Viols de Mazan : une trentaine de manifestations en France pour soutenir Gisèle Pélicot et les victimes de viol

Des milliers de personnes se sont rassemblées ce samedi en France, pour soutenir Gisèle Pélicot, droguée par son mari puis violée par des dizaines d'hommes jugés actuellement à Avignon. Au total, une trentaine de manifestations pour la soutenir ainsi que les victimes de violences sexuelles en général. En acceptant que le procès de son mari et des cinquante hommes qu'il avait recrutés sur internet pour la violer alors qu'elle était inconsciente, soit public, cette femme de 71 ans a soulevé une puissante vague de soutien aux victimes de viols et agressions sexuelles.

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"On est toutes Gisèle", "violeur on te voit, victime on te croit", "tu n'es pas seule" pouvait-on entendre dans le rassemblement à Paris, place de la République. 3.500 personnes étaient rassemblées dans l'après-midi selon la préfecture de police.

À Marseille, devant le palais de justice, 500 personnes se sont réunies selon une estimation de la préfecture de police, près d'un millier de manifestants selon France Bleu Provence. "C'est le procès du patriarcat", dénonce une femme à la tribune. Sur les pancartes, on peut lire "les violeurs sont des Monsieur tout-le-monde".

Ils étaient une trentaine de manifestants à Reims, selon France Bleu Champagne-Ardenne.

À Poitiers (Vienne), 200 personnes se sont rassemblées, selon France Bleu Poitou.

Des manifestants sont réunis devant le palais de justice d'Avignon, où se déroule actuellement le procès, rassemblant 350 personnes, selon France Bleu Vaucluse. Rosalie est venue avec une amie : "Pour soutenir Gisèle, pour soutenir ce qu'elle représente pour le combat des femmes, le combat sociétal, pour moi, et pour toutes les autres. Pour que je puisse libérer ma parole là-dessus, mais aussi mes amies et les femmes en général. J'aimerais que la loi change", précise-t-elle, notamment l'apparition de la notion de consentement dans les textes.

À Bayonne, une centaine de personnes étaient regroupées devant le tribunal judiciaire, indique France Bleu Pays Basque. "La honte et la peur doivent changer de camp", était le mot d'ordre du rassemblement.

À Toulouse, un millier de manifestants étaient réunis pour soutenir Gisèle Pélicot. "C'est un ras-le-bol général. Autour de moi, j'ai plus de copines concernées que pas concernées par ces violences. Ce n'est quand même pas normal", a déclaré Margaux, 26 ans, au micro de France Bleu Occitanie.

À l'autre bout de la France, à Rennes, de 200 à 400 personnes arboraient des pancartes "protège ta fille, éduque ton fils", "Gisèle on t'aime". À Annecy (Haute-Savoie), plusieurs dizaines de personnes ont également participé au rassemblement organisé par "La Soro - Nous Toutes 74".