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petit coucou du jours.j espère que tu vas bien.je remet petit à petit des photos sur mon blog.un peu le binss
Par koukla, le 06.06.2024
bonjour,
je te remercie doublement de ton aide. non seulement tu as donné ton appréciation, mais tu m'as mo
Par Paule Di Grézia, le 13.01.2013
salut leeloochatana. merci de tes visites.http:/ /drkaroloth.ce nterblog.net
Par drkaroloth, le 12.01.2013
un,deux,trois. ....... du soleil à la lune on s'endort en mélisse...... ... une journée un, deux, trois.......
Par leeloochatana, le 11.01.2013
"qu'allons nous faire que nous n'aurons pas à regretter ?" : fulgurant.http ://babayaga.ce nterblog.net
Par babayaga, le 05.01.2013
Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour :
10.01.2020
772 articles
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que j'étais en train de vivre. Le plus dangereux serait de sortir de cette baraque. Une mauvaise rencontre ou être simplement vu signifierait ma perte. Les vieilles du quartier devaient m’attendre comme le messie du jour en matant de derrière leurs carreaux. J'eus de la chance, le trottoir était désert et les fenêtres tranquilles. Il ne me restait plus qu'à finir ma tournée en quatrième vitesse.
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Lorsque j'arrivai au centre de tri, j'avais rattrapé une bonne partie de mon retard et personne ne me fit de remarques, ni pour cela, ni pour le fait que j'étais trempé de sueur, pourtant le temps n'était pas aux fortes chaleurs. Je terminai la journée tranquillement et rentrai chez moi épuisé.
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J'attendis la nuit avec impatience. Je devais absolument faire disparaître cette voiture dans laquelle se trouvaient les cadavres. Je dormis un peu pour avoir les idées claires et après avoir mangé un morceau, peu après onze heures du soir, je pris ma Twingo et descendis vers les quartiers résidentiels. Je me garai à distance plusieurs rues plus loin et finis le trajet à pied. En arrivant au portail, je l'ouvris sans attendre, j'avais emporté avec moi le trousseau de clefs de la maison. Je me glissai dans l'allée. Le pêne de la serrure claqua d'un coup sec lorsque le battant se referma derrière moi. L'oreille à l'écoute, je patientai un instant dans l'obscurité et comme rien ne bougeait, je me mis en marche, maudissant à chaque pas les gravillons qui crissaient sous mes pieds. À mi-chemin, je m'arrêtai pour écouter à nouveau et observer la maison. Aucun bruit ne se faisait entendre dans les parages et aucune lumière ne brillait aux fenêtres. Quand j'atteignis la porte d'entrée, mon angoisse était à son comble. Et si cette petite garce m'avait menti ! Quoiqu'il en fût, je devais finir le travail, sinon il ne faudrait pas longtemps à la police pour remonter jusqu'à moi.
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J'introduisis la clef dans la serrure le cœur battant, j'étais pourtant persuadé que la maison était vide, aucun volet n'était fermé, ou alors le pot au rose avait été découvert et les flics étaient planqués tout autour attendant ma venue. Si c'était le cas, je n'allais pas tarder à faire la une des journaux télévisés. « Star ! Enfin ! » J'entrai prudemment
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redoutant à chaque seconde qu'on se jette sur moi, mais rien ne se passa comme mon délire me le laissait croire. Je visitai toutes les pièces de la maison. Elles étaient désertes, néanmoins je constatai comme je l'avais imaginé que quelqu'un était bien venu faire le ménage. Le lit de la chambre de la fille avait été fait et la vaisselle sale qui traînait dans l'évier de la cuisine avait disparu. Je traversai le garage, puis j'entrouvris la porte coulissante et fis le tour de la voiture. Je débloquai le coffre. Son contenu macabre était toujours là.
Je retournai dans la maison et fermai tous les rideaux automatiques. Je voulais qu'on puisse croire que la petite était partie en voyage avec son amoureux. Plus les recherches débuteraient tardivement, plus mes chances d'échapper à la justice seraient grandes. Je verrouillai la porte de l'entrée principale et celle de la cuisine puis le rideau du garage derrière moi.
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Je ressentis une certaine oppression en montant dans la voiture et plus encore quand, en arrivant devant le portail, une lumière orange se mit à clignoter cependant que les battants s'écartaient en grinçant. Mais je me rassurai en réalisant qu'un détecteur de véhicule au sol avait causé cette ouverture de façon automatique. Une fois dans la rue, j'attendis la fermeture complète du portail en surveillant les alentours. Il était minuit quinze lorsque je passai la première, soulagé que rien de contrariant ne se fût produit. Avant mon départ, j'avais donné un rapide coup d'œil dans la boîte à gants, j'y avais découvert les papiers de la voiture. Décidément, c'était mon jour de chance. Au cas où un contrôle routier inopiné survenait, je pouvais toujours présenter la carte grise et l'assurance, documents essentiels à joindre à mon permis de conduire en disant que le véhicule m'avait été prêté par mon gendre ou mon cousin. C'est en tout cas l'histoire que je me préparais à raconter si des policiers venaient à se mettre sur ma route. Tant que personne ne demandait à visiter le coffre, je ne risquais rien. Dans le cas contraire, c'en était fini de moi.
Mais dame Bonne-Fortune était à mes côtés. Aucune mauvaise rencontre ne survint. Je fis quelques kilomètres vers le sud jusqu'à un endroit où je savais les bords de la Seine d'une profondeur suffisante pour engloutir une automobile. Il s'agissait d'un ancien quai désaffecté où venaient accoster autrefois les péniches qui naviguaient sur le fleuve. Sur place, je fis descendre les glaces de chaque portière et poussai la voiture. Je pensais
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naïvement qu'elle allait basculer et plonger directement le nez dans l'eau, mais lorsque les roues de devant se retrouvèrent dans le vide, le bas de caisse tomba lourdement sur le rebord pierreux coupant net l'élan que j'avais donné. Il me fallut d'énormes efforts et l'aide d'une grosse branche d'arbre que je trouvai par bonheur à quelques pas et dont je me servis comme d'un levier pour parvenir, après plus d'une demi-heure de travail et beaucoup d'angoisse, au résultat que j'avais envisagé. Le capot commença lentement à piquer vers le bas et l'auto resta un instant en suspens, se balançant légèrement et semblant ne plus avoir de poids. Dans un dernier sursaut, je donnai le coup de grâce. La voiture se dressa soudain à la verticale et plongea. Le fleuve s'ouvrit pour l'accueillir et referma son eau autour d'elle jusqu'à la faire disparaître.
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J'attendis un peu, scrutant la surface noire et tourmentée par de petits tourbillons puis quand le calme fut revenu, je pris le chemin du retour. À ma montre, il était déjà une heure trente. Pour rentrer chez moi, j'avais au moins vingt kilomètres à faire. Il n'était pas question que je les fasse à pied. J'étais éreinté. Quant à faire du stop, je ne croyais guère en mes chances. Je décidai de gagner la gare de Corbeil par mes propres moyens. Cela me demanda une bonne heure. Là, je trouvais un endroit calme pour me reposer en attendant le premier train en partance pour Juvisy-sur-Orge dont le départ était prévu peu après quatre heures trente. Une fois à destination, il me fallut encore marcher un ou deux kilomètres pour récupérer ma voiture avant de rentrer enfin à la maison à presque six heures du matin. Je prenais mon service à huit. Il m'aurait été aisé de téléphoner en inventant un quelconque mal de ventre ou un autre bobo de circonstance, mais je ne le voulais pas. La meilleure façon de ne pas attirer l'attention sur moi était de me rendre au travail comme si de rien n'était et de faire ma journée sans me faire remarquer.
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En m'approchant ce jour-là de la maison dans laquelle j'avais commis mes crimes, dans ma tenue de facteur, je ne nie pas avoir été parcouru d'un tremblement nerveux. Pourtant, les volets des fenêtres de l'étage que je distinguai du trottoir en prenant du recul étaient toujours fermés et tout semblait calme. J'avais de nouveau dans ma besace la lettre recommandée, celle présentée la veille. J'adoptai l'attitude habituelle et appuyai sur le bouton de la sonnette. Personne ne répondit à l'interphone, mais
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quelqu'un dans mon dos dit : « — Y a personne, sont en vacances. » En me retournant, je vis une petite dame grassouillette au sourire engageant. « — Ils sont en vacances, répéta-t-elle. C'est pourquoi, Monsieur le facteur ? » — « Un recommandé. Vous êtes certaine qu'il n'y a personne ? » — « Peut-être la fille, mais ça n'est pas sûr. De toute façon, ce n'est pas elle qui prendra votre lettre. » — « Qu'en savez-vous ? » — « Hé, je suis la femme de ménage, je sais de quoi je parle. »
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Je lui demandai ensuite si elle connaissait la date de retour du propriétaire. Elle me répondit que oui et m'apprit qu'il devait revenir une quinzaine de jours plus tard. Je lui remis alors l'avis de passage ainsi que quelques autres courriers et partis en la saluant. Un peu plus loin, je poussais un « ouf » intérieur de soulagement en remerciant le ciel que cette rencontre ne se soit pas produite vingt-quatre heures plus tôt dans la maison.
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Je n'ai pas connaissance que la voiture ait été repêchée depuis. Même si cela arrivait demain, je suis hors de danger à présent. Les faits remontent à plusieurs années et toutes les preuves éventuelles ont dû disparaître.
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Parfois, je repense à ce garçon. J'éprouve quelques remords alors. Son seul tort a été celui de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Mais pour la petite garce, mes regrets sont autres. J'aurais aimé pouvoir l'entraîner dans mon repaire et me repaitre de sa chair plus longuement, l'obliger à payer pour son rire. Tout est allé trop vite avec elle, mais la haine qu'elle a fait surgir en moi m'a instantanément emporté. J'ai alors franchi une barrière que je ne m'étais jamais autorisé à passer, celle de la pure folie.
Depuis, je n'ai plus confiance en moi. Même si jamais ce genre d'évènement ne s'est reproduit, je sais qu'à tout moment je peux sombrer à nouveau. Il suffirait que les conditions s'y prêtent.
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Le croiriez-vous, j'ai peur de moi.
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