Nom du blog :
cessenon
Description du blog :
Histoires de Cessenon et d'ailleurs, avec des textes d''actualité.
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.04.2006
Dernière mise à jour :
18.02.2025
>> Toutes les rubriques <<
· Algérie (780)
· Humour (2012)
· Patrimoine (422)
· Vie sociale (681)
· Politique (711)
· Histoire (377)
· Flore (144)
· Paix (593)
· Insolite (171)
· Livres (555)
Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or cessenon
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !
· Départ pour l'Algérie, arrivée à Oran
· La visite médicale
· Le chien et les chacals
· Des pêches plates ?
· Un pied de vigne atteint de chlorose
· Les épreuves du certificat d’études en 1930
· La recette de la chichoumée
· Des différentes espèces de lavande
· Sachons en plus sur les étourneaux
· Le roi des cèpes
· gavach
· Le lance-pierre
· Idée de balade à Castelnau de Guers
· Un schmilblick
· Couscouil ou coscoll ?
· clairobscur
· thelirzachronicles
· babayaga
· pcfob
· moiplusmoi
· bezierspcf
amis anges annonce argent article background belle blog bonne cadre carte cha
Derniers commentairesdepuis la reprise des hostilités en palestine sur radio france les journalistes multiplient tant et plus les é
Par Anonyme, le 17.02.2025
mes excuses, j'avais lu trop rapidement et j'avais vu soudanais en lieu et place de saoudiens. effectivement l
Par Cros Jacques, le 17.02.2025
les saoudiens sont les citoyens d'arabie saoudite et non du soudan!
ce n'est pas du tout la même ambiance éco
Par Arbos, le 17.02.2025
je me demande si les saoudiens souffrent de la crise socio-économi que?
c'est bien facile de tout ramener sur
Par Anonyme, le 16.02.2025
c'est bien la crise socio-économi que qui affecte le monde qui est à l'origine du phénomène d'islamisme de la
Par Cros Jacques, le 16.02.2025
On connaît cette phrase que César dicte à Fanny qui écrit une lettre à Marius ! Eh bien nous sommes confrontés à une situation analogue avec le deuxième tour des élections présidentielles. On ne veut certainement pas de Marine Le Pen comme présidente de la République mais ça ne va pas jusqu’à utiliser le bulletin pour lui barrer la route.
Le texte complet est « Ce que tu nous dis au sujet de tes savants est très intéressant. Mais quand tu mesureras le fond, ne te penche pas trop, tu pourrais tomber par-dessus bord. Et si c’est trop profond, laisse un peu mesurer les autres ». Un texte qui figure dans le deuxième épisode de la célèbre trilogie de Pagnol, celui qui a pour titre Fanny.
Présentement nous sommes à la veille du second tour des élections présidentielles. Et il est question de laisser les électeurs voter, sans doute en espérant qu’il y en aura suffisamment pour empêcher l’élection de la candidate de l’extrême droite.
Eh non, on ne va pas s’en mêler, c’est bien trop… profond ? On dira plutôt grave et même risqué. Risqué de voter demanderez-vous ? Ce serait plutôt de ne pas voter qui l’est. Il y a en effet des différences entre la profondeur de la mer et l’élection présidentielle !
Mais bon, on n’a jamais réussi à faire boire un âne qui n’a pas soif. On ne peut que regretter le comportement de certains. Quand même ne soyons pas pleinement rassurés par ce que prédisent les sondages. Ce n’est pas gagné et on ne peut se fier à ce qui nous est dit. Faisons ce qui est nécessaire. Prenons la mesure de la profondeur… de l’eau ? Non mais du problème qui nous est soumis !
Tout le monde connaît Don Camillo, ce curé bagarreur, qui se dispute avec Peppone, le maire communiste de la commune de Brescello dans la plaine du Pô qui héberge sa paroisse. Il est interprété par Fernandel dans divers films, le premier d’entre eux étant « Le petit monde de Don Camillo ». Le rôle de Peppone est tenu par Gino Cervi.
Un film tourné par Julien Duvivier en 1952 et qui est tiré d’un livre de Giovanni Guareschi « Mondo Piccolo Don Camillo » paru en 1948. Nous avons reçu le résultat d’une recherche effectuée par Jean Boulet, une connaissance originaire de Siran dans le Minervois et retiré au Creusot.
Notre correspondant fait état d’un prêtre du nom de Don Camillo Valota qui a exercé son ministère à Montceau-les-Mines auprès de la communauté des immigrés Italiens. Il aurait inspiré le personnage de l’ouvrage de Guareschi.
Ce dernier aurait d’ailleurs prétendu qu’il avait connu Don Camillo Valota en prison où les aurait envoyés l’Occupant Allemand pendant la Seconde guerre mondiale. La chronologie semble démentir la possibilité d’une telle rencontre..
Ceci étant le vrai Don Camillo a effectivement connu la déportation à Dachau pour faits de Résistance. C’est qu’il a secouru des Juifs victimes de l’antisémitisme qui s’était développé en Italie sous Mussolini.
L’étude que nous a envoyée Jean Boulet donne des informations sur Don Camillo Valota. Il est né en 1912 à Bormio, un village montagnard de Lombardie. Il est ordonné prêtre à Côme en 1937.et est nommé curé de Frontale où il est arrêté et déporté. En 1950 on le retrouve aumônier de la mission italienne de Lyon puis, l’année suivante, aumônier d’une mission identique à Montceau-les-Mines. Il parcourt la région sur son scooter Lambretta jusqu’en 1991. Il est décédé en 1998.
Eh bien merci pour ces renseignements sur l’authentique Don Camillo !
Ce film, produit par Haifa Al-Mansour, réalisatrice d’Arabie saoudite, sorti en 2012, était diffusé sur Arte ce mercredi 1er avril sur Arte. Avec lui nous sommes entrés dans un univers qui ne nous est pas familier. Nous sommes dans une civilisation patriarcale que structure l’islam.
Nous allons suivre Wadjda une écolière d’une dizaine d’années dont la famille doit représenter l’archétype de la classe moyenne d’Arabie saoudite. La mère est femme au foyer tandis que le père est souvent absent pour son travail.
Wadjda connaît Abdullah, un garçon de son âge qui circule à vélo. Cela lui donne envie d’en avoir un pour faire la course avec lui ou peut-être au nom de l’égalité entre les sexes. Cela n’entre pas dans le cadre des exigences de la mère pas plus que l’école coranique où elle est scolarisée. Les filles ne font pas de vélo !
Eh bien, comme c’est une enfant tenace, Wadjda entreprendra diverses démarches pour acheter cette bicyclette tant convoitée. Cela passe par diverses combines et par la participation au concours de récitation du Coran.
Au passage on relève la place que cette religion joue dans l’éduction des filles : savoir et morale. Question savoir on n’a pas de détails, en matière de morale c’est rigoureux et cela n’a rien d’épanouissant. Les blouses grises des élèves en témoignent L’apprentissage de ce qui est dit dans le Coran nous a rappelé une chanson dans laquelle l’auteur fait état de Bretons bourrés d’encycliques.
La vie de la mère de Wadjda illustre le statut de la femme dans la société saoudienne. Une scène la montre préparant un repas qu’elle va servir à son mari qui va le déguster avec d’autres hommes, elle-même restant derrière la porte.
Un mariage est en préparation. Nous avons cru comprendre que le père de Wadjda devait prendre une seconde épouse. Le Coran dit que l’affection doit régner entre les épouses auxquelles a droit un homme. Cette perspective ne réjouit pas la mère qui prend la décision de se séparer de son époux. Elle va peut-être prendre un emploi à l’hôpital où travaille une de ses amies. Eh non, pour des raisons professionnelles on ne peut pas cacher son visage à la vue des hommes !
Enfin Wadjda gagne le concours de récitation coranique qu’il faut savoir psalmodier et pourra se procurer le vélo tant rêvé. Ah tiens, elle sait des choses sur la vie affective de Mlle Hessa, la directrice de l’école coranique. Elles sont en contradiction avec la rigidité dont elle fait preuve dans sa fonction à la tête de l’établissement !
C’est un film courageux présenté avec habileté qui dénonce toute l’idéologie qui conditionne la vie de l’Arabie saoudite avec la question de l’émancipation des femmes que conditionne si fortement la religion musulmane dans ce pays.
Les acteurs sont remarquables, particulièrement ceux qui jouent le rôle de Wadjda et d’Abdullah qui engrange de plus un courant de sympathie dû à sa bonne bouille. Pour autant nous n’oublions pas les autres, notamment celle qui tient le rôle de la mère de Wadjda ou de Mme Hessa..
Dans son dernier envoi notre photographe nous raconte en photos un voyage effectué dans l’Aveyron en 2013. Nous avons extrait de l’album que nous avons reçu la photo qui illustre notre billet. Elle a été prise à Micropolis.
On le voit Michel Prin n’a pas craint de jouer les paparazzis et de prendre en photo ce couple de sauterelles dans leur intimité ! Le mâle est plus petit que la femelle c’est ce que nous pouvons constater.
Evidemment on n’a pas le son et on ne peut pas juger de l’intensité des ébats. Encore qu’il nous a semblé que la dame à l’air passive, résignée pourrait-on dire. Elle ne paraît pas participer avec enthousiasme à ce qui se passe !
Le mâle ignore peut-être que, contrairement à ce qui se produit en mathématiques, le plaisir double quand il est partagé. Rien d’original en fait, le galant s’en tient à ce qui est classique. L’imagination n’est pas au pouvoir !
Ah comment le couple s’est constitué ? Nous n’avons aucune précision à ce sujet. Nous avons toutefois refusé l’idée que les partenaires se seraient connus via Meetic ou quelque autre officine de rencontre.
Oui, évidemment à temps modernes, moyens modernes mais nous ne serions pas étonnés d’apprendre que Monsieur a emballé Madame après une bourrée endiablée. C’est assez fréquent dans ce genre de région qui ressemble plus à l’Auvergne qu’au Midi viticole !
Ah si vous voulez visionner l’intégralité du diaporama que nous propose Michel Prin voici le lien permettant de le faire :
Oui bien sûr il y a beaucoup plus que la photo licencieuse que nous avons choisie et que nous avons publiée, au risque d’être sanctionnés par la censure, dans le diaporama !
Ce film culte de John Ford était programmé sur Arte ce dimanche 8 décembre. Pour la nième fois je l’ai regardé et comme d’habitude je m’y suis un peu ennuyé. Le programme annonçait pourtant « quatre étoiles » !
Certes il y avait des paysages insolites avec ces pitons rocheux émergeant d’une région aride. Il y avait aussi des scènes particulièrement remarquables comme celle où la diligence est dans une course folle alors qu’il n’y a plus de postillon. Celle aussi du chariot qui dévale les pentes, de la colonne de la cavalerie et des différents épisodes de l’action qu’elle mène…
Il y a encore la vie militaire à l’intérieur du fort, avec sa discipline, et ses traditions, telles que je les déteste !Je ne sais pas s’il y a un lien mais la nuit suivante j’ai rêvé que je revenais sous les drapeaux et que je retrouvais le chien dont j’avais la charge. Heureusement ce n’était qu’un cauchemar !
John Whayne est quasiment parfait dans son rôle de capitaine de la cavalerie des Etats Unis d’Amérique vantée comme il se doit pour ses vertus de courage. Il paraît que cela correspond tout à fait à ce qu’était le profil de l’acteur, plus exactement dans le domaine d’une certaine conception du patriotisme.
Enfin, comme c’est encore le cas aujourd’hui la force armée est présentée comme facteur de paix et le capitaine Nathan Cutting Brittles prend une initiative audacieuse à la veille de sa mise à la retraite. Il évite ainsi le bain de sang que la colère, au demeurant légitime, des Indiens risquait de provoquer.
On a donc une « happy end ». Le capitaine Brittles est nommé lieutenant-colonel et le sous-lieutenant Flint Cohill peut danser avec Olivia Dandridge, la nièce du major qui commande le fort à l’occasion de la fête organisée pour le départ à la retraite du capitaine. Oui, elle avait un ruban jaune dans les cheveux, toute une symbolique !
Bref ceux qui ont l’esprit militariste auront été d’accord avec les quatre étoiles qui figuraient dans l’annonce du programme de la soirée. Ce n’est pas mon cas !
J’ai donc regardé ce film, réalisé par le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, programmé sur France Ô ce mardi 15 octobre. L’histoire est une fiction qui s’appuie sur une réalité, l’occupation de Tombouctou et du nord du Mali par les extrémistes religieux.
La charia est appliquée dans toute sa rigueur et son absurdité par la police islamiste. Les femmes doivent porter des gants, la musique est interdite, de même le football, les cigarettes… Il y a des mariages forcés et des tribunaux qui rendent des jugements à la fois expéditifs et féroces. Le scénario évoque un fait historique : l’exécution devant un public nombreux qui y assiste, par lapidation d’un couple qui vivait sans être mariés.
Il y a Kidane, un Touareg qui est éleveur dans le désert, sous la tente avec son épouse et leur fille Toya. Il a un peu de bétail dont huit vaches dont on ne sait trop ce qu’elles peuvent brouter dans le sable sur lequel elles circulent. Abdelkrim le chef de l’unité islamique du secteur n’oublie pas de venir voir la femme de Kidane quand celui-ci est absent.
Amadou est pêcheur et tend ses filets dans le Niger. Il est fort en colère quand les vaches de Kidane viennent entrecouper sa pêche, abîmant son matériel. De rage il abat GPS une des vaches du troupeau. Un casus belli entre les deux protagonistes. Amadou est tué, accidentellement par Kidane.
Un tribunal rend son verdict : par défaut de pardon de la veuve d’Amadou kidane est condamné à mort et sera exécuté. C’était pourtant un bon musulman mais on sait que les musulmans sont les premières victimes des intégristes.
Le film a été tourné en Mauritanie et le paysage est en teinte ocre. La première séquence montre une gazelle sur laquelle sont tirés des coups de kalachnikov. Les miliciens se déplacent en pick-up et sur les toits en terrasse des maisons basses. Dans les rues la police rappelle à intervalles réguliers à l’aide d’un mégaphone les diverses interdictions en vigueur.
Les jeunes bravent les interdits et jouent au foot, sans ballon toutefois ! L’iman renvoie de la mosquée les djihadistes qui y sont rentrés avec leurs pataugas et leurs armes. La langue arabe n’est pas connue des responsables ce qui nécessite un traducteur lors des enquêtes.
Ah oui, il me semble que les Touaregs ne sont pas à l’image de Kidane et que l’armée française les affronte au cours de l’opération Serval menée dans le nord du Mali. C’est assez émouvant toutefois, quoiqu’un peu simpliste !
C’est le titre du film qui était diffusé ce vendredi 2 août sur La Chaîne Parlementaire. Il retrace la lutte des habitants du village de Bil’in, situé en Cisjordanie, contre l’expropriation de leurs terres au bénéfice d’une colonie juive et de la construction d’un mur.
Je connaissais l’histoire de la résistance de Bil’in à la politique de colonisation d’Israël. Nous avions reçu à Béziers une délégation de Palestiniens dont certains vivaient précisément dans ce village.
Si l’opposition à l’expropriation des paysans de Bil’in, qu’ils soient Palestiniens ou Israéliens a été une action pacifiste, cela n’a pas empêché qu’il y a eu de nombreux blessés tombés sous les coups des soldats de la puissance occupante.
C’est le cas de Mohammed Khati, porte-parole du comité de défense des intérêts des paysans de Bil’in qui se trouvera dans l’impossibilité de participer aux manifestations pendant un an.
Emad Burnat, qui tenait la caméra, en a « consommé » cinq pour filmer les différents épisodes de ce combat qui s’est soldé par une victoire, certes modeste, des paysans de Bil’in. Cela servira d’exemple pour différents lieux de Cisjordanie confrontés à la même situation.
Guy Davidi, un Israélien engagé aux côtés des Palestiniens et vidéaste professionnel, a guidé Emad Burnat dans les séquences à saisir et pour le choix de celles qui ont été retenues. On entre dans l’intimité de la famille d’Emad, on y prend connaissance des inquiétudes de son épouse et de l’évolution de la conscience de son fils Djibril.
Parallèlement on comprend la colère de gens qui se voient dépossédés de terres sur lesquelles ils sont établis depuis des générations. On assiste aussi à la violence exercée par l’armée israélienne qui tente d’interdire les manifestations organisées chaque vendredi.
Un film militant par excellence qui est considéré comme exemplaire et a reçu en 2013 l’Oscar du meilleur documentaire.
J’ai donc regardé dimanche soir sur W9 ce film de Jean-Jacques Annaud. Oui, les paysages du Tibet ne ressemblent en rien à ceux que j’ai eu l’occasion de voir. L’histoire est aussi originale dans un milieu et une époque qui nous sont largement étrangers.
Donc deux étudiants de Pékin sont envoyés lors de la Révolution Culturelle dans cette région de Mongolie pour enseigner le chinois aux enfants et participer aux travaux de la communauté pastorale qui vit là.
Elle élève des moutons, des chevaux et habite dans des yourtes. Elle a ses coutumes fort différentes de celles de Pékin. Elle est confrontée à la présence de loups qui évidemment s’attaquent aux troupeaux.
Ces gens sont encadrés par ce que nous appellerons un commissaire politique, même si Bilig le chef de la brigade joue un rôle non négligeable, tenant compte des traditions et des ordres reçus.
On a droit à des scènes de chasse absolument spectaculaires de la part de la meute qui s’en prend à des gazelles, à des moutons, à des chevaux et si nécessaire aux cavaliers qui gardent le bétail.
On assiste à l’élimination des louveteaux nés au printemps dans des conditions singulières. Encore que la présence des loups soit nécessaire à l’équilibre de l’écosystème que constitue la steppe.
Chen Zhen, l’un des deux étudiants dépêchés par le pouvoir chinois, décide d’élever un de ces louveteaux. Cela pose problème et par rapport aux éleveurs et par rapport à la décision du commissaire politique de supprimer tous les loups. Sans compter les risques divers qui naissent de cet élevage clandestin.
Les éleveurs déplacent leurs troupeaux et leurs yourtes afin de s’installer dans des pâturages nourrissants. Evidemment ce changement n’est pas sans un travail particulier auquel sont toutefois habitués les Mongols.
Il ne manque pas d’y avoir des questions sentimentales qui se greffent dans les occupations de la communauté.
Le film, financé essentiellement par la Chine, a demandé pour sa réalisation beaucoup de temps. Il a fallu en particulier familiariser les loups avec les hommes. Le résultat est de ce point de vue remarquable.
Sa sortie a connu un large succès auprès des Chinois. En France il n’a pas eu le même accueil que « L’ours » lui aussi situé dans un registre animalier !
Ce film, une production franco-belge-allemande, sorti en 2011, passait dimanche soir sur RMC. C’est un conte très drôle qui aborde avec humour et dérision la situation dans la bande de Gaza.
Nous sommes en 2005 et les Israéliens abandonnent cette partie de la Palestine où ils avaient implanté des colonies. Jaafar est pêcheur mais ses pêches sont loin d’être miraculeuses. C’est que l’armée israélienne interdit de s’éloigner de plus de 4 km de la côte.
Enfin ce jour-là il y a dans son filet un cochon vietnamien. Alors là, Jaafar est complètement perturbé ! On le serait à moins, d’autant que dans la religion musulmane le porc est à l’index. Chez les Juifs aussi d’ailleurs.
Sauf précisément chez Yelena, une jeune femme russo-israélienne qui fait dans la colonie où elle est installée l’élevage des porcs. Justement il manque un mâle pour assurer la reproduction. C’est là une possibilité pour Jaafar de régler ses dettes et d’améliorer le quotidien de son épouse Fatima.
Oui mais ce cochon et les fréquentations de Jaafar avec la colonie en vue de tirer parti de sa « pêche » posent problème. D’une part à cause de l’islam, de l’autre en raison de la lutte des Palestiniens pour leur libération.
Jaafar se retrouve propulsé en héros de la cause palestinienne. A vrai dire il n’avait pas vraiment eu le choix. Les diverses démarches entreprises par Jaafar n’avaient pas manqué de piquant. C’est ainsi que son ami coiffeur lui procure une arme pour abattre le porc qu’il garde sur son bateau.
Le prêche d’un religieux qui dénonce ceux qui se laissent aller à vivre avec des cochons, c'est-à-dire en fait comme des cochons, prend de la saveur compte tenu du contexte.
Jaafar a fabriqué une carriole rustique qu’il a accrochée à un vélo antédiluvien pour transporter son porc. Un vélo dont une chambre à air avait été crevée par un tir de soldat.
Devant l’incompétence de Jaafar à se servir de l’arme que lui a fournie son ami le coiffeur celui-ci a ce mot « Comment la Palestine peut se libérer avec de tels Palestiniens ? ».
Fatima qui se voit offrir une robe et des boucles d’oreilles interroge d’un « La Palestine est libérée ? » cependant qu’un jeune adolescent jette des pierres contre la clôture de la colonie où vit Yelena. Finalement cette colonie doit fermer mais le cochon est l’objet d’une battue à laquelle participent des soldats israéliens et des acteurs de l’intifada.
Un film qui est donc en forme de conte et dans lequel on retrouve plusieurs aspects de la situation dans ce Proche Orient.
Ah, le cochon vietnamien ? C’est une truie qui tient le rôle et elle joue très bien !
C’est le titre du dernier film de Daniel Kupferstein, un cinéaste qui vit à Sète. Militant de la LDH il est connu à Béziers. On lui doit notamment « Harcelé à perdre la raison » qui raconte l’histoire dramatique de Jean-Michel Rieux. On a souvent eu l’occasion de le voir dans notre ville lors d’actions diverses prises contre le comportement du maire au sujet des migrants.
Rappelons que Ménard est un chantre du retour de l’idéologie colonialiste qui a pourtant produit tant de souffrances. Nous avions eu l’occasion d’apprécier « Les balles du 14 juillet 1953 » qui s’inscrit dans les prémices de la lutte des Algériens pour accéder à l’indépendance de leur pays et à la fin de la domination coloniale.
Avec « Pas en mon nom » il s’agit d’un documentaire qui recense les témoignages des Juifs qui expriment leur désaccord avec la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens. Le financement du film a fait l’objet d’une souscription. Nous espérons que sa sortie connaîtra le succès qu’une telle initiative mérite.
Bien sûr la contestation de l’apartheid, de l’occupation d’une partie des territoires de la Palestine, la colonisation qui s’y applique, le blocus inhumain de la bande de Gaza, les raids meurtriers répétés sur cette prison à ciel ouvert… tout cela révulse. Et c’est le courage de Juifs comme Daniel Kupferstein d’empêcher que cela ne vire à l’antisémitisme.
Nous sommes donc dans l’attente de la diffusion de cette réalisation et nous comptons sur les hommes épris de paix pour en assurer l’audience. Connaissant Daniel Kupferstein et ayant eu l’occasion d’apprécier son sérieux et son talent nous pensons que « Pas en mon nom » recevra un accueil favorable. C’est en tout cas ce que nous souhaitons.