se cacher et échapper à la déportation.
Elle avait un fils de 21 ans engagé dans la marine marchande. Opposé à l’Occupation comme sa mère, il rejoignit les Forces de la France Libre et se distingua au combat. Germaine partit chercher les Meyer à Saint-Jean-de-Luz et les prit en charge le long d’un long périple passant par Bayonne et Puyo. Ils se dirigèrent ensuite vers Saliès de Béarn où Germaine avait vécu auparavant et où elle avait de nombreuses relations qui facilitèrent le passage clandestin.
En route, ils furent contrôlés par une patrouille allemande. En présentant ses papiers, Rachel Meyer eut un moment d’hésitation à déclarer sa nouvelle identité. Germaine réagit derechef, l’invectivant « Et bien Marguerite, présente tes papiers à ce Monsieur ! » et la secoua de sa torpeur. L’Allemand constata ainsi que le prénom utilisé par Germaine correspondait à celui figurant sur les papiers de Rachel et s’en contenta. Ainsi franchirent-ils sans encombre cette étape dangereuse où les arrestations étaient fréquentes.
Une fois à Saliès de Béarn, Germaine et les Meyer furent hébergés chez des amis avant de franchir la ligne, entre le passage de deux patrouilles allemandes.Arrivés à Pau, Étienne Ballini, le frère de Germaine leur offrit le gîte jusqu’à ce qu’ils trouvent une cache dans une ferme isolée.
Germaine fut arrêtée et déportée en Allemagne, suspecte d’activités clandestines. Elle ne fut libérée qu’en 1945. Avant de s’éteindre, Émile Meyer rappela à ses enfants de ne jamais oublier que leurs parents devaient leur vie à ce que Germaine avait fait pour eux.
Gilberte Lasserre épouse Dumarchat 1898-1975 et Étienne Dumarchat 1890-1980
Étienne et Gilberte Dumarchat vivaient à Bordeaux, de même que leurs enfants, Jacqueline et Jehan, qui avaient atteint l'âge adulte. Tous participaient activement à la Résistance et appartenaient au réseau Marc.Ils avaient des relations amicales avec des familles juives de la communauté de Bordeaux.
Hébert Naquet, professeur juif au lycée Michel Montaigne, fut prévenu par un collègue qu'une rafle de Juifs était prévue pour le 10 janvier 1944. Il alerta immédiatement ses amis les Fresco et les membres des deux familles, soit six personnes, se précipitèrent chez Gilberte Dumarchat qui leur avait promis asile en cas de danger. Par une sombre et glaciale soirée d'hiver, les six réfugiés, portant l'étoile jaune, frappèrent à la porte de leurs amis. Ils furent reçus avec chaleur et sympathie.
Durant la journée, Étienne et Gilberte, dont le troisième enfant était infirme, mettaient à la disposition des fugitifs une pièce située au fond de l'appartement ; la nuit, ils allaient tous les deux dormir ailleurs, laissant la place à leurs protégés. Ils revenaient le matin avec du ravitaillement. Les Naquet et les Fresco passèrent ainsi dix jours chez les Dumarchat.
Pendant ce temps, ces derniers leur procurèrent de faux papiers et des cartes d'alimentation ainsi que plusieurs adresses utiles : celle du pasteur protestant Idebert Exbrayat qui les aida beaucoup ainsi que celles de plusieurs autres personnes qui leur trouvèrent des cachettes dans la région de Vichy. Ainsi munis de faux papiers, les Naquet et les Fresco réussirent à franchir la ligne de démarcation, toute la France était alors occupée par les Allemands mais des points de contrôle subsistaient et à s'installer sans encombre dans leurs nouveaux logements en se faisant passer pour des non-juifs.
A la Libération, les deux familles revinrent à Bordeaux et continuèrent à entretenir des relations amicales avec la famille Dumarchat.
Madeleine Ladevèze 1915-
Madeleine Ladevèze résidait à Bordeaux (Gironde) où elle tenait un atelier de confection. Catholique, elle avait épousé un Juif, M. Alcalay. Le couple employait une jeune fille juive, Suzanne Lévy, née en 1926. Les parents de Suzanne, Jacques et Zaphira Lévy et la grand-mère du côté paternel avaient émigré de Turquie à Bordeaux.
En 1942, le mari juif de Madeleine Ladevèze ainsi que Jacques Lévy furent arrêtés et déportés. Avec l’intensification des rafles, Suzanne et ses deux frères se rendirent à Toulouse où ils croyaient trouver un hâvre sûr, laissant derrière eux à Bordeaux, leur grand-mère, leur mère, Zaphira, et leur sœur, Rebecca, avec l’intention de les faire venir à Toulouse. Mais, en janvier 1944, une nouvelle vague d’arrestations brutales frappa les Juifs de Bordeaux, avant que les trois femmes n’aient eu le temps de rejoindre leurs proches à Toulouse.
A la recherche d’un abri, ce fut Madeleine Ladevèze qui vint spontanément à leur secours. Informée de la rafle en cours, Madeleine se précipita à la résidence des Lévy et, pour leur éviter le pire, les installa chez elle et les cacha dans son modeste appartement, pendant quatre mois.
Son courage spontané, malgré les risques encourus dans cette ville où la répression anti-juive était particulièrement sévère, permit la survie de trois générations de femmes de la famille Lévy.
Après la guerre, Madeleine épousa Léon, l’un des fils Lévy.
Lalande Désiré
En septembre 1939 la famille Rosenzweig fut évacuée de Metz (Lorraine) vers l'intérieur de la France, comme l'ensemble de la population de la ville.
En mai 1940, après plusieurs mois d'errance, les Rosenzweig trouvèrent refuge dans le petit village de Vallat (Charente-Maritime). Ils y furent rejoints par des membres de leur famille qui avaient fui Paris.Le maire de Vallat, Désiré Lalande, vint en personne chercher avec sa charrette les réfugiés qui se trouvaient désemparés sur la place du village et les emmena chez lui.
Après l'armistice de juin 1940, plusieurs membres de la famille Rosenzweig rentrèrent à Paris; les Rosenzweig de Metz restèrent à Vallat avec leurs deux fils et la tante de M. Rosenzweig.Les adultes travaillaient dans les fermes tandis que les garçons, nés en 1929 et en 1933, fréquentaient l'école du village.
Au début du mois de novembre 1941, les autorités d'occupation ordonnèrent au maire d'enjoindre aux étrangers résidant à Vallat de se présenter à un camp de transit situé dans la localité voisine de Jonzac. Désiré Lalande prévint immédiatement les Rosenzweig, avec lesquels il s'était lié d'amitié, puis leur délivra une attestation selon laquelle ils avaient quitté Vallat, à destination de Bordeaux, quarante-huit heures avant l'entrée en vigueur de la circulaire.
Ils quittèrent le village la nuit même et gagnèrent effectivement Bordeaux. L'action rapide du maire leur avait sauvé la vie : les réfugiés juifs rassemblés au camp de transit de Jonzac furent envoyés à Drancy et, de là, déportés à Auschwitz..
Après la Libération, les Rosenzweig restèrent longtemps en contact avec la famille Lalande.
Marcelle Larigaudière 1890-1959
« Entrez, je donnerais ma vie pour vous ». Cette phrase prononcée par Madame Marcelle Larigaudière lorsqu’elle accueillit chez elle le Grand Rabbin Joseph Cohen le 19 décembre 1943, illustre la volonté et le courage de ceux qui n’ont pas hésité à risquer leur vie en acceptant de l’aider alors qu’il était poursuivi par la Gestapo, à qui il avait échappé après son arrestation à son domicile, proche de la synagogue de Bordeaux.
Malgré la présence toute proche des Allemands, Marcelle Larigaudière le garda chez elle avant qu’il puisse rejoindre son épouse Léa. Celle-ci était hospitalisée et c’est la directrice de l’hôpital, Madame Coqueriaux, et une sœur infirmière qui s’occupèrent de le faire conduire dans une maison amie, celle de Suzanne et Fernand Favre où Joseph Cohen retrouva Léa.
Leur fille Hélène et leur fils Michel, alors dans la Résistance, furent aussi accueillis par les Favre. C’est tout à fait conscient des risques qu’il faisait courir à toute sa famille que Monsieur Favre s’occupa de faire conduire le Grand Rabbin et sa femme en zone libre dans une camionnette de son entreprise, avec de faux papiers, « prêtant » à Madame Cohen l’identité d’une de ses sœurs.
Comme tous ceux qui ont su alors se mobiliser pour sauver le Grand Rabbin Cohen et sa famille, ils l’ont fait avec cœur et générosité.
Marcel Bernadac
En septembre 1939, la famille Rosenzweig, Juifs originaires de Pologne, est évacuée de Metz avec l’ensemble de la population civile.
Après avoir trouvé asile dans différentes localités, et grâce à l’aide de Désiré Lalande, le maire de Vallet,ils arrivent à Bordeaux en novembre 1941 et louent un appartement voisin de celui de Marcel Bernadac, ingénieur travaillant pour la municipalité.
Les familles font connaissance, leurs enfants ont le même âge, fréquentent la même école et deviennent amis. Fervent patriote, Marcel Bernadacécoute chaque soir les nouvelles de la radio de Londres. Max Rosenzweig se joint régulièrement à lui, trouvant un peu d’espoir dans ces émissions et dans la sympathie manifestée par son voisin.
En juin 1944, à la fin de l’année scolaire, Marc et Jean Rosenzweig sont envoyés en vacances dans un village de Charente.
Quelques jours plus tard, Mueller, un agent de la Gestapo, sonne à la porte des Bernadac à Bordeaux : il vient vérifier des rumeurs sur la présence de certaines personnes qu’on aurait vues dans l’un des appartements.
Ignorant quel était l’appartement occupé par les Rosenzweig, il demande où habite « le blond aux yeux bleus ». Comprenant qu’il s’agit de Max,Marcel Bernadacrépond qu’il s’agit sans doute d’une erreur, aucun locataire de l’immeuble ne correspondant à cette description.
Dès que l’agent de la Gestapo s’en va, Marcel se précipite chez ses voisins et les adjure de se sauver sur-le-champ. Les Rosenzweig et leur tante, qui vit avec eux, partent sans prendre le temps d’emporter quoi que ce soit. Peu après un camion de la Gestapo s’arrête devant l’immeuble et des agents en descendent.
Les Rosenzweig avaient eu le temps de fuir, grâce à la présence d’esprit de Marcel Bernadac.
Marcel Lagarde, secrétaire de la mairie de Pleine-Selve, leur délivre de fausses pièces d'identité françaises établies au nom de "Rozan". Ils se réfugient ensuite à Montendre où étaient hébergés leurs enfants et furent accueillis par Désiré Lalande .
Les familles restèrent en contact après la guerre, même après l’installation des enfants Rosenzweig en Israël.
Jeanne Pinet dit Sœur DominiqueSœur à la Congrégation de la Charité de Nevers 1914-2000
Jeanne Pinet, en religion Sœur Dominique, résidait à l’internat des filles géré par la Congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers, à Bordeaux (Gironde).
L’institution était spécialisée dans l’enseignement et l’instruction de sourds-muets de toutes confessions. Avant la guerre, Victoire Noémie Fresco, 19 ans, de parents juifs turcs, souffrant elle-même de surdité, y avait fait toute sa scolarité et Sœur Dominique avait été son enseignante.
Le 10 janvier 1944, le jour de la grande rafle de Bordeaux, tous les Juifs de l’immeuble où les Fresco habitaient furent arrêtés, sauf Noémie, son frère Jacques, 15 ans, et leur mère. Ils réussirent à s’enfuir et, affolés, vinrent frapper à la porte de la Congrégation. Ils demandèrent à parler à Sœur Dominique et sollicitèrent son aide pour les héberger dans l’asile des orphelines sourdes-muettes.
N’écoutant que sa conscience, elle accepta bien que mettant elle-même et les pensionnaires de l’institution en danger. Elle cacha les trois fugitifs dans l’infirmerie et les nourrit à titre gracieux. Elle leur prodigua toute son attention et ses encouragements et prit aussi contact avec des amis des Fresco, Marcel et Gilberte Dumarchat, membres de la Résistance, qui les munirent des faux papiers d’identité.
Comme les rumeurs d’une perquisition imminente de l’orphelinat commençaient à circuler, les Fresco décidèrent de chercher une cache plus sûre. Les Dumarchat se proposèrent pour prendre le relais de Sœur Dominique et les accueillirent chez eux, le temps de leur assurer un refuge en Haute-Savoie où les Fresco virent la Libération.
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Sources photos : Maitron - Aurélie DE LA SELLE/MémorialGenweb – Françaislibres.net – Mauricette Laprie/Maitron - Jean-Daniel Gaudais - Maryse SALANON pour Rail & Mémoire -fusilles-souge.asso.fr – La Résistance en Gironde - Pierre Antoine GOMEZ/MémorialGenweb – Mémoirevive - Pierre Antoine GOMEZ/ MémorialGenweb - Daniel SUSAGNA/MémorialGenweb – Généawiki – La Dépêche.fr - .malgre-nous.eu – infonormandie.com - MémorialGenweb – Jean-Luc DRON/ MémorialGenweb - reseaualliance – afmd-allier -Chantal BEZGHICHE / MémorialGenweb - Mémorial national des marins morts pour la France – chautard.info – lyc-gosse-clermontlherault.ac-montpellier- Mémorial-alliance – Michuel Dailymotion – ajpn – yadvashem-france – Journal Sud-Ouest -
Le camp de Souge, situé en Gironde, sur la commune de Martignas-sur-Jalle, non loin de Bordeaux, fut l’un des principaux sites d’exécution des condamnés à mort et des otages par les Allemands. Ils furent 256 à tomber sous les balles des pelotons. C’est un important lieu de mémoire.
Le camp militaire de Souge
Depuis 1845, c’est un camp militaire de 2 800 hectares. De 1940 à 1944, les Allemands installent des « enceintes de fusillade » en deux lieux différents. Les futures victimes, otages, condamnés ou sans jugement, sont attachées à un poteau, devant un talus ou des tas de bois appelés « bûchers ».
Pourquoi 256 fusillés à Souge ?
La ligne de démarcation coupe la Gironde en deux, et détermine une bande se prolongeant jusqu’à la frontière espagnole. Ainsi Bordeaux, disposant d’un port, d’un aéroport, d’usines d’aviation et d’une poudrerie verra la construction du Mur de l’Atlantique, de la base sous-marine, des mouvements divers de navires de guerre et la présence de forces armées importantes. Bordeaux, étant une base stratégique de premier ordre, sera le lieu d’une répression particulièrement féroce. Souge est le deuxième lieu de fusillade en France.
Qui étaient-ils ?
Des hommes, abattus dans la fleur de l’âge, enfants, pères, époux, compagnons attachés à leur famille, amoureux de la vie, professionnels reconnus, militants, citoyens, résistants pris comme otages ou arrêtés pour s’être opposés au régime de Vichy et à l’ennemi. D’une très grande diversité, d’origine géographique, d’appartenance religieuse, philosophique, politique, ou d’engagements dans les différents mouvements de résistance, unis dans le combat de libération de la France.
1940
2 hommes sont fusillés « pour attitude anti-allemande ».
23 octobre 1941 :
un fusillé
24 octobre 1941, première fusillade massive : 50 fusillés
Pour tenter d’enrayer le phénomène d’agressions contre les soldats allemands, les nazis mettent en place « la politique des otages ». 48 hommes sont fusillés à Châteaubriant, Nantes et Paris. 50 le seront à Souge, sur la base de listes alimentées par la police de Vichy et fixées par les Allemands (comprenant des communistes essentiellement et des gaullistes). 35 étaient des internés communistes du camp de Mérignac, 15 étaient détenus au Fort du Hâ et interpellés pour actions de résistance ou pour avoir tenté de traverser la ligne de démarcation et/ou de rejoindre Londres.
1942 La répression s’accentue
Malgré la répression de 1940 et 1941, la résistance à l’occupation allemande et à Vichy est en place. De leur côté, les polices française et allemande prennent des mesures de surveillance qui aboutissent à des arrestations en nombre. On en verra les conséquences à Souge. 99 fusillés du 7 janvier au 23 octobre 1942 se répartissant en exécutions individuelles ou par groupes de plus ou moins d’importance numérique.
16 fusillades d’isolés :
On trouve quelques otages et une majorité de condamnés à mort pour détention d’armes, espionnage ou « aide à l’ennemi ».
Les réseaux Kléber, Vénus, Chabor (Services Spéciaux de la Défense Nationale).
Le service de renseignement Kléber-Terre est un service permanent des armées en France. Dissout par les Allemands, dans la clandestinité, il apporte une aide décisive aux alliés. Chrétiens, ils venaient du Nord de la France et de Gironde ils rejoignent ce mouvement, traversant à de multiples reprises la ligne de démarcation. Six membres de ce réseau ou travaillant avec lui sont fusillés à Souge, début 1942. Un agent double les a tous « donnés ».
Le groupe des postiers
Ceux que l’on appelle le groupe des postiers ou groupe Bouvart sont fusillés « par mesure expiatoire » dira la Kommandantur à la suite de l’attentat du 16 avril 1942 contre un train de permissionnaires allemands près de Caen. Tous ne sont pas postiers mais leurs actions consistent en la diffusion de journaux et tracts à partir de la plaque tournante qu’est la gare de Bordeaux Saint Jean. Cinq d’entre eux sont fusillés le 30 avril 1942, les familles ne seront prévenues que 8 jours après.
Le réseau Jove
C’est un réseau de renseignement (constitué dès novembre 1940 pour son antenne bordelaise), rattaché aux Forces Françaises Combattantes (FFC) et à l’Intelligence Service (renseignement anglais).Il fonctionne avec des entreprises effectuant des travaux pour les Allemands et toutes autres formes d’espionnage, par le canal d’une valise-radio itinérante dans Bordeaux ainsi qu’à Angoulême où le responsable régional centralise les renseignements, les officiers du réseau informant les alliés. Après un procès de pure forme, quatre membres du réseau sont fusillés à Souge le 28 juillet 1942.
Les 70 du 21 septembre
58 girondins dont 52 salariés, ouvriers résistants des entreprises de l’aéronautique principalement, arrêtés pour actions de propagande communiste, de sabotages et de renseignements.
11 victimes Francs Tireurs et Partisans (FTP) de Charente et Charente Maritime qui, outre des sabotages divers, avaient infiltré un dépôt d’armes allemand à Jonzac.
Un résistant landais, responsable FTP de l’agglomération montoise, dénoncé par un traître, et détenu au fort du Hâ a été joint au groupe. En représailles des attentats commis à Paris (dont celui du Rex) les autorités allemandes décident de fusiller 116 otages.46 détenus de la prison de Romainville sont fusillés au Mont Valérien. Bordeaux « fournira » les 7O otages complémentaires internés à Mérignac et au fort du Hâ. Le compte rendu d’exécution signale une fusillade par groupe de 10 de 18h12 à 20h20. Deux heures avant d’être conduits devant les« bûchers », chacun a reçu du papier et un crayon pour écrire une dernière lettre à sa famille.
1943 année de l’espoir
Toujours fortement réprimée, décapitée, la Résistance se redresse grâce aux quelques appuis locaux restants et à l’arrivée de responsables venant d’autres régions aussi bien pour les FTP que pour les Mouvements Unis de la Résistance(MUR). Avec la politique des otages, il s’agissait de faire peur… c’est le contraire qui se produit, aussi les Allemands y renoncent. D’autant que les besoins de main d’œuvre sont pressants en Allemagne. Le Service du Travail Obligatoire (STO) est censé y répondre mais les « réfractaires » grossissent les rangs de la Résistance.
Mais l’année 1943 est aussi celle de l’espoir. Différents événements nationaux (réunification de la CGT, mise en place du Conseil National de la Résistance le 27 mai1943, sous l’impulsion de Jean Moulin, unification des mouvements de la Résistance) créent une dynamique nouvelle en s’inscrivant dans une perspective non plus seulement d’opposition, mais aussi de reconstruction du pays dès qu’il sera libéré.
Le contexte mondial crédibilise cet espoir. La ville de Stalingrad est assiégée depuis septembre 1942. Le 2 février 1943, l’armée soviétique boute hors les murs l’envahisseur en lui infligeant de lourdes pertes. L’intervention des États-Unis en Afrique du Nord assoit une base d’action pour les alliés qui interviennent avec succès en Italie et en Corse en appui du soulèvement local. Les forces données par cet espoir seront déterminantes en 1944. Deux hommes sont fusillés à Souge au cours de l’année.
Mais… la déportation au départ de Bordeaux s’intensifie : au total, 1100 résistants et 1660 juifs, durant le conflit.
1944
C’est l’année la plus meurtrière à Souge avec 102 fusillés. C’est un lourd tribut payé par les résistants aux difficultés qu’ont connues en 1943 les nazis et Vichy.
Les fusillades isolées
Le Groupe Honneur et Patrie se constitue en 1942 à partir de la rencontre de quatre hommes, déjà engagés dans la résistance à l’occupation allemande : Léopold Robinet à l’initiative du mouvement, Edmond Grasset, agent de liaison du mouvement Libération Nord, le commandant Eugène Lisiack, responsable départemental du réseau de renseignement Centurie et Raymond Bouchet, instituteur révoqué par Vichy.
À l’été 1943, le groupe, compte 110 membres issus de toutes classes sociales, tendances politiques et confessions, et dont beaucoup sont rattachés à l’Organisation Civile et Militaire (OCM) ou à Libération Nord et assurent des liaisons avec Londres, des réceptions de parachutages….
A partir de septembre 1943, une série d’arrestations anéantit son état-major et son encadrement : 77 personnes sont arrêtées, internées, souvent torturées, à La Rochelle et Rochefort puis transférées au Fort du Hâ à Bordeaux pour un simulacre de jugement.
21 membres du groupe sont condamnés à mort et exécutés le 11 janvier (et 1er février) 1944 à Souge.
Ils quittent le Fort du Hâ en chantant la Marseillaise.
Fin 1942
Les premiers groupes FTP sont, décimés. Le Groupe Bourgois prend leur suite. Ses actions de sabotage et de solidarité se multiplient en juillet, août et septembre 1943. Une dénonciation, un nom trouvé dans un carnet, une perquisition entraînent la découverte d’armes et de plans d’actions, provoquent en cascade l’arrestation de l’essentiel du groupe.
Condamnés à mort, 17 seront fusillés le 26 janvier, et un le 25 mars 1944.
Les 7 israélites (ainsi désignés sur les listes)
La mise en place du STO (Service de Travail Obligatoire), par la loi du 16 février 1943, concerne les jeunes des classes 1940, 1941 et 1942. Pour s’y soustraire, beaucoup vont rejoindre le maquis. Début 1944, en Dordogne, le harcèlement est tel que la division Brehmer, appartenant à la Wehrmacht, est chargée de « mettre de l’ordre » en liquidant les maquis.
« Le 4 avril 1944 à 3h du matin une division motorisée submerge le pays, fouillant les maisons, battant bois, champs et prairies à raison d’un homme tous les 10 mètres » relatera le maire de Saint-Laurent-des-Hommes. Sur tous ceux qui sont amenés, sept ne reviendront pas. Juifs, ils seront fusillés à Souge le 19 avril 1944.
Les 6 Soviétiques
À l’automne 1943, treize soldats soviétiques, incorporés dans l’armée allemande, furent envoyés renforcer la seconde batterie de la base allemande basée aux Arros, à Soulac. Ils décident de saboter le dépôt de munitions. Un des leurs les dénonce. 6 seront exécutés à Soulac, 6 le seront à Souge le 9 mai 1944.
1er août 1944 ; Dernière fusillade : 48 victimes
Les 14 de la Dordogne
À partir de 1943, sous la houlette du SS Hambrecht chef de la police allemande, dont la réputation de cruauté et de sauvagerie se répandit rapidement, les occupants et leurs auxiliaires ont commis jusqu’à leur départ des exactions de toutes natures.
De la fin juin à la mi-juillet, la police va exploiter des dénonciations et procéder à des arrestations de résistants ou de maquisards, notamment dans la commune de Prigonrieux, proche de Bergerac, où l’activité résistante est très soutenue depuis 1943. La commune qui « a payé un lourd tribut de son courage par le nombre de ses morts, des arrestations et des déportations » s’est vue attribuer la Croix de Guerre. Parmi les 14, cinq Prigontins arrêtés sur dénonciation seront fusillés.
Les 8 du Corps-Franc de Libération Nationale« Marc » (Lucien Nouhaux)
Début 1944, « Marc » (Lucien Nouhaux), en relation avec plusieurs mouvements des MUR, crée le Corps-Franc de Libération Nationale. Il sera constitué d’équipes, plus ou moins importantes en effectifs, dont seul « Marc » connaît la répartition géographique (Blayais, Cenon, La Réole, Targon, Bordeaux, Médoc, Charente) et l’importance numérique.
À partir du mois de mars 1944, 90 % des sabotages et des attentats réalisés en Gironde sont à l’actif du Corps-Franc« Marc ». Mais suite au « retournement » d’un membre du groupe, un traquenard permet nombre d’arrestations.
Le 25 juillet 1944, Marc est conduit dans les locaux allemands où après une tentative d’évasion au cours de laquelle il tire sur ses geôliers, il est abattu.
Le 27 juillet 1944, les époux Baudon sont « cueillis » à leur domicile, à Eysines, où 6 tonnes d’armes parachutées sont entreposées. Décapité, décimé, le Corps Franc « Marc » a vécu.
Les 6 du Maquis de Vignes-Oudides (Médoc)
Les six fusillés dits de Vignes-Oudides appartenaient au maquis du Médoc, groupe Jean Dufour, homologué unité combattante de la Résistance rattachée à l’OCM et comprenant aussi quelques FTP.
Le 25 juillet 1944, quatre compagnies, épaulées d’un groupe de SS, de la police secrète de campagne, et d’un détachement de miliciens français (l’ensemble a été évalué par la suite à 3 000 assaillants), se déploient dans la zone et attaquent le maquis. Onze résistants sont tués, achevés ou fusillés sur place, 6 le seront à Souge, d’autres seront déportés.
Les 10 du Train Fantôme
Parti de Toulouse le 3 juillet 1944 chargé d’environ 650 résistants(es) français et étrangers venant du camp du Vernet (Ariège) et des prisons de Toulouse, ce train arrivera à Dachau le 29 août 1944. Il connaîtra un parcours chaotique de 2 mois qui lui vaudra le nom de « Train Fantôme ». Au cours de ses pérégrinations, il est stoppé en gare Saint-Jean à Bordeaux. Le 12 juillet, les prisonniers sont acheminés jusqu’à la synagogue pour les hommes et la caserne Boudet pour les femmes et y demeureront jusqu’au 9 août 1944.
Fin juillet 1944, un des chefs de l’escorte du train, pénètre dans la synagogue et lit à haute voix une liste de dix noms (ou douze selon les sources). Le mystère demeure sur les choix qui ont été faits, pourquoi dix ? Pourquoi ces dix-là ? Les « dix » sont donc conduits au Fort du Hâ avant d’être amenés au camp de Souge devant le peloton d’exécution.
4 jeunes FTP du groupe Manauthon, maquis d’Ychoux
Ils appartiennent au groupe FTP cantonné à Ychoux (Landes). Selon Jean Manauthon, ex-commandant Auguste, ils partent pour une mission de « sabotage d’un train de munitions, en gare de Caudos, (commune de Mios en Gironde), le 15 juillet 1944 ». Le groupe est encerclé par les soldats allemands. Un soldat allemand est abattu. Les 4 jeunes sont arrêtés. Internés au Fort du Hâ, ils sont torturés, mais ne livrent aucun nom de tous ceux qui ont aidé, hébergé ou ravitaillé les résistants du groupe Manauthon. Ces quatre jeunes de moins de vingt ans sont fusillés le 1ier août 1944 à Souge.
Autour de la Ferme de Richemont à Saucats
Un maquis rattaché à l’ORA, est basé à la ferme de Richemont sur la commune de Saucats. Attaqué le 14 juillet 1944 par des miliciens et des soldats allemands. Il est décimé. Deux hommes sont interceptés. Ils seront fusillés à Souge
La stèle des femmes
Aucune femme n’a été fusillée à Souge. Cependant une stèle a été érigée pour honorer les épouses, compagnes, mères de fusillés. Leurs nom, prénom et lieu de déportation sont inscrits sur cette stèle.
Arrêtées en même temps que leur conjoint, ou plus tard alors qu’elles continuaient la lutte, enfermées au Fort du Hâ, elles ont souvent été déportées et un certain nombre d’entre elles n’ont pas survécu.
Sites :
Amicale du Train fantôme : http://www.lesdeportesdutrainfantome.org/
Associations des anciens du SSDN : http://www.aassdn.org
Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses :http://www.eysses.fr/
Association pour le souvenir des fusillés de La Braconne : http://asfb.brie.fr/
Camp du Vernet : http://www.campduvernet.eu/
Club de rugby de Besançon : http://ob-rugby.fr/
FFI 33 animé par Jacques Loiseau : http://www.ffi33.org/
Fondation pour la Mémoire et de la Déportation : http://www.fmd.asso.fr/
Fondation de la Résistance : http://www.fondationresistance.org
Genweb : http://www.memorialgenweb.org
Mémoire vive : http://www.memoirevive.org/
Mémoresist : http://www.memoresist.org/
Musée de la Résistance Nationale : http://www.musee-resistance.com/
Wikipedia : https://fr.wikipedia.org
Association des Fusillés de Souges : http://www.fusilles-souge.asso.fr/
Sources - Maitron - google map – MémorialGenwen – Collège Jean Auriac- fusilles-souge.asso.fr – Wikipédia – coordination de défense -sante En Mémoire Du Dr Charles NANCEL-PENARD janvier 2019 - afmd-allier – ajpn - yadvashem-france
Sources photos : Maitron - Aurélie DE LA SELLE/MémorialGenweb – Françaislibres.net – Mauricette Laprie/Maitron - Jean-Daniel Gaudais - Maryse SALANON pour Rail & Mémoire -fusilles-souge.asso.fr – La Résistance en Gironde - Pierre Antoine GOMEZ/MémorialGenweb – Mémoirevive - Pierre Antoine GOMEZ/ MémorialGenweb - Daniel SUSAGNA/MémorialGenweb – Généawiki – La Dépêche.fr - .malgre-nous.eu – infonormandie.com - MémorialGenweb – Jean-Luc DRON/ MémorialGenweb - reseaualliance – afmd-allier -Chantal BEZGHICHE / MémorialGenweb - Mémorial national des marins morts pour la France – chautard.info – lyc-gosse-clermontlherault.ac-montpellier- Mémorial-alliance – Michuel Dailymotion – ajpn – yadvashem-france – Journal Sud-Ouest -
OUSSET Joseph, Louis
Né le 26 janvier 1906 à Cierp (Haute-Garonne), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) à l'âge de 36 ans; monteur-électricien, puis mécanicien ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant au sein des FTPF.
Monteur-électricien, Joseph Ousset vivait à Bordeaux. Il était marié et père d’un enfant.
Adhérent du Parti communiste, il milita dans différents quartiers de la ville, jusqu’à sa mobilisation en septembre 1939. Après la débâcle, il poursuivit ses activités militantes dans la clandestinité, le Parti communiste ayant été interdit. Devenu mécanicien, il devint, probablement au début 1942, résistant et membre des Francs-tireurs et partisans (FTP), après avoir pris les rennes du parti clandestin bordelais. Membre d’une organisation de propagande, il distribua des tracts et prit part, avec l’Organisation spéciale (OS), à des actions de sabotage.
Le 23 mai 1942, circulant à bicyclette devant la gare du Midi, il fut repéré, blessé et arrêté par la police française. Incarcéré au fort du Hâ ou au camp de Mérignac (Gironde), Joseph Ousset fut désigné comme otage par les autorités allemandes, et fusillé comme tel le 21 septembre 1942 au camp de Souge, en représailles à l’attentat du cinéma Rex, à Paris.
Son épouse, arrêtée en avril 1943, fut déportée en Allemagne, d’où elle revint deux ans plus tard.
Le nom de Joseph Ousset figure sur le mémorial des fusillés de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde).
SEDZE-HOO Jean, André Pseudonyme dans la Résistance : Raoul
Né le 26 juin 1909 à Bègles (Gironde), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; menuisier puis ouvrier ajusteur ; militant communiste ; résistant.
Fils de Bernard Sedze-Hoo, riveur au Midi, et de Jeanne Gaillard, sans profession, Jean Sedze-Hoo était menuisier et vivait à Bordeaux (Gironde). Il s’était marié le 5 juin 1936 à Bègles avec Aimée Marsolan. Le couple eut deux enfants. Devenu ouvrier ajusteur à la SNCASO de Bègles, Jean Sedze-Hoo y devint responsable de la propagande du Parti communiste clandestin pour le Sud-ouest, sous le pseudonyme de « Raoul ». Il avait la responsabilité du matériel d’imprimerie.
Il fut arrêté le 23 mai 1942, alors que le réseau était tombé. Selon un rapport du 20 septembre 1942, « il était communiste depuis longtemps, chef du réseau de propagande de la région sud-ouest, s’occupait du matériel d’imprimerie, des machines d’imprimerie ».
Incarcéré au fort du Hâ ou au camp de Mérignac, Jean Sedze-Hoo fut désigné comme otage.
Il a été fusillé le 21 septembre 1942 au camp de Souge en représailles à l’attentat du cinéma Rex à Paris en septembre 1942.
Une rue de Bègle porte son nom.
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BOUCAULT Jean, Roger
Né le 30 juillet 1915 à Bordeaux (Gironde), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge à Martignas-sur-Jalle (Gironde) à l'âge de 26 ans ; peintre en bâtiment ; communiste membre de l’OS.
Fils de Charles, peintre en bâtiment, et Élodie Boucault, Jean Boucault adhéra aux Jeunesses communistes, groupe Maxime Gorki, au début de 1936 ; il distribuait des tracts dans le quartier des Capucins à Bordeaux.
Marié le 10 juillet 1937 à Bordeaux avec Marie-Louise Crétu, le couple eut un enfant qui avait trois ans au moment de l’exécution de son père.
Mobilisé en septembre 1939, au sortir de son service militaire, il fut donc absent de chez lui presque trois ans. Séparé, il retourna vivre chez sa mère 5 rue Hugla où il fut arrêté par la police française, sur dénonciation, le 10 juin 1941 pour appartenance à un groupe communiste et propagande. Une perquisition avait eu lieu la veille mais n’avait rien donné.
Selon l’attestation d’Henri Souque (alias lieutenant Perrier) du 19 octobre 1961 (DAVCC), il avait appartenu à l’OS (Organisation spéciale), de fin 1940 à avril 1941, puis il adhéra au Front national. Interné au camp de Mérignac, « il avait participé dans le camp à l’organisation des internés appelés à remplir une tâche de responsable FTP ».
En représailles à l’attentat de Nantes, le 20 octobre, contre l’officier allemand Reimers, il a été fusillé par les autorités allemandes, à Souge, avec 49 autres otages (23e de la liste) ; il avait le grade de sergent.
Le ministère des Anciens Combattants lui donna la mention « Mort pour la France » en janvier 1946, le certificat d’appartenance à la Résistance intérieure française en mai 1949. Puis le directeur interdépartemental lui attribua la carte d’Interné Résistant (IR) en avril 1963.
En 1964, la commission nationale demanda une révision de cette dernière attribution « avis réservé une requête sera effectuée auprès du préfet ». Les attestations d’octobre 1961, des voisins lors de l’arrestation (« nous l’avons appris par la suite motivée pour fait de résistance », dirent-ils) et d’anciens internés de Mérignac (« actions dans le camp, grève de la faim, refus de trahir ») furent utilisées et aboutirent, le 27 août 1970, à « un rejet d’une demande d’attribution du titre d’Interné Résistant, la cause déterminante de la détention suivie d’exécution n’a pas été qualifiée de résistance à l’ennemi ». Nous sommes ici face aux tensions habituelles entre l’administration des anciens combattants et la résistance communiste.
DE OLIVERA ou DE OLIVEIRA René
Né le 16 janvier 1921 à Reims (Marne), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) à l'âge de 21 ans; ajusteur ; militant communiste de la Gironde ; résistant.
Ajusteur à l’AIA (Atelier industriel de l’Aéronautique), domicilié à Bordeaux, René de Oliveira était membre du Parti communiste « de longue date ». Il logeait des responsables illégaux et assura des liaisons clandestines.
Envisageant de passer dans l’illégalité, il prit des contacts pour se faire fabriquer de faux papiers d’identité mais fut repéré, arrêté le 26 mai 1942, détenu au fort du Hâ et interné au camp de Souge où il a été fusillé comme otage le 21 septembre 1942.
Il avait épousé Olympe Castagné le 27 septembre 1941.
LORENTZ Roger
Né le 9 mai 1924 à Mulhouse (Haut-Rhin), mort en action le 14 ou le 15 août 1944 à Juicq (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) à l'âge de 20 ans ; résistant de l’Armée secrète (AS).
Fils de Armand Lorentz et de son épouse Madeleine née Lentz, Roger Lorentz résidait 16 rue de Toulon à Bordeaux (Gironde). Il devait travailler à la SNCASO de Mérignac puisque son nom est inscrit sur le monument aux morts de l’entreprise.
Il rejoignit la Résistance dans le Maquis 18 de l’A.S. en Charente-Maritime, groupe dit « Jean Bernard », du pseudonyme de son chef, Louis-Eugène Bastard, qui s’intégra au 1er Régiment Bir-Hacheim (orthographe de l’époque).
Roger Lorentz (alias Bob dans la Résistance) fut tué lors de l’attaque par les Allemands de Château-Gaillard, commune de Juicq, le 14 ou le 15 août 1944 avec douze de ses camarades restés comme lui en couverture pour protéger le repli du détachement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et il est inhumé dans la Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure (Charente), Carré A, Partie 2, tombe 1200.
Son nom est inscrit sur les monuments commémoratifs de Juicq et de la commune voisine de Saint-Hilaire-de-Villefranche, et, à Mérignac sur la stèle commémorative de la SNCASO.
MARTIN Francis
Né le 3 mars 1924 à [?], exécuté sommairement le 15 juin 1944 à Beaucoudray (Manche) à l'âge de 20 ans ; géomètre à Bordeaux ; résistant du BCRA et du réseau Action-P.T.T.
Francis Martin, membre des services spéciaux, âgé de 20 ans, faisait partie des onze membres du réseau PTT de Saint-Lô fusillés par les Allemands le 15 juin 1944.
Sa fiche (avec cette date de naissance) n’apparaît pas sur Mémoire des Hommes. Il s’agit peut être une fausse identité ; il aurait eu d’autres pseudonymes : Morgan, Martère ou Aramis.
Ce groupe prenait la suite des actions de résistance initiées par Marcel Richer à Saint-Lô : information et sabotage des lignes téléphoniques. Ils venaient de mener une action dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Ils furent repérés par une patrouille allemande dans une ferme au petit matin du 14 juin. À 10 h 30 les SS arrivèrent en force. . Les Allemands firent onze prisonniers qui ont été fusillés le 15 juin.
Une stèle commémorative a été installée au lieu-dit L’Oiselière-de-Haut, commune de Beaucoudray, sur les lieux de l’exécution, avec au pied deux fosses communes.
Sources - Maitron - google map – MémorialGenwen – Collège Jean Auriac- fusilles-souge.asso.fr – Wikipédia – coordination de défense -sante En Mémoire Du Dr Charles NANCEL-PENARD janvier 2019 - afmd-allier – ajpn - yadvashem-france
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ROCHER Émile Joseph Gérard
Né le 2 mai 1921 à Bordeaux (Gironde), fusillé le 1er avril 1944 à Karlsruhe (Bade-Wurtemberg, Allemagne) à l'âge de 23 ans ; agent d’assurances ; résistant du réseau SR Alliance.
Émile Rocher était le fils de Joseph Julien Rocher et de Marie Baptiste Casemajor. Il fit des études techniques puis entra dans une école de navigation maritime à Marseille. Affecté dans un établissement de la marine française à Port-la-Nouvelle (Aude), il le quitta lors du transfert de l’école en Corse en décembre 1942 et accepta un emploi d’agent d’assurances. Dans le même temps, par l’intermédiaire d’une organisation scoute à laquelle il appartenait, il intégra le réseau Alliance sur la région Méditerranée.
Sa fiancée résidant du côté de Narbonne (Aude), il s’y installa pour observer les mouvements de troupes allemandes, notamment l’implantation de 3000 soldats allemands à Narbonne ainsi que la mise en place d’installations militaires dans les départements de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, transmettant ensuite ses informations à Louis Malbosc, responsable du sous-secteur Béziers-Sète. Selon le mémorial Alliance il était adjoint de Gilbert Savon, agent de renseignements principal du secteur de Marseille.
Il fut arrêté au cours d’une mission de renseignements le 2 février 1943, interrogé puis conduit sur le camp de Compiègne d’où il fut déporté vers l’Allemagne et emprisonné à la forteresse de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Allemagne) où son arrivée a été transcrite à la date du 28 octobre 1943.
Le 18 novembre 1943 le dossier d’accusation d’espionnage au profit d’une puissance ennemie fut transmis par la Gestapo de Strasbourg au Tribunal de guerre du Reich et il fut classé "NN" (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard).
Émile Rocher fut transféré à la prison de Freiburg-im-Breisgau (Bade-Wurtemberg, Allemagne) le 17 décembre et jugé les 18, 20 et 21 décembre 1943, par le 3e Senat (chambre) du Tribunal de guerre présidé par le juge Karl Schmauser, ainsi que quatre autres co-inculpés formant le groupe Schneider. Le lendemain du procès il retourna à la prison de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Allemagne).
Condamné à mort, le jugement fut confirmé le 20 janvier 1944 par l’amiral Max Bastian, président du Tribunal et à l’aube du 1er avril 1944 il fut extrait de sa cellule ainsi que 13 autres détenus du réseau Alliance et conduit au champ de tir de la Wehrmacht dans la forêt du Hardtwald, à Karlsruhe (Bade-Wurtemberg, Allemagne) puis fusillé à 7h32 en compagnie de Camille Schneider. Les cadavres furent jetés dans une fosse commune, à l’extérieur de l’enceinte du cimetière central de Karlsruhe.
En mai 1945, ils furent découverts par l’armée française et inhumés avec les honneurs militaires le 30 juin 1945, dans le cimetière français.
Le 3 juillet 1947, les corps furent à nouveau exhumés et retrouvèrent pour la plupart leur commune d’origine.
Depuis le 1er avril 2014, une stèle rappelle à Karlsruhe leur sacrifice.
Il obtint la mention « Mort pour la France » en mai 1947 et la mention « Mort en déportation » par arrêté du 26 février 2013.
SAUMET Albert
Né le 27 décembre 1901 à Bordeaux (Gironde), massacré le 26 mars 1944 à Saint-Sulpice-de Roumagnac (Dordogne) à l'âge de 42 ans; victime civile.
Au cours d’une opération de ratissage, un détachement de la division Brehmer prit position dans la commune de Saint-Sulpice-de Roumagnac.
Au lieu-dit La Planche, à l’approche d’une patrouille, Albert Saumet, qui récoltait des topinambours, prit la fuite. Il fut aussitôt abattu.
Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de Saint-Sulpice-de Roumagnac.
Si vous possédez des informations sur cette victime, merci de contacter le Maitron des Fusillés.
DELABY Marcel
Né en 1917 à Bordeaux (Gironde), tué le 30 mars 1944 à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme)à l'âge de 27 ans .
Originaire de Casablanca (Maroc) Sursitaire de la classe 1937, Marcel Delaby s’engagea pour 6 ans en 1939. Il commença les cours de l’ESM à Saint-Cyr, les termina en 1941 à Aix-en-Provence. Affecté au 27e RI en 1941, il devint lieutenant en mars 1942, puis à la démobilisation de l’Armée, il se retira à Lyon où résidait sa famille. Il vint se mettre à la disposition de Challan-Belval vers l’été 1943. Il fut placé au Barnier. Difficilement accepté au début, il sut rapidement s’imposer par ses qualités humaines jointes à une autorité naturelle que renforçaient son expérience et ses connaissances militaires.
Par des exercices quotidiens, où il donnait le meilleur de lui même, il avait fait du Barnier une petite unité bien soudée et parfaitement apte à remplir les missions qui lui seraient confiées. Lieutenant,chef de deux groupes du maquis Pierre occupant les fermes de l’Aubagne et de Nazareth dans les bois de la commune d’Allan.
Le 29 mars 1944, il mit Pierre au courant d’une opération de récupération d’essence projetée pour la nuit suivante à la gare de Chateauneuf-du-Rhône. Le jeudi 30 mars 1944, à l’aube, un petit groupe commandé par les lieutenants Marcel Delaby et Daniel Quinaud se ravitaillait en essence à un wagon citerne stationné depuis plusieurs jours sur une voie de garage de la gare de Châteauneuf-du-Rhône. Alors que l’opération touchait à sa fin, un camion de SS français de Viviers surgit. Les officiers aux postes de garde (Delaby et Quinaud) firent face pour donner le temps aux autres de battre en retraite, mais ils succombèrent.
Delaby fut tué, Quinaud fut grièvement blessé. Les hommes qui se s’étaient emparés de l’essence gagnèrent sans être inquiétés les collines voisines mais ne purent rejoindre le camp pour donner l’alerte. S’ensuivit la tragédie d’Allan.
MARCHAIS André
Né le 28 mai 1891 à Bordeaux (Gironde), guillotiné le 20 octobre 1942 à Cologne (Allemagne)à l'âge de 51 anssuite à une condamnation à mort en France ; receveur des Postes ; militant de la SFIO ; membre du réseau Georges-France.
Son père André, receveur des postes en retraite et son épouse Jeanne Lafont demeuraient en octobre 1942 au 33 avenue du maréchal Pétain à Arcachon (Gironde) où ils s’étaient retirés, ils avaient à cette époque respectivement 91 et 81 ans, ils eurent dix enfants, nés dans divers départements compte tenu du poste occupé par le père.
André Marchais (fils), ancien combattant de la guerre 1914-1918, incorporé dans les transmissions, blessé au combat le 2 août 1914 et le 13 août 1918, reçut la Croix de guerre et la Médaille militaire.
Il épousa Renée Heroin en 1920, le couple eut quatre enfants Monique, Lise, Jean et Alain. Il fut receveur des postes successivement à Saint-Jouin-Bruneval (Seine-Inférieure ; Seine-Maritime), Bussang (Vosges) et à Sainte-Adresse (Seine-Inférieure ; Seine-Maritime).
En 1936, nommé au bureau de postes de Lanvollon (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), il s’installa avec sa famille dans le logement de fonction. André Marchais était militant de la section SFIO de Lanvollon en mai 1937. Il anima une réunion le 30 avril avec Choffé, dirigeant de la fédération.
Dès l’été 1940, il apporta son aide à deux militaires britanniques, Harry Pool et Donald Campbell qui s’étaient cachés en lieu sûr chez la famille de François Le Gac (arrêté, condamné à dix ans de réclusion, mort en déportation pour les avoir hébergé) à Convenant Gélard en Langoat (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), ils n’avaient pu évacuer à temps la poche de Dunkerque (Nord) pour regagner l’Angleterre, ils venaient d’Alençon (Orne) après avoir erré sur les routes. Ils restèrent à Langoat en attente de pouvoir partir à Nantes (Loire-Inférieure ; Loire-Atlantique) chez Marie-Christiane Seidel qui fut ensuite déportée.
Le 28 décembre 1940, André Marchais porta assistance à deux aviateurs, un Irlandais Jim Mac Millan et Arnold Mott-Eso, membres de l’équipage d’un bombardier de la RAF qui tomba à proximité de Lanvollon revenant d’une opération sur Lorient. Membre du réseau Georges France, il apporta son aide à trois aviateurs alliés, un Canadien James Douglas Appleyard, un Néo-Zélandais Francis Reece et un Irlandais Henry Smyth, dont l’avion fit un atterrissage forcé dans la nuit du 28 au 29 septembre 1941 sur la plage de Saint-Efflam en Plestin-les-Grèves (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).
A la recherche d’hébergements sûrs, André Marchais fit la connaissance de Jean-Baptiste Legeay de Pléhédel (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Sa fille Monique, agent de liaison, transmettait à Jean-Baptiste Legeay des documents recueillis par son père, comme par exemple des plans d’installations d’une base de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure ; Loire-Atlantique). Son épouse l’aida également de façon très active.
Jean-Baptiste Legeay et André Marchais, qui n’avaient pas les mêmes engagements philosophiques et religieux, avaient le même courage, la même loyauté et la même générosité.
Suite à l’infiltration d’un agent de la Gestapo, des aviateurs alliés furent arrêtés à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Trouvés porteurs de photos de ceux qui leur étaient venus en aide. André Marchais fut arrêté le 1er juillet 1942 à 9 h 30 à son domicile de la poste de Lanvollon par trois officiers allemands.
Il fut transféré à la maison d’arrêt de Fresnes (Seine).
Du 27 juin au 17 juillet 1942, devant le tribunal militaire allemand du Gross Paris, à Hôtel Continental 11 rue Boissy-d’Anglas Paris 8e eut lieu le procès des personnes originaires de Bretagne impliquées dans cette affaire.
Ce procès fut appelé par la presse "procès des 30 Bretons". « Ouest-Éclair »seul journal autorisé à paraître par les autorités d’occupation en date du 13 et 14 juillet 1942 titrait à sa une :
" Trente bretons comparaissent devant le tribunal militaire allemand pour avoir héberger des aviateurs anglais ".
André Marchais fut condamné à la peine de mort ainsi que Jean-Baptiste Legeay et Georges Le Bonniec.
Neuf personnes originaires des Côtes-du-Nord furent déportées, dont cinq femmes, six périrent en camp de concentration :
Marie Anne Geneviève d’Affray de la Monnaye épouse et veuve de Saint-Laurent de Plestin-les-Grèves,
Marie Le Guillou épouse Cozannet de Langoat,
Alexandrine Le Guyader épouse Tilly de Bégard,
François-Marie Le Gac de Langoat,
Jean L’Hénoret de La Roche-Derrien et
Émile Tanguy de La Roche-Derrien.
Le 25 juillet 1942, André Marchais fut transféré de la maison d’arrêt de Fresnes (Seine) à la prison de Rheinbach située en Rhénanie à 20 km de Bonn (Allemagne).
Au mois d’octobre 1942, les parents d’André Marchais, tentèrent d’obtenir en vain la grâce de leur fils. Le maire et la population de Lanvollon formulèrent une demande de clémence en sa faveur ; ils offraient en réparation la somme de 10 000 F à verser au secours du Chancelier du Reich ou au service des armées.
Le 7 septembre 1942, le commandant des forces militaires allemandes en France refusa d’accorder la grâce au condamné.
Le 20 octobre 1942, il fut décapité à Cologne en Allemagne. Son camarade Georges Le Bonniec fut exécuté le même jour au même endroit. Jean-Baptiste Legeay dont la grâce fut rejetée fut décapité également à Cologne le 10 février 1943, le jour de son anniversaire.André Marchais avait 51 ans.
Son nom figure sur la plaque du bureau de poste de Lanvollon et sur le monument aux résistants, Déportés et Combattants de Lanvallon.
Sur la sépulture familiale du cimetière de Paimpol (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) on trouve une plaque sur laquelle figure le nom d’André Marchais.
Migeot René
Né le 6 octobre 1918 à Paris (Seine), il demeurait à Bordeaux (Gironde). Il fut arrêté le 18 septembre 1943 et fusillé le 26 janvier 1944 à l'âge de 25 ans.
René Migeot est né dans le Xe arrondissement de Paris, fils de Charles Edmond Migeot et de Marie Rose Porte. Il exerce la profession de chaudronnier aux Chemins de Fer Français.
Il adhère aux Jeunesses communistes et au Parti communiste à l’âge de 14 ans. Il y milite activement et exerce de nombreuses responsabilités.
Après le démantèlement des structures FTPF de la région bordelaise, dans le courant de l’année 1942, René Migeot, commandant des FTP en Champagne/Bourgogne, recherché dans cette région, est envoyé à Bordeaux en qualité d’inter-régional militaire (commissaire aux opérations) pour la Gironde, les Landes, les Basses-Pyrénées, la Charente-Maritime, et la partie de la Charente zone nord.
Il organise les opérations importantes dans toute cette zone : déraillements sur la ligne de ceinture de Bruges, déraillement d’un train de matériel allemand près d’Angoulême, sabotage à la bombe de deux navires dans le port de Bordeaux, câbles souterrains sectionnés près de Bayonne.
René Migeot et Charles Bochard abattent André Langeron (transfuge du PCF) membre du bureau fédéral du PPF le 26 août 1943.
Lors de son arrestation à Libourne, le 18 septembre 1943, il est en possession d’un pistolet chargé et de munitions. La perquisition à son domicile permet la découverte de nombreuses autres armes et munitions.
Du Fort du Hâ, où il est interné, il écrit à son oncle et sa tante de Haute-Marne, le 30 septembre :
« je m’attends à être condamné à mort, avec le gros (Georges Bourdy). Les boches sont déchaînés. Je vous ai déjà dit que j’attendais avec calme… Je ne regrette rien et si c’est dur pour moi de mourir à vingt-cinq ans, je me raisonne et m’apprête à faire bonne contenance devant la mitrailleuse boche…… »
Il est condamné à mort le 20 janvier 1944, par le tribunal allemand.
Son père est mort en déportation à Auschwitz fin septembre 1942, son frère René a été fusillé par les Allemands, son autre frère, Alfred, maquisard, a été déporté en Tchécoslovaquie et est porté disparu.
Sa mère a aussi été internée et malmenée pendant la guerre.
Sa compagne Alice Cuvillers a, elle, été déportée à Ravensbrück.
Martin René
Né le 25 février 1926 à Le Havre (Seine-Inférieure), il habite à Bordeaux (Gironde). Il est arrêté le 25 juillet et fusillé le 1er août 1944 à l'âge de 18 ans.
Les seuls documents officiels disponible concernant René sont l’extrait de naissance, sur lequel est portée la mention marginale :
« Adopté par la nation. Jugement du tribunal civil de la Gironde en date du 8 juillet 1931 » et son acte décès le 29 juillet 1944, « fusillé par les Allemands au camp de Souge ».
Par ailleurs,une feuille du dossier de décès, établi par le service de l’état-civil du secrétariat des Anciens Combattants indique l’adresse de sa « tutrice Madame Eulodie Moreau, 7 rue des Faussets à Bordeaux ».
Le nom de René Martin apparaît également parmi les résistants du maquis d’Ychoux, arrêtés le 15 juillet, enfermés au Fort du Hâ, et fusillés à Souge. Il y a peu de probabilités que cela soit la même personne.
Les listes « officielles » permettent de penser qu’il n’y a pas eu, le 1er août, deux René Martin exécutés.
Est-ce que le René Martin disparu et cité parmi les victimes de Vignes Oudides était un des cadavres non identifiés retrouvés après l’incursion allemande.
Sources - Maitron - google map – MémorialGenwen – Collège Jean Auriac- fusilles-souge.asso.fr – Wikipédia – coordination de défense -sante En Mémoire Du Dr Charles NANCEL-PENARD janvier 2019 - afmd-allier – ajpn - yadvashem-france
Sources photos : Maitron - Aurélie DE LA SELLE/MémorialGenweb – Françaislibres.net – Mauricette Laprie/Maitron - Jean-Daniel Gaudais - Maryse SALANON pour Rail & Mémoire -fusilles-souge.asso.fr – La Résistance en Gironde - Pierre Antoine GOMEZ/MémorialGenweb – Mémoirevive - Pierre Antoine GOMEZ/ MémorialGenweb - Daniel SUSAGNA/MémorialGenweb – Généawiki – La Dépêche.fr - .malgre-nous.eu – infonormandie.com - MémorialGenweb – Jean-Luc DRON/ MémorialGenweb - reseaualliance – afmd-allier -Chantal BEZGHICHE / MémorialGenweb - Mémorial national des marins morts pour la France – chautard.info – lyc-gosse-clermontlherault.ac-montpellier- Mémorial-alliance – Michuel Dailymotion – ajpn – yadvashem-france – Journal Sud-Ouest -