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cessenon
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Histoires de Cessenon et d'ailleurs, avec des textes d''actualité.
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Blog Journal intime
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27.04.2006
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Histoire

Le général Joseph Crouzat

Publié le 11/07/2017 à 11:11 par cessenon
Le général Joseph Crouzat

 

 

Nous avons piqué sur le compte Facebook de Mélanie Laupiés la photo de la plaque de la rue du Général Crouzat. Cette rue se trouve dans le vieux Béziers, entre la cathédrale Saint Nazaire et le lycée Henri IV. Elle a été baptisée ainsi en 1921. Avant elle s’appelait Carrièra de Linhan. Elle permettait en particulier à l’évêque de Béziers d’aller prendre ses quartiers d’été à Lignan-sur-Orb où il avait un château.

Qui était ce général Crouzat ? Il est né à Sérignan le 25 février 1735. Engagé sous l’Ancien Régime il est enrôlé au Royal-Roussillon. Il est blessé lors de la campagne de Bergen d’un coup de feu à la jambe gauche.

On le retrouve toujours militaire sous la Révolution. Il est nommé général de brigade par Bonaparte en 1793. Il a commandé une des colonnes infernales qui ont exercé la répression sur les Vendéens. Les historiens font état de la violence de cette répression. Le 23 janvier 1794 à Gonnord, il fait enterrer vivants 30 enfants, 2 femmes et fusiller 200 habitants indique wikipédia.

Il meurt à Metz le 25 avril 1825. Les Républicains n’ont pas lésiné en donnant son nom à des rues dans diverses villes à ce criminel de guerre, c’est le cas à Béziers et à Sérignan !

 

 

Une autre utilisation de la lettre ф

Publié le 06/07/2017 à 11:02 par cessenon
Une autre utilisation de la lettre ф

 

 

Nous avons eu l’information par monsieur Jean Boulet qui est originaire de Siran et aujourd’hui retiré au Creusot. La lettre ф était le logo de France Navigation. C’était une compagnie maritime créée le 15 avril 1937 pour acheminer du matériel, en particulier des armes, à la République espagnole victime du Coup d’Etat perpétré par Franco.

Cette compagnie est une entreprise militante. On doit son existence à deux responsables communistes : Giulio Ceretti, d’origine italienne, et Georges Gosnat. Elle a pour but de contourner la politique de non-intervention à laquelle a souscrit le gouvernement français.

Les équipages sont recrutés parmi ceux qui épousent la cause de la démocratie contre la dictature franquiste qui va finir par l’emporter, grâce notamment à l’aide que lui apportent les fascistes italiens et les nazis allemands (qui ont d’ailleurs signé le pacte de non-intervention !)

Monsieur Boulet pense que le logo de France Navigation est le rassemblement dans la lettre grecque  ф du I de Internationale et du O de Ouvrière. On voit ce ф sur la photo qui montre le voyage de l’équipage du Grand Quevilly, un des navires de la flotte de France Navigation, à Oran en 1938.

Avec la défaite des Républicains espagnols et les difficultés que connaît le parti communiste en France la compagnie maritime France Navigation sera acculée à la faillite et ses bateaux vendus aux enchères à d’autres entreprises.

 

 

Michel de Montaigne

Publié le 04/07/2017 à 07:04 par cessenon
Michel de Montaigne

 

 

J’ai trouvé cette photo sur le blog de Lans de Winter, un de mes fidèles lecteurs, Il s’agit de la maison forte qu’occupait la famille Montaigne et où l’auteur des Essais a passé une partie de sa vie. Elle se trouve en Dordogne, sur la commune de Saint-Michel-de-Montaigne plus précisément.

La tour est la seule partie d’origine de l’ensemble des bâtiments ravagés par un incendie en 1885. Elle servait de bibliothèque au penseur et philosophe de la Renaissance. Cette tour est classée monument historique depuis 1952.

Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, voit le jour le 28 février 1533 dans une famille ennoblie depuis peu. Après des études au collège de Guyenne, Michel de Montaigne se retrouvera magistrat au Parlement de Bordeaux mais à la mort de son père il s’installe au château de Montaigne. Il devient alors écrivain / éditeur. Il décèdera le 13 septembre 1592.

Que sais-je de Montaigne ? Pas grand-chose en vérité. Qu’il a été lié à La Béotie, autre magistrat du Parlement de Bordeaux, bien sûr. Qu’il est l’auteur des Essais aussi ! Tiens à ce propos j’ai le souvenir d’avoir étudié un texte de Sainte-Beuve faisant état d’un voyage de Montaigne à Rome qui « vient, très obéissant fils de l’Eglise catholique, soumettre à la censure un ouvrage français ». Oui je ne suis pas sûr de l’exactitude de ma citation, c’est que j’étais en classe de Première et cela date de l’année scolaire 1956 / 1957 ! Je sais quand même qu’il s’agissait des Essais !

Ah voici un autre citation de Montaigne : « Je ne partage point cette erreur commune de juger d’un autre d’après ce que je suis. Je crois aisément qu’il y a des qualités différentes des miennes (…) Je conçois et crois bonnes mille manières de vivre opposées ; au contraire du commun des hommes, j’admets en nous plus facilement la différence que la ressemblance ». On le voit, il déparerait dans le Biterrois aujourd’hui !

 

 

La traque de Klaus Barbie

Publié le 01/07/2017 à 10:54 par cessenon
La traque de Klaus Barbie

 

 

Vendredi 30 juin j’ai suivi sur RMC Découverte une émission en deux parties consacrée à la traque de Klaus Barbie. Je savais des choses, j’en ai appris d’autres. Officier SS, « le boucher de Lyon » est chef de la gestapo dans la zone lyonnaise. A ce titre il se livre à la traque des Résistants et des Juifs. Torture, exécutions sommaires, rafles et déportation vers les camps d’extermination, le bilan de son activité est horrible. Ce qui a marqué le plus dans l’insoutenable c’est ce qui s’est passé le 6 avril 1944 avec les 44 enfants d’Izieu délibérément, et en connaissance de cause, envoyés à la mort, via Drancy puis Auschwitz.

Lyon et la France étant libérés, Klaus Barbie rentre en Allemagne. Après la capitulation du 8 mai 1945 il change de nom et essaie d’échapper aux recherches menées pour retrouver les anciens nazis.

Il est identifié mais embauché par la CIC (qui précède la CIA). Nous sommes au temps de la guerre froide et Klaus Barbie a l’expérience de la traque des communistes. Oui mais voilà, le personnage devient encombrant pour les Américains qui doivent rendre des comptes aux Français à propos du bourreau de Jean Moulin.

On organise sa « disparition » grâce à une filière dans laquelle des responsables du Vatican jouent un rôle décisif. Il embarque avec sa famille, et une fausse identité, sur un bateau qui l’emmène depuis Gênes en Amérique latine.

On le retrouve à La Paz en Bolivie où il refait sa vie mais n’abandonne pas pour autant l’idéologie qui a été la sienne jusqu’ici. Il fait des affaires avec une entreprise qui s’occupe de bois puis une compagnie maritime qui trafique dans le commerce des armes et de la drogue.

Avec le Coup d’Etat du général Hugo Banzer Suarez qui instaure une dictature militaire en Bolivie il est recruté pour son expérience dans le domaine de la répression anticommuniste. Peut-être est-il le père des sinistres escadrons de la mort ?

Cependant il est clairement reconnu par Béate et Serge Klarsfeld, qui font la traque aux anciens nazis, grâce notamment au fait que les membres de la famille Altmann, le nom sous lequel se cache Barbie, ont conservé leurs dates de naissance et aux travaux d’anthropométrie.

Après de nombreuses difficultés liées en particulier au rôle que joue Barbie dans la vente d’armes par la France à la Bolivie, et après un séjour à Lima, le boucher de Lyon est extradé le 5 février 1983. Il arrive dans la ville où il a perpétré ses nombreux méfaits. Il est même symboliquement incarcéré pendant une semaine à la prison du fort Monluc.

Son procès débute le 11 mai 1987 et le jugement est rendu le 4 juillet suivant. Klaus Barbie est condamné à la prison à perpétuité. Il meurt le 25 septembre 1991.

 

 

Gilles Gravoille

Publié le 23/06/2017 à 07:11 par cessenon
Gilles Gravoille

 

 

Je ne connaissais ni le nom ni la personne. J’ai appris par Armand Lecoq qu’il s’agit d’un député communiste élu en Loire Inférieure en 1951 puis en 1956. Il a donc exercé deux mandats sous la 4ème République.

Gilles Gravoille est né le 13 novembre 1914. Ses parents sont militants communistes. Lui-même s’engage à 16 ans dans cette voie. Il est alors apprenti fraiseur dans une usine des Batignolles. Il est mobilisé en 1939 et démobilisé en 1940. Il revient à Nantes où avec des organisations de Jeunesse Communiste il participe aux actions de la Résistance contre l’occupant nazi.

Arrêté par la Gestapo le 22 octobre 1942 il est déporté à Mauthausen. Il est libéré en 1945 par les troupes tchèques et revient à Nantes où il reprend ses activités militantes. On le retrouve peu de temps après secrétaire de la fédération du parti communiste de la Loire Inférieure.

Il est donc élu député, le seul de la liste qu’il conduit, une première fois le 17 juin 1951 malgré un scrutin défavorable, celui des apparentements. Ce même mode de scrutin est appliqué lors des élections du 2 janvier 1956. Mais cette fois il est favorable aux communistes qui ont fait alliance avec les socialistes. Il est donc député pour un deuxième mandat.

Le 12 mars 1956 a lieu le vote des pouvoirs spéciaux qui constitue la question de confiance accordée au gouvernement Guy Mollet. Jacques Duclos appelle les députés du groupe communiste à voter la confiance au président du conseil des ministres. On en connaît le résultat et les conséquences.

Les conséquences c’est la poursuite de la guerre en Algérie, le Coup d’Etat du 13 mai 1958, la semaine des barricades en janvier 1960, le putsch des généraux en avril 1961, la création de l’OAS et le développement de son activité terroriste. Oui on ne combat pas la fascisation d’une société sans analyser ce qui y conduit. Cela a valeur d’enseignement pour la situation que nous connaissons actuellement. L’OAS n’était que le prolongement logique du colonialisme !

Eh bien il m’avait été dit que Gilles Gravoille avait refusé de voter les pouvoirs spéciaux à Guy Mollet. Eh non vérification faite auprès de l’auteur de l’article du Maitron qui lui est consacré, il n’en est rien. Il a dû s’en tenir à la discipline du groupe communiste.

Avec la constitution de la 5ème République et le scrutin uninominal qui est institué, il ne retrouvera pas son siège de député. ,Gilles Gravoille décède le 28 mars 1991 à Savenay (Loire Atlantique).

 

 

Sainte-Mère-Eglise

Publié le 09/06/2017 à 07:09 par cessenon
Sainte-Mère-Eglise

 

 

Michel Prin est passé à Sainte-Mère-Eglise lors de son voyage en Normandie effectué en avril 2012. Il a naturellement pris en photo le mannequin suspendu à un parachute accroché au clocheton de l’édifice qui évoque l’histoire survenue à John Steele connue du grand public par le film « Le jour le plus long ».

La scène se passe dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Des parachutistes américains sont largués dans la région de Saint-Mère-Eglise pour préparer le terrain du débarquement qui doit commencer le 6 au matin.

A la suite d’un problème de navigation des avions certains de ces parachutistes vont atterrir non dans la campagne mais sur la place du village. C’est ainsi que John Steele se trouve suspendu au-dessus de l’église. Blessé à un pied il essaie de se dégager en coupant les cordes de son parachute. Son couteau tombe. Il fait le mort pour ne pas être mitraillé par les Allemands.

L’un de ceux-ci le décroche et le fait prisonnier. John Steele s’évadera trois jours plus tard et sa blessure guérie il reprendra le combat jusqu’à la fin de la guerre. Il est décédé en 1969 des suites d’un cancer de la gorge à l’âge de 57 ans.

Histoire vraie ou part de légende ? Je n’ai pas les moyens de me faire un jugement qualifié. C’est en tout cas ce qui est raconté.

 

 

Au sujet de Gaston Malhiac, mutin du 17e

Publié le 06/06/2017 à 10:01 par cessenon
Au sujet de Gaston Malhiac, mutin du 17e

 

 

 

Document trouvé sur Delcampe

On croyait tout savoir de la mutinerie du 17e d’Infanterie à Agde au soir du 20 juin 1907, il y a 110 ans maintenant.

Henri Calhiol, Pascale Huche et Francis-Jacques Vidal, ce trio d’historiens amateurs, eux-mêmes descendants de mutins qui travaille sur le sujet depuis 13 ans maintenant, a fait d’importantes découvertes qui bousculent bien des idées reçues. Nous aurons l’occasion de reparler de leur extraordinaire trouvaille, rocambolesque par sa nature et de ce qu’elle révèle.

Mais aujourd’hui nous devons parler d’un Cessenonnais non mutin qui a pourtant été envoyé dans le désert tunisien, à Gafsa : Gaston Malhiac. Fut-il victime d’une erreur et d’une injustice comme sa famille s’en plaindra ?

Nous avons posé la question à Henri Calhiol. Voici l’intéressante et originale version  qu’il nous a livrée.

 « Qui était Gaston Malhiac ? C’était un jeune habitant de Cessenon,  fils d’un notable du lieu : son père était notaire dans ce village et sa mère avait une propriété agricole à Cazouls-lès-Béziers.

A 20 ans, beau jeune homme d’1m73 (une taille élevée pour l’époque) il s’était engagé volontairement, pour trois ans, au 17e d’Infanterie, ce qui lui permettait de rester à Béziers non loin des siens. Lors du tri qui sera opéré à Gap, il sera désigné pour Gafsa, lieu d’éloignement des soldats mutins où il fera partie de la 3e des 4 compagnies du bataillon d’épreuve.

A la faveur de l’enquête militaire qui sera ensuite conduite à Gafsa, il n’émettra aucune doléance sur son propre cas mais son père fera intervenir le député Lafferre en février 1908, auquel on fera accroire que le soldat était à l’infirmerie lors de la mutinerie : le parfait innocent injustement traité, donc.

On comprend l’inquiétude de la famille : Gaston Malhiac, étudiant en droit, envisageait un doctorat : se destinait-il à succéder au père à la tête de l’étude notariale ? Craignait-il la tache indélébile de la non-obtention du certificat de bonne conduite sous les drapeaux, sésame si précieux à cette époque-là pour l’accès à certaines professions ? Et qu’avait-il avoué lui-même à son père de son rôle au soir de la mutinerie ? Qu’il était à l’infirmerie ?

L’enquête prescrite à son sujet par le ministre de la Guerre fut conduite à Gafsa par le commandant Vilarem. Elle devait révéler que Gaston Malhiac, matricule 1366, classe 1906, n’était pas à l’infirmerie le soir où la mutinerie avait éclaté à Agde : il était bien dans sa chambrée de la 7e compagnie alors cantonnée au couvent de la Nativité.

Pourtant, le lendemain, Malhiac était présent à la caserne Mirabel avant l’heure fatidique de midi retenue pour classer les soldats en mutins et non mutins. Alors ? Erreur administrative de l’Armée ? Où était-il passé entre-temps ?

Malhiac avait eu une attitude ambigüe qui lui aura été fatale : ne voulant pas s’impliquer lui-même dans le mouvement, il s’était abstenu de suivre mais avait été vu par son commandant de compagnie, le capitaine Bridou, qui tentait vainement de calmer l’effervescence parmi ses hommes, inciter ses camarades à suivre la révolte : « Partez ! ». Le commandant Vilarem précise : « Ses camarades partirent mais lui alla se coucher dans un hôtel d’Agde et rentra le 21 au matin à la caserne Mirabel ».

Malhiac, à la différence du  plus grand nombre de ses camarades de régiment, avait des moyens financiers qui lui évitèrent, contrairement à d’autres réfractaires à la mutinerie, d’aller coucher dans les vignes ou chez l’habitant. D’ailleurs le soldat mutin Bozon racontera sur la fin de sa vie qu’à Gafsa, bon camarade, Malhiac faisait bénéficier de largesses certains mutins qui agrémentaient ainsi leur ordinaire.

En novembre 1907, le ministre prendra une mesure de bienveillance à l’égard d’un certain nombre de soldats mutins ayant fait acte de contrition à Béziers avant l’heure de la reddition finale et qui furent ainsi considérés comme les mutins « les moins compromis ». On les sortira un temps du désert tunisien pour les affecter dans des régiments de France ou d’Afrique du Nord : Gaston Malhiac fut ainsi momentanément affecté au 2e Tirailleurs algériens à Mostaganem.

Il quittera l’armée en août 1908 sans le certificat de bonne conduite : quelle fut ensuite sa destinée ? Sa fiche matricule, qui porte également sur l’après-service militaire, doit bien en témoigner ».

 

 

 

Surcouf

Publié le 29/05/2017 à 07:08 par cessenon
Surcouf

 

 

Œuvre d’Alfred Caravanniez (fin du 19ème siècle)

 

Dans l‘album sur son voyage en Normandie que nous a envoyé Michel Prin figure la photo d’une statue de Surcouf qu’il a prise à Saint-Malo. Oui ce port est la patrie du célèbre corsaire.  

C’est donc là qu’il est né en 1773 dans une famille de commerçants qui le destine à la prêtrise. Il fugue de Dinard où il était en pension et connait son premier voyage à 13 ans et demi. On le retrouve ensuite dans la marine marchande et effectue des traversées pour faire le commerce des esclaves.

Il entre dans la Marine royale où il est lieutenant de vaisseau. C’est là qu’il a son baptême du feu. Il revient ensuite dans la marine marchande sur un navire négrier avant d’être capitaine corsaire accrédité.

Il commande divers bâtiments et on compte à son actif une cinquantaine de prises de vaisseaux. Parmi eux l’abordage du Kent a donné lieu à une célèbre chanson de marins « Le trente-et-un du mois d’août, on vit venir sous le vent à nous…. »

Rentré à Saint-Malo Surcouf se marie et son activité devient alors celle d’un armateur qui pratique le cabotage, la pêche à la morue et le commerce triangulaire. Robert Surcouf meurt le 8 juillet 1827 à Saint-Servan où la fortune amassée en tant que corsaire lui a permis de finir ses jours dans la prospérité.

 

 

La peste à Niort en 1603

Publié le 28/05/2017 à 07:13 par cessenon
La peste à  Niort en 1603

 

 

La mise en ligne sur mon blog de l’article consacré à la peste noire m’a valu un retour de Paul Hairault qui habite dans les Deux-Sèvres. Il m’a communiqué un lien qui permet d’apprendre ce qui s’est passé à Niort en 1603.

Nous sommes le 6 mai de cette année-là et la foire s’est installée dans les murs de la  ville. Elle doit durer une quinzaine de jours. Des marchands sont venus de Tours, d’Orléans, de La Rochelle, de Laval et ont étalé leurs draps et autres toiles sur les bancs de pierre qui entourent les halles.

Le soir de ce premier jour de foire le premier échevin de Niort fait sa ronde, accompagné de quatre adjoints et de deux sergents. Il est interpellé par des cris d’un homme qui sort de la taverne « Le logis de l’Hercule ».

C’est qu’un client, un marchand de La Rochelle, est au plus mal. Alerté, Maître François Landrault, médecin, diagnostique une attaque d’apoplexie et prescrit une saignée. Las, les plaques noires qui sont visibles sur le corps du moribond sont révélatrices pour le patricien, c’est la peste !

Ce n’est pas la première fois que la terrible épidémie se manifeste dans la ville. Les marchands la quittent au plus tôt cependant qu’elle va ravager Niort tuant le tiers de la population. Et ce malgré l’emploi de l’angélique, plante officinale de la région, réputée pour ses vertus thérapeutiques en la matière.

Aujourd’hui « Le logis de l’Hercule » dont nous avons mis la porte d’entrée, avec ses deux atlantes supportant un balcon, en illustration, a été aménagé en musée qui rend compte de l’histoire de Niort. Nous avons ajouté une fresque qui évoque le terrible fléau qui s’est abattue sur la cité.

Une pièce de ce musée  est consacrée à l’angélique, cette plante de la région utilisée aujourd’hui pour la confiserie. Nous en avions déjà parlé.

 

 

La peste noire

Publié le 26/05/2017 à 07:27 par cessenon
La peste noire

 

 

Alors que l’Europe avait été épargnée pendant plusieurs siècles, la peste a fait sa réapparition au milieu du 14ème siècle. Elle sévissait à l’état endémique en Chine et en Inde et aurait été introduite en France par un bateau génois qui a accosté à Marseille le 1er novembre 1347.

Lors du siège de Caffa en Crimée l’épidémie affecte assiégeants et assiégés. Avec leurs catapultes les Mongols envoyaient les cadavres des morts contaminés par-dessus les remparts de la ville cependant que les rats devaient faire la liaison entre les belligérants.

La peste entrait donc en Europe. Elle atteint Paris en 1348. On doit à un moine d’un couvent de Carmes une chronique de ce qui s’est passé au cours d’une année qui va du 20 avril 1348 au 11 avril 1349. C’est le premier texte qui rend compte d’une épidémie de peste. Il est attribué à Jean de Venette.

Le mot « peste » vient du grec et signifie « fléau ». Elle est due à une bactérie identifiée en 1894 par Alexandre Yersin et porte le nom de Yersinia pestis. Elle est communiquée à l’homme par les puces qui vivent sur les rats. L’adjectif « noire » ? Selon les sources il serait dû aux taches sombres qui apparaissent sur la peau des personnes infectées ou serait lié aux ravages de l’épidémie.

Tous les secteurs ne sont pas également touchés. Les villes où l’hygiène est notoirement insuffisante sont les plus exposées. La maladie se présente sous deux formes, soit bubonique, avec des pustules qui apparaissent et une peste pulmonaire foudroyante.

Il est impossible d’évaluer le nombre de victimes, le pourcentage des morts occasionnés a été estimé à 40 % de la population. Ce ne sera pas sans conséquence sur la situation sociale rendue encore plus difficile à cette époque en France par le début de la guerre de Cent Ans. Des villages sont abandonnés, les terres cultivées reculent, les loups reviennent rôder autour d’eux.

Si la médecine n’a pas une claire conscience de la nature du mal, l’idée qu’il est contagieux s’est quand même imposée. Pour le reste les remèdes sont parfaitement inefficaces. Un des plus classiques consiste à organiser des processions ! Mais il y a les saignées, l’abstinence, y compris sexuelle…

Ah l’opinion publique met en cause les Juifs, accusés d’avoir empoissonné les points d’eau, puits et fontaines. Des pogroms ont lieu dans les villes où existent des communautés israélites importantes. C’est le cas à Strasbourg. A Toulon 40 Juifs sont massacrés. C’est qu’on n’avait pas encore d’Arabes sous la main !

La dernière offensive de la peste a lieu en 1720 avec l’arrivée à Marseille du Grand Saint Antoine, un navire venu du Levant et infecté qui apporte le fléau dans ses cales..