Chronique de fin du monde

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Chronique de fin du monde

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Au milieu de l'année huit-cent-trente-deux après la Grande Peur, à l'intérieur d'une cavité creusée dans la paroi rocheuse d'une montagne du pays d'Est, des traces importantes de présences humaines anciennes furent découvertes. Des fouilles méticuleuses commencèrent peu de temps après sous la direction du plus éminent savant de notre époque : Maître Maradononi, dont la réputation n’est plus à faire surtout dans le domaine archéologique. Les fouilles s’étendirent sur près de deux années et se révélèrent d’une grande richesse. Beaucoup d'objets dont l'usage nous reste étranger et qui sont encore à l’étude furent découverts. Parmi ceux-ci, un coffre de pierre contenant des tuiles plates de terre cuite sur lesquelles une multitude de signes étaient gravés attira particulièrement l’attention.

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Après un premier examen, il s'avéra que les signes gravés correspondaient à des lettres de l’alphabet ancien. L’ensemble, cela ne faisait pas de doute, ne pouvait être qu'une série de textes écris dans la langue oubliée. On s'attacha dès lors à leur traduction et nos meilleurs linguistes travaillèrent à révéler leur teneur. Malheureusement, un grand nombre de ces tuiles sont cassées, rognées, s’effritent ou encore, sont en partie effacées à cause d’un contact prolongé avec l’humidité et le salpêtre ce qui ne facilita pas la tâche de nos érudits. Il leur fallut des mois pour parvenir à reconstituer et à déchiffrer le contenu d’une trentaine de tuiles, mais au terme de ce laps de temps, ce que leurs travaux nous apprennent sur la terrible période de la fin des temps nous aide à comprendre le déroulement des évènements qui conduisit l'humanité au bord du gouffre insondable de la mort. Malheureusement, nous le regrettons, ces textes ne donnent aucune explication et se contentent de n'être que de simples relations des choses.

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Nous avons choisi de présenter ici le texte qui semble être le plus ancien et dont l’état de conservation (par quel miracle ?) est le meilleur.

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(Les mots soulignés et marqués d’un * correspondent à des noms de lieux inconnus, cités parfois dans les contes, mais qui n’étaient pas jusqu’alors considérés comme ayant réellement existé ; ils peuvent également correspondre à des noms d’objets disparus ou à des mots ou expressions archaïques dont le sens précis échappe à notre entendement. Les parties effacées ou indéchiffrables, il en existe dans celui-ci aussi malgré la bonne qualité du support, sont remplacées par une série de tirets mis entre parenthèses.)

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