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Date de création : 13.04.2017
Dernière mise à jour :
01.07.2020
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dommage ce mélange entre les deux châteaux d'audrieu.
fa brice d'audrieu
Par Anonyme, le 09.02.2025
c est mon arrière grand pété et la grand mére
Par Anonyme, le 21.02.2024
bonjour
il ne vous est pas permis de reprendre mot pour mot, pour ne pas dire piller les articles que vous av
Par LENNE, le 09.01.2024
je pence que c est mon oncle ou mon grand père car mon père était orphelin a cette âges la mon père s'appelait
Par Anonyme, le 04.01.2024
a t on un contact de cette personne ?
merci
Par Anonyme, le 16.08.2023
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BONNET Pierre, arrière cousin maternel de 4e génération, il épouse à Alger le 26 août 1911 GIRAULT Marie.
BOURINEAU André, arrière cousin maternel de 2e génération, il épouse à Alger le 16 janvier 1941 FAURE, Jeanne, Cosette, Octavie.
BOURINEAU Pierre, arrière cousin maternel de 1ere génération, il épouse à Alger le 2 mai1929 RAMOS-MARTINEZ, Maria, Carmen.
Sources Photos : my-postales – postcardsword – alouette17- carletto69 – Mickette57 – fantomette1921 - stabilo – vax4951 – louloubroc -
Né le 19 mars 1902 à Alger (Algérie), exécuté sommairement le 28 juin 1944 à Heuilley-Cotton (Haute-Marne) à l'âge de 42 ans ; tué en cours de déportation.
Fils d’Ange-Joseph Pattarone et de Raphaëlle-Elisabeth Divita, Jules Pattarone était marié et domicilié à Arles (Bouches-du-Rhône).
Selon le témoignage de son fils communiqué au site Internet Des camps en Isère, Jules Pattarone, natif de Maison-Carrée, père de sept enfants, vendait des fruits et légumes sur les marchés de la région d’Arles.
Recherché par la Milice pour "insoumission à un ordre de réquisition", il a été arrêté le 28 avril 1944 à son domicile où il ne revenait que la nuit.
Interné au Fort-Barraux (Isère) comme condamné de droit commun, Jules Pattarone fut déporté le 22 juin 1944 à destination de Buchenwald. Lors d’une tentative d’évasion, il eut les pieds sectionnés et fusillé le long de la voie, le 28 juin 1944.
BENCARASA Edmond (Pseudonyme dans la Résistance Roger)
Né en 1923 à Alger (Algérie), abattu à Nice (Alpes-Maritimes) en juillet 1944 à l'âge de 21 ans ; résistant FTP-MOI.
Juif pied-noir installé en métropole, Edmond Bencarasa parvint à s’évader d’un camp de concentration en Allemagne et s’installa à Marseille.
Arrêté à nouveau, il parvint à s’échapper d’un fourgon cellulaire rue de Rome et se réfugia dans un maquis des Alpes-Maritimes.
Au cours d’une mission effectuée à Nice, il perdit la vie au cours d’un accrochage avec la police française.
Source : Maitron – Bulletin Association et Patrimoine n° 33 septembre 2018 -
Sources Photos : unglekey – Maitron -
LAOUBI Ali
Né le 11 janvier 1924 à Alger (Algérie), fusillé le 20 juin 1944 à Seclin (Nord) à l'âge de 20 ans; nationalité française ; ajusteur ; résistant au sein des FTPF.
Il est fils de Aïssa et de Françoise Marie Ernestine Bréard. Célibataire. Caporal des FFI, résistant depuis le 1er février 1943.
Célibataire, demeurant à Jeumont (Nord), Ali Laoubi y fut arrêté à Lille (Nord) le 22 mars 1944 par la Feldgendarmerie de Maubeuge, pour sabotage.
Il fut arrêté à la suite dusabotage de la voie ferrée du lieu-dit "Les Bons Pères" (Assevent, Nord). Surpris sur une patrouille allemande, le groupe fut accroché : Georges Delmotte, Charles Defresne et Claude Olivier furent blessés et arrêtés. D’autres membres du groupe furent capturés par la suite : Aimable Liénard et Ali Laoubi.
Interné à la prison de Maubeuge jusqu’au 25 mars, puis à la Kommandantur de Valenciennes jusqu’au 28 avril, Ali Laoubi fut transféré à la prison de Loos-lès-Lille (Nord).
Il fut déféré devant le tribunal de la Luftwaffe de Lille (Nord) avec tout le groupe. Tous furent condamnés à mort le 20 juin 1944, et un peloton d’exécution allemand les fusilla le même jour au fort de Seclin.
Le 20 juin 1944, avec dix-huit autres membres du même groupe, Ali Laoubi comparaissait devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand alors réuni à la citadelle de Lille. Ce dernier, qui relevait de " l’ange gardien des V1 ", un appareil de répression formé d’un groupe du contre-espionnage nazi, avait pour mission unique la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hitler en France. Qui plus est, depuis le 4 mars 1944, le domaine de compétence de cette cour martiale secrète avait été étendu aux sabotages visant les voies de chemin de fer desservant ces différents sites.
HADDAD Essaïd ben Mohand
Né le 10 novembre 1907 à Tamassit, douar de Tamgout (Alger), fusillé le 12 janvier 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) à l'âge de 35 ans; mouleur.
Essaïd ben Mohand Haddad demeurait à Paris (XIXe arr.).
Il fut arrêté le 13 novembre 1941 vers 16 heures par la police pour une tentative de vol.Il fut trouvé en possession d’un revolver calibre 7,65 mm à barillet et de sept cartouches. Lors de la perquisition de son domicile, les policiers saisirent, accrochées au mur de la salle à manger, une photographie de Maurice Thorez et une gravure du pavillon de l’Union soviétique à l’exposition de 1937.Le commissaire du quartier du Pont de Flandre le livra aux autorités allemandes le 16 novembre.
Il comparut le 8 janvier 1942 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) et fut condamné à mort pour « détention d’armes ».
Le 12 janvier 1942, il fut passé par les armes.
BOUNACEUR Mahammed, dit Mohamed
Né le 3 décembre 1900 au Douar Djemaa Saharidj commune de Mekla, département d’Alger (Algérie), fusillé par condamnation le 27 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) à l'âge de 41 ans ; terrassier.
Fils de Mohamed et de Labdi, née Titem bent Ali, Mahammed Bounaceur demeurait à l’hôtel du 6 rue Christophe-Colomb à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Il fut arrêté le 7 décembre 1941 par des policiers du commissariat de la ville alors qu’il tentait d’utiliser des faux-tickets de pain à la boulangerie Lombard 82 avenue Jules-Coutant. Fouillé, il portait sur lui un revolver à barillet à cinq coups de calibre 6 mm, chargé de trois balles. Il déclara avoir trouvé cette arme sur un chantier de terrassement de la porte d’Ivry où il travaillait quelque temps auparavant.
Livré aux autorités allemandes, le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), le condamna à mort le 18 décembre 1941 pour "détention illégale d’armes et de munitions", il fut passé par les armes le 27 décembre au Mont-Valérien.
Son inhumation eut lieu au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), division 10, ligne 3. Les journaux collaborationnistes "Le Matin", "Le Petit Parisien" et "L’Œuvre" publièrent le 30 décembre 1941 un "Avis" annonçant son exécution.
Le 27 juillet 1945 le conseil municipal d’Ivry-sur-Seine attribua au sentier des Berges le nom de Mohamed Bounaceur ; son prénom véritable était cependant Mahammed
Les journaux collaborationnistes "Aujourd’hui"et "Le Matin" publièrent le 15 janvier un Avis : " Auguste Chaussin, de Montreuil-sous-Bois (Seine) ; Essaid Haddad, de Paris, ont été condamnés à mort pour détention d’armes et fusillés aujourd’hui".
YANES Mohammed dit Belaïd ben Ahmed
Né le 31 janvier 1907 à Aït-Halli, commune mixte de Fort-National (département d’Alger, Algérie), massacré le 31 août 1944 à Saint-Yan (Saône-et-Loire) à l'âge de 37 ans ; marchand forain ; victime civile.
Mohammed Yanes était le fils de Ahmed et de Sadia Sebki. Il était marié avec Vurdia Akchiche. Il exerçait le métier de marchand forain. Il était domicilié à Aït-Halli. On peut penser qu’il se trouvait de passage à Saint-Yan au moment des faits, étant sans doute amené là de par sa profession.
Le jeudi 31 août 1944, une attaque fut lancée par les Forces françaises de l’Intérieur (FFI) à partir de Marcigny (Saône-et-Loire) afin de prendre le bourg d’assaut. Les troupes allemandes bien armées ripostèrent avec des mitrailleuses et des mortiers. Le bourg fut barricadé interdisant aux habitants d’en sortir.
Dans la soirée du 31 août, 12 otages dont Belaïd Yanes furent torturés et abattus d’une balle dans la nuque par les soldats allemands et les SS. Les vestons et les papiers d’identité des victimes leurs avaient été enlevés et brûlés par les bourreaux afin qu’ils ne puissent être identifiés.
Le 4 septembre les allemands quittèrent Saint-Yan vers 21 heures. La tragédie fut alors révélée.
Le 5 septembre les corps furent exhumés et exposés sous le préau de l’école.
Il obtint la mention "Mort pour la France" portée sur son acte de décès.
Son nom figure sur le monument des fusillés, à Saint-Yan (Saône-et-Loire).
La place principale de Saint-Yan sur laquelle se trouve le monument aux morts porte le nom de 31-août-1944 afin de rappeler le souvenir de ces événements.
COHEN Pinhasse
Né le 1er janvier 1888 à Alger (Algérie), massacré ou suicidé le 19 ou 20 août 1944 à Lyon (Rhône), place Bellecour (IIe arr.) à l'âge de 56 ans, siège de la Gestapo ; négociant ou employé de commerce ; victime civile.
Pinhasse Cohen était le fils de Mardochée Cohen, employé de commerce, et de Marie Zerbib. Le 20 août 1928, il se maria avec Marie Couturier à Saint-Étienne (Loire). Il était négociant ou employé de commerce et demeurait à Lyon (Rhône).
Le 19 août 1944, Pinhasse Cohen, alias Étienne Sicard, fut arrêté à Lyon parce qu’il était juif.Le 20 août 1944, il fut retrouvé pendu dans les caves du siège de la Gestapo, 33 place Bellecour (Lyon, IIe arr.). Le commissaire de police de permanence écrivit dans son rapport du 20 août :
" Vers 0 heures 15, avisé par l’officier de semaine que la police allemande, 33 place Bellecour, demandait l’enlèvement d’un cadavre de ses locaux, je m’y suis rendu avec le fourgon des pompes funèbres mandé par mes soins. Sur l’invitation d’un policier allemand, j’ai trouvé dans un local du sous-sol, un individu du sexe masculin qui était pendu et ne donnait plus signe de vie. Je n’ai pu recueillir aucun renseignement sur son identité auprès des services de police allemande".
Le cadavre de Pinhasse Cohen fut transporté à l’Institut médico-légal. Aucune pièce d’identité ne fut retrouvée sur lui. Son corps n’ayant pu être identifié, on lui attribua le numéro 438. L’examen du médecin légiste ne révéla rien de significatif : "je certifie le décès de l’inconnu inscrit sous le numéro 438 à l’Institut Médico-Légal, trouvé pendu place Bellecour N°33, dont la cause paraît devoir être attribué à une pendaison".
Son corps fut décrit ainsi : 1m80 environ, corpulence assez forte, yeux marrons, cheveux bruns grisonnants, front fuyant, nez rectiligne, bouche un peu grande, menton un peu saillant, signes particuliers : une couronne a été posée sur la première molaire et la prémolaire de la mâchoire inférieure, côté droit, la canine du même côté est manquante, vêtements : complet à rayures noires verticales et horizontales formant des petits carreaux et à légères rayures rouges, verticales et horizontales, formant des grands carreaux de 6 cm de côté, chemise à col tenant en rayonne, à légères rayures bleues foncées et blanches, mouchoir en fil blanc sans initiale, chaussettes (mis-bas) en rayonne gris-beige avec latex, souliers bas jaunes.
Les 21 et 24 août 1944, des policiers français se présentèrent vainement au siège de la Gestapo afin de recueillir des informations utiles à l’identification du corps de Pinhasse Cohen.
FERRAND Roger, Georges
Né le 29 mai 1929 à Alger (Algérie), massacré le 24 août 1944 à Fouquebrune (Charente) à l'âge de 15 ans ; victime civile.
Roger Ferrand était le fils de Raymond Édouard Léo Ferrand, cordonnier, et de son épouse Clarisse Marie-Louise Vialatte. La famille était domiciliée aux Grands-Prés à Fouquebrune.
Le 24 août 1944, il fut victime de représailles lors du combat de l’Étang Gènevreau à Fouquebrune opposant les maquisards de la 3e section Sudreau de la 5e compagnie de la Brigade RAC à un détachement allemand. Ce dernier détruisit la maison de la famille Ferrand. Roger Ferrand et son père furent abattus vers 18 heures alors qu’ils essayaient de se réfugier à l’Etang Gènevreau auprès des maquisards.
Roger Ferrand obtint la mention Mort pour la France reportée sur l’état civil le 30 juin 1946.
Son nom est inscrit, avec ceux des quatre autres victimes, sur le monument commémoratif élevé dans la commune.
Le 24 août 1944, l’inconnu numéro 438 fut inhumé au cimetière de la Guillotière (Lyon).
Après jugement du 5 décembre 1944 du tribunal civil de Lyon, son acte de décès fut rectifié, rétablissant ainsi son identité.
MESLET Edmond, François (Lieutenant Lacoste)
Né le 28 août 1912 à Marengo, département d’Alger (Algérie), mort en action le 10 août 1944 au lieu-dit La Brousse, commune de Droux (Haute-Vienne) à l'âge de 32 ans ; militaire de carrière, adjudant-mécanicien dans l’armée de l’Air ; lieutenant "Lacoste" dans le maquis AS " Bayeux" du nord de la Haute-Vienne.
Fils d’Eugène Paul Meslet (1878-1935) et de Anne-Marie Berthe Montazeaud (née en 1880 à St-Ouen-sur-Gartempe, mariée à Cherchell en 1902 et décédée en 1945 à Birmendreis en Algérie). Edmond Meslet épousa Georgette Marie Joséphine Mazza le 3 décembre 1935 à Saint-Raphaël (Var). Le couple eut une fille.
Edmond Meslet s’engagea dans la Résistance à Saint-Raphaël. Il aurait participé à l’organisation de liaisons par sous-marins permettant d’exfiltrer des résistants vers l’Afrique du Nord.
Menacé par la police allemande, il se déplaça en Haute-Vienne où il trouva refuge chez son oncle, Louis Baritaud, alors maire de Peyrat-de-Bellac. En 1943, il jouait dans l’équipe de football de cette localité.
Lieutenant de l’Armée secrète en 1944, il dirigea le service de sabotage du secteur D de l’AS-MUR. Il commandait le camp "Bayeux" de l’AS situé au Puy Massert (lieu-dit "Les Taffres"), commune de Châteauponsac.
Le 10 août 1944, il s’intégra dans des circonstances encore mal connues à une patrouille, dans une traction avant, avec quatre maquisards. Alors que le détachement remontait après La Brousse sur la 151 bis (aujourd’hui la RN 145), à environ deux kilomètres de la Croix-du-Curé en direction de Bellac, vers 18 heures, les maquisards tombèrent dans une embuscade tendue par les Allemands. Edmond Meslet fut abattu sur place avec ses quatre compagnons.
Le lendemain, les cinq corps furent emmenés à la morgue de Bellac.
Le 22 mars 1945, sa dépouille fut inhumée au cimetière de Saint-Ouen-sur-Gartempe (Haute-Vienne).
Edmond Meslet obtint la mention Mort pour la France.
Son nom est inscrit sur la stèle commémorative de La Brousse, sur celle de la Croix-des-Martyrs avec ceux des victimes du massacre du 8 juillet 1944, et sur le monument commémoratif 1939-1945 de Limoges.
Il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur et reçut la Croix-de-Guerre à titre posthume.
Il existe une rue du Lieutenant Lacoste à Peyrat-de-Bellac.
LELLUCH Alfred, Abraham
Né le 23 janvier 1900 à Alger, fusillé le 28 juillet 1944 à Aulnat (Puy-de-Dôme) à l'âge de 44 ans ; ingénieur polytechnicien ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI)
Fils de Joseph et de Nedjemah MELLOUCH, polytechnicien, ancien élève de Sup élec, cousin de David Lelluch, Alfred Lelluch était ingénieur en chef de la radiodiffusion française.
Il se maria le 11 janvier 1938 à Paris, VIe arr. avec Mauricette LOEWY. Ils eurent un enfant.
Sous-lieutenant de réserve en 1922, il fut promu capitaine en 1936. Il obtint le Légion d’honneur en juillet 1939.
Capitaine commandant de la 2e Compagnie radio des armées, il dirigea ensuite les services techniques de la radiodiffusion nationale à Toulouse dont il fut radié selon l’application des lois raciales. Il fut ensuite recruté comme ingénieur aux laboratoires radio-électrique à Royat, société créée par Mario Nikis et rapatriée en Auvergne. Il entra dans la Résistance fin 1942 ou début 1943.
François Devèze, chef de la "chaîne Duvenois", le désigna comme directeur technique de la radiodiffusion insurrectionnelle. Il mit en fabrication ou détourna de leur destination plusieurs dizaines d’émetteurs provenant des laboratoires radio-électriques de Clermont-Ferrand.
Il organisa la livraison de ce matériel avec l’accord de son directeur, Mario Nikis, qui fut comme lui arrêté par la Gestapo. Il organisa la répartition des émetteurs radio sur l’ensemble du territoire pour permettre à la radio de se faire entendre dès le départ de l’ennemi, malgré la destruction presque totale de son réseau national.
Arrêté le 15 mai 1944, il fut transféré à la prison allemande du 92 R.I. pour être interrogé et torturé par la Gestapo et la milice, il resta silencieux. Il a été fusillé, de nuit, sommairement, sans condamnation, à l’aérodrome d’Aulnat dans le Puy-de-Dôme le 28 juillet ou le 2 août.
La première date est retenue par ses proches dont sa fille Josette Lelluch-Mérigeau. Son corps fut retrouvé avec celui d’autres résistants le 22 novembre 1944 dans des trous de bombardements sur l’aérodrome d’Aulnat, en banlieue de Clermont-Ferrand. Les corps avaient été enterrés là par les Allemands.
Il fut élevé à titre posthume au grade de lieutenant-colonel des FFI, homologué Forces françaises combattantes (FFC), Déportés et internés de la résistance (DIR), Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Une plaque commémorative est toujours visible au 15 rue Cognacq-Jay à Paris, ancienne adresse de la Radio.
Le local portait le nom de Centre Alfred Lelluch jusqu’à sa vente.
Une plaque figure sur le campus de l’École supérieure d’électricité, plateau de Moulon, à Gif-sur-Yvette depuis le transfert dans les années 70 de Sup. élec. Paris.
Son nom figure dans la liste du Mémorial de la Shoah établie par Serge et Béate Klarsfeld, ainsi qu’à Clermont-Ferrand sur le Tableau commémoratif de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique et à Palaiseau sur le Monument commémoratif de l’école polytechnique.
De janvier 1946 à l’Indépendance, une grande artère d’Alger (ancienne rue de Constantine) a porté le nom d’Alfred Lelluch.
JOLY Gaston
Né le 19 août 1912 à Alger (Algérie), mort le 23 août 1944 à Paris (Xe arr.) à l'âge de 32 ans ; chauffeur des Postes ; "Mort pour la France".
Fils d’Émile, Albert, Joly et de Jeanne, née Wallier, sans profession.
Grièvement blessé lors des combats de la Libération, il mourut le 23 août 1944 vers 6 heures 15 du matin à l’Hôpital Saint-Louis 2 place du Docteur Alfred Fournier à Paris (Xe arr.). La mention « Mort pour la France » a été portée sur son acte de décès le 5 mars 1945.
KETTIN (ou KELTIN) François, Félix
Né le 1er juin 1900 à Alger (Algérie), fusillé le 18 août 1943 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) à l'âge de 43 ans ; résistant.
François Kettin résidait à Saint-Étienne (Loire).
Il fut arrêté à une date inconnue pour espionnage. Les circonstances de son arrestation nous sont inconnues ainsi que le réseau de résistance auquel il appartenait.
Condamné à mort le 6 août 1943 par le tribunal militaire allemand du Gross Paris, François Kettin a été fusillé le 18 août 1943 à 16 h 06 par les autorités allemandes, au stand de tir du ministère de l’Air à Paris.
BARRION Maurice alias BARTHOU Maurice, Claude
Né le 1er juillet 1918 à Alger (Algérie), exécuté le 1er juillet 1944 à Saint-Saturnin-d’Apt (Vaucluse) à l'âge de 26 ans ; vendeur-démonstrateur ; maquisard Armée secrète (AS).
Installé à Cavaillon (Vaucluse), mais travaillant à Nice comme employé de commerce, Maurice Barthou avait pris le maquis et était chef de groupe sous les ordres du sous-lieutenant Guy Planchenault de la Morinière.
Il fut arrêté à Cavaillon (Vaucluse) le 26 juin 1944 avec son ami Isaac Molho dit Pierre Mollot et exécuté avec lui à l’aube du 1er juillet 1944 au lieu-dit " Les Boucanes " avec quatre autres prisonniers de la 8e compagnie Brandebourg, tirés de l’hôtel Splendid de Cavaillon qui lui servait de siège et de prison.
Cette exécution précéda l’attaque des maquis du secteur par des soldats allemands et des éléments de la 8e compagnie Brandebourg. Quatre maquisards furent abattus à la ferme de Gayéoux, dont le chef de groupe de Maurice Barthou. Trois autres, ainsi que Paulette Nouveau, épouse du chef de la section Koenig, pris à la ferme de Berre, dont la propriétaire, Blanche Gaillard*, fut abattue, furent exécutés l’après-midi sur la place du village de Saint-Saturnin.
Les corps de Maurice Barthou et de ses camarades Isaac Molho, Albert Rouzeau et deux inconnus furent retrouvés le 10 juillet. Ils furent inhumés le 18.
Une stèle a été érigée sur les lieux du massacre.
Un monument aux "14 martyrs du 1er juillet" fut inauguré le 4 novembre 1945 sur la place de Saint-Saturnin.
ANDREI Simon Jacques Charles
Né le 30 janvier 1901 à Bastia (Corse) ; fusillé le 6 juillet 1943 à Bastia à l'âge de 42 ans suite à une condamnation à mort par le tribunal militaire italien de la VIIe Armée ; instituteur ; résistant de l’Intelligence service britannique.
Fils de de Paolo Andrei et Maria Benedetti, Charles Simon Andrei habitait à Alger où il exerçait comme instituteur.
Il participa comme Guy Verstrëte à la mission Frederick : ils furent envoyés en Corse en février 1943 dans le cadre de cette mission, organisée conjointement par le Bureau central de renseignements et d’action, BCRA, et le Service d’espionnage britannique ISLD M.I.6 afin de créer un centre de renseignements et préparer la libération de la Corse.
Un sous-marin britannique, le HMS Saracen, débarqua le 10 février 1943 des agents dans la baie de Cupabia.
Intercepté avec le radio Vernuge, pseudonyme de Guy Verstraëte, par des carabiniers italiens, il a été interné à la prison Saint-Joseph de Bastia et torturé par les Italiens.
Le Tribunal militaire du VIIe Corps d’Armée italien siégeant à Bastia le condamna à mort pour espionnage militaire. Charles Andrei a été fusillé le lendemain avec son compagnon Vernuge.
Son cousin Paul Colonna d’Istria était le fondateur (Paul Cesari) du réseau Frederick.
Reconnu Mort pour la France, Charles Andrei a reçu à titre posthume la Médaille militaire et la Croix de Guerre avec palme.
A Bastia, une plaque apposée rue de la Libération rappelle les fusillades : "1943 - En ces lieux historiques ont été fusillés des patriotes résistants.Ils ont donné leurs vies pour la libération de la patrie. En rappelant leur souvenir, nous rendons hommage à toutes les victimes du fascisme."
Le nom de Simon Andrei est inscrit sur le monument de Bastia où une école porte son nom.
Il figure également sur le monument de Serra-di-Ferro (Corse-du-Sud), sur le Livre d’Or de Sartène et sur la stèle à la mémoire des enseignants d’Algérie inaugurée sur le Mont St Clair à Sète ( Hérault) en 1990.
RAGOUN BEN MEZAN Ahmed
Né le 3 janvier 1908 à Alger (Algérie), fusillé comme otage le 30 avril 1942 à Wambrechies (Nord) à l'âge de 34 ans ; sans profession.
Domicilié à Lille (Nord), Ahmed Ragoun Ben Mezan fut arrêté par les Allemands, en tant que souteneur.
Otage en représailles à l’attentat commis à Lille contre un soldat allemand le 20 avril 1942.
il fut incarcéré à la prison de Loos (Nord), avant d’être fusillé par un peloton allemand au fort du Vert-Galant à Wambrechies, en même temps qu’un autre prisonnier de droit commun, Kalmé Prochownik, et du résistant Marcel Petit.
BONNIER DE LA CHAPELLE Fernand
Né en 1922 à Alger ( Algérie), engagé volontaire au Corps Franc d’Afrique, lieutenant instructeur du SOE britannique, fusillé le 26 décembre 1942 à Alger à l'âge de 20 ans pour avoir abattu l’amiral Darlan ; résistant.
Fils d’Eugène Bonnier, un journaliste connu de la Dépêche algérienne, Fernand fit ses études secondaires au lycée Stanislas à Paris où il passa son bac en 1942.
Le 11 novembre 1940 , il avait pris part à la manifestation patriotique des étudiants parisiens à l’Arc de Triomphe.
Ayant rejoint son père à Alger, il fut incorporé dans les chantiers de jeunesse du colonel Van Hecke pour y effectuer son service obligatoire de six mois. Il s’y trouvait encore lorsque se produisit le débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 (opération Torch), facilité à Alger par un coup de force de la Résistance locale qui permit de neutraliser les troupes vichyssoises. Fernand Bonnier de la Chapelle regretta de n’avoir pas été associé à ce putsch patriotique. Il fit bientôt partie des premiers volontaires du Corps Franc d’Afrique, une formation paramilitaire constituée par Henri d’Astier de la Vigerie avec le concours du SOE britannique. Le jeune homme s’y distingua très vite par son allant et sa détermination. Il devint instructeur à la base SOE de Massingham avec le grade de lieutenant.
Le choix des Américains de maintenir en place l’amiral Darlan, l’un des piliers du régime de Vichy, et d’en faire l’administrateur des territoires français libérés provoqua stupeur et révolte dans les milieux résistants, mais aussi chez les Britanniques qui connaissaient son anglophobie. L’arrivée à Alger du général d’aviation François d’Astier de la Vigerie en provenance de Londres ne pouvait qu’aviver ce climat d’hostilité à l’amiral vichyssois, qu’il considérait depuis juin 1940 comme un traître passible du châtiment suprême et qu’il dénonçait comme tel en toutes circonstances. Son frère Henri, royaliste de conviction et l’un des chefs de la Résistance algéroise, venait d’être nommé par Darlan secrétaire d’Etat adjoint à l’Intérieur, dans l’espoir de le rallier. Mais Henri d’Astier utilisa au contraire son nouveau poste, qui le mettait à la tête de la police et du renseignement, pour conspirer contre l’amiral et préparer l’avènement d’un nouveau régime, qui romprait avec Vichy et associerait les généraux Giraud et de Gaulle sous la présidence « provisoire » du comte de Paris, héritier de la couronne de France. Les membres du Corps franc étaient notamment employés à entretenir un climat d’hostilité à l’amiral de la flotte en couvrant chaque nuit les murs d’Alger de slogans tels que « l’amiral à la flotte ! ». Ces jeunes Patriotes ne reprochaient pas seulement à Darlan son revirement de juin 40 et son implication personnelle dans la politique de collaboration avec l’Allemagne, mais aussi son attitude présente, qui conduisait à maintenir dans le camp allié les lois d’exclusion d’inspiration hitlérienne (antisémites, anticommunistes et antifrancs-maçonnes), ainsi que les mesures de répression vichyssoises, telles que l’internement dans les camps de concentration du sud de l’Algérie de plusieurs milliers de résistants français, républicains espagnols et démocrates d’Europe centrale, coupables de s’être engagés en 1940 dans la Légion étrangère pour se battre contre la Wehrmacht.
Fernand Bonnier de la Chapelle fut désigné par le colonel Van Hecke pour assurer une liaison discrète avec Henri d’Astier. En dépit de leur patronyme à particule, les Bonnier de la Chapelle n’avaient pas d’ascendance aristocratique. Et le jeune homme nia toujours toute inclination monarchiste. En fait, ce furent ses aptitudes aux « opérations spéciales » et son ardeur patriotique qui lui valurent d’être choisi pour entrer dans le premier cercle des conjurés, afin de leur fournir le moment venu l’exécutant dont ils auraient besoin. Le jeune homme se mit donc à fréquenter presque quotidiennement le domicile de l’homme politique, 2 rue Lafayette à Alger, où habitait également son confesseur, l’abbé-lieutenant Pierre-Marie Cordier. Jusqu’au jour où fut prise la décision de « liquider Darlan », faute d’une autre solution politique viable.
Quelques heures avant son exécution, Fernand Bonnier de la Chapelle confia aux commissaires Garidacci et Esquerré la manière dont il s’était porté volontaire pour éliminer le bras-droit du maréchal Pétain : « Vers le 20 décembre, tant M. d’Astier que l’abbé Cordier me firent comprendre que le seul obstacle à l’arrivée en France de cet avenir si favorable était la présence de l’amiral Darlan à la tête du gouvernement. Progressivement, j’ai compris que ces messieurs recherchaient un jeune homme courageux, convaincu de la grandeur de sa mission, qui accepterait d’accomplir une action historique : faire disparaître l’amiral. Je me suis présenté spontanément comme celui qui serait capable de mener à bien cet acte d’épuration. »
Le petit-fils du général François d’Astier de la Vigerie, Geoffroy d’Astier de la Vigerie, a minutieusement reconstitué la manière dont les faits s’enchainèrent à partir de ce moment : « Le 22 décembre, comme à son habitude, Fernand Bonnier de La Chapelle passe en fin d’après-midi au domicile d’Henri d’Astier. L’abbé Cordier le met au courant de l’ordre transmis par le comte de Paris et le charge d’abattre l’amiral Darlan. L’opération est prévue pour le 24 décembre. Ce jour-là, à 10 heures du matin, l’abbé Cordier remet à Bonnier de La Chapelle un revolver qui appartient à Henri d’Astier, le plan du Palais d’Été où est situé le bureau de Darlan, 2 000 dollars prélevés sur l’argent apporté par François d’Astier, ainsi qu’une carte d’identité au nom de Morand qui a été établie par l’inspecteur Schmitt qui travaille dans les services du commissaire Achiary. Il est prévu que Bonnier de La Chapelle, après avoir abattu Darlan, s’échappe par la fenêtre laissée ouverte à dessein, puis prenne le train à destination du Maroc. »
L’abbé Cordier confessa Bonnier de la Chapelle et lui donna l’absolution « par anticipation » pour l’acte qu’il allait commettre. Ayant manqué Darlan dans la matinée, le jeune homme retrouva Henri d’Astier et son confesseur dans un restaurant où il déjeuna avec eux. À la suite de quoi, il retourna au Palais d’été pour y attendre l’amiral. Après avoir patienté quelque temps, il le vit enfin apparaître et se diriger vers son bureau, accompagné du capitaine de frégate Hourcade. Bonnier vint à sa rencontre et l’abattit de deux balles. Puis comme Hourcade s’accrochait à lui, il le blessa pour se dégager, mais fut rapidement maîtrisé par les occupants des bureaux voisins.
Il fut alors amené, non pas à la brigade de sûreté du territoire dirigée par le commissaire Achiary, qui appartenait à la conjuration, mais au commissariat central de la police judiciaire. Bien qu’il prétendît s’appeler Morand, sa véritable identité fut rapidement découverte compte tenu de la notoriété de son père. Interrogé le soir même par deux policiers, il certifia avoir agi seul pour des raisons de « propreté morale ».
Dans la matinée du 25 décembre 1942, un capitaine juge d’instruction boucla son enquête en moins d’une heure et signa une ordonnance de renvoi devant le tribunal militaire d’Alger. Le soir même, ce tribunal présidé par le colonel Eloi déchut Fernand Bonnier de la Chapelle de ses droits civiques et le condamna à mort, après avoir rejeté les demandes de suppléments d’enquête présentées par les avocats de l’inculpé, Mes Viala et Sansonnetti.
Un recours en grâce fut aussitôt déposé. Mais le général Noguès, doyen du conseil impérial qui s’était auto-proclamé haut-commissaire par intérim, le rejeta au milieu de la nuit. Et le général Giraud, commandant en chef des forces armées et dirigeant à ce titre la justice militaire, ordonna que le jeune Patriote soit fusillé dés le lendemain matin à l’aube.
Henri d’Astier et l’abbé Cordier s’employèrent toute la nuit à essayer d’obtenir un sursis, en vain. Au même moment, le jeune Résistant avait demandé à être de nouveau entendu par le commissaire Garidacci pour lui révéler les tenants et aboutissants du complot et obtenir ainsi une réouverture de l’enquête. Mais le policier garda pour lui ces informations dans le but de « faire chanter » son ministre de tutelle, Henri d’Astier.
Les derniers instants de Fernand Bonnier de la Chapelle nous sont connus par le récit qu’en fit l’adjudant André Saint-Aubin, du 19e régiment du génie, qui eut à commander le peloton d’exécution au champ de tir d’Alger : « Arrive la voiture cellulaire. Elle est escortée d’autres véhicules. Bonnier de la Chapelle en descend. Il est vêtu d’un complet sombre, noir peut-être. Deux gardes l’encadrent, le conduisent au poteau d’exécution. Alors seulement le jeune homme comprend ce qui l’attend. Scène inoubliable, il jette ses gants, ne pousse qu’une exclamation : Ah ! merde, alors ! ». Preuve que le jeune Résistant crut jusqu’au bout que ses supérieurs le tireraient d’affaire.
Le même matin, le général Giraud alla s’agenouiller devant le cercueil de Darlan et se fit désigner peu après à sa place par le conseil impérial. Il était (momentanément) le grand gagnant de la disparition de l’amiral.
La Chambre des Révisions de la Cour d’Appel d’Alger réhabilita Fernand Bonnier de la Chapelle à titre posthume le 21 décembre 1945, en jugeant que l’exécution de l’amiral Darlan avait été accomplie « dans l’intérêt de la libération de la France ». D’abord inhumé à Hussein-Dey dans le carré des fusillés, la dépouille de Fernand Bonnier de la Chapelle fut réinhumée par sa famille au cimetière de Sèvres (Hauts de Seine).
Les tenants et aboutissants de l’attentat contre Darlan firent l’objet de nombreuses controverses après la guerre, animées par des nostalgiques de Vichy et des partisans de l’Algérie française, qui cherchaient à toute force à faire du général de Gaulle le commanditaire de l’opération. Mais la vérité, c’est que le chef de la France Libre n’avait pas à l’époque les moyens de l’organiser. À la différence des services secrets anglais, qui entretenaient des contacts étroits avec Henri d’Astier de la Vigerie et les milieux résistants algérois. Des témoins ont raconté que le jour de l’exécution de Darlan, le chef de l’Intelligence Service, Stewart Menzies, déjeunait dans un restaurant d’Alger à deux pas du lieu de l’action, avec le chef des services de renseignement giraudistes, le colonel Rivet. L’histoire ne dit pas s’ils réussirent à paraître étonnés lorsqu’on vint leur annoncer la mort de l’amiral… Par contre, Michel Poniatowski, qui avait fréquenté avant-guerre la même école que Fernand Bonnier de la Chapelle, affirma dans ses Mémoires que « dés l’information connue à Londres, les dirigeants du SOE célèbrent la nouvelle au champagne. Or la tradition des services n’est pas de boire à une mort mais au succès d’une mission. Apparemment, l’ordre de Churchill avait été exécuté ».
Pour sa part, l’historien officiel du SOE, Michael R.D.Foot, s’en est tenu à un demi-démenti : « rien n’a jamais indiqué qu’il aurait agi sur ordre du SOE, et il est raisonnable de supposer que non. Mais il n’est pas exclu que certains de ses supérieurs aient fermé les yeux sur ses préparatifs. »
GRIFFI Pierre, Félix (Faux-papiers au nom de Don Jean Casanova, électricien)
Né le 13 mai 1914 à Alger (Algérie), fusillé le 18 août 1943 à l'âge de 29 ans à Bastia (Corse, Haute-Corse) suite à une condamnation à mort par le tribunal militaire italien de la VIIe Armée ; membre des services de renseignements militaires français ; officier radio de la mission Pearl Harbor.
Fils de Don Jean originaire de Poggio-di-Nazza (Corse) et de Pauline Didier, savoyarde , Pierre Griffi demeurait à Alger sa ville natale.
L’appartenance politique de Pierre Griffi est incertaine : Maurice Choury et ses amis de la résistance corse le présentent comme un militant communiste et même comme combattant en 1936 en Espagne. Mais Toussaint Griffi, qui a fait partie de la même mission, a affirmé que son cousin n’avait jamais adhéré au PCF. Il a même alerté le préfet de la Corse qui n’a pas tranché. Pierre Griffi adhéra sans doute en tout cas au PCF clandestin en Corse en 1943. Il y arriva avec la mission Pearl Harbour commandée par Roger de Saule, le 14 décembre 1942.
Spécialiste radio, il transmit à Alger 270 messages. Il permit le torpillage d’un transport italien, le « Francesco Crispi », et quand les autres membres de Pearl Harbour repartirent à Alger en avril, il choisit de rester malgré le danger. Il changeait fréquemment de domicile mais fut victime d’un repérage gonio et fut arrêté par l’OVRA la police secrète italienne,dans la banlieue d’Ajaccio le 11 juin 1943.
Torturé sans obtenir d’aveux, puis jugé le 16 août après deux mois d’instruction, condamné à mort par le tribunal militaire italien de la VIIe Armée, siégeant à Bastia, il a été fusillé le 18 août 1943 dans cette ville.
Reconnu Mort pour la France, il est titulaire, à titre posthume, de la médaille militaire pour faits de guerre, de la croix de guerre avec palme, et de la médaille du mérite décernée par le président des États-Unis Harry Truman.
Il a été homologué lieutenant FFI.
Sa mémoire est particulièrement honorée en Corse.
Un monument avec plaque et buste le représentant perpétue sa mémoire au Square Pierre Griffi, près de la gare à Ajaccio.
Son nom figure sur les monument aux morts de Bastia, Poggio-di-Nazza, Lugo-di-Nazza, et sur la stèle commémorative de la ville de Corte.
Depuis la Libération, la place principale de la commune de Vero près d’Ajaccio (Corse-du-Sud) porte son nom.
À Ramatuelle (Vaucluse) le nom de Pierre Griffi est gravé sur le Monument commémoratif mémorial des services spéciaux.
Ses compagnons Toussaint Griffi et Laurent Preziosi ont évoqué son courage exemplaire dans leur livre "Première mission en Corse occupée".
Une chanson lui a été dédiée par le groupe polyphonique A Filetta.
FARRO Raymond, Raoul, Isaac
Né le 18 mars 1909 à Alger ( Algérie), exécuté sommairement le 2 avril 1944 à Tulle (Corrèze) à l'âge de 35 ans ; officier de carrière ; résistant, chef de l’Armée secrète (AS) en région R5.
Raymond Farro (patronyme écrit parfois par erreur Faro), naquit dans une famille d’origine juive installée à Alger. Fils de Éphraïm Farro, alors âgé de 38 ans, typographe, et de Fanny née Azoulay, son épouse, âgée de 29 ans, domiciliés 32 rue Marengo à Alger, il fit de brillantes études et devint officier après avoir intégré l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Promotion Maréchal Joffre, 1930-1932).
Il fut affecté en 1932 au 126e Régiment d’Infanterie en garnison à Brive-la-Gaillarde, ville dans laquelle il épousa Paulette Parouty. Capitaine en 1939, il fut blessé au cours de la campagne 1939-1940. Le 5 août 1940 son régiment fut dissous et Raymond Farro fut bientôt chassé de l’armée par les lois racistes de Vichy.De retour à Brive, Raymond Farro aurait pris contact avec des résistants dès 1941.
En janvier 1942, il aurait rejoint le mouvement Combat dont le responsable régional était précisément le briviste Edmond Michelet. Celui-ci le chargea d’organiser la branche action qui fusionna avec d’autres groupes dans le cadre des MUR pour donner naissance à l’Armée secrète (AS) en 1943.
A l’instigation d’Edmond Michelet, Raymond Farro devint l’organisateur, l’unificateur et le premier chef de l’AS pour la région R5 (Limousin, Périgord, Quercy, huit départements au total). Il en nomma les chefs départementaux. Il parcourait des distances considérables en bicyclette afin d’organiser l’Armée secrète dans cette vaste région où les maquis furent importants.
Traqué par la police allemande, Raymond Farro dut changer souvent de planques et de pseudos (Fromonteil, Charbonnaud, Rivière ou Rousseau). Le 12 mai 1943, les occupants de sa planque furent arrêtés et torturés.
Il fut arrêté une première fois à Limoges le 2 novembre 1943, mais il parvint à s’échapper lors de son transfert et s’installa à Terrasson (Dordogne). Le 20 mars 1944, il fut de nouveau arrêté par la Sipo-SD à Brive alors qu’il rendait visite à sa femme enceinte. Après l’échec d’une tentative de fuite, il fut conduit à Tulle où il retrouva les résistants Roland Malraux (1912-1945), Louis Bertheau (agent français du SOE, 1919-1945), Charles Desanti et Harry Peulevé (agent britannique du SOE, 1916-1963).
Torturé à l’hôtel Saint-Martin de Tulle, il eut les tendons d’Achille coupés pour empêcher toute tentative de fuite. Trainé devant le peloton, il fut exécuté sommairement le 2 avril dans la cour de la prison de Tulle avec cinq autres résistants, Pierre Borely, Henri Bourg, Jean Fredon, Maurice Lagrafeuille et Martial Raphel, en représailles à l’embuscade de Cornil.
Une stèle fut élevée à leur mémoire.
À Brive, une rue porte son nom et une plaque y indique : " qu’ Ici, le 20 mars 1944, fut arrêté le colonel Raymond Farro, chef régional de la Résistance AS MUR de R5, torturé et fusillé par les nazis à Tulle le 2 avril 1944 ".
Il obtint la mention Mort pour la France et fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume, nomination accompagnée de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance. Il fut élevé au grade de Lieutenant-colonel.
Il aurait été inhumé au cimetière Thiers de Brive-la-Gaillarde mais il existe une tombe familiale au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine), 100e division, avec une plaque où l’on peut lire l’inscription suivante :
"Le Colonel Farro reste le symbole du patriotisme le plus pur, l’image du chevalier sans peur et sans reproche, l’exemple du courage et du sacrifice dont peuvent s’honorer la Résistance corrézienne et la grande tradition Saint-Cyrienne".
ALI CHÉRIF Ben Abdelkader
Né en 1916 dans le douar Ben Merzoug (Algérie, Alger), fusillé la 1er septembre 1944 à Blérancourt (Aisne) à l'âge de 28 ans, 13e régiment de tirailleurs algériens.
Abdelkader Ali Cherif fut fusillé par les Allemands lors des combats de la libération.
Une plaque apposée sur le calvaire du village lui rend hommage.
Son corps repose à Ambleny (Aisne), dans la nécropole nationale du Bois-Roger (tombe M 8), comme l’indique la base des sépultures de guerre. Mais selon Généalogie Aisne, il y a une tombe à son nom dans le carré militaire du cimetière communal de Blérancourt.
Selon le Mémorial GenWeb, il aurait la mention « Mort pour la France » (AC 21 P 5438).
La base des sépultures de guerre indique qu’il appartint à la classe 1937 (matricule au recensement : 6252 ; bureau de recrutement d’Alger), qu’il obtint la mention « Mort pour la France ».
BEN AHMED André
Né en 29 août 1921 à Alger (Algérie), exécuté sommairement le 22 août 1944 au champ de Tir de Creney-près-Troyes (Aube) à l'âge de 23 ans ; ouvrier agricole ; résistant FTPF.
Fils d’Abderahman Ben Ahmed et de son épouse Marie-Rose Marguerite Dupin, André Ben Ahmed naquit à Alger ; la famille vint ensuite s’installer à Villefranche-sur-Saöne (Rhône).
Ouvrier agricole, il était célibataire, domicilié à Saron-sur-Aube (Marne).
Engagé dans la Compagnie FTPF France, il fut arrêté le 2 juillet 1944 à Saron après l’attaque allemande contre le maquis de Rigny-la-Nonneuse (Aube) ;
Après son arrestation il fut interné dans la prison de la rue Hennequin à Troyes (Aube), puis exécuté avec 48 autres personnes.
André Ben Ahmed a reçu la mention « Mort pour la France ».
Il est inhumé dans le carré des corps restitués au cimetière communal, à Romilly-sur-Seine (Aube).
Son nom figure sur le monument des fusillés, à Creney-Près-Troyes (Aube).
La Grande Poste
Est construction de type néo-mauresque édifiée de 1910 à 1913 par l'architecte Marius Toudoire en collaboration avec Jules Voinot ; c'est le cœur d'Alger.
La Grande Mosquée
Est une des principales mosquées d'Alger d'époque médiévale. Bâtie par l' Almoravide Youssef Ibn Tachfin en 1097, le minaret date de 1324 et fut construit par le sultan Zianide de Tlemcen, Abû Tâshfin.C'est donc l'une des plus anciennes mosquées de la ville.
Mosquée Ketchaoua
Est une mosquéehistorique faisant partie du patrimoine classé de la basse casbah d'Alger.Elle est le symbole de l'histoire de la capitale algérienne. Construite en 1436,elle aurait été massivement remaniée au XVIIIe siècle sous le gouvernement du dey Hassan. Elle le sera à nouveau en 1846, après sa réquisition en 1832, pour être affectée au culte catholique durant la période coloniale sous le nom de cathédrale Saint-Philippe, qu'elle conservera jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962, date à laquelle elle est redevenue une mosquée.
Elle est classée, avec l'ensemble de la Casbah d'Alger, au patrimoine mondial par l'UNESCO.
Basilique Notre-Dame d'Afrique
Monseigneur Pavy d’origine lyonnaise , entendait édifier « un autre Fourvière, auprès d’Alger. Il engage, le 20 février 1858, la construction de l’église. Elle est confiée à Jean-Eugène Fromageau, qui était architecte en chef des édifices diocésains de l'Algérie. Elle fut achevée en 1872. Mgr Pavy, décédé en 1866, est inhumé dans le chœur.
Musée national des beaux-arts d'Alger
Avec sa collection composée de plus de 8 000 œuvres et une superficie d'exposition de 4 000 m2, c'est le plus important musée d'Afrique et du Moyen-Orient. Miniatures, peintures, sculptures, gravures, céramiques, mobilier, arts décoratifs, photographies constituent un fonds d'une richesse et d'une variété remarquables.
Sources : Wikipédia
Sources Photos ; Khaled Zouaoui – Mohadm – Toufik Lerari – Boumediene15 –CSCEC– Poudou99 – Ludovic Courtès – Mériembenhabiles - Zinou2go
Le Jardin d'Essai du Hamma
L'Autorité militaire décide en 1831, d'assainir quelques hectares de terrain marécageux, situés au pied de la colline des Arcades. La désignation de l'endroit sous le terme "Hamma", qui veut dire fièvre, traduisait son état d'insalubrité. On y trouve des plantes et jardins exotiques.
Il est le premier jardin public d'Alger, crée en 1832 par les disciplinaires du Colonel Marengo. Il se trouve entre les anciennes murailles ottomanes et les anciennes murailles françaises.
En mémoire de l'émir résistant durant la Conquête coloniale de l'Algérie.
La Casbah
La Casbah est le cœur de la ville et reste une référence architecturale avec ses ruelles et ses joyaux d'art mauresque. Elle renferme de nombreux palais, mosquées et mausolées et mosquées.
Mémorial du Martyr d' Alger
Monument aux morts surplombant la ville d' Alger, érigé en 1982 à l'occasion du 20e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, en mémoire des chahids, les combattants de la guerre d'indépendance algérienne morts pour la libération du pays.
La grande Mosquée d'Alger
Troisième plus grande mosquée du monde. Son minaret qui est un gratte-ciel de 270 mètres (le plus haut d'Afrique) est aussi une attraction touristique mais est considéré comme un minaret (le plus haut du monde).