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petit coucou du jours.j espère que tu vas bien.je remet petit à petit des photos sur mon blog.un peu le binss
Par koukla, le 06.06.2024
bonjour,
je te remercie doublement de ton aide. non seulement tu as donné ton appréciation, mais tu m'as mo
Par Paule Di Grézia, le 13.01.2013
salut leeloochatana. merci de tes visites.http:/ /drkaroloth.ce nterblog.net
Par drkaroloth, le 12.01.2013
un,deux,trois. ....... du soleil à la lune on s'endort en mélisse...... ... une journée un, deux, trois.......
Par leeloochatana, le 11.01.2013
"qu'allons nous faire que nous n'aurons pas à regretter ?" : fulgurant.http ://babayaga.ce nterblog.net
Par babayaga, le 05.01.2013
Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour :
10.01.2020
772 articles
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Celui-ci m'écouta sans faire de commentaires, ni mettre en doute mes dires, notant certainement chaque détail que je lui fournissais. À la fin, il me demanda de raccrocher après m'avoir dit de ne pas m'éloigner de l'endroit où se trouvait le corps. Je m'exécutai puis retournai d'un pas lent à l'intérieur de la bicoque. Le cadavre de la fille était toujours là au milieu de la pièce. Il n'aurait plus manqué que ça, qu'il se soit volatilisé dans les airs. Un volet battait sous l'effet du vent laissant entrer par instant quelques rais d'une lumière blafarde par la petite fenêtre qu'il masquait. Le tableau qui s'offrait à mes yeux avait quelque chose de surnaturel. Je l'observais du couloir empreint d'un sentiment étrange, déniant la réalité de son existence. Pourtant, c'était bien un corps de femme qui était couché devant moi dans le froid et la semi-obscurité même si la lueur des flammes lui donnait une apparence singulière. Je restai là plusieurs minutes, immobile, sans pouvoir détacher mon regard du visage de la fille pour moitié plongé dans l'ombre. Je voyais les traits de ce cadavre anonyme se déformer à force de le fixer et prendre l'aspect de ceux d'autres personnes, de victimes précédentes peut-être. Je pensais à Marie, à toutes les femmes que ce salop avait tuées, à Flore.
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Un bruit de moteur me tira de mes hallucinations. Je tournai la tête vers l'extérieur et aperçus une camionnette bleue se garer derrière la Mercedes. Trois gendarmes en descendirent. J'allai au-devant d’eux.
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— C'est par ici, dis-je du pas de la porte.
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Dans le quart d'heure qui suivit, deux autres voitures de gendarmerie arrivèrent. Il y eut bientôt plus d'une dizaine d'uniformes tournant en rond autour de la maison et fouillant les alentours à la recherche d'indices, de vêtements de la fille, de traces de pas qui s'éloigneraient de la masure par l'arrière, mais il ne me sembla pas que ces fouilles donnaient quelque chose. Pour ma part, j'étais maintenu à l'écart. On m'avait enfermé dans la camionnette en compagnie d'un jeune adjoint silencieux qui devait se demander ce qu'il fichait là et qui me jetait de temps à autre un regard furtif dans lequel je devinais l'inquiétude. Dans la rue, les badauds commençaient à affluer cherchant à voir, à comprendre ce qui se passait, s'imaginant des choses. Certains m'observaient et murmuraient quelques mots à leur voisin.
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Puis, une heure après, je pense, du personnel de la scientifique débarqua. Devant la maison, un officier discutait avec un subalterne en regardant dans ma direction. Ils devaient se demander ce qu'ils allaient faire de moi. Quelques minutes plus tard, la camionnette s'ébranlait en direction de la gendarmerie avec trois gendarmes à l'intérieur pour me tenir compagnie. Comme je m'inquiétais pour ma voiture, on me répondit que je n'avais pas à m'en faire qu'on me ramènerait la chercher en fin de journée.
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À la gendarmerie, on enregistra ma déposition puis on me fit languir plusieurs heures. Je redoutais qu'on me contraigne à rester en garde à vue, mais cela ne se réalisa pas. Je pense que le fait d'avoir été de la grande famille n'était pas pour rien dans cette volonté de me laisser aller. Et puis, il était évident que je n'avais pas le profil du tueur. J'avais donné la raison de ma présence sur les lieux. J'avais expliqué pourquoi j'étais entré dans cette maison. J'avais montré le mail de Canal. Bref, j'avais été clair sur toutes les questions qui m'avaient été posées. On n'avait rien à me reprocher. Mis à part peut-être de m'être comporté comme un con en n'alertant personne sur le courriel de Canal.
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Plus tard, l'officier que j'avais vu parler de moi près de la masure et qui s'avérait être le responsable de brigade m'entendit à son tour tout en consultant la déposition que j'avais faite précédemment. En ma présence, il téléphona ensuite à son supérieur, puis au juge en charge de l'instruction de l'affaire Guyberti et enfin au GRPJ de Créteil. Je l'écoutai échanger quelques mots avec le capitaine de police Souab. Il était tard, autour de dix-huit heures.
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— Écoutez, me dit l'officier en raccrochant le téléphone, je ne vois pas l'utilité de vous garder plus longtemps. Je vais donc vous faire raccompagner jusqu'à votre véhicule. Je vous demanderais juste de patienter une petite demi-heure encore, le temps que la patrouille revienne de son tour d'inspection.
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Je lui répondis que je n'étais plus à quelques minutes près, mais lui demandai néanmoins la permission d'appeler ma femme. Il m'y autorisa aussitôt et s'étonna que je n'aie pas émis ce souhait plus tôt. Puis il me tendit la main et me raccompagna à la porte de son bureau.
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— Ah ! Au fait, dit-il avant que je m'éloigne, le Capitaine Souab du GRPJ de Créteil vous attend dans son bureau demain à dix heures.
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Je poussai un soupir d'exaspération puis sans un mot je retournai m'assoir dans le hall d'entrée. Là, j'hésitai un moment sur ce que j'allais raconter à Patricia. Étant donné l'heure avancée, mon état de fatigue après la nuit courte que j'avais passée en plus des évènements stressants de la journée, je n'envisageais pas de reprendre la route le soir même. J'allais devoir rester à Beauvais, y trouver un hôtel et dormir sur place.
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Devais-je dire la vérité à Patricia ou inventer ? Je composai le numéro du portable de ma femme sans avoir répondu à cette question. En fait, c'est elle qui me prit de court.
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— Tu as entendu la radio, me demanda-t-elle quand elle décrocha, c'est incroyable ? Non ?
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— De quoi parles-tu ?
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— Tu ne sais pas ? Mais l'autre cinglé, celui qui était sur Internet ce dimanche, il a recommencé ! Il a tué une pauvre fille à Beauvais ! Mais cette fois-ci, il n'a pas eu le temps de faire disparaître le corps et quelqu'un l'a découvert. Ce n'est pas Guyberti le coupable.
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— Ah, ça... oui, je suis au courant.
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— Qu'est-ce que tu as ? Tu as une drôle de voix. Je ne t'ai pas vu de la journée, en plus ton portable ne répondait pas. Tu es où ?
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— Je suis à Beauvais. Il y eut un silence. C'est moi qui ai trouvé le corps.
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— Comment ça ? Mais qu'est-ce que tu fiches à Beauvais ?
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— Je t'expliquerai...
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— Ah non ! me coupa-t-elle, cela suffit avec tes « je te dirai ça demain ». Dis-moi tout, tout de suite.
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Je lui relatai donc les péripéties du jour sans omettre l'histoire du courriel signé Canal arrivé la veille. Concernant la scène du crime, je restai assez vague. Je lui expliquai simplement que le cadavre était à l'adresse que m'avait donnée le prétendu Canal et que sa découverte ne résultait pas d'une erreur du tueur, mais que celle-ci avait bel et bien été préméditée. J'eus droit à quelques reproches évidemment, mais je me défendis en prétextant que je ne pouvais m'imaginer que ce que j'avais vécu avait la moindre possibilité de se produire. C'était si extravagant. Je lui dis ce que j'avais pensé, que ma motivation était d'asséner mes quatre vérités à l'auteur du texte du dimanche. Je croyais avoir à faire à un triste imbécile. Puis, je l'avertis que je ne pourrais pas rentrer le soir, que j'étais encore à la gendarmerie et que j'allais dormir à l'hôtel. Je la prévins aussi de ma convocation au GRPJ de Créteil. Comme elle me demandait quand j’avais l'intention de revenir, je fus bien contraint de lui répondre que je l'ignorais. Je ne savais pas combien de temps Souab me garderait dans ses bureaux, mais je lui promis néanmoins de lui téléphoner régulièrement. Elle m'embrassa pour me quitter et m'adjura de faire montre de prudence. C'était un peu tard, pensais-je, et je l'embrassai à mon tour avant de couper la communication.
Dans l'instant, qui suivit, un jeune brigadier vint à moi et se présenta comme celui qui était chargé de me raccompagner à la Mercedes. J'enfilai mon blouson et emboitai son pas.
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Ma voiture n'avait pas bougé de place et en faisant demi-tour, je pus apercevoir les scellés apposés sur les ouvertures de la maison à la fille morte. Je ne m'attardais pas plus. J'avais obtenu du gendarme qui m'avait amené, l'adresse d'un hôtel correct à proximité de la gare de Beauvais qui faisait également restaurant. C'était parfait ! J'en avais programmé le nom sur le GPS et celui-ci m'y conduisit sans problème. Sur place, je dînai sans grand appétit, avant de gagner ma chambre. Après avoir passé un ultime coup de téléphone à Patricia, je me couchai sans pouvoir m'endormir avant de longues minutes. Devant mes yeux, repassaient sans cesse les images du matin. Je me sentais coupable. Sans ce mail envoyé à ce type, rien ne serait arrivé, pensais-je. La fille serait sans doute encore en vie puisque le mobile de son sacrifice, c'était bien le mot que Canal avait employé dans le message qui m'était destiné, le mobile donc, c'était moi. La démonstration qu'il voulait me faire de sa monstruosité, de son adresse à donner la mort. Quel con j'avais été !
Enfin, le sommeil vint et la nuit m'engloutit.
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