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cessenon
Description du blog :
Histoires de Cessenon et d'ailleurs, avec des textes d''actualité.
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.04.2006
Dernière mise à jour :
02.12.2024
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Par Fifi, le 02.12.2024
c'est bien le fond du problème michel, la politique de macron a servi à terreau à la montée de l'extrême droit
Par Cros Jacques, le 02.12.2024
le prénom emmanuel ne prédispose guère à être démocrate - car le nom désigne le christ qui fut condamné par un
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comme disait coluche : "les étrangers ne sont pas cohérents ; dans chaque pays ils parlent un "étranger" diffé
Par Anonyme, le 02.12.2024
C’est le titre d’un film produit par la Ligue de l’Enseignement qui retrace les divers épisodes des débats à la Chambre des députés en 1905. Il nous a été présenté à la MAM ce samedi 25 mars après la conférence de Monsieur Michel Maille sur la laïcité. On le trouve sur Internet et il est possible de le visionner, la chaîne parlementaire en assure également sa diffusion.
Réalisé par François Hanss, il a été tourné en 2005 dans l’enceinte du Palais Bourbon. Des acteurs prestigieux y tiennent le rôle des protagonistes de l’événement. Aristide Briand joué par Pierre Arditi est le rapporteur de la commission qui présente le projet. Il est alors député de la Loire.
Le rôle de l’abbé Gayraud, député du Finistère, opposant à la loi de séparation, est joué par Claude Rich. Ne tardent pas à apparaître Baudry d’Asson et Maurice Allard anachroniques l’un et l’autre dans des registres opposés. Le premier est comte et député de Vendée, le second est un fougueux élu d’extrême gauche du Var.
Les séances se déroulent sous la houlette de Paul Doumer, alors président de la Chambre des députés. L’intervention de Jean Jaurès permet de rallier les socialistes au vote de la loi qui est adoptée le 5 juillet 1905 par 341 voix POUR et 233 voix CONTRE. Elle est entérinée par le Sénat le 6 décembre 1905 par 181 voix contre 102 et publiée au Journal Officiel le 9 décembre.
Le scénario rend compte des diverses interventions retrouvées dans les archives. Celles de Maurice Allard ne manquent pas de sel qui souhaite que le port de la soutane soit interdit. Plus fondamentale la question de la propriété des bâtiments et objets du culte se résout par un compromis de la part du rapporteur. Ils seront confiés à des Associations cultuelles.
Le film présente quelques aspects des problèmes posés aujourd’hui par la laïcité. Certains qui ne l’ont jamais défendue en font à présent leur cheval de bataille, on comprend à la lumière de leurs positions dans d’autres domaines, quelles sont leur motivations réelles.
La photo qui illustre le présent article figurait dans un envoi de Michel Prin. Il l’a prise à Trèves et on y voit la maison natale de Karl Marx transformée en musée du célèbre philosophe.
Le fondateur du marxisme est né en 1818 dans cette ville allemande située aujourd’hui dans le Land de Rhénanie-Palatinat. Il est le second d’une fratrie de huit enfants. Sa famille était d’origine juive, son arrière-grand-père était rabbin, mais son père, avocat de formation, s’était converti au protestantisme pour pouvoir exercer sa profession, Il est par ailleurs propriétaire de vignobles dans la vallée de la Moselle.
Karl Marx est d’abord élève du gymnasium Friedrich-Wilhelm de Trèves puis étudiant en droit à l’université de Bonn et à Berlin. Il publie une thèse de philosophie en 1841.
A Berlin il participe aux activités du cercle des hégéliens de gauche. On le retrouve peu de temps après collaborateur du journal « La Gazette rhénane » qui s’oppose à « La Gazette de Cologne »., le premier défend le protestantisme prussien contre la ligne catholique du second.
Karl Marx s’est marié en 1843. Il aura sept enfants mais seulement trois filles atteindront l’âge adulte. L’une épousera le socialiste français Paul Lafargue, qui donnera dans quelques-uns de ses écrits des précisions sur la vie intime de son beau-père.
Il collabore étroitement avec Engels. Il dégage l’idée que les philosophes n’ont pas seulement à interpréter le monde mais à le transformer. Exilé à Paris, il anime la Ligue des Communistes. Un moment intéressé par l’ouvrage de Proudhon « Qu’est-ce que la propriété ? » il s’en éloigne et porte un jugement négatif sur lui avec « Misère de la philosophie ». L’événement décisif est la publication en février 1848 du célèbre « Manifeste du Parti Communiste ».
Après des séjours en Belgique, en Allemagne et en France il finit sa vie à Londres où il meurt le 14 mars 1883, épuisé par son travail et miné par la maladie.
Une amie internaute m’a fait part de la vente aux enchères, par une maison spécialisée basée en Andorre, de tableaux représentant un nommé François Alicot qui aurait été cofondateur de la section de Béziers de la Ligue des Droits de l’Homme en 1898.
J’ai cherché des renseignements sur cet Alicot. Selon toute vraisemblance il aurait été journaliste et aurait travaillé à l’agence biterroise de La Dépêche de Toulouse avant de partir pour Auch d’où il rejoignit Tarbes. C’était aussi un nouvelliste et un homme politique mais je n’ai pu obtenir de renseignements précis à ce sujet. Il existe à Béziers une rue Jean Alicot, qui a créé la Lyre biterroise mais je ne crois pas que les deux hommes aient un lien.
L’auteur des tableaux est Félix Cambon, portraitiste qui a travaillé à Béziers et dans l’Aude. Il a vécu de 1875 à 1961. L’illustration que nous avons choisie ppour notre article représente un tableau qui a pour titre « Journaliste à son bureau » qui a été exécuté en 1907. Les dimensions ? 33 x 41 ! C’est une huile sur toile. Son prix ? 1200 € ! .D’autres portraits de François Alicot et de son épouse, de Félix Cambon sont également proposés par l’antiquaire d’Andorre.
Le dernier envoi de Michel Prin concerne un album de photos prises au cours d’un voyage effectué au Luxembourg, en Moselle et en Allemagne à l’automne 2011. Nous avons choisi pour illustrer notre article une mosaïque qui avait été présentée pour le millénaire de la ville.
On trouve peu de renseignements sur la Toile concernant la géographie et l’histoire de cette cité. Quand on en cherche on est tout de suite aiguillés vers l’Espace Schengen. C’est en effet ici qu’a été signé le 14 juin 1985 entre cinq pays, la France, l’Allemagne et ceux composant le Benelux, un traité qui simplifiait la circulation des biens et des personnes.
Ce traité sera repris et complété dix ans plus tard et conduira à l’Espace Schengen qui sera ratifié par le Traité d’Amsterdam le 2 octobre 1997. Actuellement vingt-six pays font partie de l’Espace Schengen. Parmi eux on en compte vingt-deux qui sont membres des vingt-huit qui appartiennent à la communauté et quatre (Islande, Suisse, Norvège et Liechtenstein) qui n’en font pas partie. Six pays de l’UE n’ont pas adhéré à cet Espace Schengen : L’Angleterre, l’Irlande, La Roumanie, la Bulgarie, Chypre et la Croatie..
Cet Espace Schengen réduit les formalités au passage d’une frontière entre les pays qui en sont membres mais renforce les contrôles aux frontières avec les autres pays.
Effigie de Pierre Sémard portée lors du transfert de ses cendres au Père Lachaise le 10 mars 1945. Copie d’écran
Nous avons reçu de l’IHS (Institut d’Histoire Sociale) Marcel Caille une information concernant Pierre Sémard, ce militant syndicaliste et politique fusillé par les Allemands, avec la complicité des hommes de Vichy.
Pierre Sémard devient en 1921 secrétaire national de la Fédération des Cheminots. A cette date et dans ce secteur, les minoritaires de la CGT sont devenus majoritaires. Pierre Sémard devient ensuite secrétaire général de la CGT.U. En 1924 il est élu secrétaire national du PCF. Il occupera cette fonction jusqu’en 1929.
Il est exécuté à Evreux le 7 mars 1942. L’IHS Marcel Caille a participé à l’hommage qui lui a été rendu le 7 mars 2017 en gare de Béziers et en gare de Montpellier. A Béziers nous avons un place Pierre Sémard. Elle se trouve à côté de l’Hôtel de Ville. Elle a été baptisée ainsi en 1944.
Avant cette appellation elle avait connu d’autres noms, notamment celui de place Saint Félix. Saint Félix était une église qui jouxtait un cimetière, le cimetière des pauvres, qui occupait l’emplacement des halles, édifiées en 1890 sous la municipalité Alphonse Mas. C’est devant la porte de cette église que le 7 avril 1247 Trencavel signa son abdication, abandonnant sa vicomté au roi de France qui est alors Louis IX plus connu sous le vocable de Saint Louis.
Cette place Pierre Sémard fut un temps appelée place des Consuls car ceux-ci la traversaient pour aller à l’église de La Madeleine prêter serment au moment de leur prise de fonction. On la nomma également place des Grandes Halles.
Du côté du Bleymard
Nous avions eu l’occasion d’en parler. On trouve sur le massif du Mont Lozère un hameau au nom significatif de L’Hôpital. Dans les environs le bois du Commandeur complète l’information. De plus on recense des bornes de limite de terrain portant gravées une croix de Malte. Certaines sont sur un piquet en granit, d’autres sur un rocher.
L’ordre de Malte a un itinéraire assez compliqué à suivre. Créé au temps des Croisades c’est un ordre hospitalier qui est contemporain de l’ordre des chevaliers du Temple qui lui a une vocation militaire.
S’ils aident au maintien des Etats latins qui résultent de la prise de Jérusalem en 1099, ils doivent tous les deux abandonner la Terre Sainte après la reconquête de Saint-Jean-d’Acre en 1291.
Repliés à Rhodes d’où ils sont chassés par les Turcs, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, vont investir l’île de Malte dont ils prendront le contrôle fondant la ville de La Valette, du nom de leur Grand Maître.
Après le procès pour hérésie intenté au début du 14ème siècle par Philippe IV le Bel, les Templiers disparaissent et l’ordre de Malte hérite de l’essentiel de leurs biens. Est-ce à cette occasion qu’ils s’implantent sur le Mont Lozère ?
Quoi qu’il en soit la commanderie de L’Hôpital dépend du prieuré de Saint-Gilles. Terres et bâtiments seront vendus comme Biens Nationaux sous la Révolution. Ne subsistent que les croix de Malte gravées dans la pierre, des toponymes, sans doute des documents que l’on peut consulter dans les archives…. Nous n’en savons pas plus !
Dans le dernier envoi de Michel Prin figurent diverses photos de Belfort. Nous en avons sélectionné quatre : la statue du lion, une vue du fort, le monument aux trois sièges et une inscription de soutien aux employés d’Alsthom.
Nous avons par ailleurs cherché des renseignements à propos de cette ville située à la jonction du Jura et des Vosges, sur une trouée qui relie la haute Alsace au sillon rhodanien.
Naturellement comme tout le monde nous savions qu’elle a été pendant la guerre de 70 le théâtre d’une défense acharnée contre les troupes prussiennes qui l’assiégeaient. On connaît le nom du commandant de la défenseur de Belfort, le colonel Denfert-Rochereau, qui n’a capitulé que le 13 février après la signature de l’accord d’armistice intervenu le 28 janvier à Paris.
Belfort avait connu deux sièges sous le 1er empire : en 1814 où Jean Legrand résiste pendant 113 jours à celui entrepris par une armée bavaroise et une armée autrichienne, et en 1815 pendant les Cent Jours moins dommageable pour les habitants..
La forteresse elle-même avait été conçue par Vauban. Sa réalisation avait favorisé la croissance démographique de la ville. Sa position stratégique lui avait valu de connaître les désastres de la guerre avec celle de Dix Ans, épisode en Franche-Comté de celle de Trente Ans dans l’empire germanique.
Le lion de Belfort est la plus grande sculpture en pierre de France. D’une longueur de 22 m et d’une hauteur de 11, elle est composée de blogs faits d’une variété de grès des Vosges, celui de grès rose de Pérouse. Œuvre de Bartholdi édifiée au lendemain de 1871, en hommage à la résistance de la ville, elle a été reproduite par la suite en divers endroits, notamment à Paris. Quant à la résistance de ceux d’Alstom cela mériterait un développement spécifique plus complet.
Dans un des envois que nous avons reçus de Michel Prin figurent parmi des photos de Grenoble certaines qui concernent le célèbre Bayard dont la légende dit qu’il était un chevalier sans peur et sans reproche. Il y a une statue du héros sur la place Saint-André, le nom de l’église où se trouve le tombeau qui contient ses restes présumés, et une pierre tombale qui indique qu’ils y auraient été déposés le 24 août 1822.
Pierre Terrail de Bayard est né en 1475 ou 1476 à Pontcharra, dans la partie septentrionale du Grésivaudan. Il est issu d’une famille de petite noblesse qui habite une maison fortifiée. Le frère de sa mère étant évêque de Grenoble cela lui facilitera l’entrée dans la carrière militaire.
Après des études sommaires qui lui ont permis d’apprendre à lire et à écrire il entre à 11 ans au service de Charles 1er, duc de Savoie comme page. A 17 ans il sert comme homme d’armes dans la compagnie du comte de Ligny. Il se fait remarquer par sa bravoure lors des affrontements auxquels il participe.
La légende s’empare du personnage et ses exploits sont colportés par la troupe. A Garigliano lors de la retraite de l’armée française hors du royaume de Naples il contient à lui seul les Espagnols lancés à leur poursuite. Il faut dire que le pont qu’il défendait ne permettait le passage que d’un homme à la fois.
Il s’illustre dans les guerres d’Italie et l’histoire raconte qu’à l’occasion de la victoire de Marignan c’est lui qui adoube François 1er comme chevalier. Il devient capitaine puis lieutenant-général du Dauphine et à ce titre devient gouverneur de la province. A ce titre il prit des mesures contre la peste, les inondations et les brigands.
Bayard fut mortellement blessé par un coup d’escopette le 29 avril 1524 lors d’une bataille qui s’est déroulée à Romagnano Sesia dans le Piémont. Il a été inhumé à Saint-Martin-d’Hères au couvent des Minimes puis ses restes présumés ont été transférés à la collégiale Saint-André de Grenoble.
A Cessenon il n’était pas rare qu’un cheval utilisé pour les travaux de la viticulture soit appelé Bayard. Il m’a été rapporté qu’un Cessenonais d’origine espagnole ayant entendu dire que Bayard avait tué 300 Espagnols à lui tout seul avait commenté d’un « Deviàn sortir d’un vaissel ! » (Ils devaient sortir d’un foudre !)
Nous avons reçu avec le dernier envoi de Michel Prin, une photo de la statue de Diderot qu’il a prise à Langres, la ville où est né le 5 octobre 1713 le directeur principal de la rédaction de l’Encyclopédie. Son père était coutelier et réputé pour la qualité de ses scalpels !
Initialement destiné à la prêtrise le philosophe se détachera par paliers de la religion et de son emprise. Son ouvrage « Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient » le conduit au château de Vincennes où il reste incarcéré pendant trois mois.
Le projet de l’Encyclopédie voit le jour en 1747. A l’origine il ne s’agissait que de la traduction de la Cyclopædia d’Ephraim Chambers. Mais la conception qui s’impose à d’Alembert et Diderot les conduit à modifier le projet. Le premier volume de L’Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, parait en 1751. Les deux derniers volumes seront publiés en 1772.
Diderot est écrivain, philosophe, critique d’art… Il ne jouira pleinement de la célébrité qu’à la fin du 19ème siècle. Il décède à Paris le 31 juillet 1784 à l’âge de 71 ans.
Ajoutons qu’il s’était engagé contre l’esclavage et le colonialisme ce que nous avions rappelé lors d’un article que nous lui avions consacré à l’occasion du tricentenaire de sa naissance.
J’ai extrait du dernier envoi de Michel Prin la photo du château de Vizille qui illustre le présent article. L’ai eu l’occasion de visiter le site et d’entrer dans le château qui abrite un musée de la Révolution française.
Il s’est passé là le 21 juillet 1788 un événement qui est un prélude à ce qui va se produire l’année suivante avec la convocation des Etats Généraux à Versailles. L’affaire avait commencé au mois de mai à Grenoble.
Accablé par les difficultés financières, Louis XVI décide de court-circuiter les Parlements pour l’application de ses réformes. Des protestations s’expriment à Paris et à Grenoble. On notera au passage que les mesures prises par le Garde des Sceaux touchent les privilégiés.
Il n’empêche : les décisions du Roi sont mal reçues par la population de Grenoble qui s’oppose à l’exil des parlementaires sur leurs terres. Le 7 juin c’est l’émeute, connue sous le vocable de « Journée des tuiles ». Des Grenoblois montent sur les toits de la ville et jettent des projectiles sur la troupe chargée de maintenir l’ordre.
La situation finit par se calmer et le Parlement peut se réunir. Il programme une deuxième assemblée qui est interdite à Grenoble. Elle se tiendra au château de Vizille, propriété de Casimir Périer, qui accepte d’accueillir le Parlement du Dauphiné le 21 juillet.
Cette assemblée de Vizille se tient sous la présidence de Barnave et Mounier. Elle voit la participation de 50 prêtres, 165 nobles et 276 représentants du Tiers Etat. Elle demande la convocation des Etats Généraux au plan national, se prononce pour le doublement des élus du Tiers Etat et pour le vote par tête. Vizille est à juste titre considéré comme le berceau de la Révolution française.