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petit coucou du jours.j espère que tu vas bien.je remet petit à petit des photos sur mon blog.un peu le binss
Par koukla, le 06.06.2024
bonjour,
je te remercie doublement de ton aide. non seulement tu as donné ton appréciation, mais tu m'as mo
Par Paule Di Grézia, le 13.01.2013
salut leeloochatana. merci de tes visites.http:/ /drkaroloth.ce nterblog.net
Par drkaroloth, le 12.01.2013
un,deux,trois. ....... du soleil à la lune on s'endort en mélisse...... ... une journée un, deux, trois.......
Par leeloochatana, le 11.01.2013
"qu'allons nous faire que nous n'aurons pas à regretter ?" : fulgurant.http ://babayaga.ce nterblog.net
Par babayaga, le 05.01.2013
Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour :
10.01.2020
772 articles
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Mahané pendant ce temps n’a pas bougé d’un pouce. Elle est toujours blottie contre sa sœur et serre contre elle Katapéka si bien que jusqu’alors, personne n’a remarqué la présence de l’enfant. Mais voici que l’un des démons blancs l’aperçoit et dans son langage de « cho » et de « chu », il interroge celui qui sert d’interprète. « — Qui est cet enfant ? » demande alors l’homme.
Mahina reste muette et ramène à elle son fils. L’homme devine la réponse à sa question et fait part de sa découverte aux démons blancs. Ceux-ci s’exclament comme s’ils venaient de trouver un trésor et comme tous les êtres avides, ils n’ont plus dès lors qu’une volonté, celle de l’accaparer. Aussitôt, deux d’entre eux se penchent et saisissent l’enfant par les bras. Mahina et Mahané crient et défendent leur bien, s’accrochant désespérément à lui, mais les démons ne sont pas disposés à accepter cette résistance. Deux autres interviennent. Et à coups de pieds et de fouet, ils leur font lâcher prise malgré les cris, les pleurs et les supplications. C’est alors que Katapéka se rebelle. Arc-boutant son petit corps, il met toute sa force à se libérer, griffant, crachant, mordant. Les démons blancs surpris par sa soudaine révolte, par son énergie aussi, dont ils n’auraient pas cru capable un si petit être, le laissent échapper. En un bond, l’enfant est sur la branche la plus basse de l’arbre, il va s’enfuir, mais c’est compter sans la promptitude avec laquelle les démons blancs réagissent. Un filet est lancé et se resserre sur lui. Sans ménagement, on tire sur la corde qui y est attachée. Katapéka tombe lourdement sur le sol et immédiatement trois hommes se jettent sur lui, le maîtrisent et l’enferment plus étroitement dans les mailles. Puis, l’un des démons blancs le soulève comme un simple sac. Mahina hurle et emplit sa bouche d’injures. Elle voudrait tuer tous ces démons ou pour le moins délivrer son fils, mais elle est maintenue par une main ferme qui lui écrase la nuque cependant que des liens sont passés autour de ses poignets. C’est le moment que choisit Mahané pour s’enfuir. Elle se faufile entre deux démons et court aussi vite que ses jambes le lui permettent. C’est peine perdue, car Mahina voit alors l’un des hommes tendre son bâton à feu dans la direction de sa sœur. Un bruit de tonnerre résonne cependant que par son extrémité, le bâton crache flamme et fumée. Mahané, déjà au loin, pousse un grand cri lorsqu’un trou s’ouvre au milieu de son dos faisant gicler le sang de son corps, puis elle s’affaisse et s’écroule, morte.
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Mahina incrédule, stupéfiée par la tournure que prennent les choses, s’immobilise. Un hurlement de rage et de détresse monte dans l’air, puis elle tombe en sanglots, le visage contre la terre blanche, les mains liées derrière le dos. Son esprit refuse de croire à la réalité des évènements. Elle ne peut être qu’endormie, être gagnée par la fièvre, faire le plus abominable des cauchemars. Elle va s’éveiller dans l’instant et rien de ce qu’elle vient de vivre n’aura existé. Ces espoirs sont vains, car ses rêves emportés avec la nuit sont loin. On le lui rappelle en la soulevant de terre. Ses forces se sont enfuies et ne lui permettent pas de marcher, ni même de se maintenir debout, elle ne sait plus que geindre, alors on la traîne jusqu’à l’embarcation. Elle est jetée au fond sans ménagement en compagnie de son fils. Puis les voilà sur l’eau. Elle s’est tue et regarde autour d’elle sans vouloir croire à ce qu’elle voit. Jamais elle n’est montée dans une pirogue. Cela lui a toujours paru tenir du miracle.
Elle croise le regard gris d’un démon. C’est un regard dur et inquisiteur qui pénètre en elle profondément et blesse son âme plus sûrement qu’une lame percerait son cœur. Ce regard froid, vide de compassion, la tue. Alors, elle ferme les yeux et prie Khatapinahakohata pour lui demander de leur venir en aide. Khatapinahakohata, Dieu terrible, n’a pas pour habitude d’écouter les prières, pas même qu’on lui en adresse. Mahina sait qu’en toute autre circonstance, il mépriserait l’appel au secours d’une mortelle, mais là, il s’agit de sauver Katapéka, fils de Kavikawanka dont la filiation avec ce dieu ne fait pas de doute dans l’esprit des hommes. « — Ö, Dieu-Déesse de la mort, des tempêtes et du feu de la terre, vient à notre aide. » Mais les dieux acceptent rarement d’entendre les lamentations des choses qui rampent sur la terre. Ils habitent les étoiles et ne consentent à descendre sur le monde des vivants que pour tracer un trait sur la mer, souffler sur la forêt ou pour défaire ce qu’ils ont créé la veille. Inutiles à jamais sont les prières.
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Une secousse ramène Mahina au réel. C’est celle que subit la pirogue en cognant contre la coque de la montagne qui flotte. Sans ménagement, on la tire sur le pont et, dans un coin où sont entassés des ballots de tissus, on la jette à côté de son fils. Katapéka est toujours maintenu attaché par le filet qu’on a passé autour de lui et ne peut remuer ses membres. Seuls ses yeux gardent leur mobilité. Sa mère rampe et se serre contre lui tant bien que mal retrouvant à son contact un peu d’espoir. Un puissant rugissement se fait entendre alors, c’est celui de la grande pirogue qui se met en branle.
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