Des gens, une guerre…

Discussion au cours d’une veillée ?

Il s’agit d’une pièce de théâtre présentée par une compagnie qui doit s’appeler « Théâtre de l’Orb et du Jaur ». C’est une troupe d’amateurs qui est basée à Olargues.

J’ai pu visionner une vidéo montrant une de ses représentations, celle qui a, ai-je cru comprendre « Des gens, la guerre… ». Et la guerre est celle de 14-18.

Des images d’archives sont présentées, des lettres sont lues, par ceux qui les envoient ou par ceux qui les reçoivent. Il y a des faits qui sont rapportés et qui correspondent vraisemblablement à la vérité historique.

La pièce débute dans une classe où une écolière interroge son institutrice pour comprendre ce qui se passe. L’engrenage des traités qui, à partir de l’attentat de Sarajevo, a conduit à un conflit mondial est exposé. La maitresse ne manque pas de jouer sur le patriotisme qui s’impose aux Français à qui la défaite de 70 a fait perdre l’Alsace et la Lorraine.

L’horreur de ce qui se passe sur le front est évoqué avec les fusillés pour l’exemple ou «la guerre menée « à coups d’homme » à son début, les chefs militaires faisant porter l’échec de leur stratégie sur le 15^ème Corps d’armée constitué de Provinciaux qui ont manqué de courage !

La situation à l’arrière n’est pas la même pour tous. Si les conditions de vie de plusieurs familles sont dégradées, il en est qui vont au théâtre dans des tenues qui montrent qu’ils ne sont pas dans la misère.

On a droit à la chanson de Craonne, d’abord dite puis chantée. Et une longue citation amusante sur les poux. Il y a des discussions sur les souscriptions et les emprunts. On voit bien que l’absurdité de la situation commence à émerger.

On avait vu le départ des mobilisés en août 14 on nous montre le wagon de Rethondes avec la signature de l’armistice le 11 novembre 18. Il est fait état du nombre de morts et de blessés. C’était une guerre industrielle et on est effarés quand on pense au pouvoir destructeur des armes nucléaires qui sont aujourd’hui entre les mains des militaires !

Cela se termine par une critique de ce qui est à l’origine de cette atroce boucherie, à savoir un nouveau partage du monde dont on s’est bien gardé d’éclairer les peuples, qu’ils soient français ou allemands. Et il y a des militaristes des deux côtés !