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Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour : 19.02.2025
11556 articles


VIVRE ENSEMBLE EMILIE FRÈCHE

VIVRE ENSEMBLE   EMILIE FRÈCHE

L'autrice :video-emilie-freche-la-parite-est-une-necessite-car-le-pouvoir-s-arrache_1


Émilie Frèche est née en France, à Neuilly-sur-Seine, le 12/04/1976.
C'est une romancière et cinéaste.

Elle est l’auteur de romans: "Les Vies denses" (Ramsay, 2001), "Une femme normale" (Ramsay, 2002), "Le Sourire de l’ange" (Ramsay, 2004), "Le Film de Jacky Cukier" (Anne Carrière, 2006), "Chouquette" (Actes Sud, 2010).

Et de deux documents autour de la mort d’Ilan Halimi : "La Mort d’un pote" (Panama, 2006) et, en 2009, avec Ruth Halimi, "24 jours: La vérité sur la mort d’Ilan Halimi" (Seuil), "Deux étrangers", "Un homme dangereux"...

Émilie Frèche poursuit aussi une carrière de scénariste. En 2014, elle co-signe le prochain film d’Yvan Attal (sortie prévue en 2016), une comédie à sketchs sur l'antisémitisme.

Émilie Frèche poursuit aussi une carrière de scénariste.
En 2014, elle co-signe le film engagé d’Yvan Attal Ils sont partout sorti le 1er juin 2016, une comédie qui dénonce les clichés liés à l'antisémitisme en France.

En 2015, elle co-écrit avec Marie-Castille Mention-Schaar (réalisatrice des Héritiers) un drame sur des jeunes filles candidates au djihad, "Le ciel attendra".

 

Elle est la compagne de l'homme politique socialiste Jérôme Guedj.
 Elle a trois garçons dont les prénoms sont choisis en l'honneur de ses héros de littérature favoris.

Lors de la parution de son roman Vivre ensemble, qui raconte les difficultés des familles recomposées, elle est accusée par la journaliste Séverine Servat, épouse de François de Rugy et ancienne compagne de Jérôme Guedj avec lequel elle a eu un fils, « d'atteinte grave à l'intimité de sa vie privée ».
À sa demande, l'auteur et l'éditeur ont accepté d'insérer un encart dans les ouvrages mis en vente pour éviter toute confusion.

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Critiques presse

LaPresse

19 septembre 2018
Naviguant entre les deux univers, Frèche dépeint un monde où la violence psychologique ébranle les certitudes malgré le désir de construire quelque chose de plus grand que soi. Un roman bien mené, à l'écriture fine, avec juste ce qu'il faut de tension psychologique.

LaPresse

23 août 2018
On peut dire que la parution de Vivre ensemble est assombrie par un beau scandale à la française qui mêle les mondes des médias, de la culture et de la politique. Mais dans tout ça, il est bon, le nouveau roman d'Émilie Frèche? Oui, quand même.


Lexpress

14 août 2018
Son roman est fluide - c'est toujours une grande qualité -, mais l'écriture est plate, délayée, peinant à transmettre une émotion.

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L'histoire :

 

Ce vivre-ensemble est un patchwork moderne d'une famille recomposée sous des airs de violence, de non-dits, d'impuissance.
Une violence amplifiée dans la violence d'un Paris meurtri par les derniers attentats.
Une famille recomposée qui ne donne franchement pas envie de tenter l'expérience.
Tout le monde ne parle que du vivre-ensemble mais, au fond, qui sait vraiment de quoi il retourne, sinon les familles recomposées ?
Vivre ensemble, c’est se disputer un territoire.

 

 

Extraits :

 

     "La première fois qu’ils se sont vus tous les quatre, le fils de Pierre n’a pas supporté un mot du fils de Déborah, ou peut-être était-ce juste un rire, une mimique, et, pris d’une rage folle, il s’est mis à hurler qu’il les détestait, que de toute façon elle ne serait jamais à son goût et Léo non plus, qu'elle ne serait jamais sa mère et Léo jamais son frère, puis il a attrapé le couteau de boucher aimanté à la crédence derrière lui et, le brandissant à leur visage, il a menacé de les tuer – cela faisait une heure à peine qu’il les connaissait.

 

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     Rien, dans les secondes qui précédaient, n'aurait pourtant pu annoncer une telle violence.
Déborah se souvient même qu'une minute plus tôt Salomon riait à gorge déployée, et cette fureur soudaine lui avait paru si improbable chez un enfant de dix ans qu'elle et Léo en étaient restés paralysés."

 

"À ceux qui les ont appelés pour savoir s'ils étaient en sécurité, ils n'ont rien raconté. Non, absolument rien rapporté à personne de ce qu'ils venaient de vivre, comme si le fait de n'être ni morts ni blessés avait pu rendre la moindre de leurs paroles obscènes. Ils étaient des miraculés, pas des victimes. Ils n'avaient rien perdu, sinon ce que leur histoire naissante avait réussi à ressusciter de leur jeunesse – l'insouciance, le désir, la légèreté – , mais que valaient tous ces sentiments maintenant que tant de gens dans Paris pleuraient un des leurs ?"

 

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"Ils choisirent l'unique voie qui leur était offerte : prendre la mesure de leur chance, en être digne, et vivre, vivre vite !"

 

"En réalité, elle était très heureuse comme ça, seule avec son enfant ou seule avec son amant, et tous ceux qui seraient venus lui parler de famille recomposée auraient été bien reçus : elle ne croyait pas une seconde en ce modèle. Il ne la faisait pas rêver en rien. Elle y voyait un leurre, une farce grossière. Elle aurait été la dernière à vouloir y participer. Et pourtant, trois jours après les attentats, c'était elle seule, sur Internet, qui avait trouvé l'appartement."

 

"C'est étrange à dire mais, bien qu'elle ne connaisse aucune de es victimes, elle se sent un lien avec chacune. Ces gens lui ressemblent. Elle aurait pu tous les croiser, les fréquenter, peut-être même les aimer, et elle se dit que cette empathie inattendue pour de parfaits étrangers signifie au moins une chose, que Paris est sa ville, et que si elle ne devait donner qu'un seul nom pour dire d'où elle vient, ce serait celui-là, Paris."

 

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"En dépit des larmes et du sang si souvent versés il est bien une chose dont les hommes ne pourront jamais se passer, c’est aimer, et être aimé."

 

"Elle aurait voulu pouvoir rassurer son fils, lui expliquer que les familles ne sont pas des entités figées mais des corps aussi changeants que ceux qui les constituent, mouvants, vivants, et de ce fait, soumises au même champ des possibles que n'importe quel individu. Elle aurait aimé lui dire qu'on est un jour le centre d'une famille comme elle l'a été pour ses parents et comme lui l'est aujourd'hui pour son père et elle,  mais qu'un beau matin les choses changent, on devient à son tour le chef d'une nouvelle cellule, celle que l'on a décidé de fonder avec l'être aimé, or il est possible d'aimer plusieurs fois au cours d'une vie, cela n'est pas un péché, et de ces amours successives peuvent naître des entités qui semblent distinctes en apparence mais qui en réalité se trouvent par nature enchevêtrées parce que recomposées, oui, voilà le terme connu et rassurant qu'elle aurait sans doute utilisé pour faire comprendre à Léo qu'ils n'étaient pas un cas isolé, que ce qui leur arrivait arrivait à des milliers d'autres gens et que, par conséquent, en s'installant avec des étrangers comme il disait si bien, la société les accueillait encore dans une de ses cases, elle ne faisait pas d'eux deux marginaux désespérés."

 

 

"La toute première fois, en l'accueillant, Déborah s'est baissée pour l'embrasser, mais à la manière d'un jeune cheval face à l'obstacle, il lui a fait ce qu'on appelle un refus, un écart ultra rapide pour lui échapper, et elle s'est retrouvée comme une idiote, la joue tendue dans le vide avec son fils qui la regardait depuis le séjour, affligé. Elle n'a jamais retenté."

 

"C'est une présence inquiétante, comme un esprit qui ferait planer sur son foyer quelque chose qu'elle n'aime pas et dont elle ne sait quoi penser. A t-il une attitude normale ? Un comportement classique des enfants vivant pour la première fois avec leur beau-parent ?"

 

"Certains jours, elle se dit que cet enfant souffre d'un trouble  du comportement ou de la personnalité, et puis d'autres qu'il et simplement méchant, malveillant comme semble l'être sa mère au regard des échanges qu'elle a avec Pierre. Elle se dit que la méchanceté existe, qu'il est des êtres mauvais par nature, que le fils de son compagnon est de cette espèce mais dans la seconde qui suit cette pensée l'horrifie, et elle s'en veut de l'avoir laissée fleurir en elle."

 

"Madame Marsak avait fait entrer Déborah à qui elle avait dit cette phrase inquiétante. «Votre fils va très bien, il vous demande simplement de le protéger», puis elle les avait congédiés et ils étaient rentrés chez eux. Que voulait dire ce mot, protéger ? Protéger de quoi ? De qui ? Dans le bus du retour, Déborah avait tenté de savoir comment s'était déroulée la séance. « Bien, ça va, normal», s'était - il contenté de répondre, et Déborah avait pensé que cette bonne femme était incompétente et que le rendez-vous n'avait servi à rien."

 

"La rapidité avec laquelle on devient étranger à ses propres objets, à sa vie quand elle a change de chapitre est une des choses qu'elle n'avait pas imaginées en se séparant."

 

"Il n'a pas de filtre lorsqu'il s'adresse aux gens, il dit tout ce qu'il pense, à moi il me dit des horreurs, C’est vrai que t’es un peu grosse, ma mère a raison/Je déteste l’odeur de ton parfum/Ah, tu fumes ? C’est dommage, tu vas mourir comme tout le monde, mais toi, en plus, tu souffriras/J’espère que vous n’aurez jamais d’enfant avec mon père, il pourrait ressembler à ton fils/Laisse tomber les frites, les pâtes, la purée, rien de ce que tu fais ne sera jamais à mon goût. Il n'a aucune retenue, aucun sens de rien, surtout pas du ridicule et absolument aucune pudeur dans ses sentiments. Il peut se jeter sur un inconnu pour l'embrasser et a contrario traiter son père de connard, il a des phobies qui le tétanisent, il ne veut pas lâcher son cartable même les jours où il ne va pas à l'école, il ne supporte pas la frustration, il n'a pas d'amis, il passe son temps à lire et il prétend qu'il aurait préféré ne pas exister –voilà, concrètement, ce que veut dire bizarre.
Maintenant est-ce que cela fait de lui un autiste ou un schizophrène ? Je n'en sais rien, Driss...Je n'en sais foutre rien...Tout ce que je peux te dire, c'est que c'est  un enfer à vivre.
     Et prononçant le mot enfer, Déborah fond en larmes. Ça la cueille d'un coup, sans prévenir. Driss en a la voix coupée. Il ne s'attendait pas à cet écroulement."

 

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"Leurs regards se fixent un instant. Driss est la dernière personne à qui Déborah peut décemment demander du soutien, parce que c'est lui le malheureux dans l'histoire, pas elle, mais la bienveillance avec laquelle il la regarde transpire d'un amour qu'elle n'a sans doute jamais reçu de personne, et ce regard lui dit Déborah, tu sais bien qu'on s'aime et qu'on s'aimera toute notre vie, plus comme avant d'accord, plus comme un couple, mais pourquoi la fin de notre couple devrait-elle signer la fin de tout le reste ? Ni toi, ni moi ne voulons la mort de ce qui reste, n'est-ce pas ?"

 

 

"— C'est tellement délicat... Comment veux -tu expliquer à l'autre que son enfant pose problème ? On ne peut pas parler de l'enfant de l'autre dans une famille recomposée. On ne peut rien en dire. L'argent, le sexe, d'accord, mais l'enfant de l'autre, c'est le tabou absolu."

 

     "— Tu te trompes, lui répond Driss. L'amour est le gage d'être en paix avec soi-même, et c'est déjà beaucoup. Combien de gens sur cette Terre sont des accidents ? Combien de gens n’ont pas été voulus, désirés, attendus ? Léo, lui, a été tout cela, il est le fruit de notre amour infini, joyeux, léger, il n’aura donc pas, comme nous tous, à se taper une analyse deux fois par semaine à l’âge adulte pour rester debout, et crois-moi, c’est le plus beau cadeau que nous lui ayons fait. Il fera de belles économies."

 

"Tu ne vois pas ce qui se passe, depuis trois mois ? Les touristes annulent leurs voyages, les hôtels sont vides, plus personne n'a envie de fêter quoi que ce soit, de sortir, d'aller au restaurant... Les gens ont les jetons. Ils sont pétrifiés Déborah. ≠Tousenterrasse, mon cul, oui...Je regardais mes comptes, l'autre soir, j'ai perdu soixante-dix pour cent de mon chiffre d'affaires par rapport à l'année dernière, soixante-dix pour cent, tu te rends compte de ce que ça fait ?"

 

"Combien sont-ils dans ce pays à devoir chaque jour dompter leurs angoisses ? À se faire violence pour descendre dans le métro, aller voir un concert ou entrer dans un grand magasin ? Combien sont-ils à se laisser envahir par des images de carnage en déposant leurs enfants à l'école ? À suspecter l'autre, tous les autres, les Noirs, les Arabes, les convertis, les barbus, les chauffeurs Uber, les voilées de banlieue, les sans-sac, les avec, les tordus, les mutiques, les pas sympas, les bizarres, et à se dire, dans la foule d'un stade, que tout pourrait s'arrêter là, comme ça, en pensant désormais que vivre libre est devenu une forme de courage, ou de résistance."

 

     "Dans ce texto, Driss a écrit : J'ai bien réfléchi, Déborah. cet enfant est en grande souffrance, il faut qu'il soit suivi par un médecin. S'il n'est pas suivi, ça finira mal. Crois-moi, ça finira très mal."

 

    "Les mots écrits ne s'effacent pas. Les mots écrits se lisent et se relisent, ils se gravent dans le cerveau, dans le cœur de ceux à qui ils sont destinés, ils colorent leur sang de leur encre pour en faire du mauvais, et bientôt, ils deviennent cette petite musique entêtante, cette ritournelle diabolique qui n'est plus un conseil ou une mise en garde, mais seulement le jet d'un sortilège."

 

"— Le quotidien avec elle était un tel Cauchemar... reprend Pierre pour lui expliquer. Elle me mettait dans un état de colère... Je ne me reconnaissais plus . À la fin, tu sais, j'avais peur de moi, peur de ce que j'aurais pu lui faire. Et peur aussi pour Salomon. C'était tellement douloureux de penser que ce petit être innocent voyait et ressentait toute cette violence entre nous... Souvent, je me dis que s'il a développé à ce point ses capacités intellectuelles et dans le même temps gelé toutes ses émotions c'est dans le seul but de ne pas avoir mal, de se protéger, mais maintenant qu'il les découvre au contact des autres, il doit apprendre à les gérer et c'est pour lui une montagne. Regarde comme un enfant de deux ans a du mal à dealer avec ses peurs, ses frustrations, ou même ses joies... Tu sais, Salomon a beau avoir le corps d'un enfant de dix ans et la maturité intellectuelle d'un jeune adulte, émotionnellement il n'a pas plus de deux ou ou trois ans. Cela fait beaucoup de monde pour un seul individu."

 

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"Depuis qu'il a prêté serment en 2001, Pierre a au moins retenu une chose de son métier d'avocat spécialisé en droit de la famille : les couples incapables de vivre ensemble sont aussi incapables de se séparer. A fil du temps, il a assisté à tellement de carnages..." 

"L'attitude de Pierre est tellement étrangère à son propre fonctionnement que par moments elle en arrive à penser que Calais est devenu pour lui une excuse, un moyen de fuir, et son ressentiment a atteint un tel niveau qu'elle voudrait le voir rompre avec le Secours Catholique. Comment en est-elle arrivée là ? Elle sait l'importance que tient l'engagement dans sa vie, et surtout c'est cela chez lui qui l'a séduite par-dessus tout, cette volonté de changer le monde comme s'il avait encore vingt ans, comme si rien de ce qu'il avait vécu ne l'avait abîmé, ou du moins découragé, et elle voudrait maintenant qu'il devienne un autre. C'est absurde, mais c'est toujours ainsi que les choses se passent en amour. La raison pour laquelle on tombe amoureux de quelqu'un devient un jour celle qui nous fait le désaimer."

 

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     "Était-ce ce à quoi ils étaient tous condamnés, jeunes ou vieux, enfants de divorcés ou adultes séparés, victimes de la violence terroriste ou de celle d’un parent toxique – s’allonger ?

     "La stylisation du chiffre 7 représente une faux, symbole de mort, et ce n'est pas un hasard. Il s'agit de mourir, d'achever u cycle et de renaître à autre chose, de se diriger vers un renouveau. Le chiffe 7, par la transformation qu'i inaugure, possède en lui-même un pouvoir, c'est un nombre magique."

"Est-il possible qu'un chien de la taille d'un rat change la donne ? Modifie l'équilibre d'un foyer ? Réduise à néant la colère, la peur, les tensions, les ressentiments, la violence, et fasse régnera la place quelque chose qui ressemblerait au nom même que porte ce chien ?" 

"Y en a marre, à la fin ! Vivre-ensemble, vivre-ensemble, on dirait qu’ils n’ont plus que ce mot à la bouche. Moi j’en peux plus, du vivre-ensemble. Je vais même vous dire, ça me fait chier, le vivre-ensemble. Surtout avec un tiret et un article devant. Non mais sérieusement ? Quel est l’abruti qui s’est levé un matin et qui a décidé d’en faire un nom ? C’est comme le bonheur, ça… On pouvait pas laisser la bonne heure ? La bonne heure, c’était parfait, c’était humble, on passait une bonne heure et on était content. Mais non, faut toujours plus, le bonheur, comme si c’était atteignable. Ça n’existe pas, le bonheur. C’est un leurre. Et le vivre-ensemble aussi."

 

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 Mon humble avis

 

279 pages d'un récit qui ne peut pas laisser indifférent par tous les sujets abordés et la façon dont ils sont présentés tellement réalistes.
Je n'avais rien lu de cette auteure qui met dans ces pages sa belle écriture fluide au service de sujets graves, nombreux, importants, sensibles, contemporains et très bien documentés.

Ceux de la vie en société
Les attentats du 13 novembre 2015 dans Paris et dans sa périphérie. Plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements, dont le Bataclan où trois individus mitraillent des terrasses de cafés et de restaurants.
L'attentat du 14 juillet 2016 à Nice
La jungle de Calais
Le problème des migrants
le prêtre octogénaire égorgé en 27 juillet 2016
Le racisme
Les partis politiques et la vie politique, l'ambition des candidats
Les religions juives et musulmanes
La peur engendrée par les attentats sur la vie économique et leurs conséquences psychologiques sur les gens
Le climat de peur et de méfiance engendré,

et ceux dans la vie privée

Les "ex" toxiques
Les séparations et divorce,
L'amour
L'amitié
Les familles recomposées avec enfants quand la cohabitation est destructrice, conflictuelle et houleuse, destructrice. Larmes, menaces, rejet, dispute, violence, jalousie, mal être, chantage.
"Vivre ensemble autorise les couples à tout, même à devenir des étrangers."
Les enfants à problème
"Mais peut être n'y a t-il pas de mots venant d'elle qui puissent calmer cet enfant..."
les enfants déchirés dans des conflits d'adulte
La culpabilité et le doute qui sont forcément présent quand des problèmes surgissent.

La grande question : peut-on rallumer un nouvel amour, un véritable bonheur sur les cendres d'un amour fini ?
En fait l'autrice a réussi le parallèle du "vivre ensemble" au niveau société et au niveau cellule familiale.
Comment peut-on arriver le "vivre ensemble" dans un monde de paix et d'harmonie quand à l'échelle d'une famille reconstituée on trouve autant de problèmes, d'incompréhension et de violence !

"La belle et grande histoire, et bien c’est toujours la même, vois-tu mon amour, c’est toujours d’aller expliquer à des gens qui ne pensent pas comme nous que ce que nous voulons pour eux est bien meilleur que ce qu’eux veulent pour eux même. Comme si pour vivre ensemble nous devions forcément gommer nos différences ou en tout cas accepter que l’on nous change, comme si nous ne pouvions pas avoir de respect envers ceux qui ne pensent pas comme nous. Comme si nous avions besoin pour accepter l’autre qu’il veuille les mêmes choses que nous qu’il pense comme nous. Comme si respect et différence ne pouvait s’envisager ensemble"

Une lecture passionnante, captivante, dérangeante, qui m'a chargé d'émotion par tous les sujets abordés et la tension qui règne à cause d'un enfant.

J'ai bien sûr mis l'encart qui se trouve obligatoirement à l'intérieur de ce livre. Bien sûr je suis allée chercher le pourquoi de cet encart et personnellement, j'ai aimé le livre tout à fait en dehors de ce scandale littéraire .

https://www.lemonde.fr/livres/article/2018/08/16/l-affaire-emilie-freche-pourquoi-tant-de-tapage-en-plein-mois-d-aout_5343187_3260.html

https://www.lexpress.fr/culture/livre/ce-roman-est-un-viol-de-l-intimite-de-mon-fils_2029843.html

 

J'ai aimé simplement les présentations de l'autrice : un livre avec des sujets très actuels.

Les photos pour illustrer proviennent de différents sites du net. Merci pour ces beaux partages.

Brigitisis

 

https://madame.lefigaro.fr/societe/actu/emilie-freche-personne-ne-nous-dit-que-la-vie-a-deux-est-un-risque-enorme-20230122

Vos personnages principaux sont un homme et une femme qui s'aiment et ont tous deux déjà des enfants…

— Personne ne nous dit que la vie à deux (qui plus est quand chacun débarque avec ses propres bagages et ses enfants) est un risque énorme. C'est dans notre société comme un récit que l'on ne voudrait pas égratigner. Or, quand on vit avec l'autre, on épouse tout de lui : ses affaires dans l'entrée, son caractère, mais aussi son frère qui passe prendre un verre, et a fortiori son enfant. Reste que pour moi, la maison doit être un refuge et non le lieu de l'effort. Mais on s'aperçoit que vivre ensemble, avec des éléments que l'on n'a pas choisis, oblige à composer. On compose dehors, dedans, soudain il n'y a plus d'espace où l'on ne compose pas ! Le plus difficile dans cette idée de vivre ensemble, c'est qu'il faut partout «faire avec». Je voulais montrer ça.

Est-ce à dire qu'il faut y renoncer ?


— Dans la société dans laquelle nous vivons, ce serait une position tout à fait acceptable que de refuser tout ce qui va être compliqué. Pourtant, ça rend sans doute meilleur d'avoir une pensée pour l'autre (y compris pour ce qui lui plaît au quotidien, ce qui lui manque dans le réfrigérateur), de découvrir une manière de vivre différente et donc une éducation ou une culture au quotidien différente de la nôtre. Politiquement, c'est la même chose, cohabiter, ce serait accepter de ne pas avoir peur de l'autre. Chez soi ou dehors, on réalise qu'au bout du compte, l'autre est un risque à prendre !

 



Commentaires (1)

lescockersE demaryse le 22/01/2024
BON DEBUT DE SEMAINE SOUS LA TEMPETE CHEZ MOI
BISES
http://lescockersdemaryse.centerblog.net


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