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Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour : 10.01.2020
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Pages 115 à 118 - chapitre 4 -

Publié le 01/08/2012 à 19:07 par drkaroloth Tags : vie histoire amis moi voiture anniversaire hiver monde amour loisirs chevaux couple fond chez

 

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Renault. Sur le coup, je n'y ai pas prêté attention, j'avais complètement occulté la raison pour laquelle j'étais à cet endroit. Puis soudain, j'ai eu comme un éblouissement. En le regardant s'éloigner, je m’aperçus que les vitres arrières du véhicule avaient une couleur argentée décatie. J'ai suivi l'utilitaire des yeux pendant qu’Armand intrigué accompagnait mon regard. La camionnette a stoppé devant le bâtiment que j'avais pris la décision de surveiller le matin même. Un grand type assez maigre un peu chauve en est descendu. Il perchait à au moins deux mètres et était vêtu d'un long imperméable beige à martingale. Le genre de truc que plus personne ne porte et dont on se demande dans quel magasin on peut encore en acheter. En trois pas, il a grimpé les quelques marches et il a disparu, avalé par l'ombre de l'escalier. Avais-je rêvé ? C'était allé si vite. J'ai cru un instant que j'allais défaillir. La fiction venait de prendre forme dans le réel. J'ai dû paraître troublée, car Armand m'a demandé : « Qu'est-ce qui se passe ? Tu le connais ? » J'ai répondu par une autre question : « Et toi, tu sais qui c'est ? » Là, il m'a fait cette réponse qui m'a semblé extraordinaire : « Je crois que c'est le type du deuxième ». Sans nous appesantir sur le sujet de mes préoccupations, nous avons échangé quelques amabilités et après ça, Armand a pris congé de moi. Il a commencé à s'éloigner, puis il a fait demi-tour avec l'air de quelqu'un qui a oublié une chose importante. Il m'a demandé mon numéro de portable. Je le lui ai donné sans recevoir le sien en échange, il vient de se faire voler son téléphone. Quand je me suis retrouvée seule, j'ai hésité un long moment en m'interrogeant sur la conduite à tenir. À la fin, je me suis dit que j'avais la réponse que j'étais venue chercher concernant le mystère que représentait pour moi l'auteur des nouvelles du Net et que je m'en contenterais en attendant mieux. Il existait. Rien que cela était incroyable et suffisait à satisfaire ma curiosité du jour. Je n'allais pas passer ma journée dans ma bagnole. Alors, je suis partie. Depuis, je ne sais lequel des deux hante le plus mon esprit, de Armand ou de l'immense inconnu. »

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Karolanne tourna la page du cahier.

— On dirait que c'est une histoire d'amour qui commence, glissa Patricia.

— Oui, lui répondit notre amie, elle le revoit par la suite. Elle semble s'accrocher

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rapidement à lui. De son côté, son amoureux ne paraît pas pressé de conclure. Pourtant, ils vont sortir plusieurs fois ensemble. Tous les week-ends suivants, elle fera le déplacement pour être en sa compagnie. Mais continuons. Je vous lis les passages qui m'ont paru les plus importants.

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« Sept mars

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Hier soir, mon portable a sonné. J'ai décroché. « Salut », j'ai entendu. « C'est qui », ai-je demandé. « Armand. Tu te souviens de moi ? » Si je me souviens de toi ! J'ai cru que j'allais crier, mais j'ai réussi à garder mon sang-froid. J'ai répondu d'un air que je voulais nonchalant, pourtant je n'arrivais pas à contrôler ma voix qui montait irrémédiablement dans les aigus. Il m'arrive toujours ce genre de désagrément lorsque je suis excitée. Idem quand je suis en colère. Il voulait savoir ce que je faisais aujourd'hui. « Je ne sais pas », j'ai dit. C'était faux. J'avais depuis plusieurs jours prévu de retourner du côté de chez mon tueur avec le secret espoir d'apercevoir Armand. Bref, il a insisté pour qu'on se rencontre. J'ai fait semblant d'être débordée, de ne pas être très sûre d'avoir la possibilité de me libérer et puis j'ai dit oui. On s'est donné rendez-vous dans le bar où nous étions allés la première fois.

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Ce matin, vers onze heures, je l'ai rejoint à la même table. Il m'attendait devant un café noir alors que les quelques types qui étaient au bar avaient déjà attaqué l'apéro. Certains étaient déjà bien chauds. Je n'ai pas été surprise. Je connais l'ambiance des bistrots et je sais comment le ton grimpe au fur et à mesure que le taux d'alcool augmente dans l’organisme. En fonction des décibels libérés, on peut aisément déduire de l'état d’ébriété des pochards. Parmi ceux qui étaient là, trois devaient en être à leur quatrième tournée, pour le moins. Armand se leva pour m'accueillir et m'embrassa deux fois sur chaque joue avec pudeur sous le regard vitreux d'un type à la barbe grisâtre qui sirotait son pastis. Nous sommes restés une vingtaine de minutes sur place, le temps que j'avale un chocolat. Nous avons discuté un peu pendant ce temps, de la pluie et du beau temps, tout étonnés d'être l'un en face de l'autre. Quoique je ne puisse prévaloir de son état d'esprit à lui. Nous avons quitté le café et comme il faisait beau, Armand m'a

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proposé une balade au bord de l'eau. Nous avons pris ma voiture parce qu'il était venu à pied, ce qui suppose qu'il habite dans les parages.

Il m'a emmené dans une base de loisirs en passant par de petites rues bordées d'arbres. J'ai garé ma Marbella sur un parking en bordure de la Seine. C'est lui qui me l'a dit qu’il s’agissait de la Seine, car si j'avais bien aperçu un pont que je supposais enjamber un large cours d'eau, j'ignorais qu'il s'agissait du fleuve. Il faisait beau, frais, mais beau. Nous avons marché tranquillement et fait le tour d'un grand étang. Cela nous a pris pas loin d'une heure. Nous avons croisé beaucoup de promeneurs comme nous, quelques joggeurs attardés aussi et même deux policiers montés sur de grands chevaux. J'ai été assez surprise par la présence de ces cavaliers en uniforme. On était bien. J'avais l'impression que les gens voyaient en nous un couple d'amoureux. C'était une sensation agréable. Lui jouait les guides en me racontant l'histoire des lieux. Il semblait bien connaître sa ville, tout le monde ne peut pas en dire autant. Beaucoup de gens vivent dans des endroits dont ils ne savent rien. Tout à coup, le ciel s'est couvert et la pluie s'est bientôt mise à tomber. Par chance, nous étions presque arrivés au parc de stationnement. Nous nous sommes mis à courir en riant au milieu des voitures alors que les premières gouttes s'écrasaient sur le sol. L'eau était froide et nous rappelait que l'hiver n'était pas terminé. En atteignant l'auto, nous étions en partie trempés et frigorifiés. J'ai allumé le moteur et mis le chauffage à fond. « Ça fait du bien », m'a-t-il dit. Puis, en passant du coq à l'âne, il m'a demandé où j'habite. Je n'allais pas mentir. « Nemours ! » s'est-il exclamé, « Tu es loin de chez toi dit donc. Tu es perdue ? Comment es-tu arrivée ici ? Tu connais quelqu'un à Draveil ? » — « Maintenant oui », j'ai répondu. Il a souri. Ensuite, nous nous sommes rendus dans un restaurant chinois proche du centre-ville. On a déjeuné en prenant notre temps. C'était bon. Le reste de l'après-midi, nous l'avons passé au cinéma. La pluie ne voulait plus s'arrêter de tomber. Nous avons traîné dans les allées d'un centre commercial. Le soir venu, j'ai pensé qu'il allait peut-être m'inviter à aller chez lui. Je m'étais mentalement préparé à refuser, non que je n’en avais pas envie, mais parce que nous nous connaissions encore trop peu. Mais, il n'en a rien fait. Vers vingt heures, je l'ai déposé à côté de chez Monsieur le tueur auquel je n'avais pas pensé une seconde depuis mon arrivée à Draveil. Armand m'a dit qu'il était attendu chez ses parents. Décidément, il y passe sa vie. En fait, son père fêtait son anniversaire le soir même. Ça tombait mal. Il paraissait déçu tout à coup de devoir m'abandonner. J'étais assez triste moi aussi d'autant qu'il venait de me dire que le

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lendemain il ne pourrait pas se libérer non plus. Cela le désolait, il aurait tant aimé passer une autre journée en ma compagnie. Et moi, donc ! On s'est embrassé comme des amis, puis il a disparu entre deux immeubles. J'ai fait le tour et j'ai regagné la nationale. Je me suis arrêtée au feu rouge du croisement de l'hôpital et machinalement, j'ai jeté un coup d'œil sur la droite vers le bâtiment devant lequel était garée, je venais de m'en rendre compte, la camionnette du grand type à l'imperméable. Là, j'ai eu la surprise de le voir sur son balcon, le corps presque cassé en deux pour s'accouder à la rambarde. J'ai frissonné. Quelqu'un a klaxonné derrière moi, le feu était passé au vert et je ne m'en étais pas rendu compte. Cela a attiré l'attention de l'autre. Il a tourné la tête dans ma direction. Soudain, j'ai eu le sentiment que je venais d'être découverte. J'étais devenue translucide et toutes mes intentions s'inscrivaient en gros sur mon capot. Comble de tout, j'ai trouvé le moyen de faire caler mon moteur. La honte et la peur se mêlaient en moi. Je n'arrivais plus à détacher mon regard du deuxième étage. J'étais au bord de la panique. Enfin, j’ai réussi à redémarrer alors que plusieurs voitures m'avaient dépassée sans attendre. Deux conducteurs exaspérés m'ont même envoyé quelques quolibets au passage accompagnés de gestes explicites. Le feu venait de passer à l'orange quand mon auto s'est ébranlée. J'ai appuyé à fond sur la pédale de l'accélérateur et j’ai traversé le carrefour à pleine vitesse sous le regard oppressant de l'habitant du deuxième. Pour la discrétion, je suis championne. »

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— Donc, il l'a vu. Il a pu la reconnaître par la suite.

Patricia se prenait au jeu.

— Nous saurons cela un peu plus tard, dit Karolanne, pour l'instant, voici ce qu'elle écrit quelques jours après :

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« Douze mars

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