Le type du deuxième - Roman complet -

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Je suivis son invite et me retrouvai dans une pièce de dix mètres carrés aux murs pâles.

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Contre la cloison du fond, une armoire métallique à double battant de couleur crème avoisinait un petit bureau sur lequel reposaient un antique PC, une imprimante et un poste téléphonique. Pour compléter l'ameublement, une table rectangulaire de cantine trônait au centre cernée de chaises pliantes.

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— Madame Turquet m'a confié que vous avez été dans la gendarmerie ?

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— Effectivement. J'ai fait carrière dans cette arme.

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Avant que j'aie eu le temps de donner plus de détails, deux femmes et un homme firent leur entrée. Le petit type fit les présentations. La première dame était celle que j’avais eue au téléphone. Rondouillarde, d'environ un mètre cinquante-cinq, elle arborait une coiffure gonflante d'un roux artificiel digne d'Halloweens. J'estimais son âge aux alentours de soixante ans. Simone était son prénom. L'autre se nommait Agnès Jocelin, « mais appelez-moi Agnès, tout simplement. » C'était une femme plutôt élégante, élancée qui se déplaçait sur de hauts talons avec aisance. Elle devait avoir dans les cinquante-cinq ans. L'homme, on s'en rendait compte au premier coup d'œil, était d'origine maghrébine. Son nom le confirmait : Kader Bouada. Il était plus jeune que tous ceux qui se trouvaient là, c'était une évidence. Cinquante ans. Bel homme, cheveux bouclés poivre et sel, ni gros, ni maigre avec cependant un bedon tout rond et proéminent. Hormis moi, il était le plus grand, au moins un mètre soixante-quinze. Quand j'eus fait la connaissance des nouveaux arrivants, le petit monsieur réalisa qu'il ne m'avait rien révélé de lui. Il répara rapidement cet oubli en s'excusant.

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— Je manque à tous mes devoirs, pardonnez-moi. Je me présente Carlos Santos, me dit-il en souriant et en m'offrant une main frêle aux doigts effilés.

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Ma grosse paluche se referma sur elle avec une délicatesse que je n'aurais pas cru être capable d'exiger d'elle.

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— Il ne reste plus que ma petite-fille et nous serons au complet, reprit-il, mais je vous en prie, installez-vous.

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