Procès des viols de Mazan : "Ce sont nos voisins, nos amis", un millier de personnes manifeste à Toulouse

Le procès des viols de Mazan secoue la France depuis une semaine. À Toulouse, des manifestants ont défilé ce samedi 14 septembre pour témoigner leur soutien à Gisèle Pelicot, victime de soumission chimique et de viols organisés par son mari pendant 10 ans. Dominique Pelicot est accusé aux côtés de 50 autres hommes.

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L'appel au rassemblement avait été lancé par le collectif NousToutes, dans une trentaine de grandes villes de France. Dans les rues de la Ville Rose, elles étaient environ un millier de personnes à demander justice pour Gisèle Pelicot.

Parmi elles, Josette, 79 ans, Stéphanie, 56 ans, et Margaux, 26 ans. Trois générations de femmes de la même famille, venues dénoncer la culture du viol. La jeune femme raconte : "C'est un ras-le-bol général. Autour de moi, j'ai plus de copines concernées que pas concernées par ces violences. Ce n'est quand même pas normal que les femmes que je connaisse ont subi des viols et des violences sexuelles." À coté, sa maman raconte avoir subi du harcèlement sexuel dans le bus il y a quelques jours, à Toulouse. "C'est toujours aussi choquant", confie-t-elle.

"On a besoin que les hommes se mobilisent"

Pour Rebecca, militante au sein du collectif NousToutes et manifestante, "cette culture du viol met toutes les femmes en danger". "Dans le cadre de l'affaire Pelicot, enfin on réalise que le violeur ce n'est pas un monstre, ce sont des hommes qui ressemblent à nos voisins, à nos amis, etc. Et donc on a besoin que les hommes se mobilisent, manifestent contre cette culture du viol et cette masculinité toxique." Ce samedi justement, elle constate que la foule est plutôt mixte. "Tous les hommes disent que c'est mal ou disent à leurs filles de faire attention mais il y a un tabou à dénoncer, cette culture du viol, donc c'est bien qu'il y ait enfin des hommes à nos côtés."

Parmi les hommes présents au rassemblement, Nicolas estime qu'il faut en finir avec la culture du viol, "que ce soit des attitudes dans les transports mais même des attitudes plus sournoises, comme ce qui a été dit par l'avocat [ndlr de deux accusés dans le procès des viols de Mazan]. Dire 'Quand on ne sait pas, c'est pas un viol', c'est complètement aberrant."

En face de lui, une jeune femme tend une pancarte sur laquelle on peut lire "Pas tous les hommes mais tous des hommes". Le manifestant acquiesce : "Vu la façon dont la société est faite, on est tous potentiellement coupables."