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Kavikawanka - L'ultime départ - page 62 / 63 -

Publié le 25/10/2012 à 16:34 par drkaroloth Tags : histoire vie monde bonne fond chez enfants roman nuit pensée
Kavikawanka - L'ultime départ - page 62 / 63 -

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L’ultime départ…

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La suite, tous les habitants la connaissent et tous ont tourné la tête en direction de Mahina. Elle est assise sur le sol tout près de Kitahaka. Ses yeux regardent le vide et laissent échapper d’âpres larmes. En elle se mélangent la peine d’avoir perdu un presque époux et la joie de savoir son fils vivant. Elle murmure : « — la Baghabaga. » Immédiatement, ses proches devinent quelle pensée vient de naître au fond de son cœur. Elle va partir, prendre la route de la montagne avec l’intention de retrouver Katapéka et personne ne pourra l’en empêcher.

Dès l’aube du lendemain, elle est prête. Elle a rassemblé quelques victuailles dont elle a bourré un sac de peau et a rempli une outre d’eau puis sans un adieu, elle s’apprête à quitter le village. Mais c’est compter sans la bienveillance des siens. Avant qu’elle n’ait le temps de s’éloigner, un attroupement se forme. Le chef est au milieu et prend la parole. « — Mahina, tous ici t’aiment et tous savent quel est ton projet. Nous en comprenons le sens et personne ici ne s’oppose à son aboutissement. Pourtant, nous ne pouvons pas te laisser partir seule à travers la jungle dangereuse, la savane des lions et le désert torride. C’est pourquoi plusieurs de nos guerriers s’offrent à t’escorter. Ne refuse pas leur compagnie, elle te sera utile. » Mahina accepte de bonne grâce, car si son désir est fort de retrouver son fils, au point de l’inciter à prendre les plus grands risques, il ne lui fait pas perdre complètement la tête. Un soutien n’est pas à négliger pour un périple comme celui qu’elle veut entreprendre. Cinq guerriers, armés comme pour partir à la guerre, sortent du groupe de villageois. Elle connaît chacun d’eux. Ils sont tous des enfants de sœurs ou de cousines. Cela lui réchauffe le cœur. Elle les regarde dire adieu à leur famille et pense aux retrouvailles qui les attendent, elle et Katapéka. Bientôt, les voici sur le départ et pendant que du village on leur envoie de grands signes d’adieu, ils s’éloignent sur le sentier qui conduit vers la savane.

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Dix jours s’écoulent. Chez les villageois, on ne parle pas des voyageurs. Cela n’est pas conseillé. Il ne faudrait pas qu’un mot vienne à faire peser sur eux la menace d’un malheur ou qu’il révèle à un esprit errant et malin leur objectif. Les marchands, eux sont aussi repartis, mais pour une autre destination. Ils se sont donnés comme mission de raccompagner Kitahaka dans sa famille. Après, ils ne savent pas vraiment ce que seront leurs existences, condamnés qu’ils sont à errer sans but depuis l’écroulement de leur monde. Mais cette histoire est la leur. Pour l’instant, au village, la vie a repris son cours fait d’habitudes et de hasards. Puis vient un soir. Le soleil, pas encore couché, rougeoie dans le bas du ciel et étire les ombres. Tout est au calme et à la paresse, comme suspendu dans l’attente de la folie meurtrière qui prend possession des grands fauves lorsque les ténèbres surviennent. Des bruits de voix résonnent soudain près des cases qui ferment le village. Ce sont celles des guerriers qui appellent pour avertir de leur retour. C’est alors un énorme remue-ménage qui se fait. Les mères et les épouses crient leur joie en constatant la survenue d’un être aimé. Pourtant, de la part des pisteurs, on ne sent nulle envie de prendre part à la liesse générale. Si bien que, très vite, un grand silence survient quand ils atteignent le centre du village. Un coup du sort s'est produit, à présent personne ne peut plus en douter.

Le plus âgé des guerriers prend la parole et raconte son histoire. Ils ont parcouru une bonne distance puisqu’ils ont marché quatre jours entiers. Le soir de ce quatrième jour, ils trouvent un abri idéal sous une roche pour se protéger de l’éventuelle attaque des fauves et pour les tenir éloignés, ils allument un feu dont les flammes montent haut vers le ciel sans lune. Mais le destin a ses lois que même les plus grands brasiers ne sauraient entraver. Voici que le sommeil les prend et les emporte dans les rêves. Seul l’un d’eux demeure éveillé pour guetter le danger et pour alimenter le foyer. Peut-être celui-ci, dont il est inutile de connaître le nom, a-t-il fermé les yeux et basculé la tête vers l’avant l’espace d’un instant ? Nul ne sait véritablement. Peut-être un diable plus que fauve attendait-il ce moment pour agir. Le voici qui surgit et avant que nul ne puisse réagir, il saisit Mahina à la gorge et l’entraîne au loin. Presque invisible, Dame Panthère a mis son habit noir et dans la nuit elle ne laisse voir que deux yeux jaunes qui percent l'obscurité épaisse alors qu’elle s’éloigne à la vitesse d’un souffle en tirant sa proie derrière elle.

Bien sûr, au jugé, les chasseurs lancent bien quelques sagaies, sans effet, car aucun rugissement témoin de douleur ne s’élève. Impuissants, les guerriers doivent attendre le jour pour partir à la recherche de Mahina. Ils ne repèrent que des traces de sang s’écartant du bivouac. Pendant les deux journées suivantes, ils parcoururent les alentours, gardant un espoir même s’il parait trop fou. Fou et vain, puisque le deuxième jour, alors que midi a passé, ils découvrent les restes menus d’un corps. Un crâne percé de deux trous, quelques os et un peu de chair éparpillée en proie à l’appétit d’une colonie de fourmis et un peu plus loin, le collier porte bonheur de pierres noires de Mahina. L’un des guerriers ramasse le crâne, un autre le collier. Puis ils décident d’emporter ces reliques avec eux afin qu’ils puissent trouver une sépulture au sein du cimetière où dorment les ancêtres.

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