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que cest beau ces citations brigitte !:
et elles sont si réalistes ..
me revoila après une pause bien mérit
Par lespetitstresorsda, le 17.02.2025
a regarder tes photos superbes
nous avons la même météo
bravo a vénus et mango
bizzzzzzzzzz z
christian
Par douceuretdetente, le 16.02.2025
bonjour mon amie
chez toi ,,,je trouve toujours des si beaux
moments de bonheur de tendresse,,
des image
Par douceuretdetente, le 16.02.2025
mon amie
ce sont les plus jolies images de saint valentin
de center blog
j en prends une avec ta permiss
Par douceuretdetente, le 15.02.2025
soleil c'est super mais drôlement froid , passe une bonne soirée gros bisous lysiane saperlipopette 87centerb
Par saperlipopette87, le 14.02.2025
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Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour :
18.02.2025
11555 articles
Olivier Norek, né en 1975 à Toulouse, est un écrivain et scénariste français, capitaine à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
Il travaille d'abord en tant que bénévole chez Pharmaciens sans frontières durant trois années, lors desquelles il participe à la réhabilitation de l'hôpital de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, ainsi que de l'approvisionnement en matériel médical des hôpitaux et camps de réfugiés des territoires en guerre de l'ex-Yougoslavie (1994-1995).
Il est caporal-chef au 33e RIMa pendant deux ans.
Il entre ensuite dans la police, et devient lieutenant à la section des enquêtes et recherches du SDPJ 93.
Peu après ses premiers pas littéraires, il se met en disponibilité.
Ses trois premiers romans sont composés autour de la figure d'un "Capitaine Coste", flic humaniste et sensible : Code 93
Territoires
Surtensions
Autres romans : Entre deux mondes
Surface
Impact
L'Histoire :
Victor Coste est capitaine de police au groupe crime du SDPJ 93. Depuis quinze ans, il a choisi de travailler en banlieue et de naviguer au cœur de la violence banalisée et des crimes gratuits.
Une série de découvertes étranges – un cadavre qui refuse de mourir, un toxico victime d’autocombustion – l’incite à penser que son enquête, cette fois-ci, va dépasser le cadre des affaires habituelles du 9-3.
Et les lettres anonymes qui lui sont adressées personnellement vont le guider vers des sphères autrement plus dangereuses…
Écrit par un « vrai flic », Code 93 se singularise par une authenticité qui doit tout à l’expérience de son auteur.
Mais il témoigne aussi d’une belle maîtrise des sentiments et relève un véritable défi en matière de suspense, dans un environnement proche et pourtant méconnu.
Cette plongée inattendue dans un monde de manipulations criminelles au sein des milieux de la politique et de la finance nous laisse médusés.
Critiques :
"On ressort bluffé par ce thriller à l'atmosphère étouffante, dont l'action avance grâce à des dialogues efficaces et des descriptions réalistes d'une banlieue malade."
Bruno Corty, Le Figaro
"Un premier roman très réussi, salué par la critique.
Olivier Norek y démontrer une parfaite maîtrise de la narration et des sentiments; une écriture cinématographique qu'une adaptation pour le grand ou le petit écran ne dénaturerait pas."
Bernard-Hugues Saint-Paul, La Dépêche
Extraits :
"Coste ouvrit un œil. Son portable continuait à vibrer, posé sur l’oreiller qu’il n’utilisait pas. Il plissa les yeux pour lire l’heure. 4 h 30 du matin. Avant même de décrocher, il savait déjà que quelqu’un, quelque part, s’était fait buter. Il n’existait dans la vie de Coste aucune autre raison de se faire réveiller au milieu de la nuit.
Il but un café amer en grimaçant , adossé à son frigo sur lequel un post-it " acheter du sucre " menaçait de se décoller. Dans le silence de sa cuisine , il scruta par la fenêtre les immeubles endormis."
" Quatre voies grises et sans fin s’enfonçant comme une lance dans le cœur de la banlieue. Au fur et à mesure, voir les maisons devenir immeubles et les immeubles devenir tours. Détourner les yeux devant les camps de Roms. Caravanes à perte de vue, collées les unes aux autres à proximité des lignes du RER. Linge mis à sécher sur les grillages qui contiennent cette partie de la population qu’on ne sait aimer ni détester. Fermer sa vitre en passant devant la déchetterie intermunicipale et ses effluves, à seulement quelques encablures des premières habitations. C’est de cette manière que l’on respecte le 93 et ses citoyens : au point de leur foutre sous le nez des montagnes de poubelles.
Une idée que l’on devrait proposer à la capitale, en intra muros. Juste pour voir la réaction des Parisiens. À moins que les pauvres et les immigrés n’aient un sens de l’odorat moins développé…
Passer les parkings sans fin des entreprises de BTP et saluer les toujours mêmes travailleurs au black qui attendent, en groupe, la camionnette de ramassage. Tenter d'arriver sans déprimer dans cette nouvelle journée qui commence."
"Le métro charrie son flot d'usagers bien vivants qui passent devant ce bâtiment de briques rouges, ignorant les cadavres qui attendent à la morgue le moment de se confier une dernière fois. Parfois, à cette station uniquement, un relent particulier flotte dans l'air. Seuls les flics et les médecins sont capables de l'identifier. L'odeur de la mort. Incrustée dans la mémoire comme un warning. La thanatomorphose dans sa ronde immuable. Mort, refroidissement, rigidité, déshydratation, lividité, décomposition.
Certains animaux, dès leur naissance, se plaquent au sol pour se cacher dans les herbes et se soustraire à d'éventuels prédateurs. C'est inné : l'instinct de survie."
"Juste en face de l'hôtel de police, à une dizaine de mètres, sur cinq étages et trois sous-sols, le tribunal de grande instance de Bobigny, dans une architecture contrariée de type accumulation de Lego.
D'un côté la Police, de l'autre la Justice. Côte à côte, en plein milieu du 93, faisant face à des vagues de cités à perte de vue, comme deux navires de guerre."
" Le SALVAC est une des plus puissantes bases de données sur le crime. Il compile, analyse et recherche des liens pour identifier des similitudes entre les enquêtes. Modes opératoires, lieux, dates, infractions, descriptions et profils psychologiques d'auteurs connus. Si les faits semblent venir du même auteur ou de la même organisation criminelle, les enquêtes en cours sont réunies et le magistrat autorise leur transmission au service de police le plus compétent. Inventé et utilisé par les Canadiens depuis plus de vingt ans, le SALVAC a finalement débarqué en France en 2005 et pour le 93 c'es Mathias Aubin qui s'y colle, en essayant d'assurer comme il peut."
"- Victor, vous n'avez pas choisi cette recrue mais c'est pas une raison. Vous êtes gentil, vous évitez de me la déglinguer en trois mois, elle sort à peine de l'Ecole de Police. Disons que je vous la colle à l'essai. Et vous tenez Roman éloigné, pas d'histoire de cul dans le service, merci."
"- De Ritter, c'est bien ça ?
- Affirmatif, capitaine.
Malgré le mètre quatre-vingts de Coste, elle avait dû baisser les yeux pour lui répondre.
- OK, on va déjà régler quelques points. Moi c'est Victor ou Coste, je préfère Coste, c'est plutôt ma mère qui m'appelle Victor. Il y a deux groupes Crime sur le 93 et quasiment tous les homicides nous reviennent. Je suis à la tête du Groupe 1. Pendant ta période d'essai, tu vas prendre le bureau du lieutenant Aubin. J'ai bossé avec lui pendant dix ans, son départ est difficile pour tout le monde, donc ne t'attends pas tout de suite à faire l'unanimité.
- J'y suis habituée.
Coste apprécia son humour.
- Avec nous tu as Ronan. Après le départ de Mathias il devient automatiquement mon second. Ne fais pas trop attention à ce qu'il dit, retiens juste que si on doit partir au feu, c'est toujours bien d'avoir Ronan à tes côtés. A manier avec précaution, je le considère comme un explosif instable.
- Noté.
- Enfin tu as Sam. Si on doit partir au feu, Sam ne te sera d'aucune utilité, par contre c'est une tique. Il se met sur un type et ne le lâche jamais. Je lui réserve aussi toutes les investigations techniques sur lesquelles ni Ronan, ni moi ne sommes vraiment calés. Reste plus qu'à trouver ta place. Observe, apprends à la fermer, ne te mets pas en avant et tout ira bien."
"- Exact, pendant quatre-vingt-dix jours tu regardes. C'est le temps qu'il faut pour te faire respecter, ou au moins te faire accepter. On fera le point d'ici trois mois. Pour le soutien opérationnel on a le groupe crime 2 avec à sa tête la capitaine Jevric. Tu apprendras à la connaître et quand ce sera fait, tu la détesteras, comme tout le monde. Le respect s'acquiert avec la compétence, elle tente de l'obtenir en gueulant, résultat son équipe change régulièrement sans qu'elle réussisse à créer la moindre cohésion. C'est un petit tyran et j'évite au maximum de travailler avec, mais ses hommes, contrairement à elle, sont tous de bons flics."
"Le secrétariat, c’est comme les infirmières, t’as beau être le meilleur chirurgien du service, si tu les as à dos les choses peuvent se compliquer rapidement."
"Il détaillait machinalement l’affiche de l’APEV scotchée sur le distributeur. L’Aide aux parents des enfants victimes. Une dizaine de visages d’enfants disparus ou enlevés lui souriaient, l’air parfaitement heureux. L’affiche est obligatoire. Elle doit être installée dans chaque commissariat de France, sur un mur bien visible, pour que chacun, policiers comme visiteurs, puisse s’en imprégner. Il imaginait les parents anéantis, dans le silence d’une chambre vide, fouillant les albums de famille à la recherche du cliché le plus ressemblant sans pouvoir s’empêcher de prendre le plus joli. Résultat, une mosaïque improbable de portraits de gamins qui se marrent comme des baleines sous le mot « Disparus » en lettres capitales rouges.
Ça foutrait un coup au moral de n’importe qui.
Certains sont partis depuis si longtemps qu'à côté de leur photo a été ajouté un portrait vieilli, établi par des spécialistes de l'évolution des visages. Vieillissement virtuel qui, d'après eux, devrait correspondre à l'aspect qu'ils auraient s'ils étaient retrouvés aujourd'hui. Coste savait d'expérience que si l'on commence à imaginer la transformation du visage d'un enfant disparu, c'est qu'il ne reste pas beaucoup d'espoir."
"Sam pressa Ronan, il n'avait pas envie de passer l'après-midi à arpenter les abords de la cité Gagarine de Romainville.
- Sérieux, speed un peu, on va se taper des coups de sonnette si on veut le faire correctement. On commence par les tours nord et on fera retour par les sud.
- Tu te la joues pisteur indien ? C'est où, le nord ?
- Lève les yeux et cherche les paraboles sur les fenêtres, elles sont toutes dirigées vers le sud, c'est une constante. Maintenant que tu sais où est le sud, ça va aller pour trouver le nord ?
- A tes ordres, Pocahontas."
"Sam avait apporté beaucoup de soin à se garer le plus loin possible des cités. Malgré tout, les pneus avant de la C3 de service avaient été crevés et, par une vitre brisée, le contenu d'un extincteur avait été déversé dans l'habitacle. L'intrusion de deux flics qui posent trop de questions n'était pas passé inaperçue. Quatre heures gâchées pour un retour en transports en commun."
" Ce n'était que le début de l'année et déjà la deuxième fois que les flics se recueillaient ici. Vu les statistiques, dix mille policiers blessés par an, une dizaine de morts en moyenne plus les suicides, cette réunion ne serait certainement pas la dernière. Les soixante secondes passées, après avoir été violemment mis face à la réalité de son travail, chacun retourna à ses enquêtes."
"- Je connais bien l'endroit. Pas une villa à moins de 400 000 euros, notre gars peut pas se payer ça, même en location. Soit il est hébergé, soit il squatte une villa vide, je penche pour le squat. On peut faire villa après villa ou chercher directement la vieille qui connaît le quartier, celle qui épie ses voisins et qui sait les potins. "
"On évite les jardins avec des jeux d'enfants, les pavillons avec une bagnole neuve devant et ceux qui ont une antenne parabolique et on devrait trouver notre vieille."
"Les trois policiers se séparèrent et quelque vingt minutes plus tard, c'est Ronan qui les contacta. Sam et Coste se rejoignirent au 15 de l'avenue des Acacias.
- Vous allez adorer. J'en ai trouvé une bonne. Vous savez ce que c'est, ça ?
Il montra un talkie-walkie d'enfant, rose et rond, accroché à la grille d'une villa faisant face à un jardin en friche."
"- C'est un putain de babyphone en position émetteur-récepteur. Elle en a accroché partout dans sa baraque.
Sam siffla son étonnement.
- Bravo, t'as mis la main sur la parano du quartier.
Le babyphone cracha.
- Le grand avec sa drôle de tête, il reste dehors, j'en veux pas chez moi ! Y va voir si j'suis parano !"
"Ils levèrent tous trois les yeux vers la maison pour se voir épiés par une silhouette que le reflet du soleil dans la vitre ne leur permit pas de distinguer réellement, puis qui disparut.
Ronan, aux anges, n'en demandait pas plus.
- Voilà, le grand avec sa drôle de tête tu nous attends bien sagement, nous on va faire les policiers. Tu peux remplacer le chien méchant si tu veux, il est mort depuis longtemps.
- Paix à son âme, conclut le babyphone.
Un autre, de même marque et de même couleur, se trouvait accroché au-dessus de la sonnette d'entrée. La porte était entrouverte et une odeur persistante d'urine de chat imprégnait l'atmosphère. "
"Une dame sans âge était profondément enfoncée dans un fauteuil élimé. Une large tache de gras auréolait le repose-tête. Engoncée dans une blouse à fleurs, elle portait les cheveux courts et teintés de ce bleu improbable que seuls les coiffeurs d'octogénaires se permettent. Elle quitta à peine du regard l'écran de télé. Devant elle, sur la table du salon, étaient disposés huit baby-phones grésillant chacun avec sa sonorité propre et couvrant quasiment le bruit du présentateur du journal télévisé.
- Toujours à l'écoute, mes enfants. Sept fenêtres et une porte, huit takiouakis pour tout entendre. Comme ça je sais si qu'on rentre chez moi ou si qu'on rôde. Mieux qu'une alarme de magasin."
"– La Crime Paris est une vieille dame qui fête ses cent ans alors que le SDPJ 93 est une jeune demoiselle qui n’en a que trente. On se tape une moyenne annuelle de quatre-vingt-dix procédures d’homicides et tentatives d’homicide pour vingt fonctionnaires. Chez la vieille Parisienne, ils reçoivent une moyenne de quarante-cinq dossiers, deux fois moins que nous, pour cinquante-cinq flics qui la composent, soit trois fois plus d’enquêteurs, tu vois le déséquilibre et tu comprends pourquoi ils se tapent un taux d’élucidation record."
"Elle partit dans la cuisine sans attendre sa réponse. Elle ne pleurerait pas tant qu'il serait là. La tristesse c'est personnel, ça ne se partage pas."
« Longtemps, il avait réussi à passer entre les gouttes, à rester un célibataire endurci, quitte à inquiéter son entourage. L’amour, il s’en méfiait : ceux qui se tiennent par la main, ceux qui se regardent dans les yeux et qui terminent les phrases de l’autre. L’amour ça déborde comme un coloriage d'enfant. »
"...D'ailleurs, Scaglia, c'est corse, non ? Qu'est-ce que tu fous dans le 93 ?
- Ma mère est corse mais j'y ai jamais foutu les pieds, j'aime pas la mer, j'aime pas la montagne, j'aime pas les explosifs."
"– Il y a quelques années, j’étais responsable d’un groupe d’investigation au commissariat d’Aubervilliers. J’avais été appelé sur un suicide, canal de l’Ourcq, un matin, en été. On avait réussi à sortir le type de l’eau et j’avais fait venir les collègues de la Fluviale avec leur vedette sonar, mais à part rameuter des CQR, on n’a pas eu d’autres surprises au fond.
– Des CQR ?
– C’est une expression des flics de la circulation, au cours des accidents de la route. Ça signifie les Cons Qui Regardent. Je continue ?"
"Il vérifia, dans la poche intérieure de veste, la présence des deux courriers anonymes. Il savait qu'il allait les poser sur la table et attendre que son ami lui parle. Il souhaitait juste que les années sur le terrain, passées à protéger mutuellement leurs arrières, lui éviteraient le cinéma des mis en cause qui font mine de tomber de leur fauteuil quand on leur soumet des preuves accablantes. Mathias n'était pas fait de ce bois vermoulu."
"Tu sais ce que l'on a dit de certains directeurs départementaux qui demandaient à leurs commissariats d'arrêter les chiffres avant la fin du mois pour qu'ils restent favorables et envoyaient le reste des infractions aux oubliettes ? A une période, c'est quasiment un quart des délits de petite criminalité qui n'était pas enregistré. Résultat, le taux de délinquance ne bouge pas, le ministre poursuit son mandat sans traverser de zones de turbulences. Il félicite son préfet qui décroche sa lace au soleil. A son tour le préfet complimente son directeur départemental qui se voit déjà dans son fauteuil et assure une prime très confortable à son commissaire qui la garde sans la partager avec ses flics, lesquels n'ont plus qu'à fermer leur gueule et retourner au travail."
" - J'arrive pas à concevoir une organisation pareille et un nombre aussi important de victimes à faire disparaître juste pour une histoire de chiffres. C'est beaucoup trop gros. Elle est où l'histoire de fric, dans tout ça ?
- Comment t'en arrives à cette conclusion ?
- Le monde tourne autour de l'argent et du sexe, le reste n'est qu'une exception, et dans ce cas précis je ne vois pas de place pour le cul.
- Exact, je me suis posé les mêmes questions et c'est à peu près à ce moment qu'on m'a fait comprendre mon intérêt à en savoir le moins possible."
"Trois types de personnes déclenchent une alarme interne chez les flics. Les avocats, les délinquants et les journalistes. Dans l'ordre d'irritation. Celui-ci faisait définitivement partie de la troisième catégorie."
"- Il paraît qu’au bout de quelques années d’expérience, les flics réussissent à repérer la vérité du mensonge.
- Non. C’est à force d’entendre des mensonges que la vérité sonne différemment, c’est tout."
"Aubin était un bon flic, il se pensait même intègre. Jusque-là. Mais les circonstances, l’amour et la peur lui avaient fait faire les mauvais choix. Il enrageait d’avoir accepté le marché proposé par sa hiérarchie mais, à ce stade, il lui était impossible de reculer."
"- Mais si j’étais à Bercy tu ne t’en satisferais pas plus et tu m’enverrais l’Élysée au visage… Je te connais, maman, ton ambition pour les autres est débordante. Seul le corps fatigué de Margaux Soultier avait soixante-dix-huit ans. Le reste aurait pu durer encore quelques générations. Elle avait joué son rôle de mère comme une actrice désastreuse, se considérant plutôt comme une femme d’homme de pouvoir, de celles qui poussent à se surpasser et qui admettent aisément le concept de dommages collatéraux qu’une carrière politique ne manque pas de produire.
– Cela t’amuse toujours autant de m’appeler maman ?
– C’est ce que tu es, non ?
– Ne sois pas ridicule, évidemment, mais tu n’as plus besoin d’une maman à ton âge."
"Le sexe et le pouvoir ont toujours été liés. Il n'est pas de politicien sans désir de pouvoir. Et le sexe n'est jamais qu'une prise de pouvoir sur l'autre. S'ajoutent, pour ces hommes politiques , des années de frustrations, du lycée aux grandes écoles, sans jamais être populaire. Ils ont rarement séduit, préférant bouquiner que courtiser. Une fois les sommets atteints, dans les habitudes d'un mariage de confort, tout ce temps perdu leur revient au visage et ce n'est pas leur femme qu'ils vont fesser ou traiter de salope. Ici entre en jeu le club."
"Dariush Abassian, commissaire divisionnaire à la tête de la Police des polices, ne se faisait que très peu d'illusions sur le genre humain. Sur les flics encore moins. Le pouvoir est une source de tentation difficilement contrôlable. Une carte tricolore et une arme peuvent donner l'impression d'être supérieur, à bien des égards, aux autres et à la loi parfois."
"Il est de coutume que lorsque deux flics font connaissance, l'un comme l'autre, déroulent leur parcours, comme deux chiens se sentent le cul."
"- Exact, nous sommes des salauds sans coeur.
Plus sérieusement, on estime à environ quinze cents le nombre de morts sous "X" par année en France, donc on n'a pas vraiment le temps, l'espace, ni l'argent pour les garder plus longtemps.
Entre l'autopsie, les pompes funèbres, l'inhumation et l'incinération, un sous "X" coûte trois mille euros. Il faudrait en ajouter mille pour analyser leur ADN et faire une cartographie génétique afin d'établir des comparaisons avec les cas de disparitions. Notre administration ne semble pas prête à dépenser autant. Alors à cause de cette somme ridicule de mille euros, certaines familles cherchent le corps de leur enfant pendant des années alors qu'il est enterré à quelques kilomètres. Ces invisibles ne sont une priorité pour personne. Juste des corps à mettre en terre sans même une prière à dire."
"Les chiffres ne sont qu'une indication. Ils ne veulent rien dire. Demander un chiffre c'est faire l'évaluation d'un travail. La réponse changera en fonction de la personne à qui vous posez la question. Si vous le demandez à celui qui a effectué le travail, il sera poussé vers le haut. Si vous le demandez à ses détracteurs, il sera tiré vers le bas. Demander de chiffrer une activité c'est être assuré d'avoir une information déjà faussée. Les chiffres ne sont que des paillettes pour faire beau à la fin des rapports vides.
- Vous vous trompez, Coste, les chiffres sont tout, exactement pour cette raison. C'est parce qu'on peut tout leur faire dire qu'on les fait tant parler. Plus particulièrement ceux de la délinquance et de la criminalité dont les conséquences ont des répercussions à une multitude de niveaux."
" Quand certains maires du 93 veulent assurer leur réélection, que font-ils ? Ils paient. Beaucoup, même. Ils arrosent largement les caïds de cité pour qu'ils se tiennent calmes les quelques mois qui précèdent le passage aux urnes, histoire de faire baisser de manière factice la délinquance et de faire croire qu'ils tiennent leur commune dans un gant de fer."
"Quand le projet du Grand Palais a vu le jour, tout le monde savait qu'il était impossible d'assainir le 93 dans les délais impartis. Il devenait donc prévisible que d'une manière ou d'une autre vous alliez être menés à faire disparaître le plus d'homicides possible. En découle le choix des invisibles."
"Une fois de plus, Coste, vous êtes vraiment un flic, confiant en vos supérieurs et façonné pour croire que ce genre de turpitudes ne se voit que dans les scénarios. En politique, partez du principe qu'il n'existe aucune saloperie à laquelle vous puissiez penser qui n'ait déjà été commise. Aucune."
" En quelques heures les quatre mille tombes furent recouvertes de quatre mille bouquets et, pour la première fois, le carré des indigents, des sans-nom et des oubliés fut le théâtre d'une floraison inhabituelle.
Parmi tous ces bouquets de lys, Lucas s'était dit qu'un seul d'entre eux serait exactement à la place qu'il souhaitait."
Mon humble avis :
Après avoir été captivé par ses derniers livres "Entre deux mondes" et "Impact" mis dans ma rubrique "Mes lectures" dernièrement, je ne pouvais pas ne pas me plonger dans les autres...
Code 93 est le premier récit d'Olivier Norek alors qu'il travaillait encore comme policier.
L'auteur nous transporte dans la vie de policiers du département 93 avec des descriptions très réalistes.
Un thriller passionnant, une très belle écriture, une maîtrise parfaite du récit et des personnages attachants, une grande psychologie...
Une rencontre avec le milieu des banlieues avec leurs particularités, leurs difficultés, leurs problèmes.
Nous sommes happés par l'histoire, les décors, les personnages, leurs vies...
Un beau moment de lecture...
Bonsoir Brigitte
les histoires ci dessous tu peux en mettre toutes la journées
on est mort de ririe hihihihi, tu avais raison j'ai bien rit
je l'avais deja lu quelque part je me demande si ce n'est pas ches mon amie Vero elle en met des pas mal
...
bisous bisous ma douce bonne nuit et calinous tout doux pour les loulous
http://naposcar.centerblog.net
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