Un premier foyer de fièvre catarrhale ovine détecté dans le Var, d'autres cas en cours d'analyses

Après les Alpes-de-Haute-Provence, un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) a été de nouveau détecté en Provence, cette fois dans le département du Var : le cas signalé a bien été confirmé, ce mardi, comme étant du sérotype 8. Appelée maladie de la langue bleue, cette maladie strictement animale n’affecte pas l’homme : il s'agit avant tout d'une maladie virale touchant les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages.

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Sa transmission se fait d’un animal infecté à un autre uniquement par piqûre de moucheron, et les symptômes sont bien identifiés : forte fièvre, hypersalivation, langue gonflée, parfois cyanosée (légèrement bleutée), écoulement nasal, œdème de la face, mufle enflé, présence de croûtes ou ulcères dans la bouche.

La vaccination à la charge des éleveurs

Cette maladie n’a pas non plus de conséquences sur la qualité sanitaire des denrées (viande, lait, etc.), mais ses répercussions économiques peuvent être importantes pour la filière. "Ca fait longtemps qu'on aurait du réagir. Mais les difficultés administratives nous ont fait prendre trop de retard sur la maladie. C'est du vivant, et ça évolue comme du vivant, sans frontières, alors qu'on essaie d'y appliquer un protocole par département", s'insurge Arnaud Bremond, éleveurs de brebis à Montmeyan.

Selon lui, quatre cas seraient déjà avérés dans le Var, et 5 ou 6 seraient en cours d'analyses. Alors que certains départements bénéficient d'une aide gouvernementale pour la vaccination, le Var, comme les Alpes-de-Haute-Provence, ne bénéficient d'une prise en charge de l'État que pour le dépistage et l’analyse. La vaccination est recommandée et elle est à la charge des éleveurs, précise la préfecture du Var. Arnaud Bremond confirme : "J'ai déjà acheté des vaccins, parce que j'avais anticipé. Mais je vaccinerai moi-même", explique-t-il, en déplorant le nombre de vétérinaires toujours plus réduit dans ces zones rurales.

Pour le moment, les mesures préconisées pour les éleveurs restent donc les suivantes : renforcer la surveillance des troupeaux, déclarer toute suspicion de cas au vétérinaire, limiter les mouvements d’animaux et leur transport.