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Hommage aux fusillés et victimes civiles natifs de Béziers

Publié le 20/07/2019 à 23:57 par mariepierre86 Tags : sur chez mort place divers fille femmes sommaire maison centerblog image saint société travail france enfants rose coupable

LAST Suzanne





Née le 1er mars 1900 à Fălticeni (Roumanie) ; infirmière ; vivait à Béziers avant et pendant la Seconde Guerre mondiale : résistante ; fusillée sommaire de Roullens (Aude) le 19 août 1944 .



 

Suzanne Last naquit dans le nord de la Roumanie, dans une petite ville de Moldavie, Fălticeni. Si les informations la concernant, y compris des lettres signées par sa fille Monique Salzmann, la présentent comme "juive" ou "israélite", son acte de naissance (traduit en français par le consulat de Roumanie à Béziers le 8 novembre 1939) indique qu’elle était de religion catholique romaine. Son père Joseph Last, âgé de trente-et-un ans était alors commerçant à Fălticeni. Sa mère, Maria David, était âgée de vingt ans en 1900. En 1937, son père était banquier à Bucarest. 




Suzanne Last quitta la Roumanie au début des années 1920. Installée à Paris, elle habitait 27, rue Kléber dans le IVe arrondissement. Elle se maria le 15 mars 1928 à la mairie du IVe arrondissement avec Charles Michelsohn, né lui aussi à Fălticeni le 29 octobre 1930. L’acte de mariage indique que, domicilié 1, rue du Plâtre, il était "industriel". Une fille, naquit de cette union. Les deux époux divorcèrent. Le jugement de divorce fut prononcé le 15 mai 1937 par le tribunal civil de la Seine. 
Infirmière, Suzanne reprit, après son divorce son nom de jeune fille. Son ex-mari semble avoir eu la garde de leur fille puisque celle-ci, d’après un document déposé aux archives départementales de l’Hérault était en "Amérique" (les Etats-Unis ?), sans doute avec son père. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Charles Michelsohn et sa fille revinrent à Paris. Pour sa part, Suzanne Last a dû s’installer à Béziers (Hérault) peu après son divorce puisque elle sollicita une traduction de son acte de naissance roumain auprès du consulat de Roumanie de cette ville.

 



En 1944, elle était logée à Béziers chez madame Hayart, passage Galabrun ou 34, rue de la République, selon les sources.

 

 

Elle fut arrêtée à Béziers le 10 août 1944 par la Sipo-SD. Elle était résistante, mais nous ignorons à quel réseau ou mouvement elle appartenait. 
Pendant longtemps, on pensa qu’elle avait été déportée en Allemagne et qu’elle avait disparu.

 

 

 

 

 

 

 

En 1947, son ex mari, Charles Michelsohn, installé à Paris entreprit des démarches afin de s’informer sur ce qu’il était advenu d’elle après son arrestation. Deux témoignages de Biterrois (Pierre Sèbe et Henri Bou) vinrent s’ajouter à celui de Mme Hayart pour confirmer qu’elle avait bien été arrêtée le 10 août. Elle figurait sur une liste de déportés depuis l’Hérault qui n’avaient pas été rapatriés en 1945 et dont on n’avait plus aucune nouvelle. L’acte de disparition de son ex épouse (établi 16 juin 1948, reçu par son destinataire le 22 juin) permit de régulariser l’état civil de Suzanne Last.




Monique Salzmann, fille de Suzanne Last a longtemps cru que sa mère avait été déportée et avait péri sans laisser de traces en Allemagne. En 1983, elle a su que son père, Charles Michelsohn, avait expliqué que Suzanne Last "avait fait partie d’un groupe de détenus qu’on aurait fait sauter sur une charge d’explosifs sur une place publique". S’étant adressée à divers services, elle contacta aussi le ministère des anciens combattants et victimes de guerre.



Georges Fontès, maire de Béziers (1983-1989) fut secrétaire d’État aux anciens combattants de 1986 à 1988, interrogea personnellement Mme Hayart. Dès le 14 décembre 1983, celle-ci expliqua au maire de Béziers que, s’étant inquiétée du sort de Suzanne Last, elle réussit à savoir qu’elle "aurait été transférée à la prison de Carcassonne". Mais plus de dix ans après, en dépit de démarches réitérées, Monique Salzmann ne savait toujours rien du sort de sa mère. Ce fut Ange Ayora, de Narbonne, secrétaire de l’Association des déportés internés, résistants et patriotes de l’Aude qui, après enquête, fit savoir à Monique Salzmann que sa mère avait disparu dans l’explosion du dépôt de munitions de Baudrigues. Dans un courrier du 22 août 1999 qu’il envoya à Monique Salzmann, Ange Ayora, définitivement convaincu des circonstances de la mort de Suzanne Last à Baudrigues annonçait qu’il lui adressait aussi le petit ouvrage de Julien Allaux (correspondant du comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale pour l’Aude), Les martyrs de Baudrigues publié en 1991. En effet, les recherches de Julien Allaux avaient apporté de nouveaux éléments sur le déroulement de la tragédie de Baudrigues et l’identité de ses victimes. 




En effet, Suzanne Last fut l’une des dix-neuf victimes de la tuerie du parc du château de Baudrigues (commune de Roullens). Juive, elle faisait partie des résistants détenus à la maison d’arrêt de Carcassonne (Aude) réquisitionnée par la police allemande. Elle en fut extraite le 19 août 1944 en même temps que d’autres résistants emprisonnés, sur ordre de la SIPO-SD.



Elle fut fusillée : son corps fut déchiqueté pat l’explosion programmée du dépôt de munitions installé dans le parc du château par les troupes d’occupation. 
Dès le lendemain et dans la semaine qui suivit la gendarmerie réussit à dégager les débris de neuf corps, dont celui de deux femmes qui ne furent alors pas identifiées. Il fut alors suggéré que celles-ci étaient des israélites. La seule des femmes identifiée ultérieurement était Suzanne Last. 




Son nom figure désormais sur l’une des trois stèles érigées dans le parc de Baudrigues en hommage aux victimes de la tuerie du 19 août 1944. La section de l’Aude de l’Association des anciens combattants et résistants du Ministère de l’Intérieur qui honora aussi la mémoire de Suzanne Last (2012) lorsqu’elle célébra le souvenir d’Aimé Ramond, officier de police, résistant fusillé à Baudrigues le 19 août 1944.

 

 

 

 

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FAGET René, Henri



 

Né le 13mai 1924 à Béziers (Hérault), fusillé le 9 juin 1944 à Lyon (Rhône)
à l'âge de 20 ans ; tôlier ; résistant au sein de l’Armée secrète (AS) dans l’Hérault.

 

 

René Faget était le fils de Marius François Aphrodise Faget et de Juliette Germaine Maynadié. Célibataire, il demeura en dernier lieu chez ses parents au 88 rue Casimir-Peret à Béziers (Hérault).

 

 

En 1939, alors qu’il était en 4e année au lycée de Béziers, il abandonna sa scolarité afin de travailler pour les Établissements Sarret, constructeurs carrossiers d’automobiles à Béziers, requis pour la défense nationale. À partir de mars 1942, il travailla comme tôlier pour l’entreprise Fouga. En septembre 1943, il fut désigné pour faire partie d’une équipe devant aller travailler à la réparation du matériel allemand sur le front. Pour ne pas être contraint de collaborer avec l’ennemi, il se fit mettre en arrêt maladie, renouvelé jusqu’à mars 1944.

 

 

Le 2 novembre 1943, il devint commandant « en sous-ordre » du maquis de l’AS de Fabrègues-Laurens (Hérault) sous le pseudonyme de Robert. Le 3 février 1944, le camp fut attaqué par les Allemands. René Faget, « grâce à sa bravoure et à ses qualités de chef, réussit à sauver son maquis ». Son frère, Maurice Faget, chef adjoint départemental des maquis, le recruta comme adjoint. Ils s’occupèrent ensemble du ravitaillement des maquis de l’Hérault. Maurice Faget fut tué fin mars 1944 à Montpellier (Hérault).

 

 

Suite à une dénonciation, la Gestapo arrêta René Faget le 14 mars 1944 à Béziers, avenue de la République, alors qu’il était en mission. Il fut interné à la prison de la 32e à Montpellier puis transféré à la prison Montluc (Lyon, Rhône), le 6 avril 1944.

 

 

Le 9 juin 1944, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon le condamna à mort comme franc-tireur. Le même jour, les Allemands le fusillèrent sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua (Villeurbanne, Rhône).

 

 

La Croix-Rouge remit à sa famille son bracelet-montre et un paquet de linge lui ayant appartenu.

 

 

Retrouvé dans le charnier de la Doua après la guerre, son corps fut identifié par son père le 25 mars 1946.

 

 

Le 15 décembre 1944, le commandant Tourrenc, chef départemental des Mouvement unis de Résistance (MUR) et chef régional adjoint du maquis R3, décrivit René Faget comme « un garçon intrépide, excellent chef, très aimé de ses hommes et de ses chefs qui accomplit, à plusieurs reprises, des missions périlleuses, dont il se tira avec un entrain et un tact admirable ».

 

 

Homologué lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en 1946, il reçut la Médaille de la Résistance en 1948 et la Croix de guerre avec étoile de vermeil et citation à l’ordre du corps d’armée en 1950 :

« Jeune maquisard à Fabrègues, réussit, le 3 février 1944, à sauver son maquis attaqué par les Allemands, devient adjoint au chef adjoint départemental et est livré par un traître à la Gestapo qui l’arrête le 14 mars 1944, fusillé à Lyon le 9 juin 1944 ».

 

 

Il fut également décoré de la Légion d’honneur en 1950.

 

 

Le titre d’Interné Résistant lui fut attribué en 1952.

 

 

Son nom figure sur la plaque commémorative installée dans le hall de la mairie de Béziers.

 

 

René Faget écrivit une dernière lettre à sa famille le 9 juin 1944.

 

 

 

 

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FERRET Henri, Fernand, Joseph

 



Né le 7 février 1897 à Béziers (Hérault), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Dampierre (Indre) à l'âge de 47 ans; cheminot ; syndicaliste unitaire (CGTU) et militant communiste de l’Hérault ; résistant FTP-FFI dans l’Indre.

 

 

Le père d’Henri Ferret était chef de fabrication à la mine du Bousquet-d’Orb (Hérault). Il avait cinq ans, lorsque sa mère, repasseuse, mourut. Il fut alors confié, jusqu’au Certificat d’études, à un pensionnat religieux de Bédarieux (Hérault). À quatorze ans, il s’embaucha à la verrerie du Bousquet-d’Orb.

 

 

Le 10 janvier 1916, il était incorporé au 142e régiment de ligne à Mende (Lozère) puis envoyé au front avec le 131e régiment d’infanterie. Il combattit dans l’Aisne et la Somme et fut gazé à trois reprises.

 

 

Le 30 juillet 1919, il épousa la fille d’un ouvrier tourneur du Creusot et travailla comme électricien dans les caves de la société Pommery à Reims de septembre 1919 à juin 1921, date à laquelle il revint à Béziers.

 

 

Le 20 janvier 1923, il entra à la Compagnie des chemins de fer du Midi comme chauffeur temporaire. Il se syndiqua à la Fédération unitaire des cheminots le 1er avril 1925 ; quelque temps après, il adhéra au Parti communiste et, en 1928, il fut candidat BOP au conseil d’arrondissement dans le canton de Béziers 1er.

 

 

Le 1er janvier 1928, Henri Ferret fut élu secrétaire adjoint du syndicat CGTU de Béziers et secrétaire général le 1er janvier 1929. Il fut délégué au congrès CGTU de l’Union du réseau à Toulouse les 27 et 28 juillet 1928, à la commission de réforme le 10 décembre 1928, au congrès de fusion syndicale à Toulouse le 21 octobre 1934 après la formation du syndicat unique de Béziers le 22 juin 1934, au congrès de la CGTU à Issy-les-Moulineaux le 24 septembre 1935.

 

 

Le 1er janvier 1936, il devint secrétaire administratif du syndicat unifié des cheminots puis secrétaire général le 9 décembre 1936, réélu le 9 décembre 1938 et membre du bureau de la Bourse du Travail de Béziers. Il assista comme délégué au congrès fédéral de Paris tenu du 27 au 30 juin 1938 et au XXVe congrès national de la CGT à Nantes du 14 au 17 novembre. Depuis 1931, il était conducteur électricien.

 

 

À la mobilisation générale de septembre 1939, Henri Ferret fut mis à la disposition de la SNCF, puis muté au dépôt d’Argenton-sur-Creuse en juin 1940, il alla résider à Saint-Marcel (Indre). Suspendu le 15 septembre 1941, il fut licencié le 17 octobre. Il avait alors reconstitué le syndicat CGT clandestin des cheminots.

 

 

Le 20 octobre 1941, il était embauché comme manœuvre à la Chaudronnerie industrielle d’aviation à Argenton. Il milita alors dans le mouvement syndical illégal et légal : en juillet 1943, il devint délégué ouvrier au comité social d’entreprise puis secrétaire général du syndicat des métaux d’Argenton le 5 novembre 1943.

 

 

Le 7 juin 1944, il gagnait le maquis avec sa fille et devenait responsable du comité régional de la Résistance à la mairie d’Argenton et intégra l’État major FTP du 1er secteur de l’Indre. Il participa, avec de jeunes FTP de Saint-Marcel,à l’attaque d’un train d’essence le 9 juin 1944 à Argenton-sur-Creuse.

 

 

Il fut fait prisonnier à la ferme de Château-Gaillard (PC du maquis) à Gargilesse, lors de l’attaque des soldats allemands et miliciens le 27 juillet 1944. Il resta à genoux, les mains sur la tête, pendant plusieurs heures, en plein soleil, devant la mare situé dans la cour de la ferme et fut fusillé avec cinq autres résistants en fin de journée. Cinq autres avaient été exécutés plus tôt au Moulin Garat dans le creux de la rivière Gargilesse, 

 

 

Il avait le grade de capitaine FTP. Il devint, à titre posthume, chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance. Il fut reconnu "Interné" résistant" en 1956.

 

 

Gazé trois fois sur les fronts de l’Aisne et de la Somme, il était médaillé militaire au titre de la guerre de 1914-1918.

 

 

Depuis le 17 juin 1973 une rue de Saint-Marcel porte son nom.

 

 

Ce même nom (orthographié Ferré, est inscrit sur une stèle érigée en 1945 sur la place de Dampierre ainsi que sur une plaque apposée sur le mur de la ferme de Château-Gaillard.

 

 

 

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MULLER Raymond, Louis





Né le 9 janvier 1909 à Béziers (Hérault), mort fusillé sommaire le 17 août 1944 à Sainte-Radegonde (Aveyron) à l'âge de 35 ans ; plâtrier à Rodez (Aveyron) ; résistant de l’Aveyron (Groupes-francs /AS).

 

 

Raymond Muller, né à Béziers était le fils de Pierre Muller, cantonnier, âgé de vingt-six ans né à Béziers, et d’Eugénie, Madeleine Rey, âgée de vingt ans née à Bône (Algérie). 

 

 

Établi à Rodez comme plâtrier, il se maria dans cette commune le 11 juin 1928 avec Marie, Augustine Couderc. C’était un sapeur pompier volontaire de Rodez. 

 

 

Muller fit partie du groupe franc ( GF) de Rodez mis en place sous l’autorité de Louis Torcatis alias «  Bouloc » responsable des GF pour la R3, fonction qui lui avait été confiée par le directoire régional des MUR à l’automne 1943. 

 

 

Muller fut arrêté le 29 juillet 1944 par des SS dans un autobus, entre Rancillac, Naucelle et La Primaube (Aveyron), localités du Ségala. Il était alors chargé d’une mission par son groupe. Il fut arrêté en même temps que Fernand Loubière qui fut lui aussi fusillé à Sainte-Radegonde. 

 

 

Raymond Muller fut incarcéré à la caserne Burloup, prison ruthénoise de la Sip-SD. Avec vingt-neuf autres résistants ou otages, il en fut extrait le 17 août 1944 et exécuté sommairement au champ de tir de Sainte-Radegonde.

 

 

Son nom est gravé sur la plaque du monument mémorial de Sainte-Radegonde qui rassemble les noms des victimes de la tuerie du 17 août.

 

 

Son nom figure aussi sur le monument aux morts de Béziers. Il fut déclaré mort pour la France

 

 

 

 

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MATHIEU Roger, Raymond, Étienne dit Cavallier, alias "Jouve fils" dans les groupes francs de la R 3.

 

 

 

Né le 3 mai 1927 à Béziers (Hérault), tué au combat le 19 août 1944 à Paris (Xe arr.) à l'âge de 17 ans ; membre des corps francs (MUR) de la R3 (Hérault, Aude) puis d’un groupe franc de la région parisienne (AS) ; FFI de la région parisienne.

 

 

Fils de Pierre Alphonse Eugène Mathieu, employé à la Compagnie des chemins de fer du Midi, et de Rose Louise Domairon, sans profession, Roger Mathieu était domicilié rue des Chasselas à Béziers. 

 

 

Roger Mathieu est le "Mathieu" des groupes francs (GF) des MUR de la R3 qui fit équipe avec Louis Bonfils.Il appartenait au GF de Béziers dirigé par le coiffeur Fernand Pagès. Son père qui, en 1944, était un ouvrier métallurgiste chez Fouga, avionneur bitterois, était le responsable du matériel du groupe franc (pseudonyme "Jouve"). Plus tard, il fut un des responsables du maquis (AS) "Stalingrad" implanté dans le Ségala rouergat (Aveyron).

 

 

Tous deux furent chargés d’abattre des collaborationnistes de l’Aude. Louis Torcatis, chef des GF de la R3, sur indication des dirigeants départementaux del’AS audoise leur avait assigné la mission d’exécuter Albert Kromer chef de centaine des Francs gardes de la Milice de Carcassonne (Aude) coupable, le 29 novembre 1943, d’actions de répression, en concertation avec les troupes d’occupation allemandes, contre les résistants de Belcaire et de Camurac, communes du Pays de Sault dans les Pyrénées audoises.

 

 

Le 24 février 1944, Bonfils et Mathieu se rendirent chez Kromer à Carcassonne. Mathieu le tua avec deux balles de son pistolet. Une troisième balle blessa grièvement la femme de Kromer qui mourut le lendemain à la clinique du docteur Cathala.

 

 

Le 1er avril 1944, Mathieu et Bonfils qui étaient restés dans l’Aude pénétrèrent dans le café Not de Carcassonne où des miliciens de Castelnaudary tenaient une réunion avec ceux de Carcassonne. Ils tirèrent sur l’assemblée et blessèrent deux miliciens de Castelnaudary et un de Carcassonne. Ayant pris la fuite, ils tentèrent en vain, le 7 avril, d’abattre le chef du groupe "Collaboration" de Narbonne (Aude).

 

 

Un contrôle d’identité par la police française dans un bar de la ville leur fut fatal. On découvrit leur fausse identité (Jean Pradel pour Bonfils et Marius Boutonnet pour Mathieu). En entrant dans le commissariat, Bonfils et Mathieu tirèrent sur les deux inspecteurs qui voulaient contrôler leur identité. Mathieu blessa légèrement l’un d’entre eux mais Bonfils fut grièvement blessé par l’autre. Mathieu réussit à s’enfuir. 

 

 

Julien Allaux indique dans son ouvrage que Mathieu fit partie du Groupe franc qui abattit le 28 juin 1944 Philippe Henriot et fut tué pendant la Libération de Paris. Ce fait est aussi évoqué par Étienne Llauro qui indique qu’un autre Héraultais, le Montpelliérain Roger Gazel participa à cette action commanditée par la COMAC. En effet, Roger Mathieu participa aux combats de la Libération de Paris.

 

 

Il fut tué par les Allemands le 19 août 1944 dans le secteur de la gare du Nord, son corps a été emmené à l’Hôpital Lariboisière (Xe arr.). Le commissariat Saint-Vincent-de-Paul (Xe arr.) nota son décès (procès-verbal n° 1308 du 28 août 1944).

 

 

Le ministère des anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès le 29 juin 1946, il a été homologué lieutenant F.F.I. 

 

 

Une plaque commémorative a été apposée sur un pilier de la station de taxi de la gare du Nord rappelant :

 

« Ici 30 Français ont été sauvagement assassinés par les Allemands les 19, 20, 21 août 1944 ».

 

 

Le nom de Roger Mathieu figure sur la plaque dédiée aux « Enfants de Béziers morts pour la France » pendant les deux guerres mondiales dans la cour intérieure de la mairie de Béziers.

 

 

 

 

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SERRA Manuel alias "GODEFROY", "commandant CARRÈRE", pseudonymes dans la Résistance

 

 

 

Né le 17 juin 1909 à Alicante (Espagne), abattu par la Milice le 25 juillet 1944 à Toulouse (Haute-Garonne) à l'âge de 35 ans ; électricien, cheminot ("Midi" puis SNCF) ; militant syndicaliste ; militant communiste ; résistant.

 

 

Fils de Mateo Serra et Vincente Mira Bernabeu, Manuel Serra naquit dans une famille nombreuse (neuf enfants), très pauvre, travaillant la terre. Tous émigrèrent vers la France et guidés par des rabatteurs français, s’installèrent en 1917 à Béziers pour travailler la vigne.

 

 

En mars 1929, Manuel Serra fit une demande de naturalisation, l’obtint et s’engagea dans l’armée française. 

 

 

En 1934, il rencontra Giselle Lauze âgée de dix-sept ans qu’il épousa. Ils eurent trois enfants.

 

 

Ouvrier monteur électricien à Béziers (Hérault), syndicaliste et communiste, Manuel Serra fut secrétaire du comité régional du Languedoc de la FSGT dès sa constitution le 1er avril 1935 et le demeura jusqu’à la guerre. Il milita ardemment pour l’Espagne républicaine.

 

 

Sa maison de Villeneuve-lès-Béziers était une plaque tournante de l’action antifasciste. Il aurait été chargé de recrutement de volontaires pour les Brigades internationales et serait allé lui-même un temps en Espagne.

 

 

Manuel Serra entra à la Compagnie du PO - Midi le 26 décembre 1936 et intégra donc la SNCF en 1937. 

 

 

Arrêté en octobre 1941 avec des tracts communistes, il fut acquitté faute de preuve par un tribunal de Montpellier mais l’administration l’interna dans un camp de séjour à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 27 octobre 1941. La SNCF le licencia aussitôt le 20 octobre Il parvint à s’évader en janvier 1943 et entra dans la clandestinité.

 

 

Il devint à l’automne 1943 recruteur régional des FTPF (région des Pyrénées-Orientales) et spécialiste de l’exécution des collaborateurs. Il fut bientôt muté en Ariège et s’occupa des maquis ariégeois (FTPF) sous le pseudonymes de "Godefroy" et de "commandant Carrère". Son groupe composé de près de 80 hommes, comptait des FTPF était en liaison avec les guérilleros espagnols (AGE). Le 6 juillet 1944 un affrontement avec 400 Allemands et miliciens entraina la mort de 16 maquisards à Roquefixade .

 

 

Serra se rendit clandestinement à Toulouse le 25 juillet pour une réunion de préparatoire à la libération de la ville. Sans doute dénoncé, il fut tué par la Milice (certains disent la Sipo SD) à 11 heures du matin, devant le n° 2 de la Place Auguste-Lafourcade. D’après Guérilleros en terre de France, Serra fut assassiné par la Milice alors qu’il sortait d’une réunion à Toulouse avec l’organisation communiste de la Résistance espagnole en France, l’UNE (Unión nacional española). Cet ouvrage le présente à tort comme un "dirigeant espagnol", alors que Français, militant du PC français et dirigeant des FTPF de l’Ariège, il ne jouait aucun rôle dans la résistance communiste espagnole (PCE, UNE, Agrupación de guerrilleros españoles).

 

 

Une plaque commémorative à son nom figure en ce lieu.

 

 

Une rue de Béziers porte son nom et il est honoré à la gare de la ville.

 

 

Manuel Serra obtint à titre posthume la Légion d’honneur en 1960.

 

 

Son corps repose à Villeneuve-lès-Béziers.

 

 

 

 

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