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BEZIERS (34)

Hommage aux fusillés et victimes civiles natifs de Béziers

Publié le 21/07/2019 à 00:49 par mariepierre86 Tags : enfant centerblog image sur vie france base enfants saint presse travail photos mort fille marne livre

BONNET Lucien, Alexandre, Émile dit «  Dunoir »

 

 

 

Né le 15 mars 1910 à Béziers (Hérault), exécuté le 16 juin 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain) à l'âge de 34 ans; conseiller fiscal ; résistant dans la région lyonnaise.

 

 

Fils de Ludovic Bonnet, propriétaire, et de Marie Pauline Croutier, sans profession, Lucien Bonnet soutint sa thèse de doctorat en droit le 14 mars 1934.

 

 

Secrétaire de la conférence du stage au barreau de Montpellier, il fut avocat à la cour d’appel de cette ville. Puis, il devint contrôleur des Contributions indirectes à Châlons-sur-Saône, à Macon enfin à Lyon.Il se maria à Sète le 28 juin 1934 avec Madeleine Geoffroy. 

 

 

Mobilisé en août 1939, blessé, il fut trépané de la face en mai 1940. De retour à la vie civile, en août 1940, il reprit son poste de contrôleur jusqu’à sa démission de la fonction publique en août 1942. Il ouvrit alors un cabinet de conseiller fiscal. 

 

 

Il participa à la Résistance à partir de mars 1942 au sein des Groupes Francs de Libération puis de l’AS. Il devint adjoint au chef régional du service Maquis (Henri Jaboulay) puis de celui du service Maquis et Action Immédiate, Charles Mohler. Avec ce dernier, Henri Romans-Petit et Henri Jaboulay, il se trouvait en tête des troupes lors du défilé patriotique du 11 novembre 1943 dans Oyonnax. Il était alors responsable pour la partie Nord de la région (Ain, Jura, Saône-et-Loire). Il prit part à l’évasion de résistants arrêtés et soignés à l’hôpital de l’Antiquaille en mai 1943 et organisa, avec Charles Mohler et Marcel Bourgnon, le sabotage de la centrale électrique des usines Schneider au Creusot en décembre 1943. Il devint le troisième chef régional du Ve Bureau (Action immédiate) après l’arrestation en février 1944 de Charles Mohler. A ce titre, il était membre de l’état major régional.
Il eut pour pseudonyme : Ronald, Dunoir, Chevrier, Gilbert. 

 

 

Il fut arrêté le 9 mars 1944, 44 bis rue de l’université, prévenu que l’un de ses PC avait été découvert, il aurait voulu enlever les armes et documents. 

 

 

Torturé dans les locaux de l’École de santé militaire puis interné à Montluc, il fut exécuté au lieu dit les Roussilles sur le territoire de la commune de Saint-Didier-de-Formans. 

 

 

Il fut inhumé sous le numéro 28. 

 

 

Il fut homologué, à titre posthume, Commandant FFI, reçut la Croix de guerre avec palme et fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur (JO du 3 septembre 1946.).

 

 

 

 

 

Bonnet_Lucien

 

 

 

 

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ARNAL Henri, Justin, Auguste

 

 

 

Né le 13 juin 1920 à Béziers (Hérault), fusillé le 15 mai 1944 à Fouesnant, pointe de Mousterlin (Finistère) ; mécanicien ; résistant dans le Finistère, membre du réseau Turma-Vengeance.

 

 

Fils de Pierre Arnal, mécanicien, et de Berthe Bérlon, sans profession, Henri Arnal s’était marié le 24 août 1942 à Le Faou (Finistère) avec Odette Guedes. Domicilié à Le Faou (Finistère), il était mécanicien dans le garage de son père au Faou, et était père d’un enfant,

 

 

Jean-Paul Arnal. Réfractaire au service du travail obligatoire (STO), engagé dans le mouvement de résistance Turma-Vengeance (bien implanté dans le département) depuis le 28 septembre 1943 et du bataillon R. Caro depuis le 1er janvier 1944, membre de l’équipe des parachutages, il fut arrêté le 26 avril 1944 au Faou par la Sipo-SD de Landerneau.

 

 

Pour ses activités de résistant, il fut condamné à mort par le tribunal allemand, FK 752 de Quimper le 15 mai 1944 et fusillé le 15 mai 1944, en compagnie de quatorze autres personnes (maquisards ou membres du mouvement Vengeance).

 

 

Il fut homologué sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC).

 

 

 

 

Arnal_Henri

 

 

 

 

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PELTRIAUX Albert, Henri

 

 

 

Né le 7 janvier 1915 à Béziers (Hérault), exécuté par les Allemands le 21 août 1944 à Brandebourg (Allemagne) à l'âge de 29 ans ; instituteur ; militant syndicaliste ; militant communiste ; résistant dans les Deux-Sèvres.

 

 

Fils d’un ouvrier mouleur et d’une couturière, Albert Peltriaux fit ses études à l’École normale d’instituteurs de Charleville (Ardennes).

 

 

Il débuta sa carrière professionnelle dans le village de Floing, puis il fut nommé dans la cité cheminote de Nouvion-sur-Meuse.

 

 

En 1936, il était membre de la commission des Jeunes de la section ardennaise du Syndicat national des instituteurs.

 

 

Le 12 avril 1939,à Nouvion-sur-Meuse, il épousa Simone Lassaux, sans profession, qui lui donna un fils.

 

 

Albert Peltriaux était trésorier de la Région des Jeunesses communistes des Ardennes quand éclata la Seconde Guerre mondiale. Il se réfugia dans le département des Deux-Sèvres où il organisa des groupes de résistants.

 

 

Il fabriquait de faux papiers en se servant du cachet de la mairie de Surin. Il hébergea plusieurs résistants : Durosier de Niort, un nommé Georges Baptiste… Il recherchera également, des terrains de parachutage.

 

 

Arrêté par la Gestapo en avril 1943, il fut emprisonné à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers, il sera transféré dans une prison allemande. Il fut condamné à mort et  exécuté à Brandebourg  le 21 août 1944.

 

 

Mort pour la France. Homologué DIR.

 

 

Les cendres d’Albert Peltriaux furent rendues à sa famille le 12 février 1958.

 

 

Son nom est inscrit sur plusieurs monuments dans les Ardennes et les Deux-Sèvres.

 

 

Une impasse porte son nom dans la commune de Surin (79).

 

 

 

 

PELTRIAUX_Albert_Henri

 

 

 

 

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SAUREL André, Jules, Eloi pseudonyme dans la résistance : Triton

 

 

 

Né le 23 mai 1921 à Béziers (Hérault), mort en action le 9 juillet 1944 à Narnhac (Cantal) à l'âge de 23 ans ; militaire (aviation) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

 

 

André, Jules, Eloi Saurel était le fils de Jules, Alexandre Hippolyte Saurel et de Alphonsine Victoria Alcouffe.

 

 

Militaire, aviateur, il est affecté le 10 octobre 1940 au groupe de classe 2/3, 4e escadrille, puis le 8 août 1941 à la base aérienne de Toulouse-Francazal.

 

 

Marié à Beaumont (Puy-de-Dôme) le 11 octobre 1941 avec Marthe, Marie, Noémie Bève, il a une fille née à Beaumont.

 

 

Il est affecté le 17 décembre 1941 au dépôt de stockage de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) puis devient chef-mécanicien aviation au dépôt de stockage de Clermont-Aulnat à partir du 16 juillet 1942. Après la dissolution de l’armée d’armistice en novembre 1942, il passe au maquis et intègre la 41e compagnie FFI sous le pseudonyme de Triton.

 

 

Après l’évacuation de la Margeride, les combattants du Mont-Mouchet refluèrent du 11 au 14 juin vers la Truyère, explique Eugène Martres.

« Après l’attaque allemande du 20 juin, pendant une dizaine de jours (du 21 juin au 1er juillet) les plateaux de la Haute Planèze, les vallées du Ciniq, du Goul, du Brezons, de l’Epie, du Lagnon, cachèrent un effectif élevé, en fait le gros de l’armée auvergnate. On y trouvait la 1re compagnie, une section de la 2e, la 8e compagnie, les compagnies Philippe et Victoire, 2 compagnies FTP (qui regroupèrent des éléments venus de la Truyère où ils étaient dispersés dans les compagnies de l’AS), les hommes amenés de Saint-Genès, l’Etat-major, la mission Cardozo et les débris de nombreuses unités. 1000 à 1500 combattants (il est difficile d’être plus précis). L’attaque allemande fut déclenchée le samedi 8 juillet 1944 à l’aube. Il pleuvait ; de violentes averses hachèrent la journée ; dans la montagne un brouillard épais camouflait les crêtes et les sommets ; ainsi l’aviation allemande ne put intervenir qu’avec deux appareils au sud du secteur attaqué. Ce sont les unités Jesser qui constituèrent l’élément d’attaque. Ici encore 3 colonnes investirent la région. »

 

 


Le dimanche 9 juillet 1944 les patrouilles reprirent, mais avec des effectifs réduits ; autour de Narnhac, Vigouroux, Brezons, le 1er bataillon resta seul en ligne. Des maquisards, repérés à Lagarde de Paulhenc, furent arrosés au mortier à partir de la nationale 590 (2 blessés).

 

 

Près de Narnhac un groupe de 8 maquisards de la compagnie "Victoire" attaqua courageusement quelques voitures ennemies : 2 ou 3 maquisards furent tués (Gérard, Léon , Marie, Michel Bémer et André Saurel des suites de ses blessures).

 

 

Dans l’après-midi une patrouille allemande s’avança jusqu’à Thérondels (Aveyron), surprenant des maquisards et des civils : 4 personnes furent tuées (et peut-être 1 prisonnier).

 

 

Pendant ce temps à Narnhac la population masculine avait été rassemblée, interrogée et, à 19 heures, le maire (Antoine Aldebert) et un autre habitant Bertrand Vidalenc) étaient fusillés devant leurs compatriotes : ils avaient proclamé l’ordre de mobilisation un mois plus tôt et apporté aux maquisards une aide patente.

 

 

C’est ce jour-là que fut tué André Saurel. Il avait 23 ans.

 

 

Il a été déclaré Mort pour la France, homologué FFI.

 

 

Son nom est gravé sur le monument aux Morts et sur une plaque commémorative de Beaumont ainsi que sur le monument du Maquis et de la Résistance à Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme).

 

 

 

 

SAUREL_Andre_Jules_1

 

 

 

 

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CARAYON Pierre, Henri

 

 

 

Né le 7 octobre 1914 à Béziers (Hérault), fusillé le 20 août 1944 au Fort de Romainville (Seine Saint-Denis) à l'âge de 30 ans ; imprimeur, résistant FFI de Seine-et-Marne.

 

 

Fils d’Henri Pierre Carayon, employé de commerce et de Henriette Augustine Vernet, modiste, Pierre Carayon avait été adopté par la Nation en février 1921, son père, sergent, ayant été tué pendant la Première guerre mondiale, en juillet 1915.

 

 

Il fut réformé du service militaire, sans doute en raison de son statut de pupille.
Imprimeur, Pierre Carayon travaillait à l’imprimerie Bedos, à Paris (XVe arr.) et habitait 101 rue du Quai de Javel. Il avait épousé Ida Blumenfeld le 26 juin 1937 à Paris (XXe arr.) dont il avait eu deux enfants.

 

 

Son dossier au SHD indique « évadé d’Allemagne » mais nous ne connaissons ni la date, ni les conditions, et « n’a jamais été appelé dans l’armée d’active »selon le maire de Pontaut-Combault.

 

 

Réfractaire au STO, il entra dans les FFI en 1944, sous les ordres du chef de groupe lieutenant Pierre à Pontault-Combault (Seine-et-Marne), où il était domicilié rue de Chennevières-sur-Marne.

 

 

Il a été fait prisonnier avec des résistants de son groupe au cours d’une reconnaissance au passage à niveau de Champigny -sur-Marne (Seine, Val-de-Marne), le 19 août 1944.

 

 

Pierre Carayon a été fusillé le lendemain au Fort de Romainville avec les dix victimes de la répression arrêtées à Champigny dont son beau-frère Alphonse Mazzurana. 




Reconnu « Mort pour la France », mention dressée le 27 août 1944 puis transcrite le 23 juin 1945 en mairie de Paris XVe , il a été homologué à titre posthume sergent chef FFI le 12 octobre 1945 (prise de rang le 1er juin 1944).

 

 

Son nom est gravé à Pontault-Combault sur la plaque commémorative aux cinq résistants exécutés le 20 août 1944 à Romainville. Norbert Deschaintres, Isidore Harris, Alphonse Mazzurana, Pierre Mongiat

 

 

Il est également écrit sur le livre Les oubliés de Romainville aux côtés des dix prisonniers exécutés le même jour par des « Géorgiens », Osttruppen, troupes auxiliaires de la Wehrmacht commandés par le général Vlassov, alors que la garnison allemande avait quitté la veille le fort de Romainville.

 

 

Ce sont les dernières victimes de l’Occupation du Fort de Romainville ; le lendemain les résistants des Lilas découvrirent les corps, les photographies des suppliciés publiées dans la presse redevenue libre provoquèrent une forte émotion.

 

 

Les équipes du Comité de libération du cinéma français (CLCF) filmèrent le 21 août, les images projetées dans les salles parisiennes quelques semaines plus tard marquèrent fortement les esprits.

 

 

 

 

CARAYON_Pierre_Henri

 

 

 

 

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LABORDE Étienne

 

 

 

Né le 30 octobre à Béziers (Hérault) ; pendu par les SS à Tulle (Corrèze) le 9 juin 1944 ; marinier. Fils d’un marinier décédé en captivité à la fin de la Grande Guerre, Étienne Laborde fit deux ans de service militaire au 28e génie à Montpellier (Hérault). Il fut mobilisé au sein du même régiment et a fit la campagne de l’Est.

 

 

Marinier à Agde (Hérault), il se replia à Tulle après avoir été chassé de la zone côtière par les Allemands. 

 

 

Le 9 juin 1944, des Allemands le surprirent au lit, en quête « de renseignements ».

 

 

Il fit partie des otages destinés à être pendus.

 

 

Marié et père de 3 enfants, âgés de 6,4 et 1 an, il avait 30 ans et 4 mois.

 

 

 

 

 

 

 

Sources : Maitron – Musée de la Résistance -Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres .

 

Sources Photos : Maitron – Jérôme Charraud/MemorialGénweb -Laetitia FILIPPI/MemorialGénweb - Marie-Claude Bonnet/ Musée de la Résistance  -Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres -

 









 



Hommage aux fusillés et victimes civiles natifs de Béziers

MOULIN Jean

 

 

 

Né le 20 juin 1899 à Béziers (Hérault), mort probablement le 8 juillet 1943 à Metz (Moselle) à l'âge de 45 ans ; préfet d’Eure-et-Loir ; envoyé du Comité national français en France avec rang de ministre, président du Conseil national de la Résistance.

 

 

Jean Moulin est devenu le symbole de la Résistance dans la mémoire nationale. Unificateur de la Résistance intérieure et représentant de la France libre, homme de gauche rallié au général de Gaulle, martyrisé et mort sans avoir parlé, il est par excellence le Héros en qui les diverses mémoires résistantes se reconnaissent. Promue par le gaullisme, sa gloire posthume a été consacrée par le transfert de ses cendres au Panthéon, le 19 décembre 1964, en clôture du vingtième anniversaire de la Libération. Son nom s’est répandu depuis à travers le pays, sur les voies publiques et les bâtiments scolaires. De tous les martyrs importants de la Résistance, sa mémoire est la seule restée vraiment active jusqu’à aujourd’hui.

 

 

On ne peut comprendre le parcours de Jean Moulin en ignorant la culture politique qui était la sienne. Moulin était d’abord un « rouge du Midi ». Il appartenait à une lignée républicaine « avancée », originaire d’une partie de la Provence, au pied des Alpilles (Saint-Andiol dans la plaine des Bouches-du-Rhône), où les luttes entre « Blancs » et « Rouges » marquèrent l’imaginaire politique. Ses références familiales étaient l’insurrection républicaine de décembre 1851, le combat contre l’Église et le césarisme, le culte des Lumières et de la Révolution Française, le patriotisme qui en découlait. Élevé dans le souvenir du grand-père emprisonné avec les « rouges » du village en 1877, marqué par son père, professeur de lettres, franc-maçon, dreyfusard, fondateur de la Ligue des droits de l’Homme de l’Hérault, militant radical-socialiste, élu municipal et départemental, adjoint au maire de Béziers et vice-président du conseil général de l’Hérault, il se situait clairement dans cet horizon.

 

 

Prenant la parole au banquet commémorant le souvenir du général Marceau, à Chartres, le 5 mars 1939, dans le contexte de ce printemps, il déclara : « Quant à moi, arrière-petit-fils d’un soldat de la Révolution, petit-fils d’un homme qui a connu les prisons du Second Empire pour avoir osé proclamer son attachement à la République, ce n’est pas du bout des lèves que j’apporte ici mon tribut d’hommage à votre grand Marceau. » Dans ce cadre idéologique, Patrie, Nation, État se confondent dans la République. Les servir, c’était la servir. Son imprégnation par la tradition républicaine, dans sa version méridionale, est essentielle pour comprendre ses choix.

 

 

Les amitiés radicales du père aidèrent une carrière qui commença par l’entrée au cabinet du préfet de l’Hérault en 1917, même si elles se poursuivirent, grâce à ses qualités propres, d’une manière remarquable.

 

 

Chef du cabinet du préfet de Savoie en 1923, il devint le plus jeune sous-préfet de France (Albertville octobre 1925), puis, après avoir exercé à Châteaulin (Finistère) et Thonon (Haute-Savoie), puis, comme secrétaire général, dans la Somme, le plus jeune préfet de France (Aveyron, mars 1937). L’expérience qu’il acquit dans ces divers postes et dans des environnements politiques et sociaux variés favorisèrent une évolution qui, tout en se situant dans la continuité paternelle, le conduisirent un peu plus à gauche. Assurément hostile à la violence révolutionnaire, assurant l’ordre sans état d’âme, il fut confronté, notamment dans la Somme, aux effets sociaux de la crise économique (les marches de chômeurs) et à des grèves dans lesquelles il joua à l’occasion un rôle de médiateur. La rencontre avec Pierre Cot, député radical-socialiste de Savoie, fut décisive. Intégré dans son « écurie », il le suivit dans plusieurs cabinets ministériels entre la fin de 1932 et 1938. Si le seul engagement politique de Moulin fut son inscription aux Jeunesses laïques et républicaines en 1921, il partagea les convictions de Pierre Cot, devenu l’un des chefs de file des « Jeunes turcs » du Parti radical. À la différence de son père, il fut favorable à l’alliance avec les socialistes et au Front populaire. Cet ancrage à gauche fut conforté le 6 février 1934 alors qu’il était aux premières loges à Paris et qu’il put mesurer la faiblesse du pouvoir devant la violence des ligues. Son antifascisme s’affirma plus encore lorsque la République espagnole fut ébranlée par le soulèvement franquiste. C’est alors qu’il commença à soutenir le RUP (Rassemblement universel pour la paix) de son ami Louis Dolivet. À ce moment, de juin 1936 jusqu’en avril 1937, il occupa les fonctions de chef du cabinet civil de Pierre Cot, ministre de l’Air. Attentif aux revendications ouvrières, il fut l’un des principaux négociateurs de la convention collective de l’industrie aéronautique, qui lui évita une grève prolongée. Il fut l’un des artisans de la création de l’Aviation populaire en juin 1936. Il joua un rôle discret, mais décisif pour la République espagnole, dans l’aide qui lui était apportée, en supervisant l’exportation clandestine d’avions et le recrutement de pilotes. Il serait le plus à gauche du cabinet Cot et le déborderait même, comme il fut dit lors du procès de Riom (où lui-même vint défendre son « patron »).

 

 

L’ancien briandiste s’affirma comme antimunichois. Patriote, le « jacobin » devenu préfet d’Eure-et-Loir à partir de janvier 1939 chercha à être mobilisé lorsque la guerre éclata car « la République de 1939 n’a d’autre réponse à faire que celle que fit la République de 1793 ». Révulsé par le Pacte germano-soviétique, il fit appliquer les mesures répressives contre les communistes. On sait qu’il suscita l’admiration en juin 1940, lors de la débâcle, en organisant l’accueil des réfugiés à Chartres et en refusant de signer la déclaration exigée par les occupants, mettant en cause les troupes de couleur dans la mort de civils. Molesté, humilié, enfermé, il tenta de mettre fin à ses jours dans la nuit du 17 au 18 juin.Il fut relevé de ses fonctions le 2 novembre 1940 par le gouvernement de Vichy en vertu de la loi d’épuration politique du 17 juillet 1940. Officiellement installé à Saint-Andiol, il fut mis à la retraite le 11 juillet 1942.

 

 

Après avoir enquêté, en particulier à Marseille, dans les milieux opposants, il parvint à gagner l’Angleterre en octobre 1941. Porteur d’un des premiers rapports sur les premiers noyaux clandestins (où il n’évoquait ni les socialistes, ni les communistes), il se rallia au général de Gaulle en qui il vit l’incarnation de la nation en lutte. Jean Moulin arriva à Londres dans la troisième semaine d’octobre 1941.

 

 

Volontaire pour retourner en France, il avait été désigné, le 26 décembre, comme le représentant du Comité national français avec la tâche de réaliser l’unité d’action de la Résistance en zone libre. Parachuté à l’aveugle dans les Bouches-du-Rhône, près des Alpilles, dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942, il s’imposa auprès des chefs des mouvementsclandestins, Henri Frenay (Combat) et Emmanuel d'Astier de la Vigerie (Libération) surtout, comme un interlocuteur indispensable. Rex, Régis (ses divers pseudonymes) leur fit accepter l’allégeance à la France libre et à son chef, les convainquit de séparer leurs activités civiles et militaires et de créer une armée secrète unique – l’AS - dont le commandement fut confié au général Delestraint (été 1942).

 

 

Il mit sur pied un ensemble de services centraux clandestins autour de la « Délégation », installée à Lyon : le Bureau d’information et de presse, le Comité général d’études, un service de transmission et d’opérations aériennes. Il finança mouvements et presse clandestines (dont Le Populaire, le journal du Comité d’action socialiste), en particulier le Mouvement ouvrier français (MOF) créé pour s’opposer à l’envoi de travailleurs français en Allemagne et qui fut l’un des éléments du comité de résistance ouvrière mis sur pied avec des représentants des mouvements et Yves Farge.

 

 

Alors que les Britanniques tentaient de faire contrôler la Résistance en France par leurs services spéciaux, il contribua à faire des trois grands mouvements (Combat, Libération, Franc-Tireur) la principale force clandestine en Zone sud et poussa à leur unification politique. La formation, le 26 novembre 1942, d’un comité de coordination présidé par lui fut la première étape vers la fusion dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR), décidée en janvier 1943.Réservé dans un premier temps devant la reconstitution des partis politiques, il finit par se rallier en novembre 1942 à la nécessité de rassembler dans le soutien à la France combattante les éléments politiques et syndicaux résistants, alors que la position des Anglo-Américains vis-à-vis de de Gaulle inquiétait. Il se rallia à la proposition socialiste de constituer un organisme représentatif de toutes les tendances du combat clandestin dont il proposa la création le 14 décembre 1942. Ce faisant, il chercha également à contrer les tendances autoritaires et les ambitions de chefs de mouvement comme Frenay, à prendre en compte la revendication de socialistes qui, avec Gaston Defferre, étaient inquiets de la « montée » du Parti communiste et à contrôler cette émergence jusqu’ici sous-estimée tant en Zone sud qu’en Zone nord (où Moulin a délégué Frédéric Manhès qui ne paraît pas avoir de relations avec la direction communiste). Son souci de tenir les partis à une certaine distance n’était en rien désarmé : il refusa l’intégration du CAS dans les MUR (bien qu’André Philip le lui fasse financer), il resta réservé à l’égard des communistes, tint à faire rentrer les FTP dans la discipline commune de l’AS et refusa de prendre en compte le Front national, qu’il considérait à juste titre comme leur doublon. Aussi fut-il très irrité lorsque, à son retour de Londres, il apprit l’intégration du représentant de ce mouvement, Pierre Villon, dans le comité de coordination de la Résistance de Zone nord constitué par Pierre Brossolette .

 

 

Parti à Londres le 14 février, il en revint en effet le 21 mars avec un rôle étenduà l’ensemble du territoire national par les instructions que le général de Gaulle lui avait remises un mois auparavant. Membre du Comité national français en mission, avec rang de ministre, représentant permanent du général de Gaulle pour les deux zones, Max, son nouveau pseudonyme, fut chargé de créer et de présider au plus tôt un Conseil de la Résistance. Alors que les Américains et les Anglais, désormais maîtres de l’Afrique du Nord, poussaient en avant le général Giraud, il s’agissait de manifester le soutien de l’ensemble de « la » France résistante à de Gaulle.Pour cette création, il dut passer outre les réticences des chefs des mouvements à la représentation politique. Ce conseil, qui se réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, regroupa un large éventail de sensibilités : mouvements clandestins, dont le FN, courants politiques, dont le PCF André Mercier puis Auguste Gillo et le PS André Le Trocquer, Daniel Mayer, syndicats CGT Louis Saillant et CFTC Gaston Tessier.

 

 

Alors que la Libération devint prévisible à terme, Jean Moulin se heurta aux chefs des MUR qui se sentaient dépossédés au profit de l’État clandestin auquel il s’identifiait et qui voulaient secouer sa tutelle. Entre eux, la crise qui rebondit de mois en mois portait sur la soumission à la France combattante qu’il exigeait. Présidant le comité directeur des MUR, il s’opposa à leur financement par les Alliés, à la remise en cause du commandement de l’AS et à l’« action immédiate » préconisée alors que naissaient les maquis. L’arrestation du général Delestraint intervint dans ce contexte de tension et conduisit à la réunion de Caluire, près de Lyon, le 21 juin.

 

 

Arrêté avec les responsables militaires des MUR, identifié avec retard, torturé par Klaus Barbie, chef de la section IV de la Sipo-SD de Lyon, transféré à Paris, Jean Moulin mourut on ne sait précisément où et quand, probablement le 8 juillet sur le quai de la gare de Metz, en cours de transport vers l’Allemagne.

 

 

Il fut incinéré au Père-Lachaise le 9 juillet 1943.

 

 

Son nom était presque inconnu à la Libération et il fallut du temps pour qu’il émerge dans le souvenir collectif, même si, très tôt, un hommage lui fut rendu dans les lieux qu’il avait fréquentés (la région de Béziers) ou il avait marqués de son empreinte (Chartres).

 

 

Son succès mémoriel ultérieur n’est pas dû seulement à sa stature héroïque ou son incarnation de l’unité résistante, il tient aussi pour les collectivités locales comme pour les associations, en particulier à partir des années 1980, à leur volonté politique de s`inscrire dans une lignée républicaine et antifasciste.

 

 

 

 

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GUIS Robert, Michel

 

 

 

Né à Marmande (Lot-et-Garonne) le 27 décembre 1919, mort au combat le 24 août 1944 à Rieux-Minervois (Aude) à l'âge de 25 ans ; résidant de Béziers (Hérault) ; résistant (AS / FFI) de l’Aude

 

 

Fils de Marcel, Clément Guis et de Dolorès Loriente, Robert Guis était né à Marmande (Lot-et-Garonne). En 1919, sa mère alors âgée de dix-huit ans était domestique à Marmande. son fils fut légitimé par son mariage le 29 août 1925 à Nissan-lès-Ensérune (Hérault) avec Marcel, Clément Guis.

 

 

En 1944 il était domicilié à Béziers (Hérault). Âgé de vingt-cinq ans en août 1944, il faisait partie du détachement de FFI commandé par le chef de bataillon Henri Bousquet constitué à partir du 11 août dans le Minervois par des résistants issus de l’AS locale dirigée par Louis Raynaud et René Piquemal.

 

 

Il participa à l’engagement de Rieux-Minervois contre les troupes allemandes qui se dirigeaient vers l’est et qui fit dix victimes (six FFI morts au combat ou fusillés ; quatre civils exécutés sommaires). Il fut tué au combat vers 13 heures. Se confond-t-il avec Robert Guiz dont le nom figure sur le monument aux morts de la commune voisine de La Redorte ?

 

 

Il fut homologué "soldat des FFI" (notification du secrétariat général des Anciens combattants à la mairie de Rieux-Minervois et à celle de Marmande le 14 février 1945) et reçut la mention de "mort pour la France".

 

 

Son nom figure avec l’orthographe erronée "Guig" sur le monument commémorant les victimes des combats du 24 août 1944. Le site MemorialgenWeb reprend cette orthographe. 

 

 

 

 

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REBOUL Robert, Charles

 

 

 

Né le 12 avril 1923 à Marseillan (Hérault), mort au combat ou exécuté sommairement le 1er février 1944 à Marcolès (Cantal) à l'âge de 21 ans; réfractaire au STO ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

 

 

Fils de François, Jean, Jacques et de Jeanne, Marie, Madeleine Julien. 
Ses parents étant divorcés, Robert Charles Reboul vécut à Servian avec son père cafetier au Grand Café, 17 avenue Mistral. Son dernier domicile connu était Rampe 96 à Béziers (Hérault). 

 

 

En 1943, il est envoyé au chantier de jeunesse à Saint-Mamet, avec son ami André Vidal, dont le père René Vidal fut maire de la commune de 1944 à 1947. Il s’évade et rejoint le maquis de l’Enseigne, à Marcolès dans le Cantal, pour échapper au Service de Travail Obligatoire. Ils sont une quinzaine de maquisards à agir en collaboration avec un groupe plus important, installé dans un terrain destiné à des parachutages. Ils bénéficient de l’aide de tous les paysans des fermes environnantes. Les maquisards se cachaient à l’Enseigne dans six baraquements construits en 1942 par les chantiers de jeunesse et qui ne servaient plus depuis 1943. Le maquis fut repéré par deux Français qui travaillaient comme bûcherons dans les bois voisins.

 

 

Dans un bar d’Aurillac, les bûcherons font la connaissance d’une femme surveillée par les maquisards d’Aurillac, de quelques Allemands et d’un milicien. Le 27 janvier 1944, la femme et le milicien, viennent au camp par le car, pour s’assurer de la présence des maquisards et de la disposition des lieux. Le 1er février 1944, au petit matin, une cinquantaine d’Allemands les attaquent. Sur 18 jeunes, 4 sont tués, 2 faits prisonniers, dont un jeune réfractaire qui travaillait dans une ferme voisine : Maurice Duval, les jumeaux Lewitanski (Lazare et Salomon), Théophile Weil, René Dubois et Robert Reboul.

 

 

Plusieurs maquisards réussirent à s’enfuir dans les bois et à atteindre Estieu. Les morts ont été brûlés ensemble, dans une cabane :

"6 morts étaient là, en partie calcinés, et pour lesquels les Allemands avaient interdit d’intervenir. La nuit les animaux venaient les manger. Lucien Cassagne, chef de la résistance à Marcolès et fossoyeur, s’occupa de mettre les restes des six corps dans 2 bières, aidé par M.Théron"

En corrélation de ce témoignage, se trouve celui attesté par une lettre du 4 novembre 1944, envoyée par Renée Vidal, sœur d’André Vidal, à Pierre Roques, président des milices patriotiques à Servian. Il s’agit du récit relaté par la mère de Robert Charles Reboul, dont voici un extrait :

« …son fils prenait la garde avec six camarades autour d’un parc à munitions. Mais ils ont été vendus par une femme nommée Francisca et la Ve colonne. Alors les boches ont attaqué. Robert fut blessé à la tête…On les a alors placés chacun sur une espèce de bûcher….Robert avait les deux jambes sectionnées…On mit ensuite le feu à chaque bûcher. Il ne reste donc plus que les cendres des 6 cadavres...Robert a accompli cette mission, volontairement, pour remplacer un camarade. »

Les six maquis reposent ensemble, dans une même tombe, dans le petit cimetière de Marcolès.

 

 

En 1947, une stèle a été mise en place. Elle porte les noms de : René Dubois, Maurice Dudal, Lazare et Salomon Lewitansky, Robert Reboul, Théophile Weil. 

 

 

Une enquête fut menée pour déterminer si les hommes tués l’avaient été au combat et leur corps ensuite brûlés, ou s’ils avaient été blessés au combat puis exécutés sommairement avant que leur corps soit brûlé. Dans le second cas, leur mort relevait des crimes de guerre. L’enquête de gendarmerie pencha pour la première hypothèse, mais sans certitude. 

 

 

Il a été reconnu Mort pour la France

 

 

Son nom figure sur une plaque collective commémorative à la mairie de Béziers, sur le Monument aux Morts du cimetière de Marseillan et sur le Monument commémoratif du Maquis de L’Enseigne à Marcolès.

 

 

Un livre paru en 2010 et écrit par Yvette Souquières, raconte ces événements.

 

 

 

 

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Époux PIGNOL

 

 

 

PIGNOL Élise, Rachel née CARBONNE

 

 

 

Née en 1896, assassinée par la milice le 14 juillet 1944 à l'âge de 48 ans ;

militante communiste.

 

 

Élise Pignol fut responsable pour Béziers du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, en 1936. Elle déploya à ce titre une grande activité en faveur de l’Espagne républicaine.

 

 

Élise Pignol et son mari Henri Pignol adhérèrent au Parti communiste en 1942.

 

 

Ils furent arrêtés en 1944, torturés et assassinés par la milice à la caserne de Lauwe à Montpellier.

 

 

Une rue de Béziers, rue des Époux-Pignol, perpétue leur souvenir.

 

 

 

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PIGNOL Henri ( PIÑOL Henrique, Florencio, Pedro, à l’état civil de Montpellier).

 

 

 

Né le 16 décembre 1887 à Falset (Province de Tarragone, Catalogne, Espagne), assassiné par la Milice le 14 juillet 1944 à la caserne de Lauwe à Montpellier (Hérault) à l'âge de 57ans.

 

 

Henri Pignol était le fils de Miquel Piñol et de Marie Mallagré (Mallafré ?). Il était originaire de Falset, petit centre urbain du Priorat, région catalane de la province de Tarragone. 

 

 

Henri Pignol se maria le 21 janvier 1919 à Limoux (Aude) avec Élise, Rachel Carbonne.

 

 

Représentant de commerce à Béziers (Hérault), Henri Pignol était responsable du Secours rouge international de la ville dans les années 1930 et animateur du Groupe espérantiste de Béziers qu’il représentait au sein du comité du Rassemblement populaire en 1936. Il adhéra avec son épouse au PCF en 1942 alors qu’ils étaient tous deux membres de la Résistance.

 

 

Le 2 mars 1943, soupçonné d’activité communiste, il fut interné à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) puis libéré en raison de très mauvaise santé. Avec son épouse, sous l’apparence de la tranquillité, le couple servait de boite aux lettres à la Résistance 

 

 

Élise et Henri Pignol furent arrêté le 27 juin 1944 au matin par la Milice française (Descamps accompagné de quatre miliciens) à leur domicile 29 rue Casimir Peret à Béziers (Hérault). La perquisition fut infructueuse.

 

 

Le couple fut, torturé pendant plusieurs semaines à la caserne De Lauwe de Montpellier. Une autre perquisition eut lieu chez la soeur d’Élise, Madame Massol, où on trouva une machine à écrire et une somme de 32 000 F. appartenant aux époux Pignol, somme qui passa dans la caisse de la Milice. 

 

 

Avec son épouse Élise , il fut assassiné par la Milice le 14 juillet 1944 à la caserne de Lauwe à Montpellier (Hérault).

 

 

Une rue de Béziers porte le nom des époux Pignol.

 

 

Sur l’état civil de Montpellier (acte de décès), son nom est orthographié "Piñol" (patronyme catalan — "Pinyol" — ou occitan — "Pinhol" — souvent francisé en "Pignol") et ses prénoms sont donnés dans leur version espagnole. Il y est fait état de sa mort à la caserne de Lauwe.

 

 

 

 

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MALAVIOLE Lucien, André

 

 

 

Né le 21 avril 1915 à Béziers (Hérault), exécuté sommairement le 17 août 1944 par les Allemands rue Leroux à Paris (XVIe arr.)
à l'âge de 29 ans ; gendarme ; membre des Forces Françaises Combattantes (F.F.C.) de Seine-et-Oise.

 

 

Lucien Malaviole vivait 84 Grande Rue à Draveil (Seine-et-Oise, Essonne), il eut en 1944 des contacts avec les FFI de Draveil. Début juin 1944 Wigen Nercessian, ingénieur, gaulliste rencontra Charles Porel qui se présenta comme un autrichien, ancien brigadiste en Espagne républicaine, membre de l’Intelligence service. Il s’agissait en fait de Karl Rehbein, membre du Sicherheitsdienst, service de renseignements de la SS (SD). Celui-ci mit Nercessian en relation avec un autre capitaine de l’Intelligence service, Jack qui parlait couramment le français, l’italien, l’anglais et l’allemand n’était autre que Guy Glèbe d’Eu, comte de Marcheret, alias Guy de Montreuil etc., chef de groupe de la Gestapo. Wigen Nercessian mit en relation Jack avec les résistants Guy Hémery et Jean Favé.

 

 

Le débarquement allié du 6 juin 1944 sur les côtes normandes stimula les différentes organisations de la Résistance, et les armes manquaient. Guy Hémery rencontra le capitaine Jack, en informa son chef Jean Favé qui eut un entretien avec Jack qui s’engagea à fournir trois tonnes d’armes. Crédulité, excès de confiance… de Wigen Nercessian. Des membres de l’entourage du docteu Henri Blanchet le mirent en garde, en cette mi-août 1944 trois tonnes d’armes qui allaient tomber du ciel leur parurent suspects. 

 

 

Un groupe de FFI de Seine-et-Oise dirigé par Robert Meersmann dit Sicard fut associé à la livraison d’armes. Ce 3ème groupe se composait d’Émile Fruchart, Léon Sorbier, Pierre Guilbert, Michel Plantain, Alexandre Marion, Jean Isoard, Pierre Weczerka, Gabriel Verdier, Maurice Guilbert, Georges Trapletti, Claude Bouvelle, Jacques Delporte et Lucien Malaviole. Le rendez-vous était fixé au 16 août à 14 heures avenue de la Grande-Armée près de la Porte Maillot. Le camion stationna sur l’avenue en attendant le signal du départ pour aller prendre livraison des armes. Gustave Boulfroi se présenta comme un résistant, en fait, un homme de la Gestapo qui était chargé de guider le conducteur. Du côté du XVIe arrondissement, les forces répressives allemandes et leurs auxiliaires français disposaient de plusieurs hôtels particuliers : avenue Foch, rues de la Pompe, Lauriston et Leroux. 

 

 

Après une longue attente, le camion rejoignit l’avenue Victor-Hugo, emprunta vers 15 heures la rue Léonard-de-Vinci, à l’intersection de la rue Leroux, les résistants se rendirent compte qu’ils étaient piégés. L’un tira, tuant Gustave Boulfroi. Des SS et des hommes de la Gestapo tirèrent… Rachid Zulgadar acheva Robert Meersmann et Pierre Guibert au couteau, les résistants Émile Fruchart, Jean Isoard, Lucien Malaviole, Alexandre Marion, Michel Plantain et Léon Sorbier furent tabassés puis tués par balles. Les corps des résistants massacrés furent chargés dans le camion et abandonné sur l’avenue Foch. 

 

 

Plusieurs hommes du Sicherheitsdienst, service de renseignements de la SS (SD) participèrent à l’embuscade : Friedrich Berger, Walter Kley, le major Alfred Wenzel, les hommes de la Gestapo : Georges Gorisse dit Petit Jo, Rachid Zulgadar, Georges Guicciardini dit Jérôme, Manuel Stcherbina et Jean Emmanuel. Outre Gustave Boulfroi, Luigi Giannoni dit du Prélude, quatre SS du SD furent tués par les résistants qui défendirent chèrement leurs vies. Les survivants furent emmenés pour interrogatoire dans les locaux de la Gestapo, puis exécutés en soirée devant la Cascade du Bois de Boulogne. 

 

 

L’agent infiltré, chef de groupe de la Gestapo Guy Glèbe d’Eu, comte de Marcheret, dit Jack fut arrêté par les Services américains au Danemark et remit à la police française le 25 octobre 1945. Responsable d’une centaine d’arrestations, notamment des exécutions de la rue Leroux et de la Cascade du Bois de Boulogne, il comparut le 2 avril 1949 devant la cour de Justice de Paris. Condamné à mort il fut passé par les armes le 20 avril à 8h 30 au fort de Montrouge. 

 

 

Friedrich Berger responsable des antennes de la Gestapo de la rue de la Pompe et de l’avenue Victor-Hugo, condamné à mort par contumace le 22 décembre 1952 mourra de maladie le 10 février 1960 à son domicile de Munich (Allemagne).

 

 

Alfred Wenzel fut condamné à cinq ans de travaux forcés, quant à Walter Kley il bénéficia de l’acquittement. 

 

 

Sept tueurs gestapistes seront condamnés à mort : Georges Vaugeois, Georges Guicciardini, Georges Gorisse, Poupet, Favriot et Leclercq. La peine sera commuée en travaux forcés à perpétuité pour les trois premiers le 12 mai 1954, puis à vingt ans. Georges Guicciardini était mort à la prison de Fresnes depuis le 4 avril. Poupet, Favriot et Leclercq furent passés par les armes le 22 mai 1954. 

 

 

Le nom de Lucien Malaviole figure sur les plaques commémoratives du 10 rue Leroux et de Draveil.

 

 

Le conseil municipal de Draveil donna le nom de Lucien Malaviole à une avenue de la ville.

 

 

Il fut décoré de la Médaille militaire à titre posthume.

 

 

Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », et l’homologua membre des Forces Françaises Combattantes (F.F.C.).

 

 

 

 

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ROSS René, Bernard

 

 

 

Né le 27 novembre 1891 à Béziers (Hérault), fusillé le 27 novembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Surenes (Seine, Hauts-de-Seine) à l'âge de 51 ans ; ingénieur, professeur à l’École pratique de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; résistant, membre du réseau Georges-France 31.

 

 

Fils de Léon Ross, négociant-artisan en tissus (né français à Nancy en 1861 de parents eux-mêmes français), et de Louise Weill, sans profession (née française en 1861 à Raon l’Étaple, Vosges), René Ross diplômé de l’École supérieure d’Électricité, était ingénieur à Lyon (Rhône). Il se maria le 7 octobre 1920 à Paris (Xe arr.) avec Yvonne, Esther née Alexander (19 février 1891, née française), sans profession, fille d’un négociant. Le couple eut deux enfants nés à Calais.

 

 

Titulaire de la Croix de guerre et de la Légion d’honneur pour faits de guerre,il avait été intoxiqué au gaz à Verdun et blessé au genou par un éclat d’obus, il y souligne son attachement à la France

 

 

Entré dans l’enseignement le 1er octobre 1933, comme professeur à l’École pratique de commerce et d’industrie de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), il était domicilié avec sa famille 10 rue des Halles.

 

 

Candidat du Parti socialiste SFIO au conseil général dans le canton de Guérande en octobre 1937, il fut en conflit avec l’organisation pour avoir critiqué publiquement Léon Blum et Vincent Auriol dans un débat public le 23 octobre 1937. La SFIO prononça son exclusion pour 5 ans. Début 1938, la section nazairienne du cartel confédéral des Service publics lui retira ses délégations syndicales. Il démissionna du Parti socialiste SFIO le 5 février 1938 et adhéra au Parti radical. 

 

 

Mobilisé au début de la guerre le 3 septembre 1939, capitaine commandant une batterie, il fut démobilisé le 25 juin 1940 comme capitaine de réserve ; le 20 juillet suivant il fut décoré de la Croix de guerre, ordre de la 1ère division marocaine. Il fut suspendu de ses fonctions en raison de la loi du 3 octobre 1940 sur les Juifs. René Ross en envoyant des courriers de protestation à l’inspecteur d’Académie, au sous-préfet, au préfet de Loire-Inférieure, au ministre de l’Instruction publique, au Conseil d’État et au maréchal Pétain, faisait état de ses états militaires, de ses inventions techniques dans les domaines de l’électricité et de la balistique, de la qualité de sa carrière et indiquait qu’il « était réputé juif encore que je ne pratique aucune religion et que mes sympathies aillent depuis longtemps au Christianisme ». René Ross argumenta longuement sur l’ histoire de sa famille, française depuis au moins trois générations, dans la lettre qu’il envoya le 10 mars 1940 au préfet de la Loire-Inférieure. En raison de son dossier professionnel, son salaire fut maintenu jusqu’en mars 1942. Il travailla aux services publics de la ville de Saint-Nazaire, dans le cadre des services de la défense passive, ne touchant qu’une légère indemnité. 

 

 

Dans le cadre de l’affaire dite « de Saint-Nazaire », le 18 janvier 1942, il fut arrêté à son domicile par les autorités allemandes pour « espionnage ». Le compte rendu de son procès le présente comme étant de « race juive ».

 

 

Membre du réseau Georges-France 31, il fut accusé d’avoir envoyé en zone libre des courriers d’espionnage. 

 

 

Incarcéré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il fut condamné à mort le 12 novembre 1942 par le tribunal du Gross Paris, qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). 

 

 

René Ross a été fusillé le 27 novembre 1942 au Mont-Valérien.

 

 

La direction des enseignements du ministère annonça, le 18 décembre 1942, qu’il avait été condamné à mort pour « espionnage ».

 

 

La mention « Mort pour la France » fut mentionnée sur le registre de naissance.

 

 

Son nom est inscrit à Suresnes sur le Monument commémoratif cloche au Mont-Valérien.

 

 

 

 

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Hommage aux fusillés et victimes civiles natifs de Béziers

Publié le 20/07/2019 à 23:57 par mariepierre86 Tags : sur chez mort place divers fille femmes sommaire maison centerblog image saint société travail france enfants rose coupable

LAST Suzanne





Née le 1er mars 1900 à Fălticeni (Roumanie) ; infirmière ; vivait à Béziers avant et pendant la Seconde Guerre mondiale : résistante ; fusillée sommaire de Roullens (Aude) le 19 août 1944 .



 

Suzanne Last naquit dans le nord de la Roumanie, dans une petite ville de Moldavie, Fălticeni. Si les informations la concernant, y compris des lettres signées par sa fille Monique Salzmann, la présentent comme "juive" ou "israélite", son acte de naissance (traduit en français par le consulat de Roumanie à Béziers le 8 novembre 1939) indique qu’elle était de religion catholique romaine. Son père Joseph Last, âgé de trente-et-un ans était alors commerçant à Fălticeni. Sa mère, Maria David, était âgée de vingt ans en 1900. En 1937, son père était banquier à Bucarest. 




Suzanne Last quitta la Roumanie au début des années 1920. Installée à Paris, elle habitait 27, rue Kléber dans le IVe arrondissement. Elle se maria le 15 mars 1928 à la mairie du IVe arrondissement avec Charles Michelsohn, né lui aussi à Fălticeni le 29 octobre 1930. L’acte de mariage indique que, domicilié 1, rue du Plâtre, il était "industriel". Une fille, naquit de cette union. Les deux époux divorcèrent. Le jugement de divorce fut prononcé le 15 mai 1937 par le tribunal civil de la Seine. 
Infirmière, Suzanne reprit, après son divorce son nom de jeune fille. Son ex-mari semble avoir eu la garde de leur fille puisque celle-ci, d’après un document déposé aux archives départementales de l’Hérault était en "Amérique" (les Etats-Unis ?), sans doute avec son père. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Charles Michelsohn et sa fille revinrent à Paris. Pour sa part, Suzanne Last a dû s’installer à Béziers (Hérault) peu après son divorce puisque elle sollicita une traduction de son acte de naissance roumain auprès du consulat de Roumanie de cette ville.

 



En 1944, elle était logée à Béziers chez madame Hayart, passage Galabrun ou 34, rue de la République, selon les sources.

 

 

Elle fut arrêtée à Béziers le 10 août 1944 par la Sipo-SD. Elle était résistante, mais nous ignorons à quel réseau ou mouvement elle appartenait. 
Pendant longtemps, on pensa qu’elle avait été déportée en Allemagne et qu’elle avait disparu.

 

 

 

 

 

 

 

En 1947, son ex mari, Charles Michelsohn, installé à Paris entreprit des démarches afin de s’informer sur ce qu’il était advenu d’elle après son arrestation. Deux témoignages de Biterrois (Pierre Sèbe et Henri Bou) vinrent s’ajouter à celui de Mme Hayart pour confirmer qu’elle avait bien été arrêtée le 10 août. Elle figurait sur une liste de déportés depuis l’Hérault qui n’avaient pas été rapatriés en 1945 et dont on n’avait plus aucune nouvelle. L’acte de disparition de son ex épouse (établi 16 juin 1948, reçu par son destinataire le 22 juin) permit de régulariser l’état civil de Suzanne Last.




Monique Salzmann, fille de Suzanne Last a longtemps cru que sa mère avait été déportée et avait péri sans laisser de traces en Allemagne. En 1983, elle a su que son père, Charles Michelsohn, avait expliqué que Suzanne Last "avait fait partie d’un groupe de détenus qu’on aurait fait sauter sur une charge d’explosifs sur une place publique". S’étant adressée à divers services, elle contacta aussi le ministère des anciens combattants et victimes de guerre.



Georges Fontès, maire de Béziers (1983-1989) fut secrétaire d’État aux anciens combattants de 1986 à 1988, interrogea personnellement Mme Hayart. Dès le 14 décembre 1983, celle-ci expliqua au maire de Béziers que, s’étant inquiétée du sort de Suzanne Last, elle réussit à savoir qu’elle "aurait été transférée à la prison de Carcassonne". Mais plus de dix ans après, en dépit de démarches réitérées, Monique Salzmann ne savait toujours rien du sort de sa mère. Ce fut Ange Ayora, de Narbonne, secrétaire de l’Association des déportés internés, résistants et patriotes de l’Aude qui, après enquête, fit savoir à Monique Salzmann que sa mère avait disparu dans l’explosion du dépôt de munitions de Baudrigues. Dans un courrier du 22 août 1999 qu’il envoya à Monique Salzmann, Ange Ayora, définitivement convaincu des circonstances de la mort de Suzanne Last à Baudrigues annonçait qu’il lui adressait aussi le petit ouvrage de Julien Allaux (correspondant du comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale pour l’Aude), Les martyrs de Baudrigues publié en 1991. En effet, les recherches de Julien Allaux avaient apporté de nouveaux éléments sur le déroulement de la tragédie de Baudrigues et l’identité de ses victimes. 




En effet, Suzanne Last fut l’une des dix-neuf victimes de la tuerie du parc du château de Baudrigues (commune de Roullens). Juive, elle faisait partie des résistants détenus à la maison d’arrêt de Carcassonne (Aude) réquisitionnée par la police allemande. Elle en fut extraite le 19 août 1944 en même temps que d’autres résistants emprisonnés, sur ordre de la SIPO-SD.



Elle fut fusillée : son corps fut déchiqueté pat l’explosion programmée du dépôt de munitions installé dans le parc du château par les troupes d’occupation. 
Dès le lendemain et dans la semaine qui suivit la gendarmerie réussit à dégager les débris de neuf corps, dont celui de deux femmes qui ne furent alors pas identifiées. Il fut alors suggéré que celles-ci étaient des israélites. La seule des femmes identifiée ultérieurement était Suzanne Last. 




Son nom figure désormais sur l’une des trois stèles érigées dans le parc de Baudrigues en hommage aux victimes de la tuerie du 19 août 1944. La section de l’Aude de l’Association des anciens combattants et résistants du Ministère de l’Intérieur qui honora aussi la mémoire de Suzanne Last (2012) lorsqu’elle célébra le souvenir d’Aimé Ramond, officier de police, résistant fusillé à Baudrigues le 19 août 1944.

 

 

 

 

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FAGET René, Henri



 

Né le 13mai 1924 à Béziers (Hérault), fusillé le 9 juin 1944 à Lyon (Rhône)
à l'âge de 20 ans ; tôlier ; résistant au sein de l’Armée secrète (AS) dans l’Hérault.

 

 

René Faget était le fils de Marius François Aphrodise Faget et de Juliette Germaine Maynadié. Célibataire, il demeura en dernier lieu chez ses parents au 88 rue Casimir-Peret à Béziers (Hérault).

 

 

En 1939, alors qu’il était en 4e année au lycée de Béziers, il abandonna sa scolarité afin de travailler pour les Établissements Sarret, constructeurs carrossiers d’automobiles à Béziers, requis pour la défense nationale. À partir de mars 1942, il travailla comme tôlier pour l’entreprise Fouga. En septembre 1943, il fut désigné pour faire partie d’une équipe devant aller travailler à la réparation du matériel allemand sur le front. Pour ne pas être contraint de collaborer avec l’ennemi, il se fit mettre en arrêt maladie, renouvelé jusqu’à mars 1944.

 

 

Le 2 novembre 1943, il devint commandant « en sous-ordre » du maquis de l’AS de Fabrègues-Laurens (Hérault) sous le pseudonyme de Robert. Le 3 février 1944, le camp fut attaqué par les Allemands. René Faget, « grâce à sa bravoure et à ses qualités de chef, réussit à sauver son maquis ». Son frère, Maurice Faget, chef adjoint départemental des maquis, le recruta comme adjoint. Ils s’occupèrent ensemble du ravitaillement des maquis de l’Hérault. Maurice Faget fut tué fin mars 1944 à Montpellier (Hérault).

 

 

Suite à une dénonciation, la Gestapo arrêta René Faget le 14 mars 1944 à Béziers, avenue de la République, alors qu’il était en mission. Il fut interné à la prison de la 32e à Montpellier puis transféré à la prison Montluc (Lyon, Rhône), le 6 avril 1944.

 

 

Le 9 juin 1944, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon le condamna à mort comme franc-tireur. Le même jour, les Allemands le fusillèrent sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua (Villeurbanne, Rhône).

 

 

La Croix-Rouge remit à sa famille son bracelet-montre et un paquet de linge lui ayant appartenu.

 

 

Retrouvé dans le charnier de la Doua après la guerre, son corps fut identifié par son père le 25 mars 1946.

 

 

Le 15 décembre 1944, le commandant Tourrenc, chef départemental des Mouvement unis de Résistance (MUR) et chef régional adjoint du maquis R3, décrivit René Faget comme « un garçon intrépide, excellent chef, très aimé de ses hommes et de ses chefs qui accomplit, à plusieurs reprises, des missions périlleuses, dont il se tira avec un entrain et un tact admirable ».

 

 

Homologué lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en 1946, il reçut la Médaille de la Résistance en 1948 et la Croix de guerre avec étoile de vermeil et citation à l’ordre du corps d’armée en 1950 :

« Jeune maquisard à Fabrègues, réussit, le 3 février 1944, à sauver son maquis attaqué par les Allemands, devient adjoint au chef adjoint départemental et est livré par un traître à la Gestapo qui l’arrête le 14 mars 1944, fusillé à Lyon le 9 juin 1944 ».

 

 

Il fut également décoré de la Légion d’honneur en 1950.

 

 

Le titre d’Interné Résistant lui fut attribué en 1952.

 

 

Son nom figure sur la plaque commémorative installée dans le hall de la mairie de Béziers.

 

 

René Faget écrivit une dernière lettre à sa famille le 9 juin 1944.

 

 

 

 

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FERRET Henri, Fernand, Joseph

 



Né le 7 février 1897 à Béziers (Hérault), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Dampierre (Indre) à l'âge de 47 ans; cheminot ; syndicaliste unitaire (CGTU) et militant communiste de l’Hérault ; résistant FTP-FFI dans l’Indre.

 

 

Le père d’Henri Ferret était chef de fabrication à la mine du Bousquet-d’Orb (Hérault). Il avait cinq ans, lorsque sa mère, repasseuse, mourut. Il fut alors confié, jusqu’au Certificat d’études, à un pensionnat religieux de Bédarieux (Hérault). À quatorze ans, il s’embaucha à la verrerie du Bousquet-d’Orb.

 

 

Le 10 janvier 1916, il était incorporé au 142e régiment de ligne à Mende (Lozère) puis envoyé au front avec le 131e régiment d’infanterie. Il combattit dans l’Aisne et la Somme et fut gazé à trois reprises.

 

 

Le 30 juillet 1919, il épousa la fille d’un ouvrier tourneur du Creusot et travailla comme électricien dans les caves de la société Pommery à Reims de septembre 1919 à juin 1921, date à laquelle il revint à Béziers.

 

 

Le 20 janvier 1923, il entra à la Compagnie des chemins de fer du Midi comme chauffeur temporaire. Il se syndiqua à la Fédération unitaire des cheminots le 1er avril 1925 ; quelque temps après, il adhéra au Parti communiste et, en 1928, il fut candidat BOP au conseil d’arrondissement dans le canton de Béziers 1er.

 

 

Le 1er janvier 1928, Henri Ferret fut élu secrétaire adjoint du syndicat CGTU de Béziers et secrétaire général le 1er janvier 1929. Il fut délégué au congrès CGTU de l’Union du réseau à Toulouse les 27 et 28 juillet 1928, à la commission de réforme le 10 décembre 1928, au congrès de fusion syndicale à Toulouse le 21 octobre 1934 après la formation du syndicat unique de Béziers le 22 juin 1934, au congrès de la CGTU à Issy-les-Moulineaux le 24 septembre 1935.

 

 

Le 1er janvier 1936, il devint secrétaire administratif du syndicat unifié des cheminots puis secrétaire général le 9 décembre 1936, réélu le 9 décembre 1938 et membre du bureau de la Bourse du Travail de Béziers. Il assista comme délégué au congrès fédéral de Paris tenu du 27 au 30 juin 1938 et au XXVe congrès national de la CGT à Nantes du 14 au 17 novembre. Depuis 1931, il était conducteur électricien.

 

 

À la mobilisation générale de septembre 1939, Henri Ferret fut mis à la disposition de la SNCF, puis muté au dépôt d’Argenton-sur-Creuse en juin 1940, il alla résider à Saint-Marcel (Indre). Suspendu le 15 septembre 1941, il fut licencié le 17 octobre. Il avait alors reconstitué le syndicat CGT clandestin des cheminots.

 

 

Le 20 octobre 1941, il était embauché comme manœuvre à la Chaudronnerie industrielle d’aviation à Argenton. Il milita alors dans le mouvement syndical illégal et légal : en juillet 1943, il devint délégué ouvrier au comité social d’entreprise puis secrétaire général du syndicat des métaux d’Argenton le 5 novembre 1943.

 

 

Le 7 juin 1944, il gagnait le maquis avec sa fille et devenait responsable du comité régional de la Résistance à la mairie d’Argenton et intégra l’État major FTP du 1er secteur de l’Indre. Il participa, avec de jeunes FTP de Saint-Marcel,à l’attaque d’un train d’essence le 9 juin 1944 à Argenton-sur-Creuse.

 

 

Il fut fait prisonnier à la ferme de Château-Gaillard (PC du maquis) à Gargilesse, lors de l’attaque des soldats allemands et miliciens le 27 juillet 1944. Il resta à genoux, les mains sur la tête, pendant plusieurs heures, en plein soleil, devant la mare situé dans la cour de la ferme et fut fusillé avec cinq autres résistants en fin de journée. Cinq autres avaient été exécutés plus tôt au Moulin Garat dans le creux de la rivière Gargilesse, 

 

 

Il avait le grade de capitaine FTP. Il devint, à titre posthume, chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance. Il fut reconnu "Interné" résistant" en 1956.

 

 

Gazé trois fois sur les fronts de l’Aisne et de la Somme, il était médaillé militaire au titre de la guerre de 1914-1918.

 

 

Depuis le 17 juin 1973 une rue de Saint-Marcel porte son nom.

 

 

Ce même nom (orthographié Ferré, est inscrit sur une stèle érigée en 1945 sur la place de Dampierre ainsi que sur une plaque apposée sur le mur de la ferme de Château-Gaillard.

 

 

 

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MULLER Raymond, Louis





Né le 9 janvier 1909 à Béziers (Hérault), mort fusillé sommaire le 17 août 1944 à Sainte-Radegonde (Aveyron) à l'âge de 35 ans ; plâtrier à Rodez (Aveyron) ; résistant de l’Aveyron (Groupes-francs /AS).

 

 

Raymond Muller, né à Béziers était le fils de Pierre Muller, cantonnier, âgé de vingt-six ans né à Béziers, et d’Eugénie, Madeleine Rey, âgée de vingt ans née à Bône (Algérie). 

 

 

Établi à Rodez comme plâtrier, il se maria dans cette commune le 11 juin 1928 avec Marie, Augustine Couderc. C’était un sapeur pompier volontaire de Rodez. 

 

 

Muller fit partie du groupe franc ( GF) de Rodez mis en place sous l’autorité de Louis Torcatis alias «  Bouloc » responsable des GF pour la R3, fonction qui lui avait été confiée par le directoire régional des MUR à l’automne 1943. 

 

 

Muller fut arrêté le 29 juillet 1944 par des SS dans un autobus, entre Rancillac, Naucelle et La Primaube (Aveyron), localités du Ségala. Il était alors chargé d’une mission par son groupe. Il fut arrêté en même temps que Fernand Loubière qui fut lui aussi fusillé à Sainte-Radegonde. 

 

 

Raymond Muller fut incarcéré à la caserne Burloup, prison ruthénoise de la Sip-SD. Avec vingt-neuf autres résistants ou otages, il en fut extrait le 17 août 1944 et exécuté sommairement au champ de tir de Sainte-Radegonde.

 

 

Son nom est gravé sur la plaque du monument mémorial de Sainte-Radegonde qui rassemble les noms des victimes de la tuerie du 17 août.

 

 

Son nom figure aussi sur le monument aux morts de Béziers. Il fut déclaré mort pour la France

 

 

 

 

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MATHIEU Roger, Raymond, Étienne dit Cavallier, alias "Jouve fils" dans les groupes francs de la R 3.

 

 

 

Né le 3 mai 1927 à Béziers (Hérault), tué au combat le 19 août 1944 à Paris (Xe arr.) à l'âge de 17 ans ; membre des corps francs (MUR) de la R3 (Hérault, Aude) puis d’un groupe franc de la région parisienne (AS) ; FFI de la région parisienne.

 

 

Fils de Pierre Alphonse Eugène Mathieu, employé à la Compagnie des chemins de fer du Midi, et de Rose Louise Domairon, sans profession, Roger Mathieu était domicilié rue des Chasselas à Béziers. 

 

 

Roger Mathieu est le "Mathieu" des groupes francs (GF) des MUR de la R3 qui fit équipe avec Louis Bonfils.Il appartenait au GF de Béziers dirigé par le coiffeur Fernand Pagès. Son père qui, en 1944, était un ouvrier métallurgiste chez Fouga, avionneur bitterois, était le responsable du matériel du groupe franc (pseudonyme "Jouve"). Plus tard, il fut un des responsables du maquis (AS) "Stalingrad" implanté dans le Ségala rouergat (Aveyron).

 

 

Tous deux furent chargés d’abattre des collaborationnistes de l’Aude. Louis Torcatis, chef des GF de la R3, sur indication des dirigeants départementaux del’AS audoise leur avait assigné la mission d’exécuter Albert Kromer chef de centaine des Francs gardes de la Milice de Carcassonne (Aude) coupable, le 29 novembre 1943, d’actions de répression, en concertation avec les troupes d’occupation allemandes, contre les résistants de Belcaire et de Camurac, communes du Pays de Sault dans les Pyrénées audoises.

 

 

Le 24 février 1944, Bonfils et Mathieu se rendirent chez Kromer à Carcassonne. Mathieu le tua avec deux balles de son pistolet. Une troisième balle blessa grièvement la femme de Kromer qui mourut le lendemain à la clinique du docteur Cathala.

 

 

Le 1er avril 1944, Mathieu et Bonfils qui étaient restés dans l’Aude pénétrèrent dans le café Not de Carcassonne où des miliciens de Castelnaudary tenaient une réunion avec ceux de Carcassonne. Ils tirèrent sur l’assemblée et blessèrent deux miliciens de Castelnaudary et un de Carcassonne. Ayant pris la fuite, ils tentèrent en vain, le 7 avril, d’abattre le chef du groupe "Collaboration" de Narbonne (Aude).

 

 

Un contrôle d’identité par la police française dans un bar de la ville leur fut fatal. On découvrit leur fausse identité (Jean Pradel pour Bonfils et Marius Boutonnet pour Mathieu). En entrant dans le commissariat, Bonfils et Mathieu tirèrent sur les deux inspecteurs qui voulaient contrôler leur identité. Mathieu blessa légèrement l’un d’entre eux mais Bonfils fut grièvement blessé par l’autre. Mathieu réussit à s’enfuir. 

 

 

Julien Allaux indique dans son ouvrage que Mathieu fit partie du Groupe franc qui abattit le 28 juin 1944 Philippe Henriot et fut tué pendant la Libération de Paris. Ce fait est aussi évoqué par Étienne Llauro qui indique qu’un autre Héraultais, le Montpelliérain Roger Gazel participa à cette action commanditée par la COMAC. En effet, Roger Mathieu participa aux combats de la Libération de Paris.

 

 

Il fut tué par les Allemands le 19 août 1944 dans le secteur de la gare du Nord, son corps a été emmené à l’Hôpital Lariboisière (Xe arr.). Le commissariat Saint-Vincent-de-Paul (Xe arr.) nota son décès (procès-verbal n° 1308 du 28 août 1944).

 

 

Le ministère des anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès le 29 juin 1946, il a été homologué lieutenant F.F.I. 

 

 

Une plaque commémorative a été apposée sur un pilier de la station de taxi de la gare du Nord rappelant :

 

« Ici 30 Français ont été sauvagement assassinés par les Allemands les 19, 20, 21 août 1944 ».

 

 

Le nom de Roger Mathieu figure sur la plaque dédiée aux « Enfants de Béziers morts pour la France » pendant les deux guerres mondiales dans la cour intérieure de la mairie de Béziers.

 

 

 

 

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SERRA Manuel alias "GODEFROY", "commandant CARRÈRE", pseudonymes dans la Résistance

 

 

 

Né le 17 juin 1909 à Alicante (Espagne), abattu par la Milice le 25 juillet 1944 à Toulouse (Haute-Garonne) à l'âge de 35 ans ; électricien, cheminot ("Midi" puis SNCF) ; militant syndicaliste ; militant communiste ; résistant.

 

 

Fils de Mateo Serra et Vincente Mira Bernabeu, Manuel Serra naquit dans une famille nombreuse (neuf enfants), très pauvre, travaillant la terre. Tous émigrèrent vers la France et guidés par des rabatteurs français, s’installèrent en 1917 à Béziers pour travailler la vigne.

 

 

En mars 1929, Manuel Serra fit une demande de naturalisation, l’obtint et s’engagea dans l’armée française. 

 

 

En 1934, il rencontra Giselle Lauze âgée de dix-sept ans qu’il épousa. Ils eurent trois enfants.

 

 

Ouvrier monteur électricien à Béziers (Hérault), syndicaliste et communiste, Manuel Serra fut secrétaire du comité régional du Languedoc de la FSGT dès sa constitution le 1er avril 1935 et le demeura jusqu’à la guerre. Il milita ardemment pour l’Espagne républicaine.

 

 

Sa maison de Villeneuve-lès-Béziers était une plaque tournante de l’action antifasciste. Il aurait été chargé de recrutement de volontaires pour les Brigades internationales et serait allé lui-même un temps en Espagne.

 

 

Manuel Serra entra à la Compagnie du PO - Midi le 26 décembre 1936 et intégra donc la SNCF en 1937. 

 

 

Arrêté en octobre 1941 avec des tracts communistes, il fut acquitté faute de preuve par un tribunal de Montpellier mais l’administration l’interna dans un camp de séjour à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 27 octobre 1941. La SNCF le licencia aussitôt le 20 octobre Il parvint à s’évader en janvier 1943 et entra dans la clandestinité.

 

 

Il devint à l’automne 1943 recruteur régional des FTPF (région des Pyrénées-Orientales) et spécialiste de l’exécution des collaborateurs. Il fut bientôt muté en Ariège et s’occupa des maquis ariégeois (FTPF) sous le pseudonymes de "Godefroy" et de "commandant Carrère". Son groupe composé de près de 80 hommes, comptait des FTPF était en liaison avec les guérilleros espagnols (AGE). Le 6 juillet 1944 un affrontement avec 400 Allemands et miliciens entraina la mort de 16 maquisards à Roquefixade .

 

 

Serra se rendit clandestinement à Toulouse le 25 juillet pour une réunion de préparatoire à la libération de la ville. Sans doute dénoncé, il fut tué par la Milice (certains disent la Sipo SD) à 11 heures du matin, devant le n° 2 de la Place Auguste-Lafourcade. D’après Guérilleros en terre de France, Serra fut assassiné par la Milice alors qu’il sortait d’une réunion à Toulouse avec l’organisation communiste de la Résistance espagnole en France, l’UNE (Unión nacional española). Cet ouvrage le présente à tort comme un "dirigeant espagnol", alors que Français, militant du PC français et dirigeant des FTPF de l’Ariège, il ne jouait aucun rôle dans la résistance communiste espagnole (PCE, UNE, Agrupación de guerrilleros españoles).

 

 

Une plaque commémorative à son nom figure en ce lieu.

 

 

Une rue de Béziers porte son nom et il est honoré à la gare de la ville.

 

 

Manuel Serra obtint à titre posthume la Légion d’honneur en 1960.

 

 

Son corps repose à Villeneuve-lès-Béziers.

 

 

 

 

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Hommage aux fusillés Béziers, Allée Paul Riquet

Publié le 20/07/2019 à 23:49 par mariepierre86 Tags : sur enfants presse coup place centre sommaire centerblog image

Béziers (Hérault), Allées Paul-Riquet, 20 août 1944



 

Dans la journée du 20 août 1944 se produisirent dans Béziers (Hérault) des incidents liés au départ et au passage des troupes allemandes de la 19e armée.



En effet, après avoir reçu l’ordre d’évacuer la région pour rejoindre l’Est du Rhône, les forces d’occupation quittèrent le Languedoc méditerranéen dans une atmosphère lourde de tensions et de menaces.



Le harcèlement continuel de l’aviation alliée sur le littoral ainsi que celui des maquis qui tout au long des axes de circulation de l’arrière-pays provoquent une extrême nervosité de la part de ces soldats qui sont prêt à tout pour fuir le Sud-Ouest du territoire français qui est en train de devenir pour eux une nasse. C’est dans ce contexte que se produisirent dans le centre-ville de Béziers une exécution sommaire et le mitraillage d’une dizaine de civils.





Le premier événement sanglant de cette journée se déroula en début d’après-midi. Jacques Jacomy, contremaître maçon âgé de 57 et père de trois enfants, se trouvait à proximité de la gare du Midi (l’actuelle gare de Béziers) alors que la retraite allemande était en cours. Deux soldats auraient alors essayé de s’emparer d’un vélo à remorque conduit par deux jeunes gens sans succès et allèrent chercher du renfort place Garibaldi. La presse de l’époque avance que les deux jeunes gens étaient des résistants avec du matériel dans leur remorque. Revenus à la gare, les soldats arrêtèrent Jacques Jacomy qui discutait avec un employé de la SNCF, avant de le relâcher près de l’hôtel Terminus. Quelques minutes plus tard, les militaires se ravisaient et arrêtèrent à nouveau Jacques Jacomy pour le conduire place Garibaldi. Dès lors, il est emmené par la colonne en retraite qui traverse le centre-ville. Vers 13h45, à l’angle du boulevard de Strasbourg et de l’avenue Clémenceau, ayant compris que les Allemands s’apprêtaient à l’exécuter, le contremaître essaya de s’enfuir. Un premier coup de feu fut tiré mais rata sa cible, quelques mètres plus loin un second coup immobilisait le biterrois. Un militaire de la colonne se détacha pour infliger le coup de grâce.

 


En fin d’après-midi, un nouveau déchaînement de violence se produisit. Tout long de la journée les colonnes allemandes avaient traversé la ville. Spontanément et probablement au mépris des consignes de prudences, des badauds s’attroupèrent pour observer le reflux de ces éléments, juchés sur des véhicules hétéroclites et parfois volés, signes extérieur d’une défaite en train d’être consommée. À 17h, un char remorqué par un camion s’encastra dans le café la Pergola, place de la République. Ses propriétaires décidèrent alors de l’abandonner et y mirent le feu. La police fit alors évacuer la place alors que l’incendie menaçait de faire sauter le char et ses munitions. C’est cette explosion qui provoqua probablement une panique parmi les troupes allemandes qui entraîna la fusillade. Les soldats se mirent à mitrailler les alentours du théâtre, les allées Paul Riquet et la place Jean Jaurès (la citadelle) ce qui déclencha une panique parmi les nombreux habitants qui déambulaient sur ces Champs Élysées biterrois.

 

Lorsque la fusillade cessa, on relevait près d’une quarantaine de blessés et surtout 8 morts : Charles Anselme, Pedro Costeils, Joseph Cazottes (Lespignan), Josette Boyer (16 ans), Alexandre Rouquette, Joseph Blasco, François Rouquié. Il fallait également y ajouter Louis Fonoll, jeune secouriste de 17 ans, tué alors qu’il relevait des blessés sur la place Jean Jaurès.

 

 

 
Victimes des fusillades du 20 août 1944

 

 
Gare SNCF :

 

 


Jacques JACOMY, 57 ans, contremaître maçon, père de trois enfants.


Louis FONOLL

 

 


Allées Paul-Riquet, place Jean-Jaurès :

 

 


Charles ANSELME


Joseph BLASCO


Josette BOYER

 
Joseph CAZOTTES


Pedro COSTEILS


Louis FONOLL


Alexandre ROUQUETTE


François ROUQUIÉ

 

 

 

 

 

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Hommage aux fusillés de Cabézan et Béziers

Publié le 20/07/2019 à 23:26 par mariepierre86 Tags : centerblog image sur france saint presse article femme mort place création message jardin voiture

Cébazan et Béziers (Hérault), champ de mars de Béziers, 6 - 7 juin 1944

 



À la suite de l’embuscade du col de Fontjun (commune de Cébazan, Hérault) le 6 juin 1944, où furent tués cinq maquisards, dix-huit volontaires capturés au cours du combat furent fusillés le lendemain sur le Champ de Mars (Place du 14 juillet) à Béziers.

 

 

 

L’embuscade de Fontjun : 




Le débarquement du 6 juin sonna pour la résistance armée comme le point de départ des actions de soutien aux forces alliées. Le plan Vert fut exécuté à partir de cette date alors que dans la périphérie montagneuse les maquis se préparaient à entraver la marche des occupants. C’était notamment le cas du maquis Latourette commandé par Jean Girvès qui lui a donné son pseudonyme et qui était localisé aux environs de Ferrières-Poussarou entre Saint-Pons et Olargues. Le maquis Latourette était affilié à l’Armée secrète, sous la coupe du MLN, pour autant qu’en témoignent les plaques commémoratives du cimetière de Capestang. Les hommes de la plaine biterroise qui s’assemblèrent le 6 juin, après avoir entendu un message codé les y invitant la veille, devaient le rejoindre après être entrés en contact avec des agents de liaison à Combejean. Deux itinéraires avaient été prévus, soit par Maraussan, Cazouls-lès-Béziers pour les Biterrois, soit par l’axe Quarante-Cruzy pour ceux du canton de Capestang. Or, les consignes ne furent pas respectées et les départs se firent dans l’exaltation et sans précautions. Qui plus est, les Allemands furent avertis du mouvement par ce manque de discrétion et probablement par des informateurs. La montée au maquis débuta par la réquisition de deux camions à Puisserguier qui s’engagèrent précédés d’une voiture en direction de Saint-Chinian. Parvenus au col de Fontjun qui surplombe ce village, ils découvrirent un barrage constitué par les occupants. La voiture de tête parvint à se faufiler mais les deux camions furent arrêtés et la bataille s’engagea. Les résistants ripostèrent aux tirs allemands avec leurs pistolets mitrailleurs et quelques grenades mais ils manquèrent rapidement de munitions.

 

 

Cinq des maquisards furent tués durant le combat dont Danton Cabrol de Capestang. Dix-huit autres furent capturés par les Allemands qui les emmenèrent à la caserne Du Guesclin de Béziers où ils furent interrogés et probablement torturés par l’antenne de la Gestapo de la ville sous la direction de Josef Roleff. 

 

 

 

 

La répression : 




Le 7 juin 1944, le chef de la Gestapo biterroise, Roleff, avertit les autorités françaises de l’exécution prochaine des résistants. Il dit au commissaire de police que dix-huit français dont une femme, qui avaient été pris les armes à la main à Saint-Chinian, où ils avaient attaqué des soldats allemands, allaient être fusillés publiquement sur la place du 14 juillet. Les Allemands redoutant la réaction de la population imposèrent une inhumation séparée et dispersée pour éviter des manifestations.





À 14 heures, l’exécution débuta par groupes de six sous la balustrade du Champ de Mars. Juliette Cauquil, refusa la grâce obtenue sur intervention de la Croix-Rouge et des autorités locales. Elle cria « Vive la France » avant d’être abattue et aurait même craché au visage de l’officier commandant le peloton, selon certains récits.

 



Tombèrent sous les balles : Amouroux Elie, Albert Marc, Dez René, Cros Pierre, Cauquil Roger, Taixe Juliette épouse Cauquil, ,Huc Louis, Bousquet Marcel, Villeneuve Henri, Montagne Salvador, Loscos Emile, Baïsse Louis, Massat Henri, Combet André, Caux Louis, Quixalos Joseph, Bourdel Guy, Malet Ignace



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Les morts du Champ de mars se caractérisent par plusieurs traits. C’était majoritairement des hommes, seule Juliette Cauquil faisant exception. Ils étaient plutôt jeunes : plus de la moitié était née après la Grande Guerre. Le benjamin avait 18 ans, cinq avaient 19 ans, un avait 24 ans, trois avaient 25 ans. Les plus âgés étaient nés entre 1899 (2) et 1916. Deux étaient nés à l’étranger, en Espagne et en Andorre. La jeunesse du groupe explique qu’une majorité d’entre eux fût célibataire. Sur le plan, socio-professionnel, les cultivateurs ou petits viticulteurs dominaient en représentant près d’un tiers des victimes. D’autres occupaient des emplois de service : chauffeur, épicier, limonadier. L’un d’entre eux travaillait dans le bâtiment en tant qu’électricien. Deux étaient sans profession attestée et l’on peut supposer que, parmi les plus jeunes d’autres étaient dans ce cas.



 
Remis aux autorités françaises quinze suppliciés furent identifiés mais trois ne le furent que dans les semaines qui suivirent. L’événement produisit une impression très forte sur la ville de Béziers. La fusillade a été publique et tout au long de la journée des Biterrois se rendirent au Champ de Mars manifestant leur émotion. D’ailleurs la nouvelle toucha rapidement les villages alentours, d’autant que dix victimes étaient originaires de Capestang, les autres venants de Nissan-lès-Ensérune, Colombiers et Montady. Cela poussa les Allemands à s’en prendre à ce gros bourg viticole situé à l’ouest de Béziers, deux jours après. Les troupes nazies encerclèrent le village pendant plusieurs jours et forcèrent les habitants à dormir portes et fenêtres ouvertes. Toutes les maisons furent fouillées et les hommes de 18 à 45 ans furent rassemblés, emmenés à pied à Béziers puis déportés en Allemagne comme travailleurs forcés au nombre de 143. Ces événements marquèrent durablement et profondément les esprits biterrois et s’inscrivirent progressivement dans la mémoire locale. 

 

 


La mémoire du drame depuis 1944, un traumatisme biterrois : 

 

 


Dès le mois de juin, un récit des événements se mit en place. C’est ainsi que l’organe communiste 
Le Travailleur du Languedoc daté du mois de juin 1944 publia un article intitulé « L’assassinat du Champ de Mars ».

 



Lors de la Libération de Béziers la rumeur courut qu’un chef FFI voulait se saisir de 18 miliciens internés pour les exécuter sur le Champ de mars. L’allusion au massacre du 7 juin était évidente et il fallut toute l’habileté et l’autorité du président du CLL, Malafosse, pour éviter que la menace ne fût effectivement réalisée. Même si un certain flou demeura sur les conditions du combat de Fontjun, la presse n’hésita pas à le relater, ce qui contribua à ancrer les premières représentations de cette affaire. Les résistants qui dirigeaient la presse et la ville évoquèrent les héros de Fontjun et du Champ de Mars comme par exemple Joseph Lanet en octobre 1944 (Béziers libre. Organe officiel du comité provisoire de Libération, 21 octobre 1920). 

 


Cette mémoire s’enracina également de façon très rapide par la constitution d’un réseau de lieux symboliques. Le monument du col de Fontjun, non loin de Saint-Chinian, le mur des fusillés du Champ de mars à Béziers ainsi que les tombes, plaques et noms de rues qui s’imposent dans les villages dont étaient originaires les victimes. On trouve ainsi à Capestang, une place des Martyrs qui remplace la place Pétain dès le 8 novembre 1944. On trouve également une place Danton Cabrol, un quai Elie Amouroux ou bien encore une rue Maurice Sol dans la même commune où tous les fusillés et tués de juin 1944 sont honorés. Montady a procédé de même dans des quartiers récents et possède aussi un jardin de Fontjun. A Nissan, René Dez est commémoré par un square. 

 



 

 

Les victimes :

 
Tués au combat à Fontjun, 6 juin 1944 :

 

 
BOUSQUET Maurice,



CABROL Danton



Né le 9 mai 1896 à Siran (Hérault), mort au combat le 6 juin 1944 à Fontjun (commune de Cébazan, Hérault) à l'âge de 48 ans ; militant socialiste de l’Hérault ; résistant.



Brasseur, fils d’un propriétaire. Résidant à Capestang (Hérault), Danton Cabrol s’engagea volontairement comme matelot le 23 juin 1914. Il fit toute la Première Guerre mondiale dans la Marine et fut démobilisé le 26 juin 1919. 

 


Il fut secrétaire de section de Capestang et membre du conseil fédéral du Parti socialiste SFIO de l’Hérault en 1936 et 1937. 

 


Rappelé sous les drapeaux le 26 juin 1939 il fut déclaré réformé temporaire le 2 septembre 1939. 

 


Recruté par Jean Broudet, il intègra
 Combat et devint sous-chef de secteur de l’Armée secrète à Capestang. Il gagna le maquis (AS) héraultais Latourette le 15 mai 1943. 

 

 

Une place porte son nomà Capestang.

 

 

 

 

CABROL_DANTON

 

 

 


CABROL Paul,

 
SÉGURET André,

 
SOL Maurice.

 
Exécutées au Champ de Mars, à Béziers, 7 juin 1944 : 

 


ALBERT Marc, 


AMOUROUX Élie, 


BAÏSSE Louis, 


BOURDEL Guy,


BOUSQUET Marcel, 


CAUQUIL Roger, 


CAUX Louis, 


COMBET André, 


CROS Pierre, 


DEZ René,



HUC Louis



Né le 24 octobre 1904 à Montady (Hérault), fusillé le 7 juin 1944 à Béziers (Hérault) à l'âge de 40 ans ; ouvrier agricole puis petit viticulteur ; syndicaliste de l’Hérault ; résistant (AS).



Fils de Joseph et d’Étiennette Tabouriech, était originaire d’une commune viticole. Sa fiche police indique qu’il était né le 24 octobre 1899. Ouvrier agricole puis petit viticulteur à Montady, syndicaliste et socialiste, Louis Huc fut, en 1926, à la création du syndicat des ouvriers agricoles autonome de Montady, vice-président de cette organisation. 




Résistant, Louis Huc appartenait à l’AS du Biterrois. Le 6 juin 1944, il faisait partie du convoi de volontaires se dirigeant vers le maquis de Ferrières-Poussarou (Hérault) qui tomba dans une embuscade tendue par les troupes nazies au col de Fontjun, près de Saint-Chinian (Hérault).


Louis Huc était marié avec Marcelle Huc. 



Une place porte son nom à Béziers.

 

 

 

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LOSCOS Émile, 


MALET Ignace, 


MASSAT Henri, 


MONTAGNE Salvador,

 
QUIXALOS Joseph, 


TAIXE Juliette née CAUQUIL, VILLENEUVE Henri.

 

 

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Article de presse de Béziers Libre

 

 

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Inauguration du monument commémoratif au col de Fontjun, juin 1945

 

 

 

 

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Publié le 23/02/2018 à 03:37 par mariepierre86 Tags : image france monde photos musique bleu centerblog

Vue panoramique

 

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La Mosquée

 

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Les Hérétiques

 

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BLEU

 

 

 

BLEU

 

 

Sources : Wikipédia – edouard.bertouy – SAS Gites de France- Halles-Béziers- archives de la Vienne

 

Sources photos : Vpe – structurae – EmDee – Hérault -Tourisme – lirelif -.beziers-in-mediterranee.-.landrucimetieres – Michiel1972 -Christian Ferrer-Dedounet – France jeditoo-Halles-Beziers – Kérignard Marc – Bouchaka – Discog – net-marine -Apers  famille– hominidés -J. Biolettoarchives municipale de Béziers-Xamelitia1– Armand_Gonzalez71- j.antonin.injalbert- maniadb – Midi-Libre,fr –Esby- Delcampe-Festival de la musique de Menton -Afhominem - Sénat – Assemblée Nationale - Le Monde illustré – Larousse – Sous la voute étoilée-Simon Charles Miger - Académie_des_Hauts_Cantons- Eric Houdas–Hérault ,fr- Joruus29 -François Goglins-Wenflou-lemuseedesgardiensdebut -Georges Biard -Jean-Marc Rosier - Gallica- archives départementale de l'Hérault- Ebay


Vidéo : Mapi86

 

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Publié le 23/02/2018 à 03:27 par mariepierre86 Tags : image centerblog photos

Le théâtre municipal- 1980

 

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L'Echo Biterrois - 1970.

 

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Les Allées Eychenne - 1907

 

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Les Fauvettes

 

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Les Neuf Ecluses 1980

 

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L'Hôpital Mixte

 

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Tableau de Béziers

 

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Monument au morts

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Vue générale

 

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Publié le 23/02/2018 à 03:17 par mariepierre86 Tags : image centerblog musique fleurs sur

Inondation de 1907

 

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Rue de la Gare vers 

 

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Le Casino

 

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Le Kiosque à Musique

 

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Le marché au fleurs

 

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Le Pont de Sauclière

 

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Le pont vieux sur l'Orb - 1967

 

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Publié le 23/02/2018 à 03:04 par mariepierre86 Tags : image centerblog

Béziers - La place 1970-1990

 

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La Place de la Citadelle vers 1907

 

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La Place Jean-Jaurès - 1980

 

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La Place Jean-Jaurès et sa statue

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Place de la Révolution

 

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Place de l'Hôtel de Ville 1970-1990

 

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Centre de la ville 1980

 

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Hôtel des postes

 

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Entrée principale de Plateau des Poètes

 

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Sortie de la Gare

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Béziers en photos

Publié le 23/02/2018 à 02:39 par mariepierre86 Tags : image centerblog enfant

L'enfant au poisson


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Equipe de rugby 30 décembre 1921

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Allée Paul Riquet

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La Statue Paul-Riquet - 1980

 

 

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Arènes de Béziers - Matador et son quadrille -  vers 1913

 

 

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Arènes un jour de corrida

 

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Vue aérienne des arènes

 

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Au Régiment - 1907

 

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Caserne du 1er Régiment de Hussards

 

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1er Régiment de Hussards

 

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