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Le crayon, suite inattendue 7/30

Publié le 16/12/2014 à 12:09 par drkaroloth Tags : lecture centerblog vie monde roman bonne dieu nature fille
Le crayon, suite inattendue 7/30

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Le crayon, suite inettendue (7/30)

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Cependant, en dépit de ce rêve qu’elle gardait par-devers elle et malgré tout, de voir la bonté gagner tous les cœurs, elle avait mis de côté quelques-unes de ces illusions, de celles qu’on avait glissées subrepticement dans son esprit. Entre-temps, elle avait appris à voir le monde avec lucidité, sans concession, ni angélisme ni morbidité, malgré le voile de moins en moins opaque que continuait à tendre entre elle et lui ses parents.

Cela ne l’empêcha pas vers l’âge de douze ans de faire sa communion solennelle, sans réelle conviction car depuis l’année deux mille un, elle s’était éloignée de la religion. En son for intérieur, elle ne croyait plus vraiment, avait-elle jamais eu véritablement la foi d’ailleurs, celle dont vantait les mérites le curé de la paroisse et ses parents ? Sans doute pas ! Elle avait trop de curiosité pour les choses qui l’entouraient pour ça et de toute façon elle avait eu depuis toujours beaucoup de difficultés à accepter sans réserve ce cocon enveloppé de jolies histoires dans lequel on aurait aimé la voir s’épanouir. Elle devinait que la vie se trouvait ailleurs, dans le pas des gens qu’elle croisait dans la rue, dans leurs rires, dans leurs peines, leur violence et leur malignité, dans leur bienveillance aussi et tous les autres sentiments susceptibles de les animer.

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Parfois, sa mère tenait des propos obscurs. Oriane n’aurait pas su dire à quel moment cela avait commencé, peut-être ce soir-là où, peu de temps après son entrée en seconde, elle l’avait attirée dans la cuisine en lui demandant de venir éplucher quelques légumes. Lors de la conversation qui avait suivi et qui avait commencé de manière anodine, de façon impromptue, sa mère l’avait mise en garde :

- Tu sais Oriane, fais très attention avec les gens que tu fréquentes. Les gens possédés par le démon n’en ont pas conscience la plupart du temps. Il en est qui vont jusqu’à prétendre en toute bonne foi être l’interprète de la parole de Dieu sur terre, mais ils se leurrent. Ils sont des objets dans la main du Malin. La plus grande ruse du Diable est de se faire passer pour Dieu aux yeux des mortels.

Oriane s’était écartée d’un pas en entendant ses mots et avait observé sa mère avec un regard soupçonneux tout en s’interrogeant sincèrement sur sa santé mentale, car celle-ci avait parlé avec beaucoup de sérieux. Presque du tac au tac, Oriane avait répondu.

- Est-ce que je dois vous englober dans cette masse de gens toi, papa et le père Mathieu ?

Cela lui avait valu d’être privée de sortie pendant tout un week-end. Sa mère n’appréciait guère l’ironie surtout si la religion en était la cible. Cependant, sans s’en rendre compte, elle avait rendu sa fille plus critique ce soir-là. Oriane avait retenu sa dernière phrase : « - La ruse du Diable est de se faire passer pour Dieu. » Cela ne signifiait-il pas que toute parole devait être remise systématiquement en cause ? Après réflexion, elle avait tiré la conclusion suivante : « - plutôt de croire aveuglément à des histoires dont on ne pouvait pas vérifier la véracité, mieux valait les ranger dans la case fantasmagorie, au moins temporairement, et ne pas les laisser influer sur le cours de son existence. » Ce comportement circonspect pouvait d’ailleurs s’étendre à tous les domaines, pas seulement à ceux ayant trait aux histoires de Bon Dieu.

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Dans les mois qui suivirent cette conversation, l’attitude de Jeanne changea peu à peu et l’atmosphère dans la maison mua. Là encore, Oriane ne saurait déterminer avec exactitude à quel moment la transformation avait débuté, ni quels événements s’étaient enchaînés, au départ de manière imperceptible, pour faire de leur maisonnée si paisible et ordonnée un lieu où régnerait bientôt le chaos. Rien dans la vie de chaque jour d’Oriane ne lui semblait avoir véritablement été modifié. Les jours se suivaient identiques à d’autres qui les avaient précédés et aucun bouleversement n’était intervenu, mais Oriane prit conscience un soir que quelque chose avait changé, comme ça, comme on réalise la présence soudaine d’un objet inconnu sur un meuble de sa maison qui n’était pas là précédemment et dont on ignore à quel moment il a été posé à cet endroit, un peu comme le crayon de son conte. Elle n’aurait su dire avec exactitude quelle était la nature de ce changement. Bien entendu, cela n’était pas une nouveauté, sa mère avait tendance à divaguer, à tenir des propos bizarres, pas incohérents, mais bizarres. Cependant, fait inédit, elle semblait traverser une crise mystique de grande amplitude, être gagnée par une foi dévorante qui se traduisait par des agissements inattendus. Par exemple, au moment des repas, alors qu’une humble prière où un instant de recueillement suffisait à les précéder auparavant, elle en était venue à lire des passages de la bible, mais pas de simples citations ou versets, de véritables chapitres ! En vérité, elle avait entrepris la lecture complète de la Bible en commençant par la Genèse de l’ancien testament avec l’intention de poursuivre jusqu’au dernier mot de l’Apocalypse.

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